Un ancien maire intimide un journaliste d`El Heraldo pour qu`il ne

Transcription

Un ancien maire intimide un journaliste d`El Heraldo pour qu`il ne
Un ancien maire intimide un journaliste d’El Heraldo pour qu’il ne
publie pas une information
L’Association colombienne d’éditeurs de journaux et de médias - Andiarios - ainsi que la
Fondation pour la liberté de la presse - FLIP - condamnent les intimidations reçues par
Germán Corcho, journaliste à El Heraldo de Barranquilla, de la part de Galdino Orozco,
ancien maire de Palmar de Varela dans le département de l’Atlántico. Ces pressions
tendent à générer une censure préalable contre le journaliste et sont donc inacceptables
en vertu de la liberté d’expression et d’information.
Le jeudi 13 avril, le journaliste Germán Corcho a sollicité auprès du Tribunal pénal
municipal de Soledad une copie du jugement ordonnant la transmission du cas au Parquet
pour lancer des investigations contre Galdino Orozco. Selon le tribunal, l’ancien maire de
Palmar de Varela pourrait avoir une responsabilité dans l’homicide de José Luis
Maldonado, avocat du prédecesseur d’Orozco, Rafael Ángel Fontalvo.
Après avoir obtenu une copie du jugement, le journaliste désira entrer en contact avec
Orozco pour connaître sa version des faits. L’ancien maire de Palmar de Varela assura qu’il
s’attendait à l’ouverture de l’enquête car ses opposants ont poussé le témoin Mercado
Ballestas à le désigner comme responsable de l’assassinat.
Une heure après le premier appel, l’ancien maire Orozco contacta le journaliste pour
l’intimider et et l’empêcher de publier l’information contenue dans le jugement. Il menaça
de lui intenter un procès si l’information était publiée et l’accusa également d’avoir reçu de
l’argent pour publier cette information.
Insinuer à un journaliste qu’il sera poursuivi pour la publication d’une information
constitue une pression visant à l’intimider ou à le dissuader de publier, et donc à le
censurer par anticipation. Sur ce point, il convient de rappeler que la censure préventive
est prohibée par l’article 20 de la Constitution et l’article 13 de la Convention américaine
des droits de l’homme. Les personnes qui se voient affectées par des publications
manquant de véracité peuvent demander leur rectification après la diffusion de
l’information, mais en aucun cas avant.
Calle 40 No. 22 (21 A) – 17. Oficina 302. Tel –Fax (571) 340 69 43 / 245 47 34
[email protected]. www.flip.org.co – Twitter: @FLIP_org
Bogotá, Colombia
Nous inquiétons de voir qu’un exercice journalistique rigoureux tel que la vérification de
l’information auprès des sources soit l’occasion pour des figures publiques d’intimider des
journalistes.
Marco Schwartz, directeur du journal a déclaré que “l’Heraldo ne acceptera pas
d’intimidations de ce genre, ni de monsieur Galdino Orozco ni de personne, la Colombie est
une Etat de droit où prévaut la liberté d’information”
Andiarios et la FLIP soutiennent cette posture, exigent que les autorités garantissent la
liberté de la presse et resteront attentives quant à la suite des évènements.
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