Evaluation des écoles doctorales de l`Université Perpignan

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Evaluation des écoles doctorales de l`Université Perpignan
Section des Formations et des diplômes
Evaluation des écoles doctorales
de l’Université Perpignan – Via Domitia
Juillet 2010
Section des Formations et des diplômes
Evaluation des écoles doctorales
de l’Université Perpignan – Via Domitia
Juillet 2010
Section des Formations et des diplômes
Rapport d’évaluation
de l'école doctorale n°305
« Energie et environnement »
de l'Université de Perpignan
Via Domitia
2010
Membres du comité d’évaluation
Président :
M. Jean-Marie LION, Université Rennes 1
Experts :
M. Aziz HAMDOUNI, Université de La Rochelle
M. Pascal NEIGE, Université de Bourgogne
M. Joël FLEURENCE, Université de Nantes
Déléguée scientifique de l’AERES :
Mme Christine GRAFFIGNE
Contexte général
L'école doctorale Energie et Environnement (ED 305) de l'Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) évolue
dans l'environnement scientifique et régional suivant.
L'Université de Perpignan est une université pluridisciplinaire en droit, lettres, sciences, humaines, exactes,
technologiques et naturelles. Elle compte environ 10000 étudiants. Elle est la plus méridionale des universités
métropolitaines et a fortiori de la Région Languedoc-Roussillon. Cette université est membre associé du PRES régional,
PRES dont l'un des objectifs est d'œuvrer à la fusion des universités de la capitale languedocienne. L'université
perpignanaise affiche la volonté de renforcer son ouverture vers la Catalogne (Espagne). Ainsi elle est la promotrice
d'un projet de PRES transfrontalier réunissant les compétences de six établissements de part et d'autre des Pyrénées.
En lettres et sciences humaines la formation doctorale de l'UPVD est organisée selon le modèle d'écoles
doctorales co-accréditées avec d'autres établissements de la région, en particulier de Montpellier.
Ce n'est pas la solution dominante que l'université a choisi dans le champ des sciences exactes, technologiques
et naturelles, fort de neuf laboratoires dont les 4 unités mixtes ou propres du CNRS que comptent l'établissement.
L'élément structurant et fédérateur est l'école doctorale Énergie et Environnement qui porte l'essentiel de la
formation doctorale en Sciences de Perpignan.
Cette école doctorale dont l'unique porteur est l'Université de Perpignan regroupe la formation doctorale de six
laboratoires dont une unité propre et deux unités mixtes du CNRS : UPR 8521 Promes (procédés, matériaux et énergie
solaire), EA 3679 Eliaus (électronique, informatique, automatique, systèmes), EA 4217 Lamps (mathématiques,
physique, systèmes), UMR 5244 CBETM (biologie et écologie tropicale et méditerranéenne), UMR 5110 Cefrem
(environnement marin) et EA 4218 Images (modélisation et analyse en géo-environnement et santé). Elle compte une
centaine de doctorants et chaque année une vingtaine de nouveaux docteurs sont issus de ses rangs.
A court terme, l'objectif de l'université est, d'une part rassembler toute la formation doctorale en sciences
exactes, technologiques et naturelles (à l'exception de la chimie) au sein de l'ED 305, d'autre part créer une seconde
école doctorale regroupant l'ensemble de la formation doctorale perpignanaise en lettres et sciences humaines.
Avis condensé

Avis global :
L'école doctorale Énergie et Environnement de l'Université de Perpignan (ED 305) est une école de petite
taille, mono-site et pluridisciplinaire en sciences exactes, technologiques et naturelles. Géographiquement elle est
assez éloignée de Montpellier et de Toulouse qui sont les deux grands pôles de recherche les plus proches.
Cette école présente quelques atouts. D'abord, elle s’appuie sur six laboratoires dont une unité propre et
deux unités mixtes du CNRS d'un rayonnement certain et dans des thématiques porteuses et elle est impliquée dans le
pôle de compétitivité Derbi ainsi que dans la plateforme Thémis. Ensuite, l'investissement humain, financier et
logistique de l'Université de Perpignan est une aide précieuse. Enfin, son directeur est dynamique, accessible et
apprécié des doctorants.
Malgré ces atouts, des résultats sont à améliorer : durée de thèse souvent anormalement longue (au moins
dans certains laboratoires), directeurs encadrant trop de doctorants, maîtres de conférences non habilités fortement
sollicités pour le co-encadrement mais peut-être pas assez incités à passer une HDR, suivi de l'insertion des docteurs
peu efficace, suivi des thèses en cours non formalisé (par des comités de thèse par exemple), formations scientifiques
insuffisamment développées, conseil de l'école sans extérieur (ni scientifique, ni du monde économique).
Le dynamisme de l'actuel directeur devrait permettre de faire évoluer positivement ce tableau : il a déjà à son
actif la création de doctoriales transfrontalières, d'une semaine d'intégration pour les néo-doctorants et on observe
depuis sa prise de fonction une réduction très forte du nombre de thèses non financées ainsi qu'un contrôle plus strict
de la durée des thèses (au moins dans trois laboratoires) ce qui constitue une inflexion très positive pour la trajectoire
de cette école.
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
Points forts :

Charte des thèses

Semaine d'intégration

Origine géographique des formations initiales des doctorants variée (Perpignan/France hors Perpignan
et région Languedoc-Roussillon/étranger)

Réduction du nombre de thèses non financées

Doctoriales transfrontalières

Forte implication du directeur de l'école doctorale

Personnel au service de l'école doctorale et moyens financiers ou logistiques conséquents

Implication dans le pôle de compétitivité Derbi et dans la plateforme Thémis

Association des doctorants et docteurs de l'école doctorale
Points faibles :

Durée moyenne des thèses trop importante et quelques thèses dont la durée est déraisonnable

Nombre de thèses dirigées ou co-dirigées par le même directeur souvent trop important

Nombre de HDR parmi les maîtres de conférences insuffisant

Politique d'attribution des allocations peu claire

Absence de comité de thèse (ou d'un équivalent)

Absence de formations scientifiques autres que les cours de master 2

Gouvernance (conseil de l'école non conforme et absence d'un véritable bureau)

Suivi de l'insertion des docteurs peu efficace

Données statistiques peu fiables

Taille de l’école doctorale (nombre de doctorants et nombre d’HDR) et capacité d’évolution
Notation

Qualité de l'adossement scientifique (A+, A, B ou C) : A

Fonctionnement de l'ED (A+, A, B ou C) : B

Encadrement (N/HDR, durée des thèses, financements, etc.) (A+, A, B ou C) : B

Suivi et insertion des docteurs (A+, A, B ou C) : C
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B

Recommandations pour l’établissement :
L'Université de Pepignan Via Domitia (UPVD) apporte son soutien financier, logistique et humain à l'école
doctorale Energie et Environnement (ED 305). C'est un atout pour l'école. Il faut le préserver. Les outils dont dispose
l'université pour le suivi des étudiants doivent être utilisés pour renforcer le suivi des docteurs. L'UPVD doit veiller à
ce que la composition du conseil de l'ED 305 soit conforme à l'arrêté d'août 2006. L'université et ses laboratoires
doivent encourager les maîtres de conférences qui co-encadrent à passer une HDR rapidement. Le conseil scientifique
de l'établissement est invité à définir en concertation avec l'école des normes d'encadrement plus strictes que les 6
thèses par directeur et le plafond trop élevé des 3 nouveaux docteurs par an et par directeur. La durée des thèses est
souvent trop longue. Le conseil scientifique s'assurera que l'ensemble des laboratoires de l'école doctorale font les
efforts nécessaires pour améliorer ce point important dans la formation doctorale.
Avis détaillé

Administration et moyens de l'ED :
L'Université de Perpignan alloue à l'école doctorale Energie et Environnement un budget annuel moyen de près
de 20000 euros. Rapporté à la centaine de doctorants que compte l'école ce budget est tout à fait satisfaisant.
L'établissement a affecté une secrétaire pour assister le directeur dans la gestion de l'école. De plus la direction de la
recherche et des études doctorales (DRED) de l'UPVD apporte une aide logistique précieuse. Le directeur de l'école
dispose d'un bureau permanent au sein de la DRED et l'Université prête gracieusement des locaux en cas de besoin. Ce
sont des éléments très positifs qui traduisent concrètement l'attachement de l'établissement à l'ED 305. Ainsi l'école
ne souffre pas d'un manque de moyens humains, financier ou logistiques.
En revanche l'école manque d'une administration à la fois conforme à l'arrêté de 2006 et politiquement
efficace. Notamment la composition du conseil de l'école est à revoir. D'une part il ne comporte pas d'extérieurs.
D'autre part, l'administration de l'Université y est sur-représentée alors que la mission de ce conseil est d'assister le
directeur dans la définition et la mise en œuvre de la politique de l'école. On observe aussi que le directeur n'est pas
entouré d'un bureau formé de scientifiques représentant les laboratoires comme c'est de coutume dans de nombreuses
écoles.
Le comité a apprécié que l'école présente un bilan qui contient un rapport financier annuel sur 4 ans.
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Bilan quantitatif :
L'école doctorale a un effectif annuel moyen d'une centaine de doctorants (94 au 01/10/09). Ce petit effectif
est corrélé à la taille de l'Université de Perpignan unique établissement porteur. Il pourrait être amené à croître
légèrement si l'école attire les élèves de la très récente antenne locale de Polytech Montpellier, spécialisée dans
l'énergie renouvelable.
En moyenne une petite vingtaine de docteurs sortent de l'école chaque année. Ce flux sortant, trop faible
comparé à l'effectif de l'école, est directement lié à la durée moyenne des thèses qui est trop grande.
Entre 2006 et 2008 vingt thèses de l'école, c'est à dire près de 30 % d'entre elles, ont été soutenues après plus
de 48 mois. C'est une proportion anormalement importante de thèses qui durent. Sur la même période la durée
moyenne est de 44 mois et la durée médiane de 42. Ce sont des chiffres à faire baisser dans le futur.
Le comité apprécie qu'il y ait très peu d'abandon : on compte seulement 3 abandons. Il s'agit de 3 thèses
encadrées par le même directeur, et mal financées et qui duraient.
Comptant seulement 73 habilités à diriger les recherches, professeurs ou directeurs de recherche sur 160
enseignants-chercheurs ou chercheurs, les laboratoires de l'école doctorale devraient fortement inciter les maîtres de
conférences à passer une HDR. Le potentiel de tels maîtres de conférences existe puisque 25 d'entre eux co-encadrent
des thèses (jusqu'à 6 thèses ce qui est largement excessif).
La centaine de doctorants de l'école pour 73 HDR/PR/PR (1,3 docteur par encadrant potentiel) cache des
disparités et le plafond de 6 thèses par directeur dont 3 nouveaux doctorants semble trop élevé et un peu virtuel. La
direction de thèse se concentre sur quelques directeurs : on apprend à la lecture des tableaux fournis par l'école que
6 professeurs, un maître de conférences et un directeur de recherche dirigent plus de la moitié des 94 doctorants
répertoriés.
Un graphique présent dans le bilan de l'école indique une évolution positive de la durée moyenne des thèses en
particulier dans 3 des laboratoires. C'est un signe très encourageant pour l'avenir et qui indique la direction à prendre.

Encadrement et suivi :
Un concours annuel permet l'attribution des allocations « ministère » : chaque laboratoire présente deux sujets
prioritaires et présélectionne un candidat par sujet, ensuite le conseil de l’école doctorale auditionne et classe les
candidats. Les critères portant sur le sujet, l'encadrant ou le laboratoire ne sont pas explicites.
Les doctorants participent aux journées des doctorants, pendant lesquelles ils présentent leurs travaux aux
membres de leur laboratoire. Cette bonne pratique n’est pas mise en œuvre par l’ensemble des unités de l’école
doctorale. Ces journées sont à l’initiative de quelques laboratoires à qui l’école doctorale apporte son soutien. Il est
souhaitable que de telles journées soient directement organisées par l’école doctorale et mieux formalisées. On peut
aussi regretter l’absence de comité de suivi de thèse ou équivalent. Comme il a été signalé plus haut (bilan
quantitatif), le nombre de doctorants encadrés par quelques directeurs de thèses est anormalement élevé, ce taux
n’est pas favorable à un encadrement efficace.
L'école doctorale s'est dotée d'une charte de bonne qualité qui pourrait être complétée par une description de
la procédure de médiation en cas de conflit.
L'école a défini des critères de soutenance (une publication RCL ou une communication et participation aux
formations validées par l'école). C'est un point positif.
L'école ne fournit pas de données précises concernant le suivi de l’insertion des docteurs. C'est un point qui
pourrait être corrigé facilement car le flux sortant est assez petit (environ 20 docteurs par an) et l'accompagnement
administratif de l'école est important (un secrétariat permanent pour une centaine de doctorants).
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
Financement des thèses :
(sur 4 années)
Pour les thèses financées, les données du rapport montrent la répartition suivante :

Allocations (ministère + autres) : 40,

CIFRE : 9,

CDD et organismes : 20,

MAE & Etudiants étrangers : 16,

Entreprise : 1,

Conseil Régional : 1.
Le rapport de l’ED souligne la forte disparité des montants de financements entre doctorants. La proposition
est « d’harmoniser » les montants en imposant un montant « plancher » de rémunération. Certains laboratoires
pratiquent déjà ce montant plancher.
Globalement, l’ED E2 est désormais dans une perspective très positive du mode de financement des thèses
(proportion de thèses financées proche de 100 %, 9 bourses CIFRE...). Cet effort doit être poursuivi pour atteindre
rapidement 100 % de thèses financées. De même, un montant plancher de la rémunération doit être mis en place à
l’échelle de l’ED en relation avec les laboratoires.
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Formation :
L'école demande 100 heures de formation générale et non thématiques (ou scientifiques). La correspondance
module-crédits n'est pas apparue. Les doctorants ont la possibilité de suivre des cours de M2 en formation scientifique
mais l'école ne propose pas réellement de modules scientifiques spécifiques. L'offre de formation générale est par
contre bien organisée. De plus l'école est impliquée dans des doctoriales transfrontalières complétant ainsi les
doctoriales régionales. Enfin certains laboratoires organisent des journées des doctorants mais cela ne concerne pas
l’ensemble des unités.
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Ouverture nationale et internationale :
Un peu plus du quart des doctorants ont obtenu le grade de master en France ailleurs qu'à Perpignan, ce qui
est très positif et témoigne du caractère attractif de l’école.
On compte plusieurs co-tutelles (19 sur 94 au 01/10/09). Plus d'un quart des doctorants viennent de l'étranger.
L'école affiche une volonté de développer des relations avec la Catalogne, elle le fait dans le cadre des
doctoriales transfrontalières.
Des aides financières pour la présentation des communications par les doctorants ainsi que pour le financement
du déplacement des membres étrangers des jurys de thèse sont prévues.

Projet :
Le projet présenté est dans la continuité du fonctionnement actuel de l’école doctorale. Il n’y a pas de
proposition d’une stratégie permettant d’améliorer les points faibles de l’école doctorale. L’élément nouveau dans le
projet de l’école doctorale est l’intégration de deux nouveaux laboratoires (LGDP UMR CNRS 5096 et l’équipe
Biomasse énergie du CIRAD). Cette intégration est en cohérence avec l’orientation de l’école doctorale dans le
domaine des énergies renouvelables. On peut regretter cependant, que la chimie reste en dehors de l’ED lors du
prochain contrat (c’est la seule discipline scientifique de l’UPVD non intégrée dans l’ED).
Section des Formations et des diplômes
Rapport d’évaluation
de l'école doctorale INTER-MED
« Développement et dynamiques spatiales,
transfrontalières et interculturelles »
de l'Université de Perpignan
Via Domitia
2010
Membres du comité d’évaluation
Président :
M. Erich FISBACH, Université d'Angers
Experts :
Mme Mercè PUJOL-BERCHE, Université Paris 10
Mme Brigitte DERLON, EHESS
Délégué scientifique de l’AERES :
M. Yves CHEVRIER
Contexte général
La visite de l'école doctorale INTER-MED, s'est effectué dans des conditions particulières qui motivent la
présence en début de visite du Président de l’Université. Lors du précédent contrat (2006-2009), le Ministère a imposé
la co-accréditation avec Montpellier de l'ancienne ED 213 commune aux SHS et aux SJE. Cette co-accréditation a
conduit à un éclatement de la formation doctorale perpignanaise obligée de se répartir sur trois ED de Montpellier (ED
58 « Langues, Littératures, Cultures, Civilisations », ED 60 « Territoires, Temps, Sociétés et Développement » et ED
461 « Droit et Sciences sociales »). Le fonctionnement s'est révélé complexe pour l'UPVD et tout à fait insatisfaisant
pour les doctorants. Ce constat a conduit l'Université de Perpignan à mener une profonde réforme visant à
rationnaliser la formation doctorale, à lui donner une forte assise régionale afin de promouvoir une recherche de
qualité au service des doctorants et du projet scientifique de l'établissement. L'UPVD s'est donc dotée d'un certain
nombre d'outils afin de conduire ce redressement : création d'un Collège Doctoral regroupant l'ensemble des ED
présentes sur le site et intégrant 18 unités de recherche ; mise au point d'un certain nombre d'outils (Chartes des
thèses, Guide du doctorant, etc.) afin d'harmoniser et de rationaliser les pratiques ; création d'un Service commun, la
DRED (Direction de la Recherche et des Etudes Doctorales), destiné à être le seul interlocuteur entre les doctorants et
l'administration. Forte de cet effort de redressement et de restructuration, l'UPVD demande donc la création d'une ED
autonome regroupant toutes les unités de recherche de l'UFR des Lettres et Sciences Humaines, de l'UFR des Sciences
Juridiques et Economiques et de l'UFR Internationale de Droit Comparé des Etats Francophones. Cette ED sera un outil
décisif dans la mise en place d'un PRES transfrontalier avec l'Université de Paris VI (site de Banyuls), l'Université
d'Andorre et les Universités espagnoles de Gérone, Lleida, Majorque et Autonome de Barcelone.
Avis condensé

Avis global :
Compte tenu de la situation particulière de cette formation doctorale, l'évaluation porte sur les activités du
collège doctoral. Le rattachement de la formation doctorale à Montpellier a constitué un coup de semonce salutaire
qui a lancé une véritable dynamique et une structuration de la recherche avec la création d'un Collège Doctoral et
d'un Service commun de la recherche, la DRED. Le comité a pu constater que l’intégration aux 3 écoles doctorales de
Montpellier ne s’est pas faite, notamment au niveau de l’insertion des doctorants aux formations proposées à
Montpellier ainsi qu'au niveau de la répartition des allocations de recherche, tout à fait défavorable aux doctorants de
l'UPVD. La demande de création d'une ED autonome s'inscrit dans un processus de restructuration de la recherche bien
plus large, les laboratoires qui constituent l’adossement scientifique de cette ED étant en effet eux-mêmes en
processus de rapprochement par le biais d'une Fédération de recherche structurée autour des quatre EA reconnues
(CREC, CRHiSM, CRILAUP, VECT), une JE (MEDI-TERRA) et une FRE (Art-Dev). Le projet d’ED apparaît comme une
étape vers une structuration encore plus forte de la recherche à l’UPVD avec un élargissement vers une formation
transfrontière (grâce au PRES transfrontalier). La demande d’accréditation s’inscrit dans une politique de site
cohérente et dynamique qui répond en même temps à une demande régionale englobant les deux côtés de la
frontière.




Points forts :

La forte cohérence de la future ED qui s'appuie sur une collaboration étroite entre les UR qui la
composent et sur un Projet scientifique d'établissement structuré et dynamique.

La création d'outils de structuration de la recherche et d'un service spécifique.

Transdisciplinarité et forte ouverture à l'international.


Points faibles :

Suivi et insertion des jeunes docteurs.

Les outils de communication entre les différents acteurs de l'ED méritent d'être renforcés.

Le financement des doctorants et leur insertion professionnelle restent très insuffisants.
Notation

Qualité de l'adossement scientifique (A+, A, B ou C) : A

Fonctionnement de l'ED (A+, A, B ou C) : /

Encadrement (N/HDR, durée des thèses, financements, etc.) (A+, A, B ou C) : B

Suivi et insertion des docteurs (A+, A, B ou C) : B
NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : B

Recommandations pour l’établissement :
Si des efforts considérables de structuration, d'harmonisation et de cohérence de la formation doctorale ont
été accomplis, ainsi que d'importants efforts de rapprochement des UR concernées, il conviendra de veiller à
l'adéquation de la formation proposée aux spécificités des domaines de recherche des doctorants. Il est sans doute
indispensable d'améliorer la circulation des informations à l'intérieur de l'ED, et de mettre en place des outils de suivi
des docteurs.
Avis détaillé

Administration et moyens de l'ED :
L'ED est administrée par un Conseil composé d'un directeur et d'un directeur-adjoint auxquels s'ajoutent les
directeurs des UR intégrées dans l'ED ainsi que quatre représentants des doctorants et des représentants des
collectivités publiques et du secteur privé, susceptibles d'être des employeurs potentiels de doctorants. L'ED bénéficie
de locaux situés en plein campus facilement accessibles aux doctorants et d'un service administratif mutualisé, la
DRED, dans le cadre duquel elle comptera sur le soutien d'un secrétariat.

Bilan quantitatif :
Le nombre de doctorants s'élève en 2008/2009 à 271 et le nombre d'enseignants-chercheurs habilités à
encadrer ces doctorants à 95 (57 PR et 38 MCF-HDR), ce qui porte le nombre de doctorants par HDR à moins de 3 pour
2008/2009. Le nombre de thèses soutenues par an est en moyenne de 57, ce qui donne un taux de soutenance qui
varie annuellement entre 20 et 30 % des inscrits, le taux d'abandon étant lui de 15 % environ. La durée moyenne des
thèses varie quant à elle de 40 à 52 mois ; cette durée est moyennement satisfaisante et elle est considérée par les
responsables du Collège Doctoral comme un élément à améliorer.

Encadrement et suivi :
Le Collège Doctoral a mis en place un certain nombre d'instruments —Charte des thèse, Guide du doctorant,
Guide du candidat à la HDR, une semaine d'intégration des nouveaux doctorants, etc…— et de règles définissant
l'inscription des doctorants, l'adéquation des sujets de thèses avec les axes et les thématiques retenus par l'ED. La
limitation du nombre de doctorants par directeur de thèse contribuera à resserer les liens entre le doctorant et son
directeur de thèse, dans un contexte dans lequel la disponibilité de celui-ci est souligné par l'ensemble des
doctorants. Le suivi des docteurs reste un point à améliorer.

Financement des thèses :
Le nombre de thèses financées est très faible — comme c'est presque toujours le cas en SHS —, mais on peut
raisonnablement espérer que la création d'une ED autonome permettra d'infléchir cette situation par l'attribution d'un
nombre plus important d'allocations de recherche.

Formation :
En préalable à la soutenance de la thèse, l'ED exige 100h de formation. Un travail important de mise en place
de modules de formation et de mutualisation de ces modules a été conduit par les différentes UR qui ont intégré le
Collège Doctoral. Une semaine d'intégration s'adressant à tous les doctorants de première année à été mise en place,
leur permettant d'acquérir les 33h de formation commune et d'obtenir toutes les informations nécessaires à leur
formation doctorale.

Ouverture nationale et internationale :
Le nombre de doctorants étrangers est important et devrait connaître une forte augmentation grâce à
l'obtention d'un EMJD « Cultural Identities in Literary Interzones » et à l'intégration de l'UPVD dans divers programmes
internationaux (Erasmus Mundus, Averroès, Mundus Master's « Crossways in European Humanities »). Cette ouverture
internationale sera au cœur de la future ED, l'établissement ayant placé le transfrontalier et les problématiques
interculturelles au centre de sa politique de développement scientifique qui, bien qu'ancré en Méditerranée, ce qui
est un atout très important, se veut aller au-delà.

Projet :
Le projet d'ED s'appuie sur les compétences reconnues des Unités de Recherches de trois UFR ainsi que sur les
axes scientifiques et thématiques spécifiques à l'Université de Perpignan, une université pluridisciplinaire à vocation
transfrontalière. Cette spécificité est un élément décisif dans la mise en place d'un PRES transfrontalier qui lui donne
son identité par rapport notamment aux universités voisines de Montpellier et de Toulouse en France et de Barcelone
en Espagne.
Observations du Président