Voler du carburant de la société conduit… au licenciement pour
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Voler du carburant de la société conduit… au licenciement pour
Voler du carburant de la société conduit… au licenciement pour faute grave Un salarié, engagé à compter du 19 septembre 1998 comme conducteur cariste manutentionnaire est licencié pour faute grave le 28 janvier 2010, son employeur lui reprochant un vol de carburant de l’entreprise afin de remplir le réservoir de… son propre véhicule ainsi que de plusieurs bidons. Mais le salarié décide de saisir les prud’hommes, contestant la gravité de la faute au regard de son ancienneté de 12 années, pendant lesquelles aucune sanction disciplinaire ne lui avait été infligé. La cour d’appel déboute le salarié de sa demande, estimant que les faits reprochés motivent le licenciement pour faute grave. La Cour de cassation confirme l’arrêt de la cour d’appel, et rejette le pourvoi formé par le salarié dans la présente affaire. Ce n’est pas la première fois que la Cour de cassation aborde le licenciement d’un salarié pour vol d’un carburant, estimant le licenciement pour faute grave fondé en l’espèce. Arrêt de la Cour de cassation du 5 mai 2011 Dans cette affaire, un salarié engagé en qualité de chauffeur livreur, était licencié pour faute grave. La cour d’appel tout comme la Cour de cassation avait débouté le salarié, confirmant que le licenciement pour faute grave était justifié. Cour de cassation du 5/05/2011, pourvoi n° 09-43.338 Arrêt de la Cour de cassation du 7 juin 2007 Dans cet arrêt du 7 juin 2007, un salarié qui avait dérobé quelques 20 litres de carburant avait été licencié pour faute grave. La cour d’appel et la Cour de cassation avaient toutes deux débouté le salarié de sa demande, estimant que le maintien du salarié était impossible et que les faits commis justifiaient son licenciement pour faute grave. Extrait de l’arrêt : Mais attendu que la cour d'appel, qui, s'en tenant aux faits et griefs énoncés par la lettre du licenciement, a retenu, par motifs propres et adoptés, que le comportement du salarié, qui doit être apprécié au regard de sa qualification, de sa formation, et de son attitude lors de la demande de contrôle du responsable de l'établissement client, établissait qu'il se livrait à une tentative de soustraction frauduleuse de carburant, a pu décider par ces seuls motifs, sans encourir les griefs du OTRE Île de France- Organisation des Transporteurs Routiers Européens Siège : 12 rue Cabanis 75014 PARIS Téléphone : 01 53 62 83 40 - Télécopie : 01 53 62 06 56 - Site : www.otre.org NAF 9411Z – SIRET 440 749 000 000 38 moyen, que ce comportement rendait impossible le maintien du salarié dans l'entreprise pendant la durée du préavis et constituait une faute grave ; que le moyen n'est pas fondé ; PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi ; Cour de cassation chambre sociale Audience publique du jeudi 7 juin 2007 N° de pourvoi: 05-45326 Non publié au bulletin Cour de cassation du 14/10/2015, pourvoi n°14-16104 OTRE - Organisation des Transporteurs Routiers Européens Siège : « Les bureaux du lac II » bâtiment S - 29, rue Robert Caumont - 33049 BORDEAUX CEDEX Téléphone : 05 56 39 40 88 - Télécopie : 05 56 39 35 50 - Site : www.otre.org - Courriel : [email protected] N° préfectoral : 4832 – SIRET 434 428 470 00018