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Conférence de Presse 13 Février 2012
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La situation dans les branches
1) Maraichage, horticulture, pépinières et paysage : des difficultés à prévoir, surtout du fait d'un
manque d'argent (ménages et collectivités).
- En horticulture, les difficultés actuelles existaient bien avant la crise financière, néanmoins, cette
dernière vient encore accentuer le phénomène. Les fleurs ou les arbustes ne sont pas des achats
de première nécessité pour les ménages. De plus, la production française est très
fortement concurrencée par des pays comme les Pays-Bas, le Kenya ou la Chine. Le grand pôle
horticole de l'Anjou (plusieurs entreprises de plus de 100 salariés et 2600 ETP sur le département)
était jusque là un peu moins touché qu'ailleurs. Mais on commence à voir des licenciements.
- En maraîchage, la crise de l'e-coli a fait beaucoup de dégâts. Quelques serristes du maraîchage
nantais ont des difficultés, suite à de forts investissements suivis de mauvaises années. Des
difficultés qui ne sont pas directement liées à la crise financière.
- Pour le paysage, les entreprises ont des carnets de commande pleins pour 2012. Pour 2013, ils se
remplissent : la période difficile semble passée pour cette branche, au moins jusqu'en 2013.
En viticulture : pas de problème, voire même une très bonne année (Bourgogne, Champagne,
Gironde.. avec une demande à la hausse sur l'International).
Le muscadet dans la région Nantaise a quelques difficultés, mais plus liées à des erreurs antérieures
de valorisation de l'appellation et de positionnement sur le marché.
Contact : Eric SWARTVAGHER - Tel : 06 88 31 69 30
Secrétaire National FGA-CFDT
2) Viandes : la situation est contrastée
Bœuf : consommation et abattage à la baisse
La consommation de viandes de bœuf hors SHS est en diminution de 4 %. Un autre facteur vient
s’ajouter, la croissance des exportations de vifs (jeunes bovins) vers la Turquie. Plus de 100 000 bêtes
ont quitté le territoire en 2011. Ce phénomène d’export et la raréfaction du vif ont favorisé
l’augmentation du prix de la carcasse, ce qui met en difficulté l’industrie qui comptabilise jusqu'à
moins 20% d’abattage de jeunes bovins. Ceci n’est pas sans conséquence sur l’emploi car nous avons
constaté une baisse évidente de l’activité jusqu’à 1 jour de travail par semaine en moins sur certains
abattoirs. Ce phénomène devrait s’accroître sur tout le pourtour méditerranéen et voire même plus
loin encore comme la Malaisie, la Chine ou la Russie.
Fédération Générale Agroalimentaire CFDT
47/49 avenue Simon Bolivar 75019 Paris
Téléphone : 01 56 41 50 50 Télécopie : 01 56 41 50 30 e-mail : [email protected]
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Porc : la crise est là.
Le prix du porc a bien augmenté fin 2011, mais les céréales et le prix de l'aliment également. De plus,
les exploitations plus anciennes ont de grosses mises aux normes à réaliser pour le bien être animal.
Il existe donc un risque de voir certaines exploitations fermer. Les exploitations les mieux organisées
sont largement viables, mais la situation reste tendue.
La consommation est en berne depuis des années, une concentration de l’activité en Bretagne et la
distorsion de concurrence de l’Allemagne ont contribué à mettre en grand danger la filière. En
conclusion, si le secteur des viandes n’a pas connu la crise en 2010, après une période d’acquisitions
et de reconfigurations, il sera touché en 2012. Nous avons sollicité les Pouvoirs Publics afin
d’anticiper les conséquences sur l’emploi notamment en région Bretagne, et ainsi activer les
dispositifs de la charte IAA, et les cellules de vieilles régionales.
Volaille : la situation est bien différente.
Elle est globalement plus positive, la consommation de poulets standard et label est en hausse.
Seule, la dinde a du mal à suivre, faute d’outils d'adaptation à la compétitivité. La production de
dinde française et l’outil doivent évoluer vers des animaux plus lourds, passer de 12 à 15 kg à 20 à
25 kg, poids pratiqué en Allemagne et en Pologne. Chez DOUX en août 2011 nous avons observé la
fermeture d'un site d’abattage chevreaux et lapins (40 salariés), des abattages considérés comme
niches ou trop saisonniers qui représentent 1 % de leur volume. Mais plus globalement DOUX est
toujours sur la brèche, l’avenir des subventions PAC et l’endettement du groupe laissent présager
des difficultés. LDC, après avoir acheté MARIE et ARIVE se porte bien. Le groupe verse une prime sur
les dividendes de 250 euros en moyenne par salarié (chez BIGARD : 90 euros).
En conclusion notre travail doit se concentrer sur la mise en place de mesures favorisant les salariés
du secteur porcin, dynamiser la sécurisation du parcours professionnel. Continuer de rester vigilants
sur la filière bovine notamment sur l’exportation et ses répercussions sur le cheptel Français mais
aussi sur l’approvisionnement matière pour l’industrie. Surveiller et agir sur les phénomènes de
distorsions de concurrence. Pousser l’ensemble des filières amont aval vers une transparence
notamment vis-à-vis de la répartition des marges.
Contact : Vanessa PERROTIN - Tel : 06 88 31 94 24
Secrétaire Fédérale FGA-CFDT
Fédération Générale Agroalimentaire CFDT
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3) Industries charcutières : des difficultés depuis plusieurs années
Surcapacité de transformation, trop d'acteurs sur les MDD et le Hard discount qui s'accentuent
depuis 2011 avec une baisse de la consommation. Résultat : Madrange est repris par le groupe SFTL
en juillet 2011 et un 2ème PSE en 2 ans d'environ 300 suppressions d'emplois ; Jean CABY est en
grande difficulté malgré la fermeture de l'établissement de St Etienne (350 suppressions d'emplois il
y a 2 ans) : l'année 2012 s'annonce très difficile, la FICT a alerté les différents ministères et
le gouvernement fin 2011.
Contact : Pascal SOUZY - Tel : 06 09 20 28 93
Secrétaire National FGA-CFDT
4) Bières - Eaux - BRSA : La tendance lourde de diminution de consommation de bières et de vins
hors domicile se vérifie
Cette tendance se vérifie une nouvelle fois en 2011. Dans les eaux minérales si la baisse semble
enrayée, le marché n’est pour l’instant pas revenu au niveau des années 2000. D’une manière
générale la consommation d’eau en bouteille (hors gazeuse) diminue au bénéfice de l’eau du robinet.
Globalement, la situation économique de cette branche est soumise à des variations structurelles, la
conjoncture n’impactant pas pour l’instant les marchés. Quid des conséquences de l’augmentation
de la TVA sur les boissons sucrées ? Même si l’augmentation sur les produits finis devrait être limitée,
les répercussions sur l’évolution du marché sont difficiles à anticiper. Au niveau de l’emploi, on
assiste dans beaucoup d’entreprises de la branche à des « restructurations silencieuses » depuis
plusieurs années. S’il n’y a pas de grands plans de restructurations, l’emploi diminue pour «s’adapter
aux marchés». Cela se traduit notamment par le non remplacement des départs et par l’incitation
aux départs anticipés. En 2012 nous ne nous attendons pas à des changements significatifs. Reste là
aussi l’inconnue qu’aura l’impact de la crise actuelle sur nos secteurs.
Contact : Patrick MASSARD - Tel : 01 56 41 50 50
Secrétaire Général FGA-CFDT
5) Vins et spiritueux : on peut craindre pour l'emploi permanent
La branche est essentiellement composée de petites et moyennes entreprises pour un effectif total
d'environ 50000 salariés. 80 % des entreprises du négoce de vins comptent moins de 50 salariés, ce
qui ne favorise pas le dialogue social. Les entreprises, qu'elles soient caves coopératives vinicoles ou
de négoce de vins sont confrontées au changement de mode de consommation d'alcool de la
population Française, plus qu'à la crise économique. Par contre, le secteur des spiritueux a lui été
frappé de plein fouet par la crise économique et financière de 2009, notamment à travers
l'exportation qui compose essentiellement son chiffre d'affaires. Il n'y a eu que très peu de
licenciements sur ce secteur, "l'ajustement" des effectifs étant réalisé sur les emplois intérim et sur
les contrats CDD. On peut craindre pour l'emploi permanent en 2012 que les entreprises profitent de
l'occasion pour optimiser la production en diminuant les embauches d'emplois précaires.
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Sucre : perpétuelle restructuration depuis maintenant plus de 15ans.
Les effectifs salariés ont fondu passant de plus de 10000 emplois CDI à un peu plus de 4000
aujourd'hui, et principalement 4 gros opérateurs sucriers. En France, les organisations syndicales
sont présentes partout et les entreprises ont toujours eu des résultats plus que corrects ce qui a
permis de négocier des PSE avec de gros moyens pour les salariés, notamment pour la mobilité
géographique. Il faut également signaler que le dialogue social est très développé dans la branche et
les entreprises. La plus grosse restructuration a eu lieu en 2007 suite au nouveau règlement sucrier
européen, l'Europe ayant mis un fond de restructuration en place pour aider les entreprises et leurs
salariés à mettre en place des mesures économiques et sociales. Ce sont les Pays d'Europe du sud et
les anciens états d'Europe de l'Est qui ont été les plus touchés par cette restructuration, la France et
l'Allemagne étant devenues les plus gros producteurs de sucre de betterave en Europe. Suite à cette
grosse restructuration, le paysage est plus serein au niveau de l'emploi, les entreprises commencent
à réembaucher. La crise économique de 2009 n'a pas eu d'effet sur les entreprises.
La branche lait n'a pas connu de souci particulier sur l'emploi jusqu'à ce jour
Malheureusement il semblerait que les restructurations commencent à s'opérer avec les fusions et
les rachats d'entreprises (Sodiaal-Entremont ; AGRIAL-Senoble). La branche est composée
d'industries privées et de coopératives laitières pour un effectif total de 65000 salariés. Au dire des
employeurs, la grosse préoccupation est la fin des quotas laitiers en 2015, il est important de signaler
que la production française n'atteint pas le quota qui lui est attribué donc la FGA sera vigilante pour
que cette fin des quotas ne devienne pas un prétexte aux restructurations et aux suppressions
d'emplois. La consommation des ménages est en augmentation, notamment sur les produits frais ce
qui est un bon indicateur, à priori la crise n'a pas eu d'effet sur le secteur. La filière, notamment la
partie élevage, devra malgré tout se réorganiser (même si en 2010 et 2011 le prix du lait payé aux
éleveurs a retrouvé des niveaux corrects) pour être prête à affronter la fin de ces quotas avec la
concurrence européenne - essentiellement l’allemande - qui s'accentuera : les producteurs
allemands s'étant déjà réorganisés.
Contact : Régis DEGOUY - Tel : 06 06 81 02 32 80
Secrétaire National FGA-CFDT
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6) Industrie Agroalimentaire (biscuiterie, biscotterie, chocolaterie, produit exotique, épices divers,
glaces…) : ce secteur se porte globalement bien.
La crise économique ne l'a pas encore touchée car depuis plusieurs années le processus de
regroupement industriel afin d’optimiser les outils de production est lancé et donc les besoins de
financement par les banques sont beaucoup moins forts. Néanmoins avec l’envolée du coût des
matières premières (céréales, lait, aromate…) ainsi que le développement de nouvelles technologies,
nous devons rester vigilants sur les activités de transformation alimentaire mais aussi sur les
conséquences sur l’emploi. Dans le domaine de l’alimentation de détail (l’artisanat alimentaire)
certaines branches se sont adaptées afin que la crise n’ait pas d’impact. Ce secteur a diversifié ses
produits et s’est adapté aux nouveaux mode de consommation. Reste quand même le problème de
reprise des commerces, il est important pour nous d’observer le comportement des banques car sans
elles pas de reprises et donc risque de disparition d’emplois.
Contact : David LECAT - Tel : 06 88 38 90 91
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