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Les frasques extra-conjugales d’un ex-ministre P.2 HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’ENQUETES - N° 204 DU 05 Octobre 2010 - PRIX : 300 F CFA Mouvements de fonds secrets d’un leader politique Depuis quelque temps, votre journal Le FLIC , s’est donné pour mission d’investiguer, afin de mettre à nu certaines pratiques qui avaient cours sous la 5ème République. Ainsi, de fil en aiguille, nous avons découvert avec effarement que certaines personnalités, du haut de leur piédestal, s’adonnaient avec délectation à un jeu favori consistant à s’en mettre plein les poches à travers divers stratagèmes. Enrichissement illicite, blanchiment d’argent, corruption et détournement de deniers publics, tout y passait, pourvu que la cagnotte personnelle s’alourdisse. C’est le cas de ce leader politique, membre influent de la CFDR dont nous tairons le nom, qui, à travers des mouvements de fonds secrets et suspects, se serait construit une fortune digne d’un prince des Emirats. (Lire page 3) Sommaire Gestion calamiteuse du CAADIE Une arnaque d’Etat qui a ruiné des commerçants ! Le Centre Autonome d’Apurement de la Dette Intérieure de l’Etat (communément appelé CAADIE) a été géré jusqu’à la chute du régime «tazartché» du Président Tandja Mamadou, de façon cavalière. Le sieur Lamine Zeine en effet, qui l’avait eu sous sa coupe pendant dix (10) ans, en avait disposé comme d’un bien personnel, cumulativement avec ses fonctions de tout puissant ministre des Finances et de l’Economie. (Lire pages 4 & 5) AREVA Il y a-t-il une relation avec les coups d’Etat au Niger ? (Lire page 6) Maison d’arrêt de Niamey Les cachots de la mort (Lire page 7) Enquêtes Mamaki ! Vêtu du slip de sa maîtresse, il se présente devant sa… femme Les ‘’tazartchistes’’, c’est une catégorie d’individus qui ne reculent devant rien pour assouvir leurs ambitions tout comme leurs instincts les plus sordides. Ainsi, pour satisfaire des pulsions libidinales (sexuelles), certains d’entre eux n’hésitent pas à faire des gaffes aussi ridicules qu’ubuesques. A l’exemple de cet ancien ministre de la 5eRépublique qui sera confondu par sa femme pour avoir porté le slip de sa maîtresse par mégarde ; après des étreintes sexuelles torrides dans un studio de la Cité SONUCI sise au château 1. Epoustouflant ! Il était 2 heures du matin quand il sortit discrètement de la chambre de Mademoiselle R., résidente à la Cité SONUCI. Cette visite est peut-être la énième dont il gratifiait sa tendre maîtresse depuis qu’ils ont lié connaissance en 2005. Il s’engouffra dans son véhicule et parvint à l’engager sur la grande voie, après de délicates manœuvres. Son retour à la maison, lui, ne fut pas pourtant discret. En effet, il aura à peine garé son auto, qu’il s’était jeté violemment sur la porte de sa demeure. Une femme au visage bouffi de sommeil, se leva nonchalamment pour lui ouvrir la porte. Notre noctambule aura à peine franchi le seuil de la maison que son épouse se fit vindicative : - Je t’ai déjà dit et répété à maintes reprises que j’ai horreur d’être réveillée en plein sommeil, surtout quand tu rentres tardivement, revenant de tes virées nocturnes avec tes putains. Et l’homme de rétorquer : - Je sais que tu doutes de moi depuis quelque temps. Mais que tu le crois ou non, mes sorties rentrent dans le cadre de mes contacts avec mes collègues du bureau politique. Ainsi donc, notre libertin est un politicien qui mettait ses voyages à prétexte pour se consacrer à son ‘’sport’’ favori : la séduction des jeunes filles. Il tenta d’apporter des excuses à sa femme qui se dirigeait vers la chambre conjugale, l’écoutant d’une oreille distraite. A peine étaient-ils rentrés, que le mari se dévêtit prestement. En un rien de temps, il roula sa tenue de sortie à terre et s’apprêtait à entrer sous la douche quand il entendit un hurlement. Il se retourna et vit sa femme, les yeux grands ouverts, l’index pointé sur son nombril. Elle aboya : -Traître ! Salaud ! Tu es désormais trahi par la volonté de Dieu. Peux-tu me dire, à présent que tu ne me trompes pas ? Regarde le slip de femme que tu me ramènes de la ville ! L’homme suivit instinctivement le regard de sa compagne et découvrit ô stupeur ! l’horrible chose : il était vêtu d’un slip de… femme. Ce dessous-là était vraiment féminin pour avoir été fabriqué avec des dentelles et un gros cœur au milieu. Néanmoins, en homme bien avisé, le ministre qu’il était ne se démonta pas, agissant en téméraire. Il lança une contre-offensive en direction de sa femme : - Ecoute-moi chérie, tu dois être atteinte d’une subite myopie ou folle pour m’accuser délibérément de porter un slip appartenant à une soidisante maîtresse. La femme s’approcha de lui, fixa les filigranes du slip et demanda, narquoise : - Depuis quand les fabricants de slips ont créé des dessous pour les hommes portant des motifs pareils ? Notre époux, sérieusement ébranlé, tentait une diversion quand sa femme sortit précipitamment de la chambre et ameuta la concession. Sans doute, elle entendait faire éclater la vérité devant tout le monde notamment les sœurs de son époux qui avaient toujours pris le parti de leur frère dans ces histoires de ménage. En moins de deux minutes, les occupants de la maison furent rassemblés au salon. L’épouse entra d’un pas décidé dans la chambre conjugale et interpella son mari : - Daigne donc venir leur montrer le slip que tu m’as ramené de la ville. Sortant de la chambre, l’homme laissa choir son peignoir et l’assistance, médusée, découvrit un slip qui n’était pas le premier. Elle fit appeler les autres membres de la famille et leur demanda de l’aider à retrouver l’objet du délit. Un époux bien avisé Les recherches furent vaines. Finalement, c’est le mari lui-même qui entra dans une colère feinte, gesti- Page 2 Le FLIC N° 204 du Lundi 05 Octobre 2010 culant et menaçant de divorcer dans les jours à venir afin de laver l’affront que son épouse venait de lui infliger. Vous devinez bien que notre hystérique bonne dame se fit toute petite ; elle balbutia quelques phrases inaudibles avant de quitter la chambre, sous les sourires goguenards des autres membres de la famille. Cet épisode était en passe d’être oublié quand madame constata un soir, que l’eau de la chasse des toilettes avait des difficultés d’écoulement. Elle fera venir un plombier qui, les premières vis de l’appareil démontées, découvrira l’objet qui empêchait le fonctionnement normal de la chose : c’était le slip que portait son mari le soir où il fut pris à partie par sa compagne. La déconfiture Dès lors que le slip fut identifié par la dame, celle-ci se confiera à la famille, exhibant la preuve matérielle de la culpabilité de son époux. Elle attendra impatiemment le retour de ce dernier qui, toute honte bue, continuera à clamer son innocence. L’épouse, excédée par ses dénégations, fera venir un marabout à qui il fut demandé ‘’d’ouvrir le Coran’’, permettant à chaque membre de cette honorable famille de jurer sur les écritures saintes par rapport à la paternité de l’objet du délit. Mais le marabout aura à peine franchi la porte de la maison que notre ministre avouera à sa femme que c’est bien lui qui a… pêché. Mais qu’il ne récidivera pas. Yacouba Ousseini LE FLIC HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’ENQUETES BP. 875 NIAMEY-NIGER DIRECTEUR DE PUBLICATION AROUNA YACOUBA Cel : 94.95.75.33 REDACTION Hama Ibrahim, Yacouba Ousseini Anna Oumarou, Djafarou Soumana Mamane Moutari Arouna Yacouba Tirage : 2000 Exemplaires sur les presses de NIN Dossier Rouge Mouvements de fonds secrets d’un leader politique Depuis quelque temps, votre journal Le FLIC , s’est donné pour mission d’investiguer, afin de mettre à nu certaines pratiques qui avaient cours sous la 5ème République. Ainsi, de fil en aiguille, nous avons découvert avec effarement que certaines personnalités, du haut de leur piédestal, s’adonnaient avec délectation à un jeu favori consistant à s’en mettre plein les poches à travers divers stratagèmes. en provenance de cette société, les 15 septembre 2006, 12 janvier 2007, 15 mai 2007, 17 septembre 2007, 16 janvier 2008 et - La Banque Centrale du le 23 mai 2008. Nigeria (CBN) à Abuja, avec comme titulaire des Le montant des versecomptes : le ministère des ments n’a pu être identiAffaires du Delta du Niger fié en raison de l’antérioet la ‘’Nigerian National rité des opérations enPetrolum corporation trantes qui se sont arrêtées en mai 2008. (NNPC). Euros. Les cheminements suivis pour les versements des fonds sont les suivants : Le 9 janvier 2007, un autre compte est ouvert à la ‘’Standard Bank Centre’’ à Pretoria (Afrique du Sud). Il s’agit - Compte N° Swift INCE du compte Iban N° Enrichissement illicite, blanchiment d’argent, corruption et détournement de deniers publics, tout y passait, pourvu que la cagnotte personnelle s’alourdisse. C’est le cas de ce leader politique, dont nous tairons le nom, qui, à travers des mouvements de fonds secrets et suspects, se serait construit une fortune digne d’un prince des Emirats. La filière Le 7 juin 2006, il ouvre un compte à la ’’Berner Kantonal Bank’’ (BEKB) sise 8 Bundes-platz à 3001 Berne (Suisse), le compte courant privé 61.352-6 N° Swift KBBECH 22, numéro clearing bancaire 807. A l’ouverture de ce compte, il a été crédité de 200.000 euros. A la date du 13 juillet 2009, il était créditeur de 2.891.468 - L’International Commercial Bank Limited à Accra (Ghana) sur 2 comptes différents : GH AC 74-231-8B (tituSA84000052764464180001 laire Kwamé Karikari). -236-10 où 154 000 dollars - Compte de la Berner US ont été versés à Kantonal Bank à Berne l’ouverture. A la date du 13 juillet 2009, ce compte (Suisse). était créditeur de la A la date du 19 juin 2009, somme de 2.314.602 dolun versement de 80.000 lars U.S. Euros a été effectué sur le compte de la BGL au Une troisième filière a aussi servi à capter des Luxembourg. fonds en provenance des Une seconde filière a été institutions bancaires suiempruntée pour cheminer vantes : des versements à tra- Bank of China de Shanvers : ghai (Chine) avec comme - La représentation de la titulaire ‘’China National Banque Nationale Suisse Petroleum Corp (CNPC). (BNS) à Saint Gall, dépendante du siège de Zurich - Crédit Suisse, 13 Avecompte N° Swift CBN SHC nue de la gare à Fribourg HSGZ Iban CH (Suisse), compte n° 5 5 5 4 7 8 1 7 2 4 1 6 4 0 0 1 692505-73-1 clé 117, ti23700034, dont le titu- tulaire ‘’Dewey et Lebœuf laire est ‘’Gold Fields (Deway et Leboeuf’’ est LTD’’, une société pro- un cabinet d’avocat améductrice d’or dont le siège ricain basé à New-York). Ce cabinet est intervenu est en Afrique du Sud. à plusieurs reprises en A l’ouverture de ce Afrique et a conseillé égacompte, six (6) verse- lement la CNPC lors de ments ont été effectués, différentes acquisitions. Page 3 - Crédit Suisse à Fribourg pour le compte de la Standard Bank à Pretoria (Afrique du Sud). A l’ouverture de ce compte en Afrique du Sud, cinq (5) versements ont eu lieu en provenance de la ‘’China National Petroleum Corp’’ via le cabinet ‘’Dewey et Leboeuf’’ les 30 octobre 2007, 20 novembre 2007, 17 janvier 2008, 8 avril 2008 et 14 mai 2008 dont les montants n’ont pu être identifiés, mais ces opérations se sont arrêtées en mai 2008. Une fortune colossale Au total, c’est la rondelette somme de 3.036.764.200 F CFA qui a transité dans tous les comptes précités au profit de cette personnalité politique. Quelles activités honnêtes aurait-elle menées qui lui ont valu de telles retombées financières discrètes disséminées ça et là ? Pour ce cas d’espèce, nous sommes à même de nous demander si cette personnalité n’est pas mêlée à ces fameuses affaires de permis miniers, car, comme on le constate, tous ses pourvoyeurs de fonds opèrent dans le domaine de l’or et du pétrole. Hama Ibrahim Le FLIC N° 204 du Lundi 05 Octobre 2010 Dossier Rouge Gestion calamiteuse du CAADIE Une arnaque d’Etat qui a ruiné des commerçants ! Le Centre Autonome d’Apurement de la Dette Intérieure de l’Etat (communément appelé CAADIE) a été géré jusqu’à la chute du régime « tazartché » du Président Tandja Mamadou, de façon cavalière. Le sieur Lamine Zeine en effet, qui l’avait eu sous sa coupe pendant dix (10) ans, en avait disposé comme d’un bien personnel, cumulativement avec ses fonctions de tout puissant ministre des Finances et de l’Economie. Parmi les créanciers de l’Etat, certains étaient payés jusqu’à deux ou trois fois selon les affinités, alors que d’autres n’ont jamais rien perçu. Lorsqu’en son temps, votre journal Le Flic avait révélé la gestion catastrophique de cet empire de Zeine, beaucoup avaient vu là une action de sape, criant pour ainsi dire au scandale. Mais l’histoire, têtue comme on le dit, nous donne irrémédiablement raison. Aujourd’hui, preuves à l’appui, nous pouvons brandir des documents qui attestent bien nos dires. Rappel des faits Pendant le premier mandat du Président Tandja Mamadou, le syndicat des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes du Niger avait eu à rencontrer plusieurs personnalités politiques dont entres autres le Premier ministre Hama Amadou, le Directeur du CAADIE M. Ali Lamine Zeine pour s’entretenir avec eux de la question d’apurement de leurs arriérés de créances. Parmi ceux-ci, il y en avait à qui l’Etat devait des sommes bien colossales. Hama leur fit savoir qu’il était d’accord pour leur payer leur dû, mais à deux conditions. La première, c’est que leurs dossiers ne seront plus traités directement par le CAADIE, mais envoyés désormais à un Cabinet d’Audit et de Conseil dénommé « Sidibé et Associés », sis au quartier Terminus. La deuxième, c’est que l’on procèdera à l’abattement de leurs créances à hauteur de 40 à 50 %. Après réflexion, ses interlocuteurs se sont dit somme toute intéressés par cette proposition qui leur apporterait une bouffée d’oxygène. On leur demanda alors de signer séance tenante les clauses de cette entente pour bénéficier plus tard des sommes dues. Mais voilà que le paiement a traîné et pour beaucoup d’entre eux, il a fallu attendre deux ou trois ans ! Le problème, c’est que face à cette perspective de rentrée d’argent, beaucoup de ces messieurs sont allés s’endetter auprès des banques. Et puisqu’il faut payer les agios qui s’entassent (pour des sous qui n’entrent pas), la faillite était inévitable pour la plupart d’entre eux. Excédé de cette situation qui n’en finissait pas de s’éterniser, le syndicat des commerçants a alors adressé deux lettres aux ministres successifs des Finances et Page 4 Le FLIC N° 204 du Lundi 05 Octobre 2010 de l’Economie (dont l’une en date du 25 mars 2007 et l’autre en date du 25 septembre 2010) pour expliquer la situation dans laquelle ils végètent (voir facs simulés). Mais le hic dans tout ça, c’est que l’opinion continue se demander où sont passés ces sous, censés être retirés du trésor national pour régler cette question (l’on parle d’environ 10 milliards de nos francs) et dont personne ne sait à qui ils ont profité. Se sont-ils volatilisés tout simplement dans la nature ? Histoire à méditer… Arouna Yacouba Dossier Rouge La liste de quelques commerçants victimes de l’arnaque 1. HAMADOU SADOU 17. TOUDJANI MOUSSA 33. MOCTAR NADJIM 2. SAMBO DIT ALI 18. ALMAHAMADOU TALLATOU 34. AUTO ECOLE ISSA KOROMBÉ 3. BANAGE BAOURA 19. MARIAMA INOUSSA 35. Ets SEKOU ET FRERES 4. BOUKARI ALOU 20. MAHAMADOU DAN LADI 36. SEYNI SALEY LATA 5. MAAZOU DIARI 21. ABASS MAIDOUKIA 37. ETS BOUBACAR SALIM 6. SALOU GABEYA 22. ALI HAMIDOU 38. MOROU SEYNI 7. BELLO BAYERO 23. AMADOU BADÉ 39. AGENCE EDENAD 8. MOUMOUNI DJIBO 24. HAMADOU MOUSSA 40. SAHEL BUREAUTIQUE 9. HAROUNA MOUSSA 25. MAHAMADOU BELLO ALIO 41. Ets HAMA KIOTA 10. ABDOULAYE MOUSSA 26. KAMAYE MOUSSA 42. MAHAMADOU KADO 11. ADAMOU MOUMOUNI 27. ELH DAOUDA ISSA 43. ABDOU HAMED 12. BOZARI GOGA 28. MAHAMADOU ADDO 44. OUMAROU MAINASSARA 13. Ets AMADOU ISSA & FILS 29, ABDOUSSALAMI BOUBACAR 45. RAJA CHAIBOU 14. SALISSOU ALASSAY 30. GARAGE NITOPEN 46. ADAMOU AMADOU 15. MOUSSA AMADOU 31. KAMADJI OUMAROU 47. SALIA OUMAROU 16. MAHAMADOU SANI ABACHÉ 32. GED SERVICE 48. HALIDOU DOUDOU Page 5 Le FLIC N° 204 du Lundi 05 Octobre 2010 Grandes Enqûetes AREVA Il y a-t-il une relation avec les coups d’Etat au Niger ? Nous vivons une ère où le nucléaire désormais, associé au pétrole, est devenu une force pour l’hégémonie des pays. Chacun veut en disposer pour asseoir sa suprématie. Pour être le meilleur, aussi bien en puissance qu’en termes de bien-être. Au Niger, pays enclavé et fortement éprouvé par les aléas climatiques, une aubaine s’est manifestée pour atténuer la misère des populations. Dieu n’abandonne pas les siens… Cette aubaine, c’est la richesse compensatrice de ce qu’il renferme dans son soussol. L’uranium notamment, qui pourrait le guérir de ses plaies, pour peu que ses fils aux commandes sachent en faire bon usage à travers leurs politiques… L’uranium est un produit inestimable dans le développement du monde, quand il entre bien sûr dans l’énergie civile ; comme il peut être d’ailleurs fatal quand il est consommé dans le nucléaire sous forme de destruction. Après cette digression utile, venons-en aux faits. Le Niger, à son accession à l’indépendance, était connu de tous pour être un gros détenteur d’uranium. Diori Hamani, son premier Président, le savait mieux que quiconque, lui qui, pour avoir voulu s’opposer au diktat français en revoyant à la hausse le prix de l’uranate, a été déposé de son pouvoir par un groupe de militaires (avec l’aval faut-il le dire de la Métropole). Et cela, après même qu’en 1968, l’on eut voulu le ‘’déposer’’ à la faveur d’un certain Maï Magana, un inconditionnel de la France. En son temps, l’on a évoqué des faits liés à la famine qui étranglait le pays, à l’injustice ambiante, aux maladies, etc. Le peuple a avalé. Puis ses tombeurs, qui se sont si bien accrochés aux choses (le diktat du nucléaire français) sont restés aux commandes de l’Etat pendant une bonne vingtaine d’années… Pour éclairer vos lanternes, chers lecteurs, voilà ce qui se passe : l’uranium nigérien, en 1974 déjà (voir J.O. du 1er septembre), avait fait l’objet d’un décret accordant un permis de recherches de type ‘’A’’ dit permis d’IMOURAREN, après requête n°74-2824 du 30 avril 1974 de M. Taranger, directeur des Productions sollicitant pour le compte de l’Association du Niger, Commissaire à l’Energie atomique, Continental Oil Company of Niger, un permis de recherches. L’article premier de ce décret stipule en effet que le permis de recherches en questions est accordé, sur une superficie de 3.500 km2 dans le département d’Agadez, de manière indivise et sous réserve des droits de tiers, à l’association comprenant le Commissaire à l’Energie Atomique dont le siège est à Paris… la Continental Oil Company of Niger dont le siège social est 1755 Glenarm Place Denver Colorado 80202 Paris et l’Etat du Niger, un permis de recherches de type ‘’A’’ dit permis d’IMOURAREN valable pour les minerais radioactifs et les substances connexes. Ceci, pour dire qu’avant la société AREVA déjà, qui s’est formalisée pour prendre en mains les destinées du Niger en matière de retombées uranifères, un bras-de-fer meurtrier (puisque vital) existait déjà entre nos dirigeants successifs et les partenaires français. Récapitulons : Après donc Diori (pas jugé commode pour les intérêts français), Kountché- Ali Saïbou (acceptables), un certain Mahamane Ousmane a fait les frais de cet entêtement à vouloir redorer le blason du Niger. Puis est venu la logique Baré et surtout, la grande logique du «tazartchiste» Tandja, qui, aujourd’hui encore, continue à méditer dans sa retraite de la «Villa Verte», sa bêtise à vouloir défier la France à travers le… nucléaire. AREVA a des tentacules partout, surtout des tentacules hideuses, vénéneuses à n’en plus pouvoir. Nous sommes donc prévenus. Djafarou Soumana MNSD-Nassara Une force politique qui n’en est plus une ! A bien observer les formations politiques qui constellent depuis une vingtaine d’années le ciel nigérien, l’on prend plaisir à les décortiquer et à en soupeser les chances de réussite, notamment en cette approche des élections globales que vivra notre pays. Quand bien même tous les partis en général connaissent des hauts et des bas, quand bien même certains passent pour être grands et d’autres lilliputiens, le cas du MNSDNassara inquiète à plus d’un titre. D’aucuns diraient même qu’il apitoie à la limite… En effet, né des cendres de l’ancien parti-Etat, déclaré il y a seulement quelques années comme le plus grand parti nigérien, il apparaît aujourd’hui comme une peau de chagrin qui se dessèche de jour en jour. Parce que tout simplement il est mal gouverné et que des problèmes politiques l’ont amoindri considérablement. D’abord, il y a eu cette mise à l’écart folklorique de son ancien président, l’ancien Premier ministre Hama Amadou, celui-là même qui a sauvé le parti du naufrage à l’occasion de la Conférence Nationale Page 6 Le FLIC N° 204 du Lundi 05 Octobre 2010 «tazartché». Ainsi, même après sa chute, ses partisans ne se réclameraient plus d’un MNSD dont Tandja fut la vitrine. Et puis il y a cette affaire de détention du Secrétaire général du parti Abouba Albadé, qui déconcerte aussi un peu les militants, même les plus chevronnés. Donc résumons : Hama est parti du MNSD avec ses troupes pour aller Seini Oumarou, Président du MNSD Nassara créer Lumana ; Seyni n’a pas d’assise véritable et tourne Souveraine, tenue plus pour éreinter l’ancien parti-Etat que pour asseoir en loufoque après la mise en doute les bases d’une démocratie véritable. de son curriculum vitae ; Tandja et Pour le voir remplacé par un homme ses thuriféraires «ne sont plus rien de paille en la personne d’un Seyni dans ce pays» ; les autres partis Oumarou. Un homme qu’il a créé de forts (en l’occurrence le PNDS, la toutes pièces et dont on doute s’il a CDS et l’UDR-TABBAT) ont grignoté une véritable assise, même dans sa dans les plates-bandes du MNSD ; les défections «courroucées» ont région de Tillabéry… Mais ce n’est pas tout : l’ancien pré- fait le reste… Que reste-t-il donc à sident Tandja Mamadou, qui l’a sa- Seyni et à ses acolytes ? Rien me vamment utilisé pour son compte, ne direz-vous! Mais attendons seuleserait pas content qu’il n’ait pas pris ment la suite pour pleurer sur cet grandement cause et fait pour son ‘’ex géant’’ ! Yacouba Ousseini Société Maison d’arrêt de Niamey La vie, dans son déroulement, réserve bien des surprises. Elle est capable du meilleur comme du pire. Elle n’est pas faite que de lait et de miel. En tout cas, ce ne sont pas ces milliers de Concitoyens qui croupissent en tôle dans l’odeur fétide des cachots pour dit-on, réapprendre à vivre qui nous contrediront. A y regarder de près en effet, nos prisons passent à côté de leur mission qui consiste à rééduquer plutôt que de punir. La prison civile de Niamey, dans ce cas, se trouve être un « mouroir ». Tout celui qui, par un coup de malheur, s’est retrouvé à la prison civile de Niamey, ce qu’il y a une énorme différence entre une vie ordinaire et une vie de tôlard. Au portillon où les gens ne se bousculent jamais pour entrer, l’atmosphère est surchauffée. Pas de droits d’entrée : elle est gratuite ! Sitôt le seuil franchi, c’est le ‘’noman’s land ‘’. Vous êtes aussitôt fouillé : argent, montres, bracelets, objets de valeurs ne sont plus une propriété privée. C’est une petite apostrophe qui vous donne droit à être du monde des prisonniers. Ils se reconnaissent en vous ; et vous, vous devenez un des leurs. A l’intérieur se dresse une grande chambre qui a un nom que nous tairons. Le logement : un véritable mouroir Tout nouveau venu qui veut être logé, doit payer un ‘’loyer’’ au chef de prison : une somme d’environ cinq mille (5000) francs. Ce qu’il y a de plus de plus étonnant dans ce domaine, c’est qu’on y rencontre une forme de ‘’lutte des classes’’. Il existe au moins deux formes de logements dans ce petit monde de quelques milliers d’habitants : une première catégorie de logements, qui sont à peu près des logements comme dans des habitations ordinaires, des chambrettes où on peut même trouver des petits postes radios pour écouter ou des écrans de télévision, histoire de ne pas isoler leurs habitants du monde réel. Cette partie abrite la bourgeoisie et la classe des grands fonctionnaires, qui, au gré des malheurs, se sont retrouvés en prison. Il s’agit de Prétoria. Juste en dessous, les chambrettes pour les cadres et autres petits commis prisonniers. Eux non pas besoin de grand confort, mais souffrent pas non plus. Et au bas de la pyramide, se trouvent les aigris et délictuels en tous genres. C’est surtout cette catégorie qui souffre de plus. Amassés à plus de 300 dans une grande salle faite d’une pièce unique, ils n’ont droit à rien : pas de soins, pas d’eau potable, la promiscuité y est grande, l’insalubrité intenable. Ils se soulagent dans des touques. Les vomissements et urine se confondre à tous les coins. La sueur et les larmes habitent les mêmes orbites. Et cette grande sale est fermée à partir de 18 heures, avec tout le monde à l’intérieur. Puisqu’il n’y a pas de fosses sceptiques, deux gros tonneaux sont placés pour tous besoins. Pas de nattes, pas de couvertures… chacun se couche sur tout le monde, de sorte qu’en levant la tête, un prisonnier a toutes les chances de recevoir le jet d’urine d’un autre, verticalement, ou sur plan incliné… Cette situation dure jusqu’au lendemain matin, et ainsi de suite… C’est cet aspect précisément qui en fait un véritable mouroir. Des impôts en prison Après les frais pour se payer la couchette, le chef de la prison, un certain commando en détention depuis plus de 10 ans, impose ses lois à qui il veut, comme il lui plaît. C’est ainsi qu’avant même de négocier là où coucher, certaines sommes doivent être dégagées pour parer à certaines urgences, c’est-à-dire se soustraire aux différentes corvées, les unes plus curieuses et plus humiliantes que les autres : - 2.500 à 5.000 francs pour ne pas piler. Si cet argent n’est pas versé, le nouveau prisonnier pilera le sorgho blanc, sec et dur, de ses mains. Il le vannera et se fera de la farine pour préparer de la nourriture des autres prisonniers. Une nourriture qu’il ne mangera d’ailleurs s’il ne connait pas ‘’quelqu’un‘’ là-bas ; 2.500 à 5.000 francs pour ne pas faire de la corvée qui consiste à vider tous les matins les deux demi-tonneaux qui servent de fosses sceptiques. Autrement, le prisonnier les prendra un à un, sur un crâne fraîchement rasé, pour aller les vider et les réinstaller pour un nouvel usage. Elle continue le lendemain cette corvée jusqu’à la sortie de prison. - 1.000 francs pour ne pas se faire raser. Tous les nouveaux prisonniers sont rasés (de manière musclée, grossière et brutale) à moins qu’il n’ait pas payé cette dîme. Avec ça, les risques de propagation du SIDA sont vraiment grands, même s’il s’agit de gens qui ont perdu tout leurs droits, sauf le droit à la vie. - 5.000 francs pour avoir une petite place pour se coucher, qui constituent une sorte de garantie au loyer. Sans cette somme, le prisonnier n’aura même pas le droit de dormir couché. Des prisons dans la prison civile de Niamey Il est peut-être curieux de savoir qu’à l’intérieur des prisons, il existe d’autres endroits destinés Page 7 aux séquestrations des prisonniers. C’est étonnant, mais c’est ainsi. Ces endroits sont des prototypes de cellules de l’enfer : l’isolement. Ils ne sont habités que par les rats, les cancrelats, les araignées, les souris, les moustiques, les mouches… bref de toute la faune terrestre et la gent ailée, propre aux endroits macabres. Aussitôt entré, un homme normal perdra le goût de vivre. Pourtant, des prisonniers, coupables de certains délits à la prison même, sont jetés dans ces trous, d’où on ne revient que très rarement. Plusieurs personnes y auraient, semble-t-il, perdu la vie dans ces cellules, derrière la prison, loin du luxe de ceux qui les ont amenés… Dire que tout ce carnaval s’organise avec la complicité malveillante de certains gardiens véreux qui trouvent leur compte dans ce commerce combien honteux pour l’humanité et pour notre pays. Dire que les juges, dans leur majorité, connaissent cette réalité. Dire que les autorités politiques sont toutes au courant de l’existence de tels périls dans un Etat de droit. Et dire que la mission première de la prison est de rééduquer des citoyens momentanément égarés. Plus d’humanité vaudrait certainement mieux que toute cette terreur organisée qui ne dit pas son nom. G.G Le FLIC N° 204 du Lundi 05 Octobre 2010 Annonce Ets AMADOU OUMAROU MAINASSARA Import - Export - Commerce Général Bâtiment et Travaux Publics Elh AMADOU OUMAROU MAINASSARA Président Directeur Général Créé par un jeune opérateur économique, Elhadj AMADOU OUMAROU MAÎ NASSARA, (Etablissement du même nom est une structure de droit Nigérien. Il intervient dans plusieurs domaines d’activités, à savoir : IMPORT – EXPORT – COMMERCE GENERAL : Vente de tous les matériaux de construction et divers : - TRANSPORTS : transport de diverses marchandises (matériaux de construction, huiles, riz, pâtes alimentaire, ciment, etc.) BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS (BTP) : Construction de bâtiment de tout standing (immeubles, hôpitaux, écoles, etc..) EQUIPEMENT RURAL ET HYDRAULIQUE : (Réalisation de barrages, de seuils d’épandage, des stations de pompage, des canaux d’irrigation à usage industriel, aménagement des marres et des surfaces autour des forages etc… Construction et entretien de routes (réalisation et entretien des routes bitumées ou en terre, construction des radiers, etc..) Pour le premier volet à savoir l’import- Export et commerce général, l’Etablissement AMADOU OUMAROU MAINASSARA dispose de nombreuses boutiques, magasins et points de vente un peu partout dans la Communauté urbaine de Niamey et de plusieurs représentants à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Pour le deuxième volet, l’Etablissement AOM dispose des camions gros porteurs. Pour ce qui est du volet bâtiments et travaux publics, l’Etablissement s’est doté d’une entreprise dénommée ...Des bâtiments avec la construction d'un amphithéâtre de plus de 1000 places à l'Université de Niamey... ENTREPRISE GENERALE DE BATIMENTS ET TRVAUX PUBLICS AMADOU MAINASSARA (EGBTP/AOM). Cette entreprise est aujourd’hui l’une de plus performantes du Niger et même de la sous-région, grâce à l’engagement, à la détermination et à l’esprit managérial de son Président Directeur Elhadj AMADOU OUMAROU MAINASSARA. Pour y parvenir, le PDG AOM a dû consentir d’énormes sacrifices pour hisser l’EGBTP/AOM au rang des entreprises qui comptent dans le domaine concerné. RESULTATS : Au moment où de nombreuses entreprises de bâtiments et travaux publics, font recours à des vieux engins amortis, pour l’exécution des marchés, l’Entreprise EGBTP / AOM s’est dotée d’un matériel lourd flambant neuf. D’une valeur estimée à environ 3 milliards de francs CFA, ce matériel, commandé auprès de l’usine DELMAS, est composé de 17 engins parmi lesquels des Buldozers, de chargeuses derniers des Caterpillar 950 H, des pièces hydrauliques, de niveleuses flambant neuf. Avec l’acquisition de ce matériel, l’Entreprise EGBTP/AOM est aujourd’hui à même d’exécuter des contrats de réalisation de gros marchés de travaux publics, tant au Niger que dans la sous région. L’entreprise est capable d’absorbe n’importe quel financement de partenaires de notre pays, dans le cadre de la construction ; la réhabilitation et l’entretien des infrastructures, EGBTP / AOM remplit les conditions nécessaires pare qu’elle dispose d’un matériel flambant neuf, un personnel de qualité et des ressources humaines capables de conduire le matériel et de bien gérer les chantiers. ...Des gros porteurs pour des transports... ...des carreaux... Des routes... ...et des sanitaires de toutes formes Une vue des engins lourds de l'entreprise EGBTP / AOM Page 8 Le FLIC N° 204 du Lundi 05 Octobre 2010 ...Les matériaux de constructions..