Rapport d`évaluation de l`ED 356 de l`université de

Transcription

Rapport d`évaluation de l`ED 356 de l`université de
Section des formations et des diplômes
Rapport d’évaluation de l’Ecole doctorale 356 :
«Cognition, langue, éducation»
Université d’Aix-Marseille 1
L’École doctorale 356 «Cognition, langage, éducation» de l’Université d’Aix-Marseille, est composée
d’un ensemble de onze composantes (dont quatre UMR, quatre EA et trois JE), répondant à la triple orientation
indiquée par son titre. Les domaines de recherche ainsi rassemblés autorisent de nombreuses collaborations à
l’interface des disciplines (cognition, informatique, linguistique, psychologie, philosophie, communication,
didactique), ainsi que des collaborations avec d’autres écoles doctorales dans les domaines des neurosciences
ou des sciences de l’information et de la communication. Arrivé au terme de son mandat, le directeur a réussi
à proposer et impulser un ensemble de mesures autant structurelles que disciplinaires qui fondent le
dynamisme et le succès évidents de l’ensemble, et laissent bien augurer de son développement futur. Les 146
HDR de l’école ont proposé la soutenance de 144 thèses durant les quatre années écoulées, le nombre des
soutenances étant en croissance, pour un total de 390 doctorants inscrits. Chaque HDR encadre en moyenne
4,6 doctorants mais ce chiffre peut atteindre 26.
L’École doctorale 356 propose une charte des thèses commune aux autres écoles de l’établissement et
mentionnant en particulier le nombre maximum de thèses encadrées par un directeur de recherche, et les
règles présidant à la relation entre ce directeur et le doctorant. De même a été joint au dossier, la Déclaration
commune aux E.D. d’Aix-Marseille Université concernant la création d’un collège doctoral et les nouvelles
possibilités ainsi offertes. Le conseil de l’École doctorale témoigne dans sa composition d’un fonctionnement
impliquant l’égalité entre les parties prenantes et l’ouverture, qui devrait bientôt s’accroître, sur les
différentes professions. Les procédures de recrutement des candidatures internes et externes des doctorants
sont claires et impliquent l’engagement de toutes les parties prenantes à différents niveaux spécifiques. Les
profils de thèse sont définis par le conseil de l’École doctorale au mois de mars. L’audition des candidats a lieu
en juillet et permet le classement des candidatures en vue de l’attribution des allocations de recherche (sept)
et de la présentation en deuxième session de demandes d’allocations présidentielles. Ce qui en 2006
correspond à un total de huit allocations (7 + 1) auxquelles on doit ajouter une bourse régionale jeunes
chercheurs (en 2005 : 7 + 2 allocations ; en 2004 : 7 + 2 allocations, plus 3 allocations ACI). D’autres bourses
peuvent être obtenues par l’intermédiaire de la Division de la recherche à l’Université de Provence. Les
dossiers d’équivalences sont, quant à eux, examinés par une commission inter-ED.
Un autre point fort de l’École doctorale 356 est constitué par les cours proposés aux doctorants : 280
heures de cours mutualisés avec deux autres ED des sciences humaines. Ces stages de formation sont proposés
à la demande, ce qui est fort apprécié par les doctorants : anglais, rédaction de la thèse, communication,
perfectionnement en informatique, valorisation des compétences. Dans certains cas, ces cours ont fait l’objet
d’autoévaluations. En parallèle, des conférences débouchent sur une journée d’étude, organisées à tour de
rôle par les différentes composantes. A cela s’ajoute la participation possible aux séminaires des composantes
(de 12h à 24h pour un total de 132h). On note que les doctorants se sont organisés en deux associations : l’une
Rezodoc est commune aux différentes ED, la deuxième propre à l’Ecole doctorale 356 publie une revue en
ligne, appelée «Sciences croisées» (numéros thématiques inter-ED : le premier numéro porte sur les émotions).
Autre aspect témoignant du désir d’intégrer au mieux les nouveaux doctorants, une plaquette sera désormais
distribuée lors des inscriptions. À cela s’ajoute le fait que les étudiants de deux des composantes organisent
l’accueil des nouveaux inscrits. Les doctorants présentant des communications dans les colloques peuvent
obtenir une subvention en fonction de l’intérêt et de la qualité de la communication (après avis des directeurs
de laboratoire et de l’ED).
Du point de vue des thèses soutenues, la durée des travaux varie suivant les composantes, de quatre
années et plus dans des domaines qui, comme la philosophie, impliquent une longue maturation (la moyenne
de l’ED étant de 5,7 années de préparation). Le taux d’abandon semble être au-delà de 50%. Des mesures ont
été proposées pour les quatre prochaines années en vue de réduire la durée de préparation des thèses à trois
années, mais il faut aussi tenir compte des trois types de publics de l’École doctorale correspondant aux thèses
subventionnées (doctorants très engagés dans les activités des laboratoires), aux thèses de salariés (très
nombreux dans certaines composantes et nécessairement plus éloignés des laboratoires), et aux thèses des
doctorants extérieurs dont la situation est très variable ; parmi eux, l’ED s’emploie à éliminer autant que
possible les inscriptions de convenance.
Lors de l’expertise différents problèmes ont été abordés :
Le premier concerne les exercices budgétaires qui font état d’importantes réserves, en partie dues à des
problèmes de mutualisation de l’organisation des cours généraux en 2003, et aux grèves de 2006. Il s’avère
cependant qu’un effort a été engagé sur ce point : en fonctionnement normal le budget est utilisé dans son
intégralité. La politique d’équipement informatique à destination des doctorants se développe mais varie selon
les composantes de l’École. Concernant les doctorants, les stages de formation mériteraient de voir leurs
effectifs augmenter car ils sont très demandés.
Les Doctoriales ont rencontré peu de succès auprès des étudiants de l’École doctorale du fait d’une
orientation très professionnalisée qui n’a pas répondu à leurs attentes, peut-être parce que cela ne
correspondait pas tout à fait à leurs besoins. Pourtant des partenariats avec le secteur socioéconomique
existent bien dans certaines des composantes de l’École doctorale (psychologie, sciences du langage, ou de
l’éducation, ou de l’information et aussi philosophie).
La très prochaine mise à disposition de nouveaux espaces permettra de mieux répondre aux besoins de
l’École doctorale dans son ensemble (salle de colloques, possibilités d’interaction, locaux informatiques, etc.).
Dans un autre domaine, cependant, cette école ne dispose pour le moment que de 40% d’un poste de
secrétariat, ce qui est insuffisant pour assurer dans de bonnes conditions toutes les tâches correspondant à une
vie collective dynamique ; en particulier celle capitale de la gestion du site Internet. On ne peut que souhaiter
que l’école puisse être soutenue de ce point de vue par l’établissement.
Un problème, ne relevant pas de l’école, concerne le logiciel utilisé par les services administratifs, qui
est d’accès apparemment difficile. Cela empêche la constitution de statistiques véritablement à jour (du fait
aussi que les inscriptions sont étalées sur une très longue période), et le contact efficace avec tous les
doctorants. Le directeur de l’ED a enfin regretté de n’avoir pu obtenir, à l’occasion de la réorganisation des
locaux, la formation d’une entité «cognition» — comme il en existe à Lyon, et partiellement à Paris et Toulouse
—, réunissant dans un espace unique des composantes qui entrent naturellement en synergie.
Le suivi des doctorants est difficile à mener. Il a fait l’objet d’une enquête de collègues sociologues,
dont les résultats ont été peu probants. La solution est maintenant recherchée du côté d’une implication plus
directe des directeurs de thèses ce qui est indispensable pour connaître les raisons des abandons bien trop
nombreux.
Dernier point, la procédure de HDR n’implique pas directement les Écoles doctorales à Aix-Marseille, audelà de la désignation d’un expert fonctionnant au côté d’un représentant du Conseil scientifique de
l’établissement.
Au total, l’École doctorale 356 fait preuve d’un fonctionnement très dynamique grâce à l'efficacité de
l’action menée par son directeur qui a réussi à fédérer ces nombreuses unités en un ensemble très cohérent et
actif.
Composition du comité de visite
Président :
Monsieur Michel-Henri MOREL
Experts :
Monsieur Jean DAVALLON
Monsieur Jean-Pierre MARTIN
Madame Fanny MEUNIER
Observateurs AERES :
Madame Sharon PEPERKAMP
Monsieur Gabriel DUPUY
Réponse de l’établissement non parvenue à ce jour.
20, RUE VIVIENNE – 75002 Paris – Tél 01 55 55 60 00 – Fax 01 55 55 63 94 – www.aeres-evaluation.fr – siret 130 003 49400015