Atoz s`offre Richard Branson en cadeau

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Atoz s`offre Richard Branson en cadeau
ENTREPRENEURIAT
Atoz s’offre Richard Branson en cadeau
Pour célébrer ses 10 ans, Atoz accueillait Sir Richard Branson, le génial fondateur de Virgin, pour évoquer
avec lui, et devant un parterre de convives, l’entrepreneuriat.
Par : Sébastien Lambotte
Mis à jour : 17.09.2014 8:08
Richard Branson a offert un peu de sa notoriété et de son expertise ce mardi soir à Atoz
(Photo : Licence CC)
Ce mardi soir, Atoz célébrait son anniversaire à la Philharmonie, en compagnie de ses clients, des membres de son
personnel et de… Sir Richard Branson. En accueillant le génial entrepreneur de la marque polymorphe qu’est Virgin, le
cabinet indépendant de conseil fiscal démontrait qu’il avait réalisé et pouvait accomplir de grandes choses, mais que le
meilleur était encore à venir.
Dans un premier temps, Keith O’Donnell, managing partner d’Atoz, et Mark Tluszcz, CEO de Mangrove Capital
Partner, ont brossé le parcours de Richard Branson, profondément lié à sa marque… Du choix du nom Virgin (en
1970, en se lançant dans la vente de disque par correspondance, une collaboratrice fait le constat qu’ils étaient tous
«vierges en matière de business») à l’ambition de proposer prochainement le premier vol commercial dans l’espace,
en passant par les projets humanitaires, tout a été passé en revue.
C’est avec la volonté de faire la différence que Richard Branson a développé ses affaires, démontrant qu’en partant de
rien, on peut développer un empire. «Virgin s’est développé comme j’ai grandi, souvent d’ailleurs au départ de
frustrations vécues, pensant qu’il y avait moyen de faire mieux, de proposer des expériences client plus qualitatives, de
trouver des solutions à des problèmes auxquels sont confrontés les gens», explique-t-il. Pour l’anecdote, c’est à la
suite d’une mauvaise expérience avec American Airlines, que Richard Branson, victime d’un vol annulé alors qu’il
entendait rejoindre les Îles Vierges, a décidé de lancer sa propre compagnie aérienne. Même si l’anecdote flaire bon le
story telling, elle séduit.
Vers l’infini et au-delà
«Et qui ne veut pas aller dans l’espace? Personnellement, j’en ai envie, comme mes enfants. Beaucoup de monde
rêve d’aller dans l’espace», a-t-il commenté, confiant en son projet Virgin Galactic grâce auquel il compte lancer tout
prochainement les premiers voyages commerciaux au-delà de l’atmosphère. Un doux rêve? Pas pour celui qui a le
désir d’apprendre et d’y arriver, si l’on écoute le milliardaire. Virgin Galactic est d’ailleurs parvenu à vendre quelques
800 tickets, à 200.000 dollars l’unité, pour les premiers vols. «Les prix devraient baisser rapidement, annonce déjà le
fondateur. Au début, les voyages transatlantiques étaient aussi réservés à une élite. Le temps d’une génération. D’ici
peu, nous pourrons sans doute facilement rejoindre l’Australie via l’espace.»
L’entrepreneuriat moteur de changement
Sir Richard Branson entend apporter la preuve que l’entrepreneuriat est facteur de changement positif pour tous. En
intégrant une approche sociale et humanitaire, l’entrepreneur contribue à un monde meilleur. «Fondamentalement, le
développement technologique porté par les entrepreneurs, sur le long terme, est bénéfique pour le monde. J’y crois
fortement.» Si des marques comme Virgin ont tendance à apporter des solutions, à repousser des limites, elles
peuvent aussi susciter de nouveaux besoins et comportements peu en phase avec un développement respectueux de
la planète. «Mon feeling, compte tenu des enjeux à l’échelle de la planète est qu’il faut commencer par sortir les gens
de la pauvreté. Ce qui devrait avoir pour effet de réduire l’explosion démographique et donc de réduire la pression sur
les ressources», répond-il.
Il importe aussi, aux yeux de l’entrepreneur, que chacun adapte ses habitudes. «D’autre part, les ingénieurs doivent
pouvoir développer des solutions aux problèmes d’émission de CO2, trouver des moyens d’utiliser ce carbone présent
dans l’atmosphère, de l’extraire afin de réduire l’effet de serre réchauffement climatique,» poursuit-il. C’est en outre
dans le secteur énergétique que Richard Branson entrevoit un des eldorados de demain. «L’énergie est ce qui,
aujourd’hui, fait fonctionner le monde. Ce qu’il nous faut, pour l’avenir, ce sont donc des énergies plus propres»,
poursuit-il.
Selon lui, pour une Europe plus entreprenante, c’est à la jeunesse, aux étudiants, aux universitaires, qu’il faut faire
confiance, en leur accordant notamment plus facilement des prêts. «Il faut leur permettre de démarrer, même s’ils n’ont
rien, leur offrir la possibilité de concrétiser leurs idées, d’expérimenter le succès comme l’échec », a commenté le
milliardaire devant un parterre conquis… à l’exception peut-être des banquiers.