Histoire ds gouttes d`eau - école d`Epiais-Rhus

Comédie musicale
« comme deux gouttes d’eau »
PREMIERE PARTIE
Pour reconnaître le narrateur, il aura toujours un signe de reconnaissance : chapeau haut de forme ou …
Orchestre 1 : Violon : Flore, Noa, Théo, Laura, Benjamin, Coralie, Estelle
Violoncelle : Valentin, Pauline, Quentin, Alex, Esméralda
Clarinette : Maxime, Léa, Camille A, Léna, Juliette
Piano : Benoît
Xylophone : Marvin, Vincent
Flute : Esméralda
Percussion : Emeline L
Lecteur CD : scène 2 , 5
Rôles :
Première goutte d’eau, flip : Adèle
Deuxième goutte d’eau, flop : Emeline
Nils,l’enfant Inuit : Julien
Enfant chez lui : Amélie
Le père de l'enfant: Loïc 2
Soleil : Loïc B
Vent : Camille M
Nuage : Chloé
Groupe A :
Groupe B :
Ambre Mathias
Sébastien Jonathan
Nathan Marie-Lou
Loïc 2 Adèle
Victoria
Oriane
Hugo Joséphine
Corentin Théophile
Jonatan
Emeline
Alexis
Les narrateurs :
Loïc 2
Joséphine
Nathan
Jonatan
Hugo
Alexis
Corentin
Marie-Lou
Jonathan
Ambre
Mathias
Oriane
Sébastien
Victoria
Théophile
Benoît
Tout le monde est dans l’orchestre
Narrateur (Loïc 2) : Bonsoir, nous allons vous présenter une comédie musicale inédite, jouée par
les enfants de l’école d’Epiais-Rhus. C’est un travail de toute une année. Nous avons appris des
chansons, des mimes, des danses, avons travaillé sur la lecture, le théâtre mais nous avons
également découvert, chacun, un instrument de musique : violon, violoncelle, clarinette, xylophone,
piano, percussions.
C’est la première année que nous étudions ces instruments et le but était d’arriver à jouer
ensembles, dans un orchestre.
Cette comédie raconte l’histoire de deux gouttes d’eau qui parcourent le monde et découvrent les
joies du voyage mais aussi les malheurs qui les guettent : pollution, gaspillage… chose dont nous
sommes sensibles, nous, les enfants de l’éco école d’Epiais-Rhus. Pour ceux qui ne le savent pas
encore, nous travaillons en sciences, en français, en technologie sur un thème éco-citoyen différent
chaque année et cette année c’est l’eau.
(Joséphine) Pour notre comédie, afin de se repérer dans le jeu des acteurs, nous avons établi un code.
• Lorsque vous entendrez le violon (les violons jouent en pizz), ce sera Flop, la petite goutte
d’eau.
• Lorsque ce sera le violoncelle (les violoncelles jouent en pizz), ce sera Flip, la deuxième petite
goutte d’eau, amie de Flop.
• Parfois, elles se déplaceront ensembles. (Les violons et les violoncelles jouent en pizz)
• Nils, le petit garçon du début et de la fin de l’histoire, sera représenté par le piano (le piano
joue : Benoît)
• La petite Jeanne que Flip rencontrera en ville sera interprétée par la flûte (la flûte joue :
Esméralda)
O1
Et les éléments naturels interviendront souvent dans le cycle de l’eau :
• Le vent lancinent sera représenté par un duo de clarinettes (les clarinettes jouent)
• Les nuages qui se formeront et engendreront la pluie, la neige et l’orage seront interprétés par
un ensemble de pianos et xylophones : (les pianos et les xylophones jouent)
• Et enfin pour le soleil qui se sent responsable de la fonte des glaces, vous entendrez des
métallophones : (les grandes sections jouent du métallophone)
(Nathan) Mais revenons à notre histoire.
Flip et Flop, deux gouttes d’eau sont prises dans la glace depuis des centaines d’années. Elles sont
séparées par la fonte des glaces, se retrouvent et se quittent à plusieurs reprises comme dans cette
chanson orchestrée par les enfants de l’école.
Orchestre : « Lentement » + guitare (Philippe)
O2 : tous
Les acteurs rejoignent la scène
Narrateur (Jonatan): Mais revenons au début de cette histoire. Ça se passe très loin d’ici, un pays
où il fait très froid…
Musique: Nils, Flop, Vent, Soleil, Nuage
O3
Un système de pancarte tenu par un élève vient avant chaque scène pour indiquer son nom
Scène 1 : Nils, l’enfant des glaces. (Alexis)
RIDEAU
Hugo
Alexis
Corentin
[Nils, un enfant inuit, est assis à observer la glace. Au Fond de la scène, en hauteur, le soleil, un
nuage et le vent sont là qui observent. Devant, deux draps blancs représentent la glace (les enfants
sont en dessous] :
Narrateur : (Hugo) Nils, enfant Inuit, aime s’isoler pour rêver d’une autre vie que celle qu’il mène.
Il rêve, de chaleur, de forêt luxuriante, de grandes villes, de moto…
Il a entendu les anciens qui parlent d’autres gens, dans d’autres lieux.
Il a également entendu qu’ils étaient inquiets à propos de la banquise, cette bonne vieille banquise
qui fond.
Vent :
Nuage :
Soleil :
Camille M
Chloé
Boïc B
Enfant :
Julien
Groupe A :
Groupe B :
Ambre Mathias
Sébastien Jonathan
Nathan Marie-Lou
Loïc 2 Adèle
Victoria
Oriane
Jonatan Joséphine
Groupes A et B : les enfants
(gouttes d’eau) se tiennent
serrés (banquise). Ils se
sépareront par à-coups.
Corentin Théophile
Emeline
Narrateur : (Alexis) Tout à coup, la glace se met à fondre et des gouttes d’eau apparaissent à la
surface de la banquise.
Pizz des violons et violoncelles : Flore & Valentin
[Les têtes apparaissent à travers le drap, les gouttes d’eau glacées se secouent et elles parlent entre
elles quelques secondes.]
Les gouttes d’eau : : Bonjour.
Narrateur : (Alexis) Soudain un gros craquement se fait entendre, c’est la banquise qui se coupe en
deux…
ORCHESTRE : violons-violoncelles-xylo-clarinettes-piano dans le grave doucement :
(trille) puis on monte de + en + fort. Coup de percussion pour arrêt.
O4 : orch. 1
[La banquise se sépare. Nils, affolé, essaye de passer de l’autre côté.]
- Nils (Julien) : Vite ma canne à pêche ! … Où est ma pagaie ?
- Nils (Julien) : Mais qu’est-ce qu’il se passe, pourquoi la glace fond-elle ?
- Soleil (Loïc B) : C’est le cycle de la nature, l’hiver s’éloigne, le printemps arrive.
- Nils (Julien) : Je ne comprends pas, d’habitude la glace ne fond pas ici, nous sommes en sécurité.
- Vent (Camille M) : C’est la Terre qui se réchauffe.
- Soleil (Loïc B) : Ce n’est pas possible, je ne suis pas plus chaud qu’avant.
- Nuage (Chloé) : Non mais ce sont les hommes qui détraquent la météo.
- Nils (Julien) :) C’est à cause de moi tout ça ?
- Vent (Camille M) : Non pas de toi mais de ceux qui vivent en ville, ceux qui polluent, ceux qui
vivent sans la nature.
- Nuage (Chloé) : Au cours de mes voyages, je ne vois plus de neige dans les villes, les rivières ne
gèlent plus, les déserts s’agrandissent.
- Nils (Julien) : Mais toute la glace va disparaître, comment faire ?
- Soleil (Loïc B) : C’est toi le petit homme, tu dois trouver des solutions.
- Vent (Camille M) : Je dois vous laisser, je dois balayer les nuages.
[Il souffle crescendo.]
- Nuage (Chloé) : Je sens comme un petit air qui m’emporte. [Il se déplace.] Me voici parti pour un
nouveau voyage !
Narrateur : (Corentin) Nils entendit alors deux petites voix qui appelaient au secours. Vous avez
deviné : ce sont nos deux petites gouttent d’eau qui viennent d’être séparées.
Violons & Violoncelles
O5
Les 2 gouttes d’eau : Au secours !
[ Nils se penche vers le bord de l’eau.]
RIDEAU
Flip & Flop, le vent
Scène 2 : Flip et Flop sont séparées… pour la vie ?
Marie-Lou
O6
Marie Lou
Pendant toute la scène2 : Mime du vent, des nuages et du soleil : le vent souffle, les nuages s’éloignent
Narrateur (Marie-Lou): Flip, Flop, deux gouttes d’eau unies depuis des milliers d’années sont
séparées par la fonte des glaces et crient leur désespoir.
[La banquise se sépare :
Benjamin puis
groupe A puis
Alex
groupe B]
- Flop (Emeline) : Mais que se passe-t-il ? Que fais-tu ?
- Flip (Adèle) : Ne me lâche pas ! On m’emmène …
- Flop (Emeline) : Je ne peux rien faire pour te garder, c’est trop dur. Ne pars pas, reste auprès de moi.
- Flip (Adèle) : L’eau m’éloigne, je ne peux rien faire.
- Flop (Emeline) : Tant d’années que nous avons passées à jouer et à rigoler toi et moi ! Où penses-tu aller ?
- Flip (Adèle) : Ca va être une chance pour moi, je vais découvrir du pays. Les vagues me lèchent, elles
t’enverront mes messages.
- Flop (Emeline) : Je ne te vois plus, où es-tu ? Réponds moi !
- Flip (Adèle) : Tout là bas au fond de l’océan.
- Flop (Emeline) : Ah, c’est le glaçon tout au fond ? Les vagues me lèchent aussi, je t’enverrai de mes
nouvelles.
- Flip (Adèle) : C’est une bonne idée, nous ne perdrons pas le contact.
- Flop (Emeline) : Bon voyage. Ne m’oublie pas.
- Flip (Adèle) : Merci, ne t’en fais pas, on se retrouvera.
[Les enfants viennent devant la scène pour chanter.]
Chant 1 : Séparation
Depuis toujours, elles se connaissent et sont ensembles sur la banquise
Passant leur temps à discuter à jouer à faire des bêtises
Mais un beau jour, la glace a fondu ce fut une sacrée surprise
Elles n’eurent le temps ni de se dire au revoir ni d’faire leur valise
Passant par là, un ours eut le temps de sauter sur l’autre rive
Les gouttes d’eau | s’agitaient en remuant le corps en vain
Elles se voyaient inévitablement partir à la dérive
Laissant leur amie derrière elles, ne pouvant choisir leur destin
Soleil, vent, nuage,
nils
Groupe A
La première goutt’ appela sans s’arrêter pendant trois journées
Pendant que son amie s’égosillait à vouloir lui parler
Elles pensaient aux bons souvenirs qui-les avaient lié pendant ces années
Elles n’arrivaient pas à se dire que tout cela était terminé
Groupe B
Chanteurs de l’orchestre
Quatre jours après, elles ne se voyaient plus du tout à l’horizon
Il ne restait | à la place de leur ami qu’un gros glaçon
Malgré tout ça, la vie continue il faut s’en faire une raison
Leur amitié ne souffrirait jamais de leur séparation
RIDEAU
Violoncelle : Esméralda ; soleil : G. sections ; vent : maxime & Juliette ; nuages : Marvin & Benoît
Scène 3 : Flip voyage contre son gré
mais prend goût à l’aventure.
O7
Jonathan
RIDEAU
Jonathan
Ambre
Jouer avec les lumières
[Mime de la mer]
[Les groupes A et B forment 2 longues vagues,( Mathias et cycle2 devant; Loïc2 et
cycle 3 derrière) la goutte d’eau apparaît de temps en temps entre les vagues et les
poissons]. Pourquoi pas un drap bleu.
M
I
M
E
Lumière bleue
Narrateur (Jonathan): Nous retrouvons notre petite goutte musicienne au beau
milieu de l’océan. Elle a quitté son amie depuis plusieurs jours. Avec l’aide des
vagues, elle envoie à son amie la lettre suivante : (Flop tient une grande lettre)
« Aujourd’hui, je ne suis plus de glace, j’ai fondu et je suis toute molle. Je me
sens gluante. J’ai rencontré des animaux étranges, des poissons m’a-t-on dit. Ils sont recouverts
d’écailles et nagent parmi nous. »
le soleil s’approche (pour l’évaporation)
Lumière violet
musique de l’évaporation
Violoncelle pizz
M
I
M
E
O8
Narrateur (Ambre): Voici la suite de la lettre : « Voici plusieurs jours que je dérive au gré des
courants, je sens le soleil, il me réchauffe. [Mime de l’évaporation] Je me suis fait d’autres amies,
mais tout est bizarre ici. Je me sens légère, très légère… si légère que je m’envole au milieu des
oiseaux. Ils sont recouverts de plumes et virevoltent tout autour de moi. C’est magnifique. On voit
les choses de façon différentes, tout paraît si petit… Je t’embrasse. »
[Danse de l’évaporation]
Mathias
Oriane
Sébastien
Musique pour la danse : CD1
Lumière blanche
M
I
M
E
M
I
M
E
Narrateur (Mathias): Quelques semaines plus tard, après avoir longtemps dérivé, nous retrouvons
notre amie qui écrit sa deuxième lettre. En voici des extraits :
« Ici, il fait de plus en plus froid. Avec d’autres, on forme un nuage. [Mime du nuage] C’est rigolo,
on est poussé par le vent. La plage et les plaines défilent en dessous. Au loin, je vois des montagnes
et plus on monte, plus on a froid, plus je me rétrécie. Je me sens molle à nouveau. Je crois que je me
transforme encore. »
Déplacement en cercle
Narrateur (Oriane) : « Un éclair m’a fait peur et j’avais si froid que je suis tombée de mon nuage
[Mime de la pluie]. Je suis une goutte de pluie, je tombe, tombe, à toute vitesse… [Mime] Quelle
drôle de sensation. [Mime] Et PLAF ! [Mime] Je m’écrase, m’aplatis et glisse dans un ruisseau »
Mime de la pluie et de l’orage : [maternelles qui arrivent avec leurs instruments]
O9 : maternelles
Narrateur (Sébastien) Les gouttes d’eau emmenées par Flip, passèrent des moments inoubliables.
Baladées de lacs en nuages, de rivières en océans… Elles découvrirent des endroits extraordinaires,
des transformations amusantes…
Chant 2 : Lentement
Toutes ensembles elles partirent vers la mer
Evitant les dunes de sable et les déserts
Suivant le courant elles descendent la rivière
Tout en voyageant elles nous fredonnent cet air.
Refrain
Lentement, on se promène
Au gré du vent ou sur les plaines
Les torrents, les nappes souterraines
Océans, à perdre haleine.
Happées vers le haut, redescendent aussitôt
Rosée du matin sur les feuilles d'un bouleau
Visitons les caves, les cuves, des châteaux
Le long du canal, dans l'étang et les cours d'eau
Dessinant dans le ciel de jolis personnages
Amusant les enfants qui regardent’ les nuages
Admirant l'éclair qui accompagne l'orage
Changeant de lieu de région même sans bagage.
Quand trouveront-elles un lieu pour se reposer
Elles visitent notre’ planète depuis tant d’années
Elles ont tant d’images et de choses à nous raconter
Avant que la Terre ne soit complètement polluée.
Dernier refrain
Brusquement tout se déchaîne
Les éléments ont un problème
Les enfants ont de la peine
Pour notre Terre, celle qu’on aime…
RIDEAU
Flûte : Esméralda ; Flip : violoncelles
RIDEAU
Victoria
Scène 4 : En ville, Flip est confronté à une
vie qui ne lui convient pas
O10
Victoria
[Jeanne entre sur la scène et se place face au public. Elle se lave les mains.]
Narrateur (Victoria)
Flip la goutte d’eau s’est évaporée et dérive en pensant à Nils et à son amie. Elle est vraiment seule.
Elle retombe sous forme de grêle sur une petite ville très polluée. Elle a du mal à respirer et se sent
mal elle se rend compte qu’elle a changé de couleur, elle est malade. On la retrouve chez Jeanne,
une petite fille qui fait sa toilette face à son lavabo.
[On a l’impression que Jeanne parle à son lavabo. La voix de Flip lui répond.]
- Flip (Adèle, [cachée toute la scène]) Bonjour.
- Jeanne (Amélie) Qui me parle ?
- Flip (Adèle) C’est moi, la goutte d’eau. Là ! Dans ton lavabo.
- Jeanne (Amélie) Ah, bonjour.
[Flip apparaît doucement]
- Flip (Adèle) Tu sais que tu ressembles à un petit garçon que j’ai laissé, avec mon amie Flop, il y a
bien longtemps sur la banquise.
- Jeanne (Amélie) Sur la banquise ?
- Flip (Adèle) Oui, c’est de là que je viens.
- Jeanne (Amélie) Ah bon, je ne savais pas que l’eau venait de si loin.
- Flip (Adèle) Tu sais, c’est toute une histoire.
- Jeanne (Amélie) Tu me la racontes ?
O11
ORCHESTRE : dialogue violoncelle/flûte
- Flip (Adèle): Et voilà, lorsque je suis arrivé en ville, j’étais souillée, je me sentais sale.
- Jeanne (Amélie) Et tu te laves comment ?
- Flip (Adèle) C’est compliqué. Je passe de tuyaux en tuyaux puis on me met dans des bassins et on
attend que la saleté se décroche. Après, on nous mélange avec des bactéries qui finissent par nous
nous débarrasser de nos taches.
- Jeanne (Amélie) Et ça te fait mal, tu utilises du savon ? Mais après, où vas-tu ?
- Flip (Adèle) Je repars avec l’eau sale pleine de savon et je continue dans d’autres tuyaux jusqu’à
la station d’épuration. Il se peut que je revienne chez toi, si non je retournerai à la rivière et
continuerai mon chemin.
- Jeanne (Amélie) Et tu ne te reposes jamais ?
- Flip (Adèle) : Je me suis reposée longtemps avec mon amie dans la glace mais depuis que je l’ai
quittée, je bouge sans cesse. Ça fait au moins dix fois que je retourne me faire nettoyer, je vais finir
par être vraiment malade.
- Père (Loïc 2) : Jeanne, à qui parles-tu ?
- Jeanne (Amélie) A une goutte d’eau.
- Père (Loïc 2) : Oui, bien sûr,… sérieusement, je t’entends parler.
- Flip (Adèle) : Tu sais, il ne doit pas m’entendre.
- Jeanne (Amélie) Tu as raison (à son père) Non, je parle tout seul.
- Père (Loïc 2) : Alors, termine ton monologue et viens à table.
- Jeanne (Amélie) J’arrive. (à Flip) Mon papa m’appelle, je dois y aller.
- Flip (Adèle) : Et bien, au revoir
- Jeanne (Amélie) Au revoir
Théophile
Benoît
RIDEAU
Flûte à coulisse / Ambre, Emeline
O12
Narrateur (Théophile) : La goutte d’eau repart dans les tuyaux à une vitesse folle. Elle fait un long
parcours qui aboutira à une station d’épuration.
[Mime des tuyaux]
[Elles s’arrêtent, s’assoient et discutent.]
- Flip (Adèle) : C’est la seule chose qui me plaise en ville ces grands toboggans, mais l’arrivée me
plait moins. On est avec d’autres gouttes très sales et on reste longtemps sans rien faire.
- Goutte 2 (Nathan) : Merci pour les gouttes très sales, c’est gentil de penser à nous !
- Goutte 3 (Jonatan) : J’ai la tête qui tourne après tous ces remous !
On est où exactement, là ?
- Goutte 4 : (Joséphine) : Dans un grand bassin, c’est la première partie de notre voyage. On va
rester ici longtemps.
- Goutte 3 (Jonatan) : Et après, on sera tout propre !
- Flip (Adèle) : C’est la quatrième fois que je passe ici : Impossible d’en sortir.
- Goutte 2 (Nathan): Moi je suis sorti une fois, mais les vents se sont inversés et hop ! Je suis
retourné sur cette ville.
Narrateur (Benoît) Après avoir passé de longues journées à attendre, Flip a enfin retrouvé sa
fraîcheur. Elle coule maintenant dans une rivière. Là, elle rencontre des poissons malheureux, des
animaux malades eux aussi, puis retourne, après un court séjour dans les airs, sur cette ville de
malheur dans laquelle elle est à nouveau salie, gaspillée… C’est au bout de 3 mois qu’elle réussit
enfin, avec quelques amies de passage, à s’échapper de cet enfer.
Chant 3 : elles s’en allaient
1- Elles partirent à l’aventure en oubliant de serrer les mains
Elles enfilèrent leurs chaussures, leur sac à main et tout le tsoin tsoin
Elles avaient une fière allure en descendant sur le chemin
Suivant la nomenclature du manuel du parfait Tintin
Elles s’en allèrent très loin, très loin de toute cette musique
Elles ne pensaient à rien, à fuir simplement très très loin.
2- Elles avaient vécu là-bas, les jours les plus noirs de leur vie.
Changeant de couleurs, d’état, elles quittaient tout ça sans soucis.
Le moral était très bas, elles avaient peur des maladies
Elles avaient dans leur cabas tous les médocs d’une pharmacie.
3- Elles se souviendront qu’un jour elles étaient au bout du couloir
Elles ne voyaient pas le jour enfermées au fond du placard.
Pas un mot, pas un calembour, c’était la nuit, c’était tout noir
Une rivière sans retour qui menait droit au désespoir.
ENTRACTE