s militaires Garde d`Honneur, le 23 juin 2016

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s militaires Garde d`Honneur, le 23 juin 2016
Jeanne Gagnon
Garde d’honneur
Lorsque des militaires sont affectés, ils ont déjà un poste en vue, mais ce n’est pas
nécessairement le cas pour les conjoints, qui ont souvent du mal à trouver un emploi valorisant
pour lequel ils sont qualifiés. Par ailleurs, il peut être difficile d’expliquer les changements
fréquents d’employeurs et les écarts entre les emplois.
Pour remédier à ce défi, on a établi le Programme d’aide à la transition de carrière des conjoints
de militaires (PATConjoint) en vue d’un projet pilote d’un an, soit du 1er avril 2016
au 31 mai 2017.
Le Programme a été mis sur pied juste après la publication du rapport de 2013 de l’ombudsman
des FAC, Sur le front intérieur, dans lequel on faisait état de l’emploi des conjoints, qui constitue
un problème pour les familles de militaires et peut, à l’occasion, inciter les militaires à quitter les
forces armées. Ce facteur, de même que l’intérêt du monde des affaires à embaucher les
conjoints de militaires, ont mené à l’élaboration du programme, affirme Katie Ochin,
gestionnaire du programme de l’emploi et de l’entrepreneuriat des Services aux familles des
militaires.
La Compagnie Canada, œuvre de bienfaisance de Toronto, traite principalement du recrutement
d’employeurs, tandis que les Services aux familles des militaires, qui appuient les CRFM,
assurent le lien entre l’œuvre de bienfaisance et les centres de ressources.
« Au total, plus de 150 conjoints participent au Programme », dont 55 sont de la RCN,
précise-t-elle.
Les conjoints de vétérans, de réservistes et de membres de la Force régulière peuvent s’inscrire
au PATConjoint par l’intermédiaire de l’un des sept CRFM participants, soit à Halifax, à
Montréal, à Valcartier, dans la région de la capitale nationale, à Toronto, à Winnipeg ou à Shilo.
Jusqu’à présent, la rétroaction recueillie a été favorable, remarque Caroline Jatmiko,
coordonnatrice des services d’aide à l’emploi du CRFM.
« Beaucoup de personnes ont été agréablement surprises de découvrir les services offerts, entre
autres des outils de recherche d’emploi, des vidéos, des ressources en matière d’emploi et un
emplacement collectif où les employeurs partenaires peuvent publier leurs possibilités d’emploi,
explique-t-elle. [Le Programme] peut atténuer le stress avec lequel composent les conjoints et les
personnes à la charge de militaires au moment d’expliquer les périodes qu’elles ont passées sans
emploi ou la multitude d’emplois dans divers emplacements dont fait état leur CV ou leur
portfolio », ajoute-t-elle.
Les employeurs associés au PATConjoint ont convenu d’offrir aux conjoints de militaires une
chance égale, explique Mme Ochin, ce qui veut dire qu’ils ne porteront aucun jugement sur les
conjoints en ce qui concerne leur appartenance à la famille d’un militaire. C’est ainsi une façon
pour les conjoints de militaires d’établir un premier contact, ajoute-t-elle.
« Ces employeurs ont également convenu d’explorer la mobilité en matière d’emploi, ainsi,
lorsque le conjoint ou la conjointe d’un militaire doit déménager en raison d’une affectation
militaire, l’employeur examinera la possibilité de maintenir l’employé en poste au sein de leur
entreprise, soit par mutation interne ou exploration de possibilités de télétravail, explique
Mme Ochin. Ce ne sera pas nécessairement possible chaque fois, mais l’entente offre davantage
de possibilités aux conjoints de militaires pour leur permettre de garder leur emploi. »
Cet automne, Mme Ochin précise qu’on explorera la possibilité d’élargir la portée du programme
d’un océan à l’autre. On évaluera les résultats du programme à l’aide de variables qualitatives et
quantitatives, notamment le nombre de conjoints embauchés, l’efficacité de la formation et
l’incidence sur le moral.
« Nous devons recueillir la rétroaction des conjoints, des Centres de ressources pour les familles
des militaires et des employeurs, afin de déterminer si le Programme offre véritablement des
avantages à la communauté militaire et aux employeurs, avant que nous puissions aller de l’avant
avec sa mise en œuvre à l’échelle nationale », affirme-t-elle.

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