Enquête Connaissances, Attitudes et Pratiques du Personnel
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Enquête Connaissances, Attitudes et Pratiques du Personnel
MINISTÈRE DES ENSEIGEMENTS SECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE RÉPUBLIQUE DU MALI Un Peuple–Un But–Une Foi *************** UNIVERSITÉ DE BAMAKO FACULTÉ DE MÉDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO – STOMATOLOGIE ANNEE UNIVERSITAIRE : 2007-2008 N°………/ Enquête Connaissances, Attitudes et Pratiques du Personnel Soignant de l’Institut d’Ophtalmologie Tropicale de l’Afrique (IOTA) Vis à Vis de l’Hépatite Virale B THÈSE Présentée et soutenue publiquement le ……/……/2008 Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie Par Mr Maurice Diallo Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine (DIPLOME D’ETAT) Jury PRESIDENT : Professeur Abdoulaye Ag Rhaly MEMBRE : Docteur Kaya Assetou SOUKO CO-DIRECTEUR DE THESE : Professeur Abdoulaye DIALLO DIRECTEUR DE THESE : Docteur Lamine TRAORE 1 DEDICACES A Dieu : Je te rends infiniment grâce pour la force, le courage, la patience et la santé nécessaire pour accomplir ce travail. Je proclame sans fin ce psaume de reconnaissance et d’amour. Le seigneur est mon berger, Je ne manquerai de rien. Il me met au repos dans des prés d’herbe fraîche, il me conduit au calme près de l’eau. Il ranime mes forces ; il me guide sur la bonne voie, parce qu’il est le berger d’Israël. Même si je passe par la vallée obscure, je ne redoute aucun mal, seigneur, car tu m’accompagnes. Tu me conduit, tu me défends, voila ce qui me rassure. Face à ceux qui me veulent du mal, tu prépares un banquet pour moi. Tu m’accueilles en versant sur ma tête un peu d’huile parfumée. Tu remplis ma coupe jusqu’au bord. Oui, tous les jours de ma vie, ta bonté,ta générosité me suivront pas à pas. Seigneur, je reviendrai dans ta maison, aussi longtemps que je vivrai. Psaume 23 A mon père : Moise Diallo 2 Les principes de vie que tu m’as enseigné, toute l’affection que tu m’as donné durant tous ce trajet m’on beaucoup aider ; que ce travail soit la récompense de tous vos efforts consenti. Que dieu le tous puissant te garde longtemps parmi nous. A ma mère : Marie Madeleine Mariko C’est la volonté de dieu qui t’a arraché à notre affection très tôt. Durant toute ta vie tu as veillé à notre éducation, tu nous as enseigné l’amour du prochain. Nous avons eu auprès de toi toute l’affection et l’amour d’une bonne mère. <<Que la terre te soit légère et que ton âme repose en paix>> A mes frères et sœur : Justin Diallo ; Jean Angelbert Diallo et Blandine Diallo Vous m’avez toujours soutenu durant tout le long de mes études. J’ai trouvé auprès de vous toute l’affection et l’amour nécessaire à mon épanouissement. Merci pour tous et soyez rassurés de ma profonde gratitude. REMERCIEMENTS 3 A mes oncles : Paul Diarra ; Maturin Diarra ; Charles Diarra ; Frédéric Mariko ; Ibrim Keita et tous ceux dont le nom ne figure pas sur cette liste. Je ne saurais oublier les soutiens que vous m’avez apportés. Que ce travail soit la récompense de vos efforts déployés. A mes tantes : Maria Diarra ; Marguerite Diarra ; Chèba ;Djigareye Maiga ; Rose Coulibaly; Déborah Fredo; Eleine Diarra; Thérèse Diarra et tous ceux dont le non ne figure pas sur cette liste. Je ne saurais oublier les soutiens que vous m’avez apportés. Que ce travail soit la récompense de vos efforts déployés. A mes cousins et cousines : Moise Dembélé ; Malick Tambadou; Abib Samuel Keita; François Koné; Sophia Kafounè Diamoutènè ; Jean Hamed Keita; Yayi Tambadou; Djèneba alice keita; Tièmoko Dembélé; Alain Diarra; Koumadjan A Keita; Sebatient Diarra; Siré Diollo. Recevez par cette thèse l’expression de mes sentiments les plus distingués. A toutes mes belles sœurs : Marie Yvonne Siané ; Bafounè Gagou ; Alimatou Bathily ; Awa Moukoro Je ne saurais oublier les soutiens que vous m’avez apportés. Recevez par cette thèse l’expression de mes sentiments de reconnaissances. A tous mes amis: Alou Bath; Sadio Dembélé; Alimatou Fofana; Assana Daffé; Jack Fidèle Coulibaly; Sory A Traoré; Boicar Dembele; Pascaline Diassana; Michèl Dembélé; Oumar Traoré; Mamadou D Traoré; Boubacar Barry; choseph H Coulibaly. Votre soutient et conseil d’amis ne m’ont pas manqué; recevez par cette thèse l’expression de mes sentiments les plus distingués. 4 A Kanou Moukoro : Tu as été pour moi comme une mère ; tes prières et bénédictions ne m’ont pas manqué, reçoit par cette thèse l’expression de ma profonde reconnaissance. A tous mes camarades de classe de l’iota : Particulièrement à Abdoulaye Ballo ; Rokiatou Traoré ; Issiaka M Camara. Durant ce temps vos suggestions ne m’ont pas manqué. Trouvez dans ce travail l’expression de ma reconnaissance. A tous le personnel soignant de l’IOTA: Particulièrement à Allassane Sanogo ; Issa Samaké et Zoumana Coulibaly. Durant tout mon séjour à l’iota votre compréhension, suggestion et soutient ne m’ont pas manqué. Merci pour votre franche collaboration. A tous les autres travailleurs de l’IOTA: particulièrement au Bibliothécaire Nouhoume Guindo pour tes suggestions et ta franche collaboration. A tous les travailleur de l’IEP (Institut pour l’Education Populaire): Pour leur soutient et franche collaboration. 5 AUX MEMBRES DU JURY A notre Maître et Président du Jury : Professeur Abdoulaye Ag Rhaly Professeur Honoraire de médecine Interne à la FMPOS Ancien directeur générale de l’INRSP Secrétaire Permanent du Comite National d’Ethique pour la Santé et les Sciences de la vie. Cher Maître malgré vos multiples occupations vous avez accepte la présidence de ce Jury. Vos qualités humaines, de générosité et d’homme de Science reste une inspiration pour toute la génération future. Veillez accepté cher maître l’expression de notre admiration et de notre profonde reconnaissance. A notre Maître et Directeur de thèse Docteur Lamine TRAORE Spécialiste en Ophtalmologie Maître Assistant Responsable du Département Recherche et Santé Publique de L’I.O.T.A Cher maître, ce fut pour nous une fierté de compter parmi vos élèves votre amour pour la profession, votre souci pour le travail bien fait et votre bonne foi pour nous assurer une formation solide font de vous un maître respecté. Vous n’avez ménage aucun effort pour diriger ce travail du début à la fin. 6 Veillez accepté l’expression de notre reconnaissance et notre profond respect. A notre Maître et Membre du Jury : Docteur Kaya Assetou SOUKO Spécialiste en Médecine interne Maître assistante à la FMPOS Praticienne hospitalière au CHU du point G Nous sommes très honorés de vous compter dans ce Jury et de pouvoir bénéficier de votre apport pour l’amélioration de la qualité de ce travail. Soyez rassurer cher maître de notre profond respect et nos sincères considérations. A notre Maître et Co-directeur de thèse. Professeur Abdoulaye DIALLO Médecin colonel Ophtalmologiste Professeur agrégé en Ophtalmologie. Directeur Général de L’I.O.T.A Cher Maître, votre rigueur sans rancune, votre souci constant du travail bien fait, votre vivacité, votre disponibilité et votre respect pour la personne humaine ont forcé notre admiration. Trouvez ici cher maître le témoignage de notre profonde reconnaissance. 7 LISTE DES ABREVIATIONS IOTA : Institut d’Ophtalmologie Tropical de l’Afrique OMS : Organisation Mondiale de la Santé AgHBS : Antigène de surface du virus d’hépatite B CHU : Centre Hospitalo-universitaire CNTS : Centre National de Transfusion Sanguine AgHBc : Antigène de corps du virus d’hépatite B VHB : Virus d’hépatite B ADN : Acide désoxyribonucléique nm : Nanomètre Kda : Kilodaltone HVB: Hépatite Virale B ALAT: Alamine aminotransférase ASAT: Aspartate aminotransférese TP: Taux de prothrombine IgG: Immunoglobiline G IgM: Immunoglobiline M PCR: Polymerase Chain Reaction ELISA: Enzyme linked immuno sorbant assay ELFA: enzyme linked fluorescent assay RIA: Radio immuno-assay IM : Intra musculaire UI : Unité Internationale VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine CES : Certificat d’Etudes Spéciales ISO : Infirmier Spécialiste en Ophtalmologie EIC : Extraction Intra Capsulaire EEC : Extraction Extra Capsulaire ONG : Organisation Non Gouvernementale 8 SOMMAIRE PAGES INTRODUCTION…………..…………………………………………………..1 OBJECTIFS……...………..………………………………………………….. 3 GENERALITE………………………………………..………………………...4 1. Le virus de L’HVB….…………………………….…………………..…….4 1.1 Historique………..…………………..…………………...……………4 1.2 Caractères Virologiques………...……………....……….………….4 2. Infection par le virus de L’HVB…………………………………………….9 2.1 Physiopathogenie………………………...…………………………9 2.2 L’Immunité protectrice contre l’infection par le VHB…..……….10 2.3 Epidémiologie.……………………………………………….….....10 3. Marqueurs sérologiques de l’HVB…………………..…………………..17 3.1 Marqueurs non spécifiques…………………………...…..………17 3.2 Marqueurs spécifiques……………………………………..……..18 4. Diagnostic Virologique au laboratoire …………..……………..….……21 4.1 L’Examen Direct du virus………………..………………….……21 4.2 Détection des antigènes et anticorps dans le sérum………....22 4.3 Détection des séquences de l’ADN……………..……………...22 5. Traitement………………………………..……………….…….…….……22 6. Prévention………………………………….…………………….………...23 6.1 Moyens non spécifiques de la Prévention………………..……23 6.2 Moyens spécifiques de prévention………………………….….24 METHODOLOGIE…………………………...………..……………………..29 1.Lieu D’étude………………………………………………...………………29 1.1 Historique…………………………………………………………29 1.2 Mission………………………………….………..……….………30 9 1.3 Moyens………………………………………………..……..…..31 2.Type d’Etude……………………………………….….……………….…..32 3.Période d’Etude………………………………….………….………..........32 4.Population d’étude……………………….……..…….………………..….32 5.Critères d’inclusion…………………………..……..…………….……….33 6.Critères de non inclusion………………..……………..………….……...33 7.Technique de collecte des données……………………..………………33 8. Support des données……………………………………..………………33 9. Aspects éthiques…………………………………………..……………...34 10. Traitement et analyse des données………………..…….……………34 RESULTATS…………………………………………………..………….….35 A - caractéristiques de l’échantillon…….…………………….…………….35 B- connaissance sur l’hépatite virale B……...……………….……………38 C- risque;attitudes et pratiques face au risque d’HVB……..…………….41 COMMENTAIRES ET DISCUSSION……………………………...………47 1.Caractéristiques de l’échantillon………………………………….………47 2.Connaissances de L’HVB……………………………….…...……………48 3.Activites professionnelles et risque d’HVB……………….………..……49 4.Attitudes et Pratiques face au risque d’HVB………..……………..……49 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS………..…………………..…52 1.Conclusion…………………………………………………..……………...52 2.Recommandations…………………………………….....……………..…52 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES …...………..…………………….54 ANNEXES…………………………………………………………………….59 10 I- INTRODUCTION L’hépatite virale B pose un problème de santé publique dans plusieurs régions du monde de par sa fréquence, ses complications et ses conséquences socio-économiques. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à 2 milliards le nombre de personnes infectées par l’hépatite virale B y compris 400 millions de porteurs chroniques dont 60 millions en Afrique [1]. Et 1 million de morts chaque année sont due à l’infection par l’hépatite virale B [2]. La prévalence de l’infection est très élevée en Afrique tropicale et en Asie du sud-ouest ou la fréquence du portage chronique peut atteindre 20% de la population. Cette prévalence est faible en Europe de l’ouest, l’Australie et Amérique du nord ; la fréquence du portage chronique étant comprise entre 0,1 - 0,5% [3]. Une étude de séroprévalence menée à Dakar chez le personnel hospitalier en 1989 faisait état d’un portage de l’AgHBs de18% [4]. En Cote d’Ivoire Sombo et al. ont montré en 1998 que plus de 80% du personnel de laboratoire d’immunologie du CHU (centre hospitalouniversitaire) de Cocody ont été en contact avec le virus de l’hépatite B[5]. Au Mali l’infection par le virus de l’hépatite B a fait l’objet de plusieurs études. Ainsi Traoré O.M a trouvé en 1981 à Sélingué 7,5% de prévalence de l’infection chronique [6]. Tangara. A qui s’est intéressé à l’aspect épidémiologique du portage de l’AgHBs chez les sujets apparemment sains, la même année a trouvé une moyenne de 9,7% [7]. L’Étude de Sidibé et al. en 2001 faisait état d’une prévalence de 15,5% de l’AgHBs chez les femmes enceintes dans le district de Bamako [8]. En 2003 Guindo. O a trouvé une séroprévalence de 14,9% 11 du VHB sur une population d’étude de 11592 donneurs de sang au CNTS (centre national de transfusion sanguine) de Bamako [9]. Tangara. O a trouvé dans le même centre en 2004 une fréquence de l’AgHBs de 15, 72% [10]. Toutes ces études montrent que l’HVB a une prévalence élevée au Mali. Le personnel soignant est exposé au risque de contamination surtout lié aux accidents d’exposition au sang. Très contagieux, le VHB est responsable du plus grand nombre de contaminations ; les injections à risque comptent pour 30% des nouvelles infections dans les pays en développement et en transition sur un total de 21,7 millions de personnes contaminées chaque année [11] d’où l’intérêt d’une enquête de type CAP (connaissances, attitudes et pratiques) du personnel soignant vis-à-vis de l’HVB. II- OBJECTIFS 12 Les objectifs de cette étude sont les suivants : 1 Objectif général : Décrire les connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant de l’IOTA face au risque d’hépatite virale B. 2 Objectifs spécifiques: -Évaluer les connaissances du personnel soignant de l’IOTA vis-à-vis de l’HVB. -Évaluer les facteurs de risque d’exposition du personnel soignant de l’IOTA à l’HVB. -Évaluer l’attitude du personnel soignant de l’IOTA face aux mesures de prévention de l’HVB. IIl- GENERALITES 13 1 LE VIRUS DE L’HEPATITE B. 1-1 HISTORIQUE. [12,13] La première description d’hépatite à transmission parentérale remonte à l’année 1885 par Lurman. Les premiers cas ont été rapportés en 1947 par Marc Callun et al. pour distinguer l’hépatite épidémique à transmission essentiellement orale et l’hépatite parentérale. Blumberg et son équipe au milieu des années 60 ont fait la découverte de l’antigène Australia, appelé maintenant l’antigène de surface du virus d’hépatite B (AgHBs) En 1970 Dane et al. Caractérisaient pour la première fois la particule virale complète (particule de Dane). En 1972 Magnus et Mark ont décrit le système HBE lié à l’infection. 1-2 CARACTERES VIROLOGIQUES. 1-2-1 CLASSIFICATION. Le VHB est un petit virus à ADN enveloppé contenant de l’antigène de surface (AgHBs) et un nucléocapside contenant l’antigène de corps (AgHBc). Il appartient à la famille des Hepadnaviridae et au genre Hepadnavirus. Des virus similaires sont également retrouvés chez les marmottes, les écureuils, les canards et des heurons gris. Il se rapproche des rétrovirus par son intégration dans le génome cellulaire et son mode de réplication qui utilise une reverse transcriptase. [13, 14, 15] 1-2-2 PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES. 14 L’étude structurale du VHB a montré trois types de particules qui sont : -le virus entier ou particule de Dane de 42 nm de diamètre, sa concentration peut atteindre 109 unité /ml de sang. Il est constitué d’une enveloppe de 7 nm de profondeur facilement dissociée par les détergents, d’une capside cubique icosaédrique de 28 nm de diamètre. Cette capside contient l’ADN circulaire bicatenaire. C’est la seule infectieuse. [12,14] -une particule de 22 nm de diamètre représentant l’enveloppe virale lipoprotéine déversée en excès dans le sang sans capside ni génome. Leur titre dans le sang, peut atteindre 1013 unité/ml. -des formes tubulaires de 20-22 nm de diamètre correspondant aussi à un excès d’enveloppe virale. [14] 1-2-3 ORGANITION DU GENOME. (Figure 1) Le VHB possède l’un des plus petit génomes viraux ; c’est un génome de 3200 nucléotides circulaire et partiellement double brin [12, 14,15]. Le brin long (brin L) ou brin négatif a une longueur fixe de 3,2 Kb et à l’exception d’une courte interruption forme un cercle continu. Le brin court ou brin positif (brin s) a une longueur variable se situant entre 50 à 100% du brin long. La structure du génome est assurée essentiellement par 220 nucléotides de l’extrémité 5’de chaque brin appelée région cohésive. L’extrémité 5’du brin court comporte un oligo-ribonucléotide lié de façon covalente, 11 nucléotides de ce dernier sont complémentaires du brin long. Cette séquence de11 nucléotides est directement répétée (DR) à l’autre extrémité de la région cohésive les deux copies DR1 et DR2 seraient impliquées dans l’initialisation de la réplication virale ainsi que dans le mécanisme d’intégration dans les hépatocytes. 15 Le génome est constitué de 4 phases de lecture ouverte conservées et situées sur le brin long ; ces phases sont partiellement chevauchantes et correspondent à 4 gènes S, C, X, P codant chacun pour une protéine. [12,16] Le génome est schématisé sur la figure 1. La région S Elle est divisée en région S, pré S1 et pré S2 qui codent pour l’enveloppe virale. Les gènes S, pré S2 ont une longueur fixe. C’elle du gène pré S1 varie avec le sous type. La région S code pour la plus petite protéine de 24 Kda et constituée de 226 acides aminés. La région correspondant aux acides aminés 124 à 147 est essentielle pour la synthèse d’anticorps anti-HBs. Cette protéine est dite majeure (représente 80% des protéines de surface) [12,14]. Les régions pré S2 et S codent pour la protéine moyenne de 34 Kda. Cette protéine comprend en fait la protéine majeure et une partie terminale de 55 acides aminés codées par la région preS2. Les régions pré S1, pré S2 et S codent pour la grande protéine de 39 Kda, la séquence protéique pré S1 est essentielle pour la reconnaissance et la pénétration virale. Les trois protéines d’enveloppe existent sous forme glycosylée [12]. La région C L’extrémité 3’du gène code pour une protéine de 22 Kda (p22c) qui est la protéine de core. Dans la portion terminale 5’ il existe deux séquences AUG. La séquence nucléotidique allant du premier au second triplet AUG est appelée pré C. l’antigène HBe est codé à partir du premier triplet AUG. Les premiers nucléotides de la région pré C codent pour un “peptide signal“ facilitant l’excrétion de l’AgHBe dans le sérum [12]. L’AgHBe est une protéine non structurale de 17 Kda correspondant à l’AgHBc amputé de sa partie C terminale [12,14]. 16 La région P Cette région code pour une protéine de 82 Kda correspondant à l’ADN polymérase virale. Les produits du gène P ont une activité ADN polymérase. Cette activité sert à la synthèse d’un ADN pré génomique. Les produits du gène P sont impliqués non seulement dans le mécanisme de la transcription inverse, mais aussi dans le phénomène d’encapsulation de l’ARN pré génomique servant à la transcription [12]. La région X Cette région code pour un polypeptide de 145 à 154 acides aminés dépendant des sous types [12]. Figure 1: Structure physique et carte génétique du génome du VHB [12]. 1-2-4 PRORIETES ANTIGENIQUES. 17 Les quatre gènes S, C, P, X du VHB codent tous pour des protéines dont les plus immunogènes sont : AgHBs et AgHBc L’antigène HBs : il possède un déterminant spécifique de groupe « a » constant trouvé dans tous les virus et divers déterminants de sous types dont les plus importants sont adw, ayw, ayr [12, 14, 15,17]. Des mutations ponctuelles au niveau de la protéine S peuvent entraîner le passage d’un sous type à un autre, voir la perte de la réactivité anti-HBs. [14] L’antigène HBc (c=core) : c’est l’antigène de capside, il est constitué par la polymérisation d’une sous unité peptidique de 22 Kda. Cet antigène est très immunogène et les anticorps produits sont des marqueurs précoces et durables de l’infection. [12,14] L’AgHBc n’est présent que dans le foie à l’intérieur du noyau des hépatocytes infectés et dans leur cytoplasme à une quantité moindre. Sa forme soluble, l’AgHBe est retrouvé dans le sérum. L’AgHBe est un marqueur de multiplication virale, il peut induire les anticorps anti-HBe. La protéine X : c’est un antigène non structural et présente seulement dans l’hépatocyte infecté. Cette protéine possède des propriétés transactivatrices sur le génome viral ainsi que sur les gènes cellulaires [12 ,14] L’ADN polymérase, associé à l’ADN viral est aussi antigénique [14]. 2 INFECTION PAR LE VIRUS DE L’HEPATITE B. 18 2-1 PHYSIOPATHOGENIE. 2-1-1 MULTIPLICATION DU VIRUS DANS L’HEPATOCYTE. La multiplication du VHB est très complexe. La cellule de Dane entre dans la cellule hépatique sans la léser (décapsidation) et l’ADN viral s’intègre dans le noyau cellulaire. Il se forme de l’ARN viral à partir de cet ADN. Une partie de cet ARN va servir d’ARN messager et sera traduite en protéine (ADN polymérase, AgHBs, AgHBc, proteine X), l’autre partie se comporte en ARN pré génomique qui sera transcrit en ADN par la polymérase agissant comme une reverse transcriptase. La capside contenant l’ADN du virion complet (cellule de Dane) sort de la cellule hépatique sans la léser [14]. 2-1-2 LESIONS CELLULAIRES. Dans le foie les lésions sont très caractéristiques, marquées surtout au début par une inflammation lymphocytaire T au niveau de la zone péri portale. Cette inflammation chronique évolue vers une fibrose hépatique puis une cirrhose. L’effet cytopathogène du VHB est peu important, les lésions sont la conséquence d’un ensemble de réactions immunologiques à médiation principalement cellulaire, dirigées contre les hépatocytes dont la membrane exprime les antigènes de capside. Les mécanismes immunologiques sont différents selon la gravité de l’hépatite. Au cours de l’hépatite fulminante les lésions sont liées à des phénomènes humoraux, toxiques et ischémiques. Au stade d’hépatite aigue elles sont dues à la sensibilisation de lymphocytes T cytotoxiques aux différents antigènes en particulier pré S2 et AgHBc. 19 Au cours de l’hépatite chronique active la réaction est dirigée principalement contre les hépatocytes ou a lieu une réplication virale et exprimant sur leur membrane l’AgHBe [12,14]. 2-2 L’IMMUNITE PROTECTRICE CONTRE L’INFECTION PAR VHB. La présence de l’anticorps anti-HBs dans le sérum des convalescents semble conférer une protection presque complète à une réinfection par le VHB. Ces anticorps anti-HBs produits après une primo-infection sont le plus souvent spécifiques de l’antigène « a » bien que les anti-d, anti-y et autres anticorps puissent apparaître dans le sérum du sujet. La protection contre un VHB de même sous type ou de sous type différent suggère que l’immunité est essentiellement due aux anti-a. Cependant des cas exceptionnels d’une réinfection par le VHB de sujet présentant des anticorps anti-HBs ont été rapportés. Les sujets présentant des anticorps anti-HBs (avec absence d’anti-HBc) sont suffisamment protégés contre une réinfection, ce qui indique que l’AgHBs est l’antigène vaccinant. En plus de cette immunité humorale, l’immunité cellulaire dirigée contre l’AgHBs et l’AgHBc joue aussi un rôle important dans la protection contre le VHB [17]. 2-3 EPIDEMIOLOGIE. 2-3-1 TROPISME DU VIRUS. L’homme est le réservoir du virus. Le virus est essentiellement présent dans le sang à 109 unité/ml mais il est détecté dans les secrétions vaginales, le sperme, la salive, les liquides naso-pharyngés. Le virus est 20 parfois présent dans les urines, le liquide céphalo-rachidien, le liquide pleural [12, 14,18]. 2-3-2 MODE DE TRANSMISSION. Voie parentérale: La transmission est habituellement parentérale ou percutanée, comme avec les transfusions sanguines, l’utilisation des produits plasmatiques non pasteurisés, les piqûres accidentelles d’aiguille et les injections avec des instruments non stérilisés; l’utilisation des instruments non stérilisés dans le tatouage, l’acupuncture, le piercing d’oreille ou les actes dentaires. L’hépatite post transfusionnelle est rare depuis l’introduction en routine du dépistage de l’AgHBs sur le sang des donneurs. La toxicomanie intraveineuse est un mode qui croit avec le développement socio-économique. L’hépatite B est également disséminée par des contacts intimes qui de toute apparence ne sont ni sexuels ni parentéraux bien que non habituelle est possible. Ce type de contamination est particulièrement courant si le sujet infecté est un nourrisson ou un enfant. Le terme le plus approprié pour décrire la dissémination inter familiale non sexuelle est celui de la transmission parentérale inapparente. Le véhicule de cette transmission peut être la salives, les liquides tachés de sang, les secrétions provenant de plaies ouvertes, des lésions dermatologiques ou d’abrasion cutanée [12, 13]. Transmission sexuelle : L’hépatite B est une infection sexuellement transmissible. La transmission se fait par le sperme et les secrétions vaginales [12, 14, 18]. 21 Le partenaire d’un sujet antigène HBs positif a de grande chance de devenir lui-même un porteur de l’AgHBs ; aussi le risque de portage de l’AgHBs apparaît d’autant plus important que le nombre de partenaire augmente. Ceci a été démontré aussi bien chez les prostituées que chez les homosexuelles [13]. Transmission mère-enfant : Elle peut être secondaire soit à une hépatite aigue chez la mère dans le troisième trimestre de la grossesse ou dans la période néo-natale, soit à une hépatite chronique chez la mère [18]. Trepo et al. ont établi que la transmission est surtout périnatale par le contact avec le sang et les sécrétions lors du passage par la filière vaginale au cours de l’accouchement[19]. Le risque de contamination du nouveau-né est de 90% lorsque la mère a l’AgHBe et 25% l’ors quelle n’a pas d’AgHBe [18]. L’infection du nouveau-né expose à un risque élevé de chronicité (près 100% d’infection chronique) [12]. 2-3-3 REPARTITION GEOGRAPHIQUE. Pour l’infection à VHB, on identifie des zones de basse prévalence (moins de 2%), de prévalence intermédiaire (2 à 8%) et des zones de prévalence élevée (plus de 8%) [13]. -zone de basse endémicité : constituée par l’Europe de l’ouest, l’Amérique du nord, l’Australie. La prévalence de l’infection chronique (AgHBs positif) est de 0,1 à 5%, et 3 à 5% des sujets sont porteurs de l’anti-HBs [12,18]. 22 En France on estime à 0,3% le nombre de porteurs chroniques. Dans cette zone la transmission est principalement sexuelle ou liée à la toxicomanie intraveineuse [12]. -zone de moyenne endémicité : avec 2 à 7% de porteurs chroniques de AgHBs, 20 à 50% des sujets ont des anticorps anti-HBs. Cette zone englobe le bassin méditerranéen, le moyen orient, l’Afrique du sud, l’Europe de l’est et l’ex URSS [12]. -zone hyper endémique : constituée par la chine, l’Asie du sud est, l’Afrique sub-saharienne dont le Mali. La prévalence de l’infection est de 8 à 15% ; 70 à 95% des sujets ont des anti-HBs. Dans cette zone la contamination a lieu essentiellement à la naissance où pendant l’enfance. Ce qui explique cette haute prévalence [12]. Une étude réalisée au Mali en1980 a donné les résultats suivants : 16,5% d’AgHBs, 34,1% d’anti-HBc, 46,6% d’anti-HBs ; 90% de la population étaient au moins porteurs d’un marqueur [20]. En 1997 la prévalence de l’AgHBs était de 14% dans la population des femmes enceintes et la transmission mère-enfant était de 37,5% [21]. 3-3-4 GROUPES A RISQUES. Les modes de transmission du VHB déterminent des groupes à risque. Les polytransfusés comme les hémophiles et les drépanocytaires, les hémodialysés, les toxicomanes intraveineux présentent un haut risque. Selon Trepo et al plus de 80% des toxicomanes intraveineux ont au moins un marqueur du VHB [19]. Sont aussi des groupes à risque l’enfant né de mère AgHBs positif et le personnel de santé chez lequel l’hépatite B est considérée comme une maladie professionnel [22]. L’entourage familial d’un porteur chronique, les sujets originaires d’une 23 zone hyper endémique (Asie, Afrique) pressentent aussi un risque élevé [18,22]. 3-3-5 CLINIQUE. (Figure 2) hépatite B aigue : L’HVB aigue est définie comme une maladie autolimitée, marquée par une inflammation aigue et une nécrose hépatocellulaire associées à une infection transitoire par le VHB. Le diagnostic est généralement porté lors de la découverte dans le sérum d’un patient ayant des signes cliniques et biologiques évidents d’une hépatite aigue, de l’antigène HBs et des anticorps IgM contre l’AgHBc. La maladie dure généralement 1 à 6 semaines, mais peut se prolonger ou être fulminante (hépatite aigue grave TP<50% compliquée d’encéphalopathie hépatique moins de 2 semaines après le début de l’ictère survenant chez un patient n’ayant pas de maladie du foie connue). Tous les patients ayant une infection aigue ne développent pas une HVB cliniquement apparente, en effet la majorité (50-70%) ne présente jamais de symptôme ou d’anomalie des tests biochimiques, mais une infection silencieuse et spontanément limitée aboutissant à terme à l’élimination du virus et la production anticorps anti-HBs et anti-HBc. Typiquement l’évolution est subdivisée en une phase d’incubation, une phase pré-ictérique, une phase ictérique, et une phase de convalescence. La durée entre la période d’incubation et le début des symptômes ou ictère est en moyenne de 75 jours (40-140 j). Le début de l’HVB est insidieux avec des symptômes non spécifiques à type de malaise, manque d’appétit, nausées et douleur dans l’hypochondre droit. La phase pré-ictérique dure habituellement 3 à 7 24 jours ; un syndrome du type de la maladie sérique apparaissent comportant de la fièvre des arthralgies (ou des arthrites franches) des éruptions cutanées (typiquement une urticaire ou une éruption érythémateuse maculo-papuleuse fugace),ces symptômes disparaissent rapidement avec l’apparition de l’ictère et des urines foncées. Lorsque survient la phase ictérique, les symptômes de fatigue et d’anorexie vont typiquement s’accentuer. L’ictère peut durer entre quelques jours et plusieurs mois la moyenne étant 2-3 semaines. Il peut survenir un prurit et des selles décolorées, une perte de poids de 2-10kg est classique. La phase de convalescence de l’HVB débute avec la résolution de l’ictère. Le retour à un appétit normal est fréquemment le premier signe de la convalescence ; la fatigue est généralement le dernier symptôme à régresser et peut persister pendent de nombreux mois. Les signes cliniques de l’HVB aigue ne sont pas majeurs. La seule anomalie clinique courante dans l’HVB aigue est une hépatomégalie modérée et discrètement sensible. Il peut survenir de manière inhabituelle une splénomégalie modérée ou des adénopathies [13]. hépatite B chronique : L’HVB chronique est définie par une infection persistante par le VHB accompagnée de lésions hépatocellulaires et une inflammation. Le diagnostic est basé sur une découverte de taux anormaux des transaminases (aminotransférases) sériques et d’un AgHBs sérique présent depuis 6 mois ou plus. Au cours de l’HVB chronique les symptômes, s’ils sont présents sont typiquement modérés. Ils comportent une fatigue intermittente, des douleurs musculaires et des nausées ont peut avoir une perte de poids. La bilirubine sérique et les tests des fonctions hépatiques sont habituellement normaux sauf si la maladie est sévère ou qu’une cirrhose s’est développée. Tous les 25 patients ayant une infection chronique ne développent pas une hépatite B chronique, et par ailleurs certains patients avec une HVB vont en fin de compte entrer en phase de rémission avec une amélioration des transaminases malgré la persistance de l’AgHBs. Ces personnes sont habituellement classées « porteur inactifs » de l’AgHBs cependant ce terme est parfois trompeur car ces patients sont à risque d’une réactivation d’hépatite inactive et si une cirrhose est constituée, ils peuvent finalement développer un carcinome hépatocellulaire. Pour d’autres patients on observe non seulement une amélioration des transaminases sériques, mais aussi à la fin l’élimination de l’AgHBs et l’apparition d’anti-HBs. Malheureusement certains patients ne vont pas guérir de leur hépatite chronique B et vont développer à terme une cirrhose, une insuffisance hépatocellulaire; un certains nombre de patients développent également un carcinome du à l’infection chronique par le VHB. Les données de l’examen physique dans l’HVB chronique sont variées mais peuvent être minimes chez la plus part des patients avec une maladie non compliquée. Avec une maladie plus sévère, il peut y avoir des angiomes stellaires et une hépatomégalie ferme [11]. Au cours de l’HVB on peut avoir des manifestations extra hépatiques ; tel que la péri artérite nouese (PAN), la glomérulonéphrite, la polynévrite et les complications hématologiques. Ces atteintes sont liées à la circulation et au dépôt de complexes immuns circulants [13]. 26 Figure2 : Evolution d’une infection à virus d’hépatite B [13]. 3 MARQUEURS SEROLOGIQUES DE L’HEPATITE B. (figure 3 et 4) 3-1 MARQUEURS NON SPECIFIQUES. -Transaminases : l’élévation des ALAT et ASAT permet de mettre en évidence une cytolyse hépatique. Leur valeur est entre 10 et 100 fois la 27 normale dans les hépatites aigues. Au cours de l’hépatite chronique l’élévation est modérée 1 à 5 fois la normale. L’ALAT est presque toujours supérieure à l’ASAT en l’absence de cirrhose, l’inverse est observé en cas de cirrhose [12,18]. -Taux de prothrombine : le taux de prothrombine (TP) est abaissé, dans l’hépatite sévère (TP <50%), un taux <30% définit l’hépatite fulminante. [12,18] 3-2 MARQUEURS SPECIFIQUES. 3-2-1 Antigènes. -Antigène HBs : la présence de l’AgHBs dans le sang est le signe de l’infection par le VHB. Il est détectable dans le sérum des sujets infectés entre 2 et 6 semaines après l’infection. La persistance de l’AgHBs plus de 6 mois est le témoin d’une infection chronique. La négativation de l’AgHBs permet de prédire une évolution favorable [12,14, 15,18]. -Antigène HBc : il est le témoin de la réplication virale dans le tissu hépatique d’une personne infectée par le VHB. -Antigène HBe : la présence de l’AgHBe soluble témoigne d’une réplication virale intense et d’une contagiosité importante [14,18]. Sa persistance plus d’un mois est indice précoce de passage à la chronicité [21]. -ADN et ADN polymérase : sont des marqueurs de la réplication virale [21]. 3-2-2 Anticorps. -Anticorps Anti-HBs : lors d’une hépatite aigue l’anti-HBs devient détectable lorsque l’AgHBs disparaît. Il confère une immunité protectrice 28 vis-à-vis d’une réinfection par le VHB. Son apparition signe l’arrêt de la réplication virale et témoigne une infection ancienne en absence de vaccination [12]. -Anticorps Anti-HBc : ce sont des marqueurs très précoces de l’infection. Associés à l’AgHBs ils traduisent une infection en cours. Ils sont de deux sortes : anti-HBc de type IgG et anti-HBc de type IgM, ce qui permet de dater l’infection. L’anti-HBc de type IgM détectable pendant la phase pré-ictérique est le témoin d’une infection récente. L’anti-HBc de type IgG témoigne une infection ancienne, ils persistent pendant des années voire toute la vie. C’est le meilleur marqueur sur le plan épidémiologique [12, 14, 15, 18,23]. -Anticorps HBe : il apparaît dans le sérum quand l’AgHBe n’est plus détectable. Sa présence est témoin de l’absence de réplication virale cependant certains sujets anti-HBe positifs peuvent avoir une infection virale active surtout si l’AgHBc ou l’ADN virale existe dans l’hépatocyte [12,23]. 29 Figure3 : Evolution sérologique d’une hépatite B chronique. ALAT (alanine aminotransférase); PCR (polymérase Chain réaction) [13]. Figure 4 : Evolution sérologique d’une hépatite B aigue ALAT (alanine aminotransférase); PCR (polymérase Chain réaction) [13]. 30 La signification de ces marqueurs figure sur le tableau 1 Tableau 1 : signification des marqueurs de l’hépatite virale B [24]. Marqueurs Signification AgHBs+, Anti-HBc+, Hépatite aigue ou porteur chronique du virus Anti-HBs- B. AgHBs-, Anti-HBc+, Hépatite virale aigue en voie de guérison Anti-HBs- avant l’apparition d’anti-HBs ou porteuse chronique du VHB (taux faible) ou très rarement infection passée à virus B. AgHBs-, Anti-HBc+, Contacte antérieur avec le virus B et Anti-HBs+ immunisation naturelle. AgHBs-, Anti-HBc-, Immunisation par vaccination, contact très Anti-HBs+ ancien avec le virus B (rarement). AgHBe+, Anti-HBe-, Réplication virale B active. ADN+ AgHBe+, Anti-HBe-, ADN- Absence de réplication virale B. AgHBe-, Anti-HBe+, Probable infection par un virus B mutant. ADN+ 4 DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE AU LABORATOIRE. 4-1 L’EXAMEN DIRECT DU VIRUS. La particule de Dane, les structures des constituants sphériques ou tubulaires peuvent être mises directement en évidence à partir du sang centrifugé à une vitesse appropriée par microscopie électronique ou par marquage des antigènes de surface avec des anticorps fluorescents. Le VHB n’est pas cultivable. [15] 31 4-2 DETECTION DES ANTIGENES ET ANTICORPS DANS LE SERUM. Il s’agit de l’AgHBs, AgHBe, anticorps anti-HBs, anticorps anti-HBc, anticorps anti-HBe. Les techniques utilisées sont toutes basées sur le principe de la réaction antigène–anticorps. Nous avons : Les méthodes de première et deuxième générations qui sont : - immuno-diffusion - électro-immuno-diffusion - hémaglutination passive Ces méthodes sont actuellement abandonnées pour Les méthodes de troisième génération qui sont : -méthodes immuno-enzymatiques : enzyme linked immuno sorbant assay (ELISA), enzyme linked fluorescent assay (ELFA) -méthode radio immunologique : radio immuno-assay (RIA) [15]. 4-3 DETECTION DES SEQUENCES DE L’ADN. Elle se fait par des techniques de biologie moléculaire notamment la PCR (polymérase Chain réaction) ou technique d’amplification génique [15]. 5-TRAITEMENT. Il n’existe ni traitement moderne, ni traitement traditionnel efficace contre l’HVB aigue. La corticothérapie pourrait apporter une sensation rapide de bien être mais est déconseillée car aggrave le pronostic à moyen et à 32 long terme et favorise le portage chronique. Le traitement de l’hépatite fulminante est essentiellement symptomatique (réanimation) [18]. L’hépatite chronique bénéficie d’un traitement antiviral. Ce traitement a pour effet essentiel d’interrompre la multiplication virale afin d’arrêter l’activité de l’hépatite chronique et d'empêcher son évolution vers la cirrhose [12,18]. Il faut donc traiter à un stade précoce. Les médicaments actuellement utilisés sont : - Adenine arabinoside phosphate (ARA-AMP®, VIRA-MP®), il inhibe l’activité de l’ADN polymérase du virus. - Interféron recombinant alpha (Roferon®, et Introna®). Il agit par deux mécanismes : D’une part un effet antiviral en inhibant les ARN viraux et en activant les enzymes ayant une activité antivirale, et d’autre part en augmentant l’efficacité de la réponse immunitaire cellulaire vis-à-vis des cellules hépatiques infectées. - Lamividine : elle est utilisée en association avec l’interféron mais il y a risque d’apparition de mutants [25,26] - La transplantation hépatique : peut être indiquée en cas d’hépatite fulminante et en cas de cirrhose décompensée et lorsque toutes les ressources thérapeutiques ont été utilisées [12]. 6 PREVENTION. 6-1 MOYENS NON SPECIFIQUES DE LA PREVENTION. Ces moyens sont des mesures qui agissent sur les sources d’infection, ce sont : - l’élimination du don de sang des sujets AgHBs positif. - la vulgarisation du matériel à usage unique. - le port de gants pour le personnel soignant. 33 - la surveillance épidémiologique et biologique des malades dans les centres d’hémodialyse. - la désinfection immédiate du matériel à l’eau de javel ou au glutaldéhyde. - les rapports sexuels protégés. 6-2 MOYENS SPECIQUES DE PREVENTION. 6-2-1 PROPYLAXIE PASSIVE. Elle consiste à l’injection des gammaglobulines spécifiques d’origine humaine (anti-HBs) pour éliminer les AgHBs présents. Ces gammaglobulines sont indiquées pour la prévention de l’hépatite B chez le personnel médical suite à une contamination accidentelle à la dose de 500 UI en IM, chez les hémodialysés à la dose de 8 UI /Kg en IM sans dépasser 500UI, chez le nouveau-né d’une porteuse chronique à la dose de 30 UI/Kg et chez les transplantés hépatiques. Cette sérovaccination est efficace à condition qu’elle soit faite dans les deux jours qui suivent le contage [18,22] 6-2-2 PROFILAXIE ACTIVE : VACCINATION 6-2-2-1 TYPES DE VACCIN. Le vaccin contre l’hépatite est un vaccin original par sa structure. Il est formé de la glycoprotéine d’enveloppe S du virus de l’hépatite B qui contient le principal antigène d’enveloppe : AgHBs [17,27] - vaccins plasmatiques : Ces types de vaccin sont disponibles depuis 1980. Ils sont produits à partir du sérum de donneurs AgHBs positif dont le sérum est purifié, traité pour inactivation virale (par des agents chimiques comme le formol 34 et ou la chaleur) et concentré. Les donneurs étaient soit des porteurs sains avec AgHBs, Anti-HBe positif et les aminotransférases normales pour le vaccin Français type Hevac B du laboratoire pasteur, soit tout malade porteur de l’AgHBs avec ou sans réplication virale détectable pour le vaccin Américain du laboratoire Merck Sharp & Dohme. Ce type de vaccin est progressivement abandonné au profit des vaccins dits recombinants pour des raisons de sécurité viral, essentiellement au début de l’épidémie de l’infection par le VIH [27] -vaccins recombinants : Ce sont des produits de haute pureté, contenant de l’AgHBs non glycosylé. Ils sont produits par génie génétique après transfection d’un fragment du gène d’enveloppe du VHB à des levures (saccharomyces serevesiae) ou à des cellules de mammifère (CHO). Cette haute technologie explique le prix élevé de ces vaccins [27,28]. Ces vaccins contiennent l’AgHBs seul (Recombivax du laboratoire Merck Sharp & Dohme et l’Engerix B du laboratoire Smthkline Beecham), soit l’AgHBs associé à l’Agpré-S2 (Transgène pré-S2 /S produits dans les cellules CHO, GenHevac B du laboratoire Pasteur Mérieux). Les vaccins plasmatiques et recombinants ont la même efficacité. L’immunogénicité des Vaccins pré-S2/S est superposable à celle des vaccins contenant la seule protéine S, mais l’immunogénicité est obtenue plus rapidement avec les premiers [27]. 6-2-2-2 SCHEMAS ET CALENDRIERS VACCINAUX. Il y a deux principaux schémas de vaccination [18,27]. - le schéma 0-1-6 qui utilise deux injections à un mois d’intervalle suivi d’une troisième injection à 6 mois après la première. 35 - le schéma 0-1-2-12 qui utilise trois injections à un mois d’intervalle suivi d’un rappel à 12 mois. Les schémas vaccinaux recommandés sont résumés dans le tableau cidessous. Tableau 2 : schémas vaccinaux recommandés selon la situation épidémiologique [27]. Population Schéma Type de vaccin (dose en µg) vaccinal Recombivax Engerix B genHevac présS2/S Nourrisson Naissance, de mère M1, M2, AgHBs+ M12 Nourrisson M0, M1, M2, de mère M12 5 10 20 2,5 10 20 AgHBsEnfants M0, M1, M6 2,5 10 20 Adolescents M0, M1, M6 5 10 20 Adultes M0, M1, M6 10 20 40 Immuno M0, M1, M6 40 40 80 déprimés M= mois Les rappels : la date du rappel de la vaccination est fixée arbitrairement à cinq ans, sa nécessité est en fonction du titre d’anti-HBs, après la dernière injection de rappel et du risque de contamination au quel est exposé l’individu concerné. Pour les populations à haut risque de 36 contamination par le VHB un rappel annuel du titre d’anti-HBs parait nécessaire ainsi qu’une injection de rappel dès que le titre diminue en se rapprochant de 10UI/L [27]. Le rappel doit être effectué après deux, cinq, dix et quarante ans selon que le titre est situé respectivement autour de 10, 100 et 1000UI/L [30,27]. 6-2-2-3 VOIE D’ADMINISTRATION. La voie d’administration habituellement recommandée est la voie intramusculaire deltoïdienne. La voie intramusculaire fessière est moins efficace. En cas de contre-indication à la voie IM (risque hémorragie, hémophilie….) la voie sous cutanée peut être utilisée en sachant qu’elle est moins immunogène. La voie intradermique ne peut être recommandée que pour des enfants et adultes de moins de 30 ans et doit être déconseillée pour les nouveau-nés de mère AgHBs positif. Cette voie semblerait à dose et coût moindres aussi efficace dans la population générale et, à dose égale, plus efficace chez l’hémodialysé que la vaccination intramusculaire deltoïdienne [27,31]. 6-2-2-4 IMMUNITE. Le vaccin antiviral B induit des anticorps spécifiques contre l’AgHBs. Après une série de trois vaccinations, 59 à 100% des jeunes adultes, des enfants développent des anticorps anti-HBs à des titres supérieurs ou égaux à10 UI/ml considérés comme protecteurs. La durée de la protection est proportionnelle au titre d’anticorps anti-HBs obtenu après la dernière injection. Un titre d’anti-HBs inférieur à 10UI/ml 37 indique une mauvaise ou absence de réponse vaccinale et donc l’absence de protection contre la maladie. Un titre entre 10 -100UI/ml indique une réponse médiocre et une protection limitée dans le temps, elle nécessite la réalisation rapprochée et régulière d’une injection de rappel et un nouveau contrôle chez les populations à risque. Un titre d’anti-HBs supérieur à 100UI/L correspond à une réponse vaccinale protectrice et durable dans le temps. L’immunogénicité du vaccin contre le VHB peut être diminuée par des facteurs génétiques, acquis, pathologiques, environnementaux ou liés au vaccin [27]. 6-2-2-5 INDICATION DE LA VACCINATION. La vaccination est obligatoire pour les personnels de la santé exposés, les étudiants des facultés de médecine et de pharmacie, les élèves des écoles paramédicales. Elle est recommandée pour les nouveau-nés, les adolescents et les autres populations à risque. Il est préférable de faire un dépistage de l’AgHBs, de l’anti-HBs et de l’anti-HBc avant la vaccination. Le contrôle post-vaccinal est inutile dans la population générale, il doit être effectué chez les sujets à haut risque et d’autant plus que cette dernière est mauvaise répondeuse au vaccin [18, 25,27]. 6-2-2-5 CONTRE INDICATION DU VACCIN. Le vaccin est contre indiqué en cas d’antécédents personnels ou familiaux de maladie démyélinisante du système nerveux. L’état fébrile est aussi une contre indication [27]. 38 IV-METHODOLOGIE 1 LIEU D’ETUDE : IOTA (l’Institut d’Ophtalmologie Tropical de l’Afrique) Il est situé en commune III de la ville de Bamako. 1-1 HISTORIQUE. Crée en 1953 à Bamako, l’IOTA appartenait à une structure régionale : l’Organisation de Coopération et de Coordination pour la lutte contre les Grandes Endémies (O.C.C.G.E.), qui regroupait 8 États d’Afrique occidentale : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et le Togo. Depuis le 1er Janvier 2001, l’IOTA, à la suite de la fusion de l’O.C.C.G.E. avec son homologue d’Afrique anglophone West African Health Community (WAHC) pour former l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) a rejoint la tutelle de l’état Malien. Après une période de transition pendant laquelle l’IOTA n’avait aucun statut et était régi par une simple lettre de fonctionnement du ministère de la santé, un décret du Premier Ministre a mis en place une « mission de restructuration » dirigée par un chef de mission s’appuyant sur deux cellules : scientifique, administrative et financière. Pendant cette période, la loi hospitalière a été promulguée, de même que la loi portant création de l’institut en tant qu’établissement public à caractère hospitalier. Les décrets d’application ont été adoptés dans le courant du mois de janvier 2003 marquant la fin de la mission de restructuration et la naissance de la nouvelle structure. La loi de création du « nouvel IOTA » prévoit la mise en place d’un conseil scientifique et définit ses objectifs, ses missions et sa composition. 39 1-2 MISSIONS. Statutairement les missions de l’IOTA sont : les soins ophtalmologiques, la formation, la recherche opérationnelle incluant un volet essentiel de santé publique et d’appui aux États. Ces trois missions sont étroitement intriquées et interdépendantes : L’activité de soins : Cette mission est celle d’un établissement de 3ème référence pour la pathologie ophtalmologique, à objectif de 4ème référence au niveau de l’Afrique sub-saharienne. Sa structure et ses ressources humaines doivent lui permettre d’assurer en totalité cette mission de soins ophtalmologiques de haut niveau permettant la prise en charge de la quasi-totalité de la pathologie ophtalmologique qu’elle soit médicale et/ou chirurgicale. La formation : Cette mission de l’institut est absolument essentielle en terme de notoriété locale et internationale, en terme de valorisation intellectuelle et en terme de ressources financières. Soutenue par de nombreux bailleurs, elle est actuellement orientée vers trois points : - La formation initiale : Certificat d’Études Spéciales (CES) en ophtalmologie (terrain de stage théorique et pratique de la faculté de médecine du Mali, pour l’ophtalmologie), diplôme de technicien spécialiste en ophtalmologie (TSO), attestation de technicien lunetier, attestation de formation en exploration fonctionnelle en ophtalmologie ; - La formation continue externe : prise en charge du glaucome, recyclage des techniciens supérieurs en ophtalmologie, formation des formateurs, formation pour la chirurgie de la cataracte « transition 40 chirurgie intra capsulaire (IEC), vers extra capsulaire (EEC) et implantation de cristallin artificiel en chambre postérieure (ICP) » ; - La formation continue interne à l’IOTA : formation continue selon l’évolution des techniques chirurgicales, formation en ophtalmologie de santé publique pour les étudiants CES et ISO, formation en réfraction et optométrie. La recherche : Cette mission de l’institut se décline en deux parties : - recherche opérationnelle, - santé publique et appui aux États. Ces 2 missions sont étroitement liées. Elles contribuent à la reconnaissance internationale de l’institut. Sur financement externe ou interne, elles sont mises en œuvre par l’équipe du département recherche avec l’appui d’équipe de recherche des pays du Nord et d’ONG (organisation non gouvernementale). Bien que son niveau administratif soit devenu à ce jour strictement Malien, ses missions restent statutairement celles de l’institut, consacrant ainsi la volonté d’ouverture internationale que veut lui maintenir le ministère de la santé. A cette ouverture est étroitement lié son statut de centre collaborateur de l’OMS (organisation mondiale de la santé) pour la lutte contre la cécité. 1-3 MOYENS. Les ressources humaines de l’administration de l’IOTA sont composées de : 40 personnels pris en charge par l’Etat : 10 ophtalmologistes dont le professeur agrégé,11 administrateurs, 1 médecin généraliste, 1 médecin anesthésiste réanimateur, 1 optométriste, 1 41 pharmacienne, 1 technicien lunettier supérieur, 4 assistants médicaux, 10 contractuels de la santé. 27 contractuels pris en charge par la structure. Les moyens matériels se composent de locaux répartis sur : -3 blocs chirurgicaux équipés pour toutes les interventions ophtalmologiques ; -60 lits d’hospitalisation ; -10 boxes de consultation ; -1 service d’exploration fonctionnelle -1 service informatique ; -1 bibliothèque avec centre de documentation ; -1 département de recherche et santé publique ; -1 département de formation -1 atelier de lunettes. 2 TYPE D’ETUDE. Il s’agissait d’une enquête transversale. 3 PERIODE D’ETUDE. Notre étude s’est déroulée sur une période allant d’octobre 2006 à novembre 2006. 4 POPULATION D’ETUDE. La population visée par notre enquête était tout le personnel soignant permanant et stagiaire de l’IOTA toutes catégories confondues (ophtalmologiste ; assistant médical ; ISO ; CES ; faisant fonction d’interne ; aide soignant). 42 Soixante quatorze des 97 personnels soignants initialement prévus ont participé à l’enquête. 5 CRITERES D’INCLUSION. Etaient inclus dans l’étude : Tout personnel soignant présent au moment de l’enquête et ayant donné son consentement pour participer à l’enquête. 6 CRITERES DE NON INCLUSION. Etaient exclus de l’étude : Tout personnel soignant absent pendant la période de l’enquête (maladie ; mission ; stage …) ou ayant refusé de participer à l’enquête et tous les autres travailleurs de l’iota (personnel administratif; gardien ; électricien …) 7 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES. Notre enquête s’est effectuée sous forme d’interview directe confidentielle. Le personnel soignant était interviewé pendant les heures de la pause ; quand il avait du temps libre en dehors des heures de pause ou à la descente du travail. 8 SUPPORT DES DONNEES. Un questionnaire a été élaboré. Ce questionnaire comportait : - l’identification du sujet (sans nom et prénom). - connaissances sur l’hépatite virale B. - attitudes et pratiques face au risque d’hépatite virale B. 43 9 ASPECTS ETHIQUES. Sur le terrain, avant le début de l’enquête nous avons tenu à informer tous les participants volontaires et consentants sur les objectifs et le but de notre étude. Nous avons aussi rassuré les participants sur la confidentialité (anonymat garder) et la disponibilité des résultats après l’enquête. 10 TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES. La saisie, vérification et l’analyse des données ont été faites au logiciel Épi info version 6.04d.fr. Cette analyse nous a permis de décrire les variables de connaissances, attitudes et pratiques de l’échantillon en rapport avec le risque d’hépatite virale B. 44 V-LES RESULTATS A-CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLION Tableau 3 : Répartition de l’ensemble des personnels soignants en fonction de la participation à l’enquête. Participation Effectif Pourcentage oui 74 76,3 non 23 23,7 Total 97 100 Soixante quatorze soit 76,3% des 97 personnels soignants initialement prévus ont participé à l’enquête. Tableau 4 : Répartition des sujets selon le sexe Sexe Effectif Pourcentage Masculin 53 71,6 féminin 21 28,4 Total 74 100 Les hommes étaient les plus représentés avec 71,6%, le sex-ratio était de 2,5 en faveur des hommes. 45 Tableau 5 : Répartition des sujets selon la tranche d’âge. Tranches d’âge Effectif Pourcentage 20-29 8 10,8 30-39 52 70,3 40-49 10 13,5 50-59 4 5,4 Total 74 100 La tranche d’âge 30-39 ans était la plus représentée. L’âge moyen était de 36,5 ans avec des extrêmes allant de 26 à 56 ans. Tableau 6 : Répartition des sujets par catégorie professionnelle. Profession Effectif Pourcentage Assistant médical 25 33,8 Infirmier 22 29,7 Médecin* 15 20,3 Aide soignant 4 5,4 Ophtalmologiste 8 10,8 Total 74 100 Médecin = CES + faisant fonction d’interne Les assistants médicaux étaient les plus représentés avec 33,8% de l’échantillon. 46 Tableau 7 : Répartition des sujets en fonction de la permanence à l’iota. Personnel Effectif Pourcentage Permanent 37 50 Stagiaire 37 50 Total 74 100 Il y avait autant de stagiaire que de personnel recruté au niveau de l’iota qui ont participé à cette enquête. Tableau 8 : Répartition des sujets en fonction de l’ancienneté à l’iota. Ancienneté (année) Effectif Pourcentage 0-5 55 74,3 6-10 10 13,5 11-15 4 5,4 16-20 5 6,8 Total 74 100 La majorité des sujets soit 74,3% avait une ancienneté entre 0 et 5 ans. La moyenne était de 4,5 ans avec des extrêmes allant de 0 à 20 ans. 47 B - CONNAISSANCES SUR L’HVB. Tableau 9 : Répartition des sujets en fonction de la connaissance de l’agent causale. Agent causal Effectif Pourcentage Virus 66 89,2 Ne sais pas 7 9,4 Bactérie 1 1,4 Total 74 100 Tous les personnels soignants interviewés avaient entendu parler de l’HVB. La grande majorité soit 89,2% ont cité le virus comme agent pathogène. Tableau 10 : Répartition des sujets en fonction des complications citées. Complication Effectif Pourcentage Cirrhose 47 63,5 Cancer 39 52,7 Fibrose 10 13,5 Ne sais pas 19 25,7 25,7% de l’échantillon ne connaissaient aucune complication de l’HVB. 48 Tableau 11 : Répartition des sujets en fonction des modes de transmissions citées. Effectif Pourcentage Sang 62 83,8 Sexe 41 55,4 Mère-enfant 21 28,4 Salive 8 10,8 Sueur 2 2,7 Ne sais pas 7 9,5 Mode de transmission Peu de personnel soignant connaissaient la transmission mère-enfant seulement 28,4% de l’échantillon. Tableau 12 : Répartition des sujets selon qu’ils ont cité ensemble les trois principaux modes de transmissions (sang, mère-enfant, sexe). Effectif Pourcentage Non 55 74,3 Oui 19 25,7 Total 74 100 Trois principaux modes de transmissions La majorité soit 74,3% de l’échantillon ne connaissaient pas les trois principaux modes de transmissions. 49 Tableau 13 : Répartition des sujets en fonction des moyens de préventions de l’HVB. Moyen de prévention Effectif Pourcentage Vaccination 56 75,7 Stérilisation du matériel 36 48,6 matériel 27 36,5 IEC 22 29,7 Préservatif 17 23 Port gant 15 20,3 Ne sais pas 7 9,5 Autre* 3 4 Usage unique du petit Autre* : Dépistage et traitement des porteurs chroniques, l’éviction de la salive. La vaccination était le moyen de prévention le plus cité avec 75 ,7% de l’échantillon. 50 C - RISQUE ; ATTITUDES ET PRATIQUES FACE AU RISQUE D’HVB. Tableau 14 : Répartition des sujets en fonction du statut vaccinal. Statut vaccinal Effectif Pourcentage Aucune dose 34 46 3 doses reçues 28 37,8 12 16,2 74 100 Moins de trois doses Total Certains personnels soignants soit 46% de l’échantillon n’avaient reçu aucune dose de vaccin contre l’hépatite virale B. Tableau 15 : Répartition des sujets en fonction des raisons de la non ou incomplète vaccination. Raison Effectif Pourcentage Manque d’information 20 43,5 Coût 12 26 Négligence 9 19,7 service 3 6,5 Risque d’encéphalopathie 2 4,3 Total 46 100 Non proposé par le La raison la plus évoquée par les personnels soignants non ou incomplètement vaccinés était un manque d’information sur la disponibilité et l’utilité du vaccin soit 43,5%. 51 Tableau 16 : Répartition des sujets en fonction des injections et prélèvements effectués par semaine. Injection et prélèvement par Effectif Pourcentage Moins de dix 51 68,9 Plus de dix 12 16,2 Ne fait pas 11 14,9 Total 74 100 semaine Seulement 11 personnels soignants soit 14,9% ne faisaient ni prélèvement ni injection. Tableau 17 : Répartition des sujets en fonction des interventions chirurgicales effectuées par semaine. Intervention chirurgicale par Effectif Pourcentage Moins de dix 45 60,8 Plus de dix 10 13,5 Ne fait pas 19 25,7 Total 74 100 semaine Seulement 19 personnels soignants soit 25,7% ne faisaient aucune intervention chirurgicale. 52 Tableau 18 : Répartition des sujets selon qu’ils soient en risque de contact accidentel avec le sang. Risque de contact Effectif Pourcentage Oui 67 90,5 Non 7 9,5 Total 74 100 Seulement 7 personnels soignants soit 9,5% ne faisaient aucune activité en risque de contact avec le sang. Tableau 19 : Répartition des sujets en fonction de la pratique permanente des moyens de préventions du contact accidentel avec le sang. Moyen Oui Non Effectif % Effectif % 65 97 2 3 Port de gant 51 76,1 16 23,9 Port de masque 2 3 65 97 Port de lunette 1 1,5 66 98,5 48 71,6 19 28,4 56 83,6 11 16,4 Lavage des mains de protection Non recapuchonnage de l’aiguille Jet des aiguilles dans une boite de sécurité 53 A part le port de masque et les lunettes de protection avec respectivement 3% et 1,5% les autres mesures de préventions étaient respectées. Tableau 20 : Répartition des sujets en fonction des raisons du non respect de la pratique permanente des moyens de prévention du contact accidentel avec le sang. Absence Négligence Insuffisance Routine Lavage de 2 mains Port gant Port masque Port lunette de protection Autre (100%) 1 6 9 (6,25%) (37,5%) (56,25%) 62 3 (95,4%) (4,6%) 63 3 (95,5%) (4,5%) 15 Non 4 (78,9%) (21,1%) récapuchonnage de l’aiguille Jet des aiguilles 11 dans une boite (100%) de sécurité Les raisons évoquées pour le non respect du port de masque sont l’absence avec 95,4% et ne voie pas l’utilité avec 4,6%. Et pour le port des lunettes de protections c’est l’absence avec 95,5% et ne voie pas l’utilité avec 4,5%. 54 Tableau 21 : Répartition des sujets en fonction de la réponse à la question : Avez-vous eu un contact accidentel avec le sang dans votre pratique médicale à l’iota. Réponse Effectif Pourcentage Non 39 58,9 Oui 28 41,8 Total 67 100 Parmi la population en risque de contact accidentel avec le sang 28 personnels soit 41,8% avaient déjà eu au moins un contact accidentel avec le sang dans le cadre de leur pratique hospitalière. Tableau 22 : Répartition des sujets en fonction du mécanisme et le nombre de contact accidentel avec le sang. Mécanisme Nombre Une Piqûre fois Total Plus d’une fois 8 (36,4%) 14 (63,6%) 22 (100%) muqueuse 5(55,6%) 4 (44,4%) 9 (100%) coupure 3 (50%) 3 (50%) 6 (100%) Contacte avec 1(16,4%) 5 (83,3%) 6 (100%) Projection sur la plaie La piqûre accidentelle avec une aiguille souillée par le sang était le mécanisme le plus cité soit par 22 personnels soignants. Parmi les 22 personnels 14 avaient eu plusieurs piqûres. 55 Tableau 23 : Répartition des sujets en fonction de la réaction après le contact accidentel avec le sang. Réaction Effectif Pourcentage Rien 6 21,4 Informé supérieur 5 17,9 Alcool 3 10,7 Eau de javel 5 17,9 Autre 9 32,1 Total 28 100 Six personnels soignants soit 21,4% ayant eu des contacts accidentels avec le sang n’ont rien fait. Les autres réactions étaient l’association de plusieurs antiseptiques (savon, Bétadine, l’alcool, eau de javel). Il y a eu un cas de demande de la sérologie VIH (virus immunodéficience humaine) et recherche AgHBs chez le patient. 56 Vl- COMMENTAIRES ET DISCUSSION 1 CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON. Notre échantillon était composé de 74 personnels soignants (76,3% de l’ensemble de tous les personnels soignant de l’IOTA) toutes catégories confondues. L’âge moyen de nos sujets était de 36,5 ans avec des extrêmes allant de 26 à 56 ans. Dans l’étude de Dakar [4] l’âge moyen de l’échantillon était de 38 ans avec des extrêmes allant de 21 à 63 ans et l’ancienneté dans les structures variait de 0 à 44 ans avec une moyenne de 11 ans. Ceci est différent de notre étude où l’ancienneté variait de 0 à 20 ans avec une moyenne de 4,5 ans. Dans l’étude de Sabou D [32] l’âge moyen des sujets était de 43,3 ans avec des extrêmes allant de 20 à 60 ans et la tranche d’âge la plus représentée était 30-50 ans ce qui est proche de notre étude où la tranche d’âge la plus représentée était de 30-39 ans. Dans notre étude les assistants médicaux étaient les plus nombreux avec 33,8% ; Et les hommes étaient les plus représentés avec un sexratio de 2,5 en leur faveur. Les hommes étaient aussi nombreux dans l’étude de Dakar [4] avec un sex-ratio de 1,25 en leur faveur. Contrairement a ces résultats dans l’étude de Sabou D [32] les femmes étaient les plus représentées avec un sex-ratio de 1,07 en leur faveur. Dans notre étude la moitié du personnel soignant (50%) interviewée était recrutée par l’IOTA ce qui était semblable à l’étude de Dakar [4] où 49% des personnels soignants étaient recruté par des hôpitaux. 57 2 CONNAISSANCES DE L’HVB. Tous nos sujets interviewés avaient entendu parler de l’HVB ; et 89,2% de l’échantillon avaient cité le virus comme agent causal. Ce chiffre était supérieur à celui de l’étude de Dakar [4] où 48% de l’échantillon connaissaient l’agent causal ; et l’étude de Sabou D [32] où 78,33% connaissaient l’agent causal et un technicien affirmait n’avoir jamais entendu parler de l’HVB. Dans l’étude la complication la plus citée était la cirrhose avec 63,5% suivi du cancer avec 52,7%. Ces résultats sont différents de ceux de l’étude de Dakar [4] où la complication la plus cité était le cancer avec 51% suivi de la cirrhose avec 36%. Dans l’étude de Sabou D [32] la cirrhose et le cancer ont été cités par le même pourcentage de l’échantillon soit 38,33%. Le sang a été le mode de transmission le plus cité avec 83,8% de notre échantillon suivi de la transmission sexuelle (55,4%) et la transmission mère-enfant (28,4%). Ces taux sont supérieurs à ceux de l’étude de Dakar [4] où la transmission sanguine était la plus cité avec 68% de l’échantillon suivi de la transmission sexuelle avec 26% de l’échantillon. Sabou D [32] rapportait que 80% de ses sujets connaissaient au moins un mode transmission de l’HVB. Si la majorité de nos sujets connaissaient un ou deux modes de transmissions seulement 25,7% connaissaient à la fois les trois principaux modes de transmissions (sang ; mère-enfant ; sexe). La vaccination a été le moyen de prévention le plus cité avec 75,7% dans notre étude suivi de la stérilisation (48,6%) et l’utilisation du petit matériel à usage unique (36,7%). Le port de gant, le préservatif et I E C (information, éducation, communication), avec respectivement 20% ; 23% ; 29,7% ont été peu cités comme moyen de prévention. Dans l’étude de Dakar [4] la vaccination à été aussi le moyen de prévention le 58 plus cité avec 61% ; le port de gant (27%), l’utilisation de matériel stérile (13%), l’utilisation du matériel à usage unique (10%) et le lavage des mains ont été peu cités comme moyen de prévention de l’HVB. Dans l’étude de Sabou D [32] seulement 3,3% des sujets enquêtés ont cité à la fois la vaccination, les règles d’hygiène, le port de gant et les autres bonnes pratiques de laboratoire comme moyen de prévention de l’HVB. 3 ACTIVITES PROFESSIONNELLES ET RISQUE D’HVB. Dans notre étude 85,1% des personnels soignants faisaient des injections et /ou des prélèvements; et 74,3% faisaient des interventions chirurgicales. 60,8% de notre échantillon faisaient moins de 10 interventions chirurgicales par semaine ; et 68,9% faisaient moins de 10 injections ou prélèvements par semaine. Dans l’étude de Dakar [4] environ 68% des personnels soignants faisaient des injections ou prélèvements avec une moyenne de 41 par semaine et 37% réalisaient des interventions chirurgicales avec une moyenne de 14 par semaine. Dans notre étude 41,8% de l’échantillon affirmaient avoir eu au moins un contact accidentel avec le sang parmi eux 21,4% n’avaient rien fait après cet accident. Ceci est différent de l’étude de Dakar [4] où environ 45% de l’échantillon avaient eu au moins un contact accidentel avec le sang dans les 12 derniers mois avant l’enquête. Dans notre étude le mécanisme de contact avec le sang était surtout la piqûre accidentelle avec une aiguille souillée soit cité par 22 personnels soignants. 4 ATTITUDES ET PRATIQUES FACE AU RISQUE D’HVB. Dans notre étude seulement 37,8% de l’échantillon étaient complètement vaccinés (3 doses de vaccins) contre l’HVB ; Et 46% de l’échantillon n’avaient reçu aucune dose de vaccin. Ce qui était 59 insuffisant pour le personnel soignant hospitalier ; contrairement à une étude Française [22] chez 376 agents socio – sanitaires où le taux de couverture vaccinale était de 88,3%, la même étude rapportait un taux de couverture vaccinale de 94% chez le personnel soignant. Dans l’étude de Dakar [4] seulement 12% de l’échantillon avaient eu les trois doses de vaccins et Sabou D [32] rapportait que seulement 15% de son échantillon avaient eu au moins deux doses de vaccin. Dans notre étude la raison la plus évoquée pour la non ou incomplète vaccination était un manque d’information sur la disponibilité et l’utilité du vaccin avec 43,5% suivi de son coût élevé avec 26%. Dans celle de Dakar [4] les principales raisons évoquées pour la non ou incomplète vaccination étaient son coût élevé (22%), la négligence ou l’oubli (18%) et la non disponibilité du vaccin (10%). Dans notre étude tous les personnels soignants non ou incomplètement vaccinés ont manifesté leur volonté d’être vacciné ou de compléter leur vaccination. Dans celle de Dakar [4] 484 des 510 personnels soignants non ou incomplètement vaccinés déclaraient vouloir être vaccinés ou de compléter leur vaccination. Dans notre étude à part le port de masque avec 3% et de lunette de protection avec 1,5% les autres mesures de préventions du contact accidentel avec le sang étaient respectées il s’agissait du lavage des mains 97%, le port de gant 76,1%, le non recapuchonnage de l’aiguille après usage 71,6% et le jet des aiguilles dans une boite de sécurité avec 83%. La principale raison évoquée pour le non respect de ces mesures (port de masque et lunette de protection) était leurs absences au niveau de la structure. Les personnels soignants qui ne se lavaient pas toujours les mains le faisaient surtout par négligence (3%). Pour ceux qui récapuchonnaient 60 les aiguilles après usage, 15% n’avaient pas d’explication pour cette pratique et 6% le faisaient surtout pour la conservation du reste de produit. Les personnels soignants qui n’utilisaient pas toujours les boites de sécurités le faisaient par ce que ce matériel n’était pas toujours disponible (16,4%). Dans l’étude de Dakar [4] la proportion des personnels soignants mettant toujours en pratique les précautions universelles face au sang était faible soit 3% pour le port de lunettes, 16% pour le port de masque, 30% pour le non recapuchonnage des aiguilles,et 39% pour le lavage des mains. Dans cette étude ceux qui systématiquement n’utilisaient pas les containers, ne portaient pas de gants, de masques ni des lunettes, le faisaient parce que ces matériels n’étaient pas toujours disponibles. Pour chacun de ces matériels, la non disponibilité était la raison évoquée par plus de 60% de ces personnels soignants. Et les personnels soignants qui recapuchonnaient les aiguilles le faisaient par manque d’informations avec 30% ; 41% de ceux qui recapuchonnaient les aiguilles n’avaient pas donné de raison pour expliquer cette pratique. 61 VIl- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 1-CONCLUSION A la fin de cette étude nous pouvons conclure que le personnel soignant de l’IOTA connaît l’agent causal de l’HVB (89,2% de l’échantillon); par contre si le sang a été le mode de transmission le plus cité (83,8%) seulement 25,7% de l’échantillon connaissaient à la fois les 3 principaux modes de transmissions (sang, sexe, mère-enfant). 25,7% de l’échantillon ne connaissait aucune complication de l’hépatite virale B. A part la vaccination (75,7%) les autres mesures de prévention de l’HVB ont été peu citées. Le risque de contact accidentel avec le sang est élevé au sein de l’IOTA car 41,8% de l’échantillon affirmaient avoir eu au moins un contact accidentel avec le sang dans le cadre de leur pratique hospitalière. Seulement 37,8% de l’échantillon avait reçu 3 doses de vaccin ce qui était inattendu pour le personnel soignant hospitalier. A part le port de masque (3%), et de lunette de protection (1,5%) les autres mesures de précautions universelles face au sang étaient respectées permanemment. 2-RECOMMANDATIONS Cette étude montre que les connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant de l’IOTA face au risque d’HVB sont peu satisfaisantes ce qui suscite les recommandations suivantes : - Informer, sensibiliser et d’éduquer le personnel soignant de l’IOTA sur l’HVB. - Vacciner ou compléter la vaccination de tout le personnel soignant de l’IOTA ainsi que d’assurer un bon suivi de cette vaccination. 62 - Mettre à la disposition du personnel soignant de l’IOTA le matériel nécessaire et suffisant pour la pratique permanente des précautions universelles face au sang. - Organiser des études du même genre dans les autres centres hospitaliers du Mali ainsi que des séances de formation et d’information sur l’HVB et les autres maladies liées à la profession. 63 VIIl- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1-ROULOT D. 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Quel est l'agent responsable de l'hépatite B 1 = virus 2 = bactérie 3 = parasite 4 = autre Si autre spécifier: 3. Connaissez-vous les complications de l'hépatite B 1 = virus 2 = bactérie 3 = parasite 4 = autres Si autres préciser :………………………………………………………………………… 4. Quelles sont les complications possibles de l'hépatite B 1 = CPF 2 = cirrhose 3 = fibrose 4 = autre Si autre préciser:………………………………………………………………………… 5. Connaissez-vous les modes de transmission de l'hépatite B 1 = oui 2 = non Si oui 6. Quels sont les modes de transmissions de l'hépatite B 1 = sang 2 = mère enfant 3 = sexe 4 = autre Si autre préciser:……………………………………………………………………….. 7. Connaissez-vous les moyens pour prévenir l'hépatite B 1 = oui 2 = non Si oui 8. Quels sont les moyens pour prévenir l'hépatite B 1 = vaccination 2 = I E C 3 = usage unique du petit matériel 5 = stérilisation du matériel 5 = autres Si autre préciser:…………………………………………………………………………. 9. Existe-t-il à l'IOTA un programme ou des consignes de prévention de l'hépatite B 1 = oui 2 = non Si oui 10.Sous quelles formes sont ces consignes ou ce programme de prévention de l'hépatite B 1 = formation 2 = affiche 3 = autre Si autre préciser:……………………………………………………………………………… 69 ATTITUDES ET PRATIQUES FACE AU RISQUE D'HEPATITE B 1. Etes vous vaccine contre l'hépatite B 1 = oui 2 = non Si oui 2. Votre vaccination est-elle complète 1 = oui 2 = non 3 = ne sais pas Si non 3. Pourquoi, n’êtes-vous pas vaccine contre l'hépatite B 1 = cout 2 = manque d’information 3 = autres Si autres préciser:……………………………………………………………………… 4. Voudriez ; vous être vaccine contre l'hépatite B 1 = oui 2 = non 5. Faites-vous des injections ou des prélèvements 1 = oui 2 = non Si oui 6. Colombien d’injections ou de prélèvements faites vous par semaine : 1 = moins de 10 2 = plus de 10 7. Faites-vous des interventions chirurgicales 1 = oui 2 = non Si oui 8. Combien d’interventions chirurgicales faites-vous : 1 = moins de 10 2 = plus de 10 9. Effectuez-vous Toujours ces gestes avant chaque injection/prélèvement/intervention chirurgicale 9.1 Le lavage des mains : 1 = oui 2 = non 9.2 Le port des gants : 1 = oui 2 = non 9.3 Le port de masque : 1 = oui 2 = non 9.4 Le port des lunettes de protection : 1 = oui 2 = non 9.5 Le non recapuchonnage des aiguilles après usage : 1 = oui 2 = non 9.6 Le jet des aiguilles usées dans une boite de sécurité ou dans un conteneur : 1 = oui 2 = non 10. Pourquoi ne respecter vous pas les pratiques préventives suivantes 10.1 Le lavage des mains : 1 = pas de lavabo ou de savon 2 = ne voit pas l’utilité 3 = négligence 4 = autres Si autres préciser……………………………………………………………….. 10.2 Le port des gants 1 = absence 2 = ne voit pas l’utilité 3 = autres Si autres préciser………………………………………………………………… 10.3Le port de masque 1 = absence 2 = ne voit pas l’utilité 3 = autres Si autres, préciser…………………………………………………………………. 70 10.4 Le port des lunettes de protection 1 = absence 2 = ne voit pas l’utilité 3 = autres Si autres préciser………………………………………………………………… 10.5 Le non recapuchonnage des aiguilles après usage 1 = routine 2 = ne voit pas l’utilité 3 = autres Si autres préciser :……………………………………………………………….. 10.6 Le jet des aiguilles usées dans une boite de sécurité 1 = absence 2 = ne voit pas l’utilité 3 = autres Si autres préciser :……………………………………………………………………. 11. Dans votre pratique professionnelle a l’IOTA, avez-vous eu un contact accidentel avec le sang 1 = oui 2 = non Si oui 12. Combien de fois avez-vous eu un contact accidentel avec le sang par 12.1 Piqure 1 = une fois 2 = plus d’une fois 12.2 Coupure 1 = une fois 2 = plus d’une fois 12.3 Projection sur les muqueuses (yeux, nez, bouche) 1 = une fois 2 = plus d’une fois 12.4 Contact avec une plaie 1 = une fois 2 = plus d’une fois 13. Qu’avez-vous fait après cet incident 1 = rien 2 = j’ai informe mes supérieurs 3 = j’ai consigné dans un registre 4 = autres Si autres préciser……………………………………………………………………………. 71 FICHE SIGNALETIQUE Nom : Diallo Prénom : Maurice Titre de la Thèse : Enquête connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant de l’Institut d’Ophtalmologie Tropicale de l’Afrique (IOTA) vis à vis de l’hépatite virale B. Année Universitaire : 2007-2008 Pays d’origine : Mali Lieu de Dépôt : Bibliothèque de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie. Secteur d’intérêt : Santé Publique, Ophtalmologie. Résumé : L’Hépatite virale B pose un problème de santé publique dans plusieurs régions du monde de par sa fréquence, ses complications et ses conséquences socioéconomiques. De nombreuses études ont montré que l’H V B à une prévalence élevée au Mali. Le personnel soignant reste de loin exposé à cette infection surtout quand les précautions universelles face au sang ne sont pas pratiquées permanemment. Notre étude avait pour but de décrire les connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant de l’I.O.T.A face au risque d’HVB. L’enquête de type transvrsale a concerné 74 personnels soignants toutes catégories confondues de 26 à 56 ans. Il ressort de cette étude que seulement 25,7% de l’échantillon connaissait à la fois les 3 principaux modes de transmission (sang ;mère-enfant ;sexe). A part la vaccination avec 75,7% les autres mesures de prévention de l’HVB ont été peu citées. 41, 8% de l’échantillon avaient eu des contacts accidentels avec le sang. Seulement 37,8% de l’échantillon avaient reçu les 3 doses de vaccin contre l’HVB. Ces résultats incitent à vacciner ; informer ; sensibiliser et d’éduquer le personnel de l’IOTA contre l’HVB et les autres maladies liées à la profession ; ainsi que tous les autres personnels soignants du Mali. Mots-clés : L’hépatite virale B, personnel soignant, L’enquête 72 SERMENT D’HIPPOCRATE En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie d’Hippocrate, je jure au nom de l’être suprême d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires. Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception. Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de l’humanité. Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leur père. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque. Je le jure. 73