À l`échelle de l`Europe - Apel de l`académie de Versailles
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À l`échelle de l`Europe - Apel de l`académie de Versailles
Philippe, écotoxicologue chez Total P hilippe est rentré cette nuit de Helsinki. Il s’est beaucoup déplacé ces derniers jours alors, quand il emprunte le long couloir pour se rendre à son bureau, tout le monde l’interpelle. En tant qu’écotoxicologue, Philippe Lemaire travaille pour Total fluides, une filiale du groupe pétrolier. Sa carte de visite mentionne un intitulé plus complexe : Sécurité produits et affaires réglementaires. En effet, ses responsabilités sont multiples. Il est en charge des produits de la direction des fluides spéciaux : solvants, cosmétiques, produits phytosanitaires ou encore produits pour le forage. « Je rédige des fiches de données sécurité et je réponds aux questions qui se posent quant à l’utilisation de ces produits et aux risques sur la santé humaine et l’environnement. » Philippe intervient aussi sur les dossiers REACh. L’ objectif de cette réglementation est d’évaluer l’impact de toute substance chimique en Europe sur la santé humaine et sur l’environnement : « Je m’ occupe de 16 substances, ce qui représente plus d’une centaine de produits, précise-t-il. La plupart des tests de toxicologie et d’écotoxicologie sont sous-traités dans des laboratoires extérieurs et, en qualité d’expert, je dirige ces tests et valide les études. » Philippe trouve encore le temps d’enseigner dans le cadre de l’association Total professeurs associés (TPA), 48 ce qui lui permet d’être au contact des jeunes. Il préside le groupe représentant les solvants hydrogénocarbonés au sein du CEFIC (Conseil européen des industries chimiques) à Bruxelles. Il représente également ce groupe au sein de l’ECHA (European chemical agency) à Helsinki, qui gère REACh au niveau européen. À l'échelle de l'Europe Mais comment fait-il pour assumer toutes ces activités ? Une équipe ? « Non, je travaille seul. Toutefois, je fais appel à de nombreux consultants pour m’assister. » Philippe est avant tout un passionné. Et rien ne peut entamer son enthousiasme. « Il y a une évolution très forte des préoccupations environnementales et le rôle de l’écotoxicologue est d’étudier les conséquences et le devenir des produits dans l’environnement. Il y a trente ans, on n’avait pas la même approche, et c’est passionnant. » Il apprécie aussi les challenges que lui offre ce poste : « J’adore défendre les dossiers, c’est ce que j’ai fait hier encore à Helsinki, Si j’estime qu’un produit peut comporter des risques, aussi infimes soient-ils, j’interviens pour proposer des solutions impactant au minimum l’homme et l’environnement… »