AIR FRANCE NANTES JUSQU` OU LA

 er
Le Dôme ‐ Bât.5 ‐ 1 étage ‐ CP 10909 ‐ 95731 Roissy CDG Cedex Tél. : 01 41 56 04 08 / 01 41 56 04 11 Fax : 01 41 56 04 19 http://www.cgtairfrance.com ‐ Courriel : [email protected] N° 04 ‐ Roissy ‐ Janvier 2011 Syndicat CGT Air France
Vous pourrez lire dans ce papier le tract distribué aujourd’hui à l’escale de Nantes. Nous n’y
avons apporté aucune modification. La détresse qu’il exprime suffit à comprendre que la
stratégie de l’entreprise, le comportement de quelques dirigeants ne peuvent qu’engendrer
colère et souffrance. Le non-remplacement des départs, retraites, PDV, ont fini par peser sur les
conditions de travail. Cette stratégie d’attrition des effectifs conduit directement à mettre en
place de la sous-traitance à compter du 1er Avril, pour faire face à une hausse du trafic de 20 %
en 2011.
Des salariés n’appartenant pas à l’escale sont allés en renfort pour remplacer leurs collègues en
grève. Peut-être pensent-ils venir en aide à la compagnie, mais peut-être ont-ils peur de la
réaction de leur hiérarchie en cas de refus ?
Dans les deux cas, ils font une erreur, aider la compagnie c’est maintenir une qualité de service
de haut niveau, c’est ce que veulent les salariés de l’escale de Nantes.
« Aller en renfort » et le dire comme cela c’est camoufler la réalité. La vérité c’est que
l’entreprise exerce des pressions pour mettre en difficulté tous les salariés de Nantes. Notre
citoyenneté dans l’entreprise, notre dignité passent quelques fois par notre capacité à refuser.
Le 31 janvier 2011
AIR FRANCE NANTES
JUSQU’ OU LA DIRECTION POUSSERA T- ELLE LES
SALARIES ?
Avant même la venue du DRH central Mr BOURIANE à l'escale de Nantes lundi
31 janvier 2011 à 15H00, la chef d'escale, Madame NICOLAS, est descendue
afficher le samedi 29 janvier ces 2 notes de service sans autres explications. Ce
matin, une nouvelle fois, le passage a débrayé de 10H00 à 12H30. La piste s'est
abstenue puisque la direction ajoute à chaque vacation des intérimaires qui n'ont
d'autre choix que de travailler.
…/…
D’autre part, des renforts arrivés incognito en provenance d’escale de la DEF sont
prêts, en attente dans les bureaux de la direction, à remplacer au pied levé tout
agent se mettant en grève. Cette même direction n’hésite pas à communiquer avec
les Médias sur le fait que ce mouvement social n’occasionne que des retards de
quelques minutes et aucune annulation de vol.
Elle se garde bien d’informer ces médias sur les renforts qu’elle fait venir à grand
frais pour briser notre grève et le fait que l’encadrement emplafonne de manière
systématique les butées horaires, s’asseyant sans vergogne sur les règles du Code
du Travail.
L'état de santé psychologique de beaucoup de salariés(es) se dégrade de plus en
plus. Ce matin , certaines collègues avaient les larmes aux yeux, écœurement,
stupeur, manque de considération, tous ces mots sont entre les lèvres des agents .
Comment ne pas les comprendre lorsque cette direction droite dans ses bottes
impose sans aucune considération de ses salariés(es) des mesures de soustraitances de manière autoritaire en se retranchant derrière de fausses raisons
juridiques (pas d'embauche de CDD à cause du PDV) et financières (situation
économique/concurrence/loi du marché) ?
Elle oublie ainsi combien ses salariés ont payé cher leurs investissements ces
dernières années. Effectif sans cesse revu à la baisse, suicides de salariés (sujet
tabou), absentéisme en hausse, fatigue psychique et physique, horaires et cadences
de travail toujours plus rudes.
Après avoir promis un avenir radieux pour ces agents, voici les remerciements et la
reconnaissance tant attendus : la sous-traitance. « Vous ne voulez pas en
supporter plus et bien pas de problème nous avons la solution: nous allons nous
passer de vos bras. »
La direction ferait bien de prendre garde à ce que d'autres salariés ne commettent
l'irréparable. Une nouvelle fois, quoi qu'elle en pense, elle instaure de nouveau un
climat propice à des comportements dont les conséquences pourraient être
dramatiques.
L’intersyndicale met solennellement en garde la direction de l’escale de
Nantes sur les conséquences de ses décisions et de sa gestion du conflit sur la
santé de ses salariés(es).
Pour FO
Pour CGT
Muriel Dréano
Pour Sud Aérien
Pierrick Bétremieux
Nicolas Laigle
Pour CFDT
Pour UNSA
Valérie Coulon
Pascal Bernard