Le SELENIUM
Transcription
Le SELENIUM
Sélénium et prévention du cancer Les apports en sélénium En France, nos apports sont en moyenne de 42 µg par jour. En moyenne signifie que cela va de 22 à 70 µg par jour. À part la Hollande, la Suisse et la Grèce, le reste des pays européens est à notre niveau. Tableau : Aliments riches en Se Quantité par 100 g Rognon de porc, de bœuf 100 – 200 µg Foie de veau, porc, bœuf 40 – 100 µg Poissons 30 – 40 µg Œuf, viandes 20 µg L’étude SU.VI.MAX Les concentrations sanguines ont rapporté une moyenne en sélénium identique pour les femmes et les hommes. Nos résultats personnels sur une population tout venante, hommes et femmes confondues, sans distinction d'âge sont à peu près identiques à ceux retrouvés dans l’étude SU.VI.MAX. Pour atteindre la VOS en sélénium afin de prévenir certains cancers il faudrait être 30 à 40% au dessus de ces valeurs. En Europe les valeurs sont en règle générale similaires voire un peu plus basses que celles rencontrées en France. L'étude d'intervention à citer : Nutritional Prevention Cancer 1312 sujets ont participé à l'étude Nutritional Prevention Cancer (N.P.C) : un groupe placebo et un groupe avec une gélule contenant 200 µg de sélénium. Les résultats de l'étude ont montré, contre toute attente, une réduction du risque des cancers toutes causes confondues, avec une protection de l'ordre de 37 % pour le groupe supplémenté. Et toujours la VOS en sélénium et l'écart par rapport à celle-ci. Le groupe supplémenté a été partagé en trois sousgroupes égaux au vu de leurs valeurs sanguines en sélénium. Le tiers inférieur a tiré le plus grand bénéfice de la supplémentation en sélénium. Juin 2008 CONFIDENTIEL © Désirs de Santé – André Burckel Sélénium et prévention du cancer 1 Statut en sélénium & risque de cancer Étude d’intervention NPC(Nutritional Prevention of Cancer) sur 619 sujets Incidence de cancer dansle groupe placebo en fonction des concentrationssanguinesen sélénium RR 1 Protection assurée par une valeur proche de la VOS en sélénium 0.5 Cancers Pas de protection : Valeur située loin de la VOS en sélénium Concentration sanguine en sélénium à l’inclusion en µmol/ l 0 < 1.32 1.32 – 1.5 > 1.5 L’incidence de cancersest > chez ceux qui ont une valeur en sélénium faible (< 1.32 µmol/ l) C'est toujours la même chanson : si un élément considéré comme efficace dans la prévention ici des cancers est déficitaire voire très déficitaire les résultats en terme de prévention sont forts. De même ceux qui n'étaient pas supplémentés et appartenaient au tiers inférieur le risque de cancers totaux était le plus élevé. Il semblerait au vu de cette étude mais aussi d'autres que la VOS en sélénium se situe aux alentours de 1,50 micromoles par litre. Le groupe appartenant au tiers supérieur ne semble avoir tiré aucun bénéfice de la supplémentation. Normal il avait la VOS en sélénium. Supplémentation en Sélénium et risque de cancer Étude NPC(Nutritional Prevention of Cancer) 200 µg de Sélénium / j pendant 10 ans : risque de cancers(RR = 0.63) RR 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0 Diminution de 40% pour les individusqui sont loin de la VOSen sélénium Diminution de 20% pour les individusqui sont prochesde la VOSen sélénium Cancers < 1.35 1.35 – 1.58 > 1.58 Concentration sanguine en sélénium à l’inclusion en µmol/ l Bénéfice francchezceuxprésentant un déficit Pasde bénéfice pour ceux qui sont dansla VOS Le sélénium semble surtout être le plus intéressant et le plus pertinent concernant le risque de cancer de la prostate. Ainsi l'étude N.P.C a montré une protection de 63 % uniquement pour Juin 2008 CONFIDENTIEL © Désirs de Santé – André Burckel Sélénium et prévention du cancer 2 les hommes dont la PSA était inférieure à 10 ng par millilitre et avec un taux de sélénium inférieur à la VOS en sélénium. De manière générale, une vingtaine d'études ont montré que le fait d'avoir une concentration sanguine basse en sélénium était un facteur de risque de cancer de la prostate. Par contre lorsque le taux est supérieur à cette valeur il n'y avait pas d'intérêt à une supplémentation sélénium. Le FMRC confirme le bien-fondé des résultats de ces études et a ainsi récemment jugé que le sélénium est un facteur protecteur probable du cancer de la prostate. André Burckel Juin 2008 Avertissement : nous vous rappelons que l'impression de l'article affiché à l'écran n'est destinée qu'à un usage strictement personnel. Juin 2008 CONFIDENTIEL © Désirs de Santé – André Burckel Sélénium et prévention du cancer 3