l`Article - Fédération Nationale des Boissons

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La bière dans tous ses états
La consommation de bière en France se stabilise en 2011 et la tendance se confirme pour ce début dʼannée 2012
De par ses spécificités, la bière constitue un marché toujours particulier à appréhender. Ce quʼil faut savoir :
Le circuit alimentaire (GMS) représente plus de 75% du marché avec une tendance en matière de ventes
portée par le développement des formats nomades, notamment la boîte grand format 50 cl et le mini fût.
La consommation hors foyer, qui connaît un ralentissement sensible des ventes depuis 5 ans (-4,2% en
2010 selon Gira), semble se stabiliser, notamment au travers du développement très marqué des bières
spéciales et spécialités et grâce aux investissements médias des marques majeures, associés aux efforts
réguliers mis en œuvre .
La bière est avant tout, un marché de marques : bien que les volumes des MDD et autres premiers prix
progressent, leur part de marché nʼexcède pas 10%.
Le format toujours plébiscité par le consommateur est la bière pression, historiquement proposée exclusivement par les Cafés,
Hôtels et Restaurants et traditionnellement distribuée en fût acier re-remplissable – dit consigné - par les entrepositairesgrossistes.
Le saviez-vous ? Elle représente plus de la moitié des ventes en CHD, ce qui permet dʼéconomiser près de 1,2 milliards de bouteilles et
boîtes que lʼon retrouverait dans nos poubelles si ce format était amené à disparaitre !
Pascal Chèvremont, Délégué Général de lʼassociation des Brasseurs de France, nous en dit plus sur la situation et esquisse quelques
prévisions et enjeux pour cette année.
Il explique que « Les chiffres 2011 ne sont pas définitivement arrêtés au niveau des brasseurs, mais on peut mentionner que la
consommation de bière en France s'est effectivement stabilisée autour de 20 Mhl depuis 5 ans, après une baisse régulière pendant une
trentaine d'années. Les Français consomment ainsi en moyenne un peu moins de 30 l par an, ce qui les place à l'avant-dernier rang au
sein de l'UE, juste avant l'Italie. ».
En termes de répartition et de mode de consommation, P. Chèvremont souligne quʼ « aujourd'hui, un peu plus des 3/4 de la
consommation se fait par les circuits alimentaires, et un peu moins d'un quart en CHD. »
Cela représente un axe de réflexion voire de développement majeur pour toute la filière brassicole, puisque « compte tenu de la baisse
continue de consommation en CHD, un enjeu important pour la brasserie est le service d'une bière de qualité au consommateur. La bière
est une vitrine du secteur, notamment en bars-brasseries et le respect de quelques règles simples, que lʼentrepositaire-grossiste rappelle
à chaque visite, donnera envie au consommateur, non seulement de revenir dans l'établissement, mais aussi de continuer à boire de la
bière. »
Concernant lʼannée en cours, la prochaine étape cruciale sera lʼEuro 2012 de football car, comme tout événement sportif dʼenvergure
autour du ballon rond entre autres, les retombées en termes de volumes sur la consommation de bière sont quasiment systématiques.
Même sʼil apparaît prématuré de se projeter sur des perspectives précises – P. Chèvremont explique dʼailleurs que « La consommation
de bière est saisonnière et dépend en partie des conditions climatiques, nous n'avons pas pour habitude de ce fait, de faire des
prévisions. » - gageons que tous les intervenants du secteur ont hâte dʼêtre plongés dans cette période qui sʼétalera du 8 juin, coup de
lancement de lʼEuro, au 1er juillet 2012. Indiscutablement cette fois encore, la bière ne manquera pas dʼêtre de la fête ! Belle opportunité
notamment pour le groupe Carlsberg, sponsor de lʼévénement, mais aussi pour lʼensemble des marques, particulièrement celles
fortement liées au sport comme Heineken.
Tout ce contexte devrait contribuer à faire de 2012 une bonne année en CHD comme en grande distribution, après 2011, jugée par
certains exceptionnelle.
Par ailleurs, on observe lʼémergence dʼune tendance de plus en plus ancrée dans les habitudes en France : un goût prononcé des
consommateurs pour des bières positionnées « premium », au détriment des grandes « classiques incontournables » qui constituent le
cœur de marché. Cela illustre bien le fait que le marché croît plus vite en valeur quʼen volume. En tête de peloton, citons Les bières de
spécialités (Leffe, Affligem, Grimbergen) et les bières blondes spéciales (1664 et Heineken). Ces deux catégories ayant franchi en 2011
le seuil des 70% du marché de la bière en volume, elles font partie intégrante de la stratégie de valorisation des marques.
« les Français consomment moins en général mais davantage de bières spéciales ou de spécialité » - source : Nielsen
Ces dernières fourmillent dʼidées innovantes pour se mettre en valeur, se différencier, optimiser leur image, en créant divers
événements :
partenariat avec un créateur de mode (1664 avec Christian Lacroix), pour concevoir et « designer » bouteilles, canettes, verres et
sous-bocks et autres accessoires dʼanimation commerciale.
Brassin saisonnier (à lʼimage de la Bière de Printemps…)
Association avec un univers artistique (Kronenbourg et la musique, Desperados et lʼart graphique) ou sportif (Carlsberg, Heineken
et Kronenbourg…). Ciblant un public jeune, cette démarche se traduit notamment par des packagings à lʼeffigie de stars ou
encore par des formats spéciaux. Elle peut être complétée par des jeux-concours permettant de remporter des accessoires
« merchandising » de lʼartiste retenu.
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