Griffe 271.p65 - Nigerdiaspora.Net

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Griffe 271.p65 - Nigerdiaspora.Net
"La meilleure forteresse des tyrans est l'inertie du peuple" (Machiavel)
Hebdomadaire Satirique Nigérien Site: www.tamtaminfo.com - N° 271 du 21 Juillet 2008 Prix 300 F CFA
Conférence régionale de la section MNSD-NASSARA de Tillabéry
Violente riposte de Seïni Oumarou
contre Hama Amadou et ses partisans !
A l’occasion de la tenue, le samedi denier, de la conférence régionale
de la section du MNSD-NASSARA de Tillabéry – dont il est le président
-, le Premier ministre Seïni Oumarou s’est longuement exprimé sur
la situation que traverse le MNSD-NASSARA depuis plusieurs mois.
Certaines parties du discours de M. Seïni Oumarou ont été perçues
comme une riposte aux partisans de l’ancien Premier ministre Hama
Amadou qui accusent, à tort ou à raison, le gouvernement de M. Seïni
Oumarou d’être à la base de l’arrestation de M. Hama Amadou. P. 3
Bataille autour de la vacance de la présidence du MNSD-NASSARA
Sala Habi bientôt remplacé par
le professeur Hamidou Sékou ?
Le samedi 19 juillet dernier s’est tenue la
conférence régionale de la section du
Mouvement national pour la société de
développement (MNSD-NASSARA) de la
région de Tillabéry. Dans une résolution
adoptée à l’issue de ses travaux, la conférence a donné mandat au président de
la section pour régler, de concert avec
les présidents des autres sections, la question de la vacance de la présidence du
parti.
P.3
Jugement de la plainte de l’ancienne conseillère de Hama accusée de complot
Un Ministre et un haut gradé de l’armée mis en cause…
Après la fermeture du centre d’accueil des femmes fistuleuses
Le Ministre de la santé menace
de dissoudre l’ONG DIMOL…
Visiblement gêné par le tollé de protestations qu’a suscité sa grave décision
de fermeture du centre d’accueil des femmes fistuleuses, le pouvoir a tenté de
justifier son acte, la semaine dernière, à travers un point de presse animé par
le Ministre de la santé publique. Non seulement les arguments avancés par le
Ministre Issa Lamine sont peu convaincants, mais le patron des porteurs des
blouses blanches n’exclut pas la dissolution de l’ONG DIMOL - gérante du
centre ferme –, si sa présidente continue à se répandre sur les médias pour
dénoncer la fermeture du centre en question !
Meeting de la coordination nationale du CSCN
La société civile nigérienne intensifie le combat
Suite au grave accident d’un de ses bus
La société Rimbo Transpor
ts
Transports
Voyageurs suspendue!
NATION
Jugement de la plainte de l’ancienne
conseillère de Hama accusée de complot
Après la fermeture du centre d’accueil des femmes fistuleuses
Le vendredi 18 juillet dernier, le
Tribunal de grande instance hors
classe de Niamey avait jugé la
plainte de Mme Rabi Arzika,
ancienne conseillère de l’ancien
Premier ministre Hama Amadou,
accusée de complot contre
l’autorité de l’Etat. La plainte de
Mme Rabi a été déposée contre un
jeune homme de son quartier, qui
lui a donné un numéro de
téléphone, dont elle dit ne pas
connaître le propriétaire, mais sur
lequel elle reçut plus tard un
message SMS d’un prétendu
Colonel qui lui disait être du même
bord qu’elle (politiquement sans
doute) que la situation allait changer
d’un moment à l’autre. C’est donc
sur la base du fameux message
que la bonne dame avait été
interpellée et accusée de complot
contre la sûreté de l’Etat. Selon des
sources proches de la plaignante,
le jeune homme dénonciateur a
mis en cause un ministre du
gouvernement et un haut gradé de
l’armée au compte de qui il serait
en train de chercher des
informations. Au cours du procès,
la défense de Mme Rabi Arzika a
soulevé trois exceptions. La
première est relative au fait que
compte tenu de l’importance de
l’objet de la poursuite, l’affaire ne
doit pas être jugée en flagrant délit.
Mme Rabi et ses avocats veulent
qu’on ouvre une information
judiciaire pour faire toute la lumière
sur l’affaire. En deuxième lieu, Il
demande une requalification de
l’acte d’accusation. Le jeune
homme est actuellement poursuivi
pour « propagation des fausses
nouvelles et usurpation de titre ».
La troisième exception soulevée
par la défense de la plaignante est
relative à la compétence même du
tribunal. En effet, selon Maître
Abdramane Lirwana, avocat de
Mme Rabi Arzika, si la culpabilité
du Ministre et du haut gradé de
l’armée venait à être établie, ces
deux personnalités ne peuvent pas
être jugées par le tribunal
actuellement saisi. C’est en
principe le 31 juillet prochain que le
juge va se prononcer sur les
différentes exceptions soulevées.
Le procès au fond n’a pas encore
commencé. Affaire à suivre
donc….
Kané Illa
Selon le Ministre de la santé publique, l’une des raisons ayant conduit
son ministère à fermer le centre des
femmes fistuleuses est la « gestion
familiale » dudit centre. Les responsables de l’ONG DIMOL sont, certes
les mieux placés pour répondre à
cette accusation du Ministre de la
santé. Mais bon nombre d’observateurs ont dû sourire en entendant cet
argument du Ministre Issa Lamine. En
effet, tout le monde connaît comment
les ONG, associations, syndicats et
même les partis politiques fonctionnent dans nos pays et surtout ici au
Niger. Au départ, c’est un petit cercle
de parents, amis et connaissances
qui s’organisent pour faire marcher
la chose. Et c’est seulement quand
les choses commencent à marcher
que des personnes, qui n’y avaient
pas cru au départ, accourent de toutes parts. Un autre argument avancé
par le Ministre Issa Lamine est que le
centre géré par l’ONG DIMOL ne
donne pas satisfaction à son ministère par rapport à sa vision de réinsertion des femmes fistuleuses guéries. Deux questions au Ministre de
la santé publique : Est-ce que c’est
depuis le lancement de ses activités,
en 2004, que le centre est géré de
façon « familiale » ou bien c’est à
partir de cette année que cette « gestion familiale » a commencé ? Est-ce
que c’est depuis 2004 que l’ONG
DIMOL ne donne pas satisfaction au
ministère de la santé par rapport à
sa vision de réinsertion des femmes
fistuleuses guéries, ou bien c’est à
partir de cette année 2008 que les
choses ont commencé à mal marcher ? En attendant que le Ministre
veuille bien répondre à ces deux
questions, nous avons parcouru un
document produit, en 2005, par le
Ministère de la population et des réformes sociales, à travers la Direction de l’action sociale et de la solidarité nationale. Le document est intitulé « résultats des enquêtes sur
les conditions de vie des femmes
fistuleuses internées au centre
de Koubia ». Il s’agit au fait du centre géré par l’ONG DIMOL. Les conclusions de l’enquête, notamment en
ce qui concerne la réinsertion des
femmes guéries, sont en porte-à-faux
avec les dires du Ministre de la santé.
« En conclusion, il est à noter que
selon les résultats de notre enquête,
les femmes du centre de Koubia vivent dans des conditions descentes.
Car elles sont bien alimentées (la
Ministre de la santé menace de dissoudre l’ONG DIMOL
…
DIMOL…
Un Ministre et un haut Le
Visiblement gêné par le tollé de protestations qu’a suscité sa grave décision de fermeture du centre d’accueil des
fistuleuses, le pouvoir a tenté de justifier son acte, la semaine dernière, à travers un point de presse animé par
gradé de l’armée mis femmes
le Ministre de la santé publique. Non seulement les arguments avancés par le Ministre Issa Lamine sont peu convaincants, mais le patron des porteurs des blouses blanches n’exclut pas la dissolution de l’ONG DIMOL - gérante du centre
en cause…
ferme –, si sa présidente continue à se répandre sur les médias pour dénoncer la fermeture du centre en question !
LA GRIFFE N° 271 du 21 Juillet 2008
preuve est que à notre première visite nous les avons trouvé entrain de
manger leur déjeuner). Elles sont
guidées, suivies, conseillées, sensibilisées, subissent un renforcement
de capacité en vue d’une bonne réinsertion socio-économique. Aussi, selon les résultats de cette enquête,
nous sommes convaincues que la
gestion de ce centre ne souffre
d’aucun mal étant donné que les femmes elles-mêmes nous sont confirmé
qu’elles mènent une vie descente par
conséquent la gestion de ce centre
ne peut être placée sous la responsabilité du service social de l’hôpital
de Niamey ; compte tenu d’un certain
nombre de paramètres… ». Une autre
question au Ministre de la santé :
Monsieur le Ministre, qui mieux que
les femmes fistuleuses peut apprécier
les prestations du centre géré par
l’ONG DIMOL ? Ou bien vous n’avez
pas pris connaissance du document
produit par le ministère de la population et des réformes sociales ? Un
autre argument avancé par le Ministre Issa Lamine et sur lequel on peut
bien polémiquer, c’est celui qui a consisté à dire que le terrain sur lequel
le centre a été construit est une propriété du ministère de la santé publique qui peut le récupérer à tout moment. A entendre le Ministre, on a l’impression que c’est la toute première
fois que le gouvernement octroie un
terrain à une organisation de la société civile. Ce qui n’est pas le cas.
Au même moment que l’ONG DIMOL,
qui a eu un terrain de 4800 m2, le
ministère de l’Equipement et des
Transports avait octroyé deux autres
terrain de 700 m2 et de 2000 m2 au
bénéfice de la Fédération Nigérienne
de Karaté et du Centre de Formation
Technique des Arts Martiaux.
K.I
« Elle se tait ou on dissout son ONG ! »
Même s’il dit haut et fort qu’elles ne changeront pas la décision de son ministère,
le Ministre Issa Lamine n’ pas aimé les
déclarations faites sur les médias par la
présidente de l’ONG DIMOL, Mme Traoré Salamatou. Répondant à une question relative au sort qui sera réservé à
DIMOL, le Ministre de la santé publique
a dit que l’ONG n’est pas encore dissoute, mais que son ministère peut envisager cette possibilité « si la responsable de cette ONG persiste dans son attitude ». Il y a dans ces propos du Ministre une menace à peine voilée à l’endroit
de la présidente de l’ONG DIMOL : « Elle
doit se taire ou on dissout son ONG ».
Vive la loi du silence ! Au-delà de l’ONG
DIMOL, ce sont toutes les organisations
de la société civile qui doivent prendre
très au sérieux cette menace du Ministre de la santé. En vérité et comme l’a
titré notre confrère « Alternative », on est
entrain de tendre vers une restauration
autoritaire dans ce pays. Il suffit du simple bon vouloir d’une autorité quelconque
pour que des structures de la société
civile soient harcelées. Et aussi curieux
que cela puisse paraître, on n’arrive même
pas à situer les vrais responsables de
certaines décisions. Lors de son point
de presse, le Ministre de la santé publique a dit que les femmes fistuleuses internées dans le centre ne devraient pas
être chassées. Cela veut dire que son
ministère n’a pas demandé à ce qu’elles
soient chassées. Qui a donc décidé de
chasser les pauvres femmes déjà éprouvées par leur maladie « honteuse » ? Pour
éviter que l’opinion continue à lui coller
la responsabilité de la grave décision de
chasser lesdites femmes, le Ministre
Issa Lamine doit demander des comptes à ceux qui ont exécuté l’ordre.
K.I
Communiqué du Journal « La Griffe »
Le journal « La Griffe » informe le public qu’il a déménagé de son
siège du quartier Terminus. Son nouveau siège est situé au
quartier « Nouveau Marché » sur le goudron allant de la
Compagnie des Sapeurs pompiers au CEG 2. Deuxième
virage à droite et première porte à gauche, après le siège du
Port autonome de Cotonou. Une plaque indicative sera
incessamment installée.
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GRIFFERIES
Conférence régionale de la section MNSD-NASSARA de Tillabéry
Violente riposte de Seïni Oumarou contre Hama Amadou et ses partisans !
A l’occasion de la tenue, le samedi denier, de la conférence régionale de la
section du MNSD-NASSARA de Tillabéry – dont il est le président -, le Premier
ministre Seïni Oumarou s’est longuement exprimé sur la situation que traverse
le MNSD-NASSARA depuis plusieurs mois. Certaines parties du discours de
M. Seïni Oumarou ont été perçues comme une riposte aux partisans de l’ancien
Premier ministre Hama Amadou qui accusent, à tort ou à raison, le
gouvernement de M. Seïni Oumarou d’être à la base de l’arrestation de M.
Hama Amadou.
Dans son intervention, le président de la ceux qui estiment aussi qu’il est une
section, M. Seyni Oumarou a, devant des « fabrication » de Hama Amadou, M.
milliers de participants rassemblés à la Seyni Oumarou a dit qu’il n’y a que Dieu
Place du gouvernorat de la ville plaidé qui peut fabriquer un être humain. C’est
pour la cohésion du parti. Ainsi, dans un la toute première fois que le Premier midiscours fédérateur, il a appelé les mili- nistre Seïni Oumarou tient des propos
tants du MNSD-Nassara à rester toujours aussi durs à l’endroit de son ancien ami
unis comme un seul homme pour com- Hama Amadou. Ceux qui ont travaillé
battre toutes les rumeurs qui se propa- pour séparer les deux anciens amis ont
gent actuellement sur la mise en accu- visiblement atteint leur objectif ! La désation du président du parti, M. Hama claration publiée par la conférence réAmadou. Ces rumeurs, selon le prési- gionale de la section du MNSDdent de la section du MNSD-NASSARA NASSARA a certes apporté un « soude Tillabéry, ne visent qu’à semer la con- tien moral » à Hama Amadou, mais elle
fusion dans les esprits des militants du s’est voulu comme une réplique à ses
MNSD et à diviser le parti. Pour M. Seïni partisans qui ont récemment publié des
Oumarou, ce qui est arrivé à M. Hama déclarations pour le soutenir. Ainsi, laAmadou ne dépend ni de lui, ni du Pré- dite déclaration a recommandé aux misident Tandja Mamadou. Cela n’est que, litantes et aux militants de rester seselon lui, la conséquence du comporte- reins, de garder le calme, de refuser tout
ment de Hama Amadou lui-même et de acte allant dans le sens de la division
la manifestation de la volonté de Dieu. A du parti. Elle a par ailleurs condamné
Bataille autour de la vacance de la présidence du MNSD-NASSARA
Sala Habi bientôt remplacé par
le professeur Hamidou Sékou ?
Le samedi 19 juillet dernier s’est tenue la conférence régionale de la section du Mouvement national pour la
société de développement (MNSDNASSARA) de la région de Tillabéry.
Dans une résolution adoptée à l’issue
de ses travaux, la conférence a donné
mandat au président de la section
pour régler, de concert avec les présidents des autres sections, la question
de la vacance de la présidence du
parti. Selon des sources proches du
principal parti au pouvoir, c’est le professeur Hamidou Sékou qui est pressenti
pour occuper le poste de président par
intérim du parti, en remplacement du secrétaire général Mahamadou Salissou
Habi, désigné par le président du parti
Hama Amadou, pour assurer cette fonction. Le professeur Hamidou Sékou est
actuellement président d’honneur du
MNSD-NASSARA. S’il venait à être désigné président par intérim, c’est la
deuxième fois qu’il va occuper ce poste.
On rappelle qu’après l’élection de Tandja
Mamadou, alors président du parti, au
poste de Président de la République,
c’est le même Hamidou Sékou qui a assuré la présidence par intérim du MNSDNASSARA jusqu’au congrès de 2001, au
cours duquel Hama Amadou a été élu
président du parti et Mahamadou
Salissou Habi secrétaire général.
En demandant à son président de se
joindre aux autres présidents des sections pour régler la question de la vacance de la présidence du parti, la section du MNSD-NASSARA de Tillabéry se
désolidarise ainsi du président du parti,
M. Hama Amadou, qui, en confiant son
intérim à son homme de confiance a
sans doute voulu éviter que certains responsables du parti ne profitent de son
séjour en prison pour lui reprendre la
direction du parti, qu’ils ont tenté- en vain
– de contrôler depuis le congrès de
2001. Même si elle a apporté son « soutien moral » au président du parti, la conférence régionale du MNSD-NASSARA
de Tillabéry n’a pas apporté des solutions à la crise qui secoue la section de
ladite région et, au-delà, le parti dans
son ensemble. Les partisans du président du parti, qui sont nombreux au sein
de cette section de Tillabéry, ont déjà
fait savoir leur position par rapport à la
présidence intérimaire du parti. Dans
deux déclarations qu’ils ont publiées, la
semaine dernière, ils ont approuvé et
soutenu la désignation de M.
Mahamadou Salissou Habi comme président par intérim du parti. Au niveau de
Niamey et dans les autres régions du
pays, tous les partisans de Hama Amadou se disent favorables à Mahamadou
Salissou Habi.C’est dire que quoi qu’on
fasse, le retour de la sérénité n’est pas
pour demain dans la famille du MNSDNASSARA.
K.I
LA GRIFFE N° 271 du 21 Juillet 2008
« vigoureusement et sans réserve toutes
formes de considérations régionalistes
et/ou ethniques au sein du parti ». Autre
réplique aux partisans de Hama Amadou : la conférence régionale de la section MNSD de Tillabéry a apporté son
soutien sans faille à son président, SEM
Seyni Oumarou et au président de la République, SEM Mamadou Tandja, ainsi
qu’au gouvernement pour les efforts qu’ils
ne cessent de déployer pour la prospérité
des populations et le rayonnement du Niger.
Ibro Magawata,
envoyé spécial à Tillabéry
Seïni Oumarou commence-t-il
à se méfier des opportunistes ?
Lors du meeting, organisé en marge de la conférence régionale de la section MNSDNASSARA de Tillabéry, le Premier ministre Seïni Oumarou a fait une intervention en
langue zarma, dans laquelle il s’est longuement expliqué sur la situation qui prévaut
au sein du parti MNSD-NASSARA, notamment l’arrestation du président du parti
Hama Amadou. Seïni Oumarou a dit, à qui veut le croire, que lui et le Président Tandja
Mamadou n’ont rien à voir dans l’arrestation de Hama Amadou et qu’ils en sont même
éprouvés. S’agissant des histoires de clan de X ou de Y, le Premier ministre a dit qu’il
n’a de clan que le MNSD-NASSARA et que, de ce fait, c’est au parti que les gens, qui
disent qu’ils sont avec lui, doivent s’identifier et non à sa personne. Cette mise au
point de Seïni Oumarou sonne comme une douche froide pour ces nombreux opportunistes qui clament partout qu’ils sont soit partisans de lui Seïni Oumarou, soit
partisans du Président Tandja. La plupart, on le sait, se pliaient en quatre devant
Hama Amadou, quand celui-ci était Premier ministre et qu’il pouvait les maintenir à la
tête de leurs sociétés ou de leur ouvrir des facilités pour avoir des marchés juteux.
Aussitôt après la motion de censure du 31 mai 2008, ils ont abandonné le même
Hama Amadou et se sont tournés vers Seïni Oumarou, juste après la nomination de
ce dernier au poste de Premier ministre. Pour avoir été ministre de Hama Amadou,
Seïni Oumarou sait suffisamment qui et qui au sein du MNSD-NASSARA et c’est
sans doute pourquoi il a tenu à faire sa belle mise au point. Il sait plus que quiconque
que tous ces DG des sociétés et autres commerçants, qui sont prêts à avaler ses
crachats, sont des spécialistes de retournement des vestes qui n’hésitent pas à
abandonner leurs bienfaiteurs dès que ces derniers ne sont pas en mesure de les
protéger.
Habibou Abdou
Opération « locaux propres » à la Primature
Des nombreux partisans de Hama Amadou
jugés persona non grata !
C’est un grand coup de pèle que le Premier ministre Seïni Oumarou a donné, la
semaine dernière, au sein de son Cabinet. Ils étaient plus d’une dizaine des hauts
fonctionnaires de la Primature qui ont été priés d’aller se faire voir ailleurs par le maître
des lieux. Au nombre des indésirables, on cite le Directeur de Cabinet adjoint, M.Idé
Kalilou ; de la Secrétaire générale, Mme Haoua Baaré, et du Coordonnateur de la
Cellule crises alimentaires, M. Bakary Seydou Sangaré. Ce dernier est même un
proche du Premier ministre par des liens de mariage. Mais nous sommes ici en
politique. Selon les personnes avisées, toutes les personnes chassées de la Primature
sont des partisans de l’ancien Premier ministre Hama Amadou. Certaines ont été
identifiées suite à leur participation à la lecture des déclarations de soutien à Hama
Amadou. Mais d’autres ont sans doute été dénoncées par les tristement célèbres
réseaux des colporteurs des ragots qui rodent autour des tenants du pouvoir. Si pour
certains observateurs l'acte de Seïni Oumarou procède d'un réglement de compte,
pour d'autres, il s'inscrit dans la logique qui veut qu’on se sépare d’un collaborateur
avec qui on a une incompatibilité d’humeur. La plupart de personnes remerciées ont
été nommées par l’ancien Premier Hama Amadou et ont été maintenues à leurs
postes, jusqu’à la semaine dernière, par l’actuel Premier ministre.
K.I
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NATION
Meeting de la coordination nationale du CSCN
La société civile nigérienne intensifie le combat
Après les manifestations (marches suivies de meeting) du Mouvement citoyen
et de la Convergence citoyenne, le Collectif de la société civile nigérienne
(CSCN) vient aussi de marquer sa présence, en organisant un meeting, le mardi
15 juillet 2008. Le meeting qui s’est déroulé à la Place Toumo a drainé de centaines de personnes, dont en majorité les
habitants de la ceinture verte, déguerpis
depuis bientôt trois semaines. Le CSCN
est, depuis le début de l’année 2007, l’une
des premières organisations de la société
civile nigérienne à demander un audit du
Programme spécial du président de la
République. Il faut rappeler que le Programme du président de la République
est entièrement financé par les fonds
PPTE (Pays pauvres très endettés). Dans
l’allocution qu’il a prononcée lors de ce
meeting, le coordonnateur du CSCN, M.
Hahaman Hamissou Moumouni a fait
d’abord un violent réquisitoire sur la mal
gouvernance qui caractérise la vie socioéconomique de notre pays. Il s’est ensuite intéressé à la cherté de la vie qui a
considérablement réduit le niveau de vie
des familles nigériennes ; la déliquescence des secteurs sociaux ; la situation de la Société nigérienne d’électricité
(Nigelec) et les droits sociaux qui sont
marginalisés. D’abord par rapport à la mal
gouvernance, les responsables du CSCN
se disent scandalisés par la manière opaque dont les fonds PPTE sont gérés à
travers le Programme spécial du président de la République. Selon le collectif,
les sociétés d’Etat et les sociétés mixtes sont astreintes à une gestion patrimoniale. La mal gouvernance se caractérise aussi par des détournements des
deniers publics ; la corruption ; les
passe-droits et les dépassements budgétaires exagérés et récurrents au niveau
de l’Assemblée nationale. S’agissant de
la vie chère, M. Mahaman Hamissou a
laissé entendre que, tandis que les prix
des produits de première nécessité ont
atteint le seuil de la tolérance, certains
commerçants véreux aggravent la situation en créant sciemment la pénurie des
vivres. Ce qui entraîne davantage une
baisse drastique des dépenses de consommation dans les ménages du fait
de la faiblesse du pouvoir d’achat dans
un pays comme le nôtre où plus de 60%
des habitants vivent avec moins d’un dollar par jour. Quant à la situation des secteurs sociaux de base, notamment la
santé et l’éducation, elle est tout simplement chaotique. En effet, l’école publique n’existe que de nom, car il manque cruellement d’infrastructures. Le
personnel enseignant fait aussi défaut
en quantité comme en qualité. Plus
grave, tout au long de l’année scolaire,
les parents supportent près de 80% de
charges de leurs enfants qui fréquentent les établissements d’enseignement
public. De même que l’école, les centres sanitaires souffrent de l’absence
des infrastructures et du personnel adéquat pour leur fonctionnement. L’eau
potable est un luxe pour plus de 50%
de la population nigérienne. La gestion
des sociétés d’Etat est catastrophique,
selon le coordonnateur du CSCN qui a
cité entre autres, la Nigelec et la NITRA. Enfin, parlant des autres droits
sociaux, Mahaman Hamissou constate
certaines dérives autoritaires qui sont
des signes annonciateurs de la restauration d’un Etat d’exception. C’est le cas
par exemple du déguerpissement musclé des habitants des quartiers périphériques qui sont en majorité des enfants,
des personnes âgés et des infirmes.
Avant de mettre fin au meeting, le CSCN
a formulé une exigence qui se résume
en cinq (5) points : l’audit du programme
spécial du président de la République ;
la poursuite dans l’équité de l’opération
mains propres ; la prise en compte effective des services sociaux et la garantie des commodités aux populations
déguerpies.
M.D
Mariage
Les familles :
Ibrahim et Dan-Kama Akala à Matankari
et Ny
Assoumana et Oumarou Bangana à
Matankari et Ny
Elhadj Salifou kadadé à Filingué, Ny et en
Libye
Garba Mahamadou à Matankari et Ny
Harouna Samna à Matankari, Ny et au Nigeria
Elhadj Namata Oumarou dit Angalé, commerçant à Ny
Elhadj Issa Djimaraou à Matankari et Ny
Barma Sarou, commerçant à Matankari et
Ny
Elhadj Gado Alio, commerçant à Ny
Daouda Dan-Inna à Matankari et Ny
Mahamadou Harouna à Matankari et Ny
Les familles :
Koroney Gangi à Matankari et Ny
Abdoulaye Gangi à Matankari
Matankari Gangi à Matankari
Kiami Gangi à Ny
Karany Gangi à Ny
Elhadj Tassaou Maïbouradé à Ny
Elhadj Koroney Massani à Ny et Matankari
Parents, amis et proches, ont la joie de
vous faire part du mariage de leurs enfants :
M. Abdou Ibrahim, Commerçant à
Niamey
Avec Mlle Saratou Abdoulaye
à Niamey
Les cérémonies religieuses auront lieu,
Inchah Allah, le dimanche 27 juillet 2008
à partir de 8 heures 00 au domicile de
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LA GRIFFE N° 271 du 21 Juillet 2008
Les maux du cœur :
L’Union européenne infantilise l’Afrique
La semaine dernière, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), une juridiction d’exception mise en place par les tous puissants pays européens a lancé un
mandat d’arrêt international contre la Président soudanais, Omar El-Béchir. Depuis
l’installation (par l’Union européenne) de cette cour répressive, parmi tous les dirigeants européens, seul l’ex-président de la Yougoslavie, un pays divisé et ravagé par
la guerre, a été déféré devant ledit tribunal. Mais malheureusement, force est de
constater que des dizaines de dirigeants africains ont défilé devant les juges de la
CPI, avant d’être humiliés, jugés et sévèrement condamnés. Au courant de l’année
2007, l’ex-président du Libéria, Charles Taylor, malgré son exile durement négocié au
Nigeria, a été arrêté, ligoté et déporté en Europe où il croupit encore en prison en
entendant que son sort soit définitivement scellé par les juges de la CPI. Ils sont
nombreux, les anciennes autorités du Rouanda qui sont aujourd’hui les martyrs de la
même cour. Nombreux sont aussi les dirigeants africains dont les têtes sont mises à
prix par ce tribunal de l’Union européenne (UE). Aujourd’hui, c’est le président soudanais qui est sous les courroux de ces faiseurs des lois internationales (les gendarmes du monde – pardon de l’Afrique) qui doivent régir la vie des pays les moins
nantis. Cette attitude de l’Union européenne a été diversement appréciée à travers le
monde. Tandis que l’Organisation des Nations Unies (ONU) parle d’ingérence dans
les affaires soudano-soudanaises, plusieurs pays africains rejettent purement et simplement ce comportement méprisant des pays de l’Europe, vis-à-vis de l’Afrique et de
ses dirigeants. Cela a aussi suscité une prompte réaction du pays de Mao, la Chine
qui s’est dite scandalisée par les agissements de ce procureur, sous le couvert de
l’UE. Même les Etats-Unis d’Amérique qui sont toujours prêts à agir en maître de la
planète ont tout simplement demandé au président El-Béchir de bien coopérer avec
l’ONU. Les pays membres de la ligue arabe se sont réunis le samedi dernier pour
rejeter en bloc, tout le paquet de mensonges conçu et fabriqué par l’UE, pour déporter
et incarcérer El-Béchir, hors de son Afrique natale. Les pays africains et particulièrement leurs dirigeants doivent apprendre à se faire respecter, en disant non à toutes
velléités venant de l’extérieur qui, au lieu d’apporter des solutions à nos véritables
problèmes, nous divertissent, nous divisent et nous humilient. Seule une solution
sagement négociée peut mettre fin à un problème ou tout autre conflit fratricide dans
une nation. Cela est vrai, même dans les pays donneurs de leçons qui sont les aïeux
de la démocratie. Peut-être pour la première fois, l’Afrique va donner une belle leçon
de refus à nos « tuteurs » de l’Occident. Sinon, ce que disait René Dumont (l’Afrique
noire est mal partie) depuis les années des indépendances, peut aussi être imputable
aux autres pays d’Afrique, qui jusque là ont su agir avec honneur et dignité.
Les mots du cœur :
Eviter un conflit inutile au Petit marché de Niamey
« L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie, la fraternité n’en pas », disent les savants antiques. Cette boutade doit faire école dans nos comportements de tous les
jours, notamment dans notre pays, où plus de 95% des habitants sont des musulmans pratiquants l’islam, une religion qui fait de la tolérance l’une de ses vertus
cardinales. Mais, si l’on n’y prend garde, la guerre des communiqués entre les commerçants vendeurs de légumes et les vendeurs des cassettes et petits matériels
électroniques risque de prendre une ampleur inquiétante. En effet, suite au
déguerpissement des kiosques contigus aux anciens magasins Score, appartenant
aux vendeurs des K7 et matériels électroniques, les autorités communales et municipales ont unilatéralement pris la lourde responsabilité de les caser sur le long du mur
de l’Office national d’édition et de presse (ONEP). Il faut rappeler que ce petit espace,
qui est du moins un passage pour les piétons, était occupé par les vendeurs de
légumes et les têtes de taxi Harobanda. Dès l’implantation des premiers kiosques
sur cette place du petit marché, les vendeurs de légumes ont écrit une lettre au
Premier ministre Seyni Oumarou pour lui faire part de l’injustice qu’ils ont subie dans
la gestion de l’espace au niveau de leur marché. Par réaction à cette lettre, la semaine dernière, les nouveaux occupants des lieux, les vendeurs des K7 ont eux,
aussi pondu un communiqué dans lequel ils ont remercié les autorités qui leur ont
gracieusement offert l’endroit. Dans le même communiqué, les déguerpis du magasin
chic ont fustigé le comportement des vendeurs de légumes qui consiste à faire des
devantures de leurs nouveaux kiosques, un dépotoir des légumes et autres produits
pourris dont l’odeur est insupportable. Dans cette fronde, les services de l’ONEP ont
fini par dénoncer l’occupation anarchique du long de leur mur par les commerçants et
les taximen. Dans un entrefilet paru dans le « Sahel Dimanche » - l’hebdomadaire
dudit office- du 18 juillet 2008, les « journarisques » de l’ONEP déplorent le fait que
leurs services n’ont en aucun moment été contactés par les autorités municipales et
communales avant d’entreprendre les travaux de construction des kiosques. Par conséquent, l’ONEP décline toute responsabilité en cas de risques liés à cette action
que l’hauteur de l’article a qualifiée de cavalière. Voilà des faits qui prouvent que les
autorités municipales et les plus hautes autorités du pays doivent prendre avec le
plus grand sérieux cette bataille de l’espace qui a cours au niveau du petit marché de
la Communauté urbaine de Niamey. D’abord les responsables municipaux, à savoir
ceux de la commune 2 qui ont pris sur eux, la responsabilité d’attribuer les lieux aux
vendeurs des K7 (qui ont d’ailleurs déjà érigé leurs kiosques) doivent réunir tous les
protagonistes afin de tenir un langage clair et mettre les accents sur les « i ». Ensuite
les plus hautes autorités du pays doivent mener un arbitrage neutre afin de réconcilier
les positions des uns et des autres. Et enfin les commerçants doivent cesser d’aiguiser les sabres, car au Niger, on en a plein d’espace au point où on enregistre une
densité de moins d’un (1) habitant par km2 sur les deux tiers de notre territoire.
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ETRANGER
Voici les nouvelles de l’Allemagne, rassemblées entre le 14 et le 17 juillet 2008, aux plans politique, économique, scientifique et culturel
POLITIQUE
11.07.2008 : 1. La déléguée à l’intégration
plaide pour davantage de naturalisations
Le gouvernement fédéral encourage les
étrangers à demander leur naturalisation,
possibilité qui leur est offerte. «L’intégration
est la participation à la vie de l’Etat en toute
égalité. Et cela, seule la naturalisation le permet», a déclaré Maria Böhmer, déléguée du
gouvernement fédéral à la migration, aux réfugiés et à l’intégration. «Ce n’est qu’en obtenant la nationalité allemande que les immigrés peuvent exercer la totalité des droits
et des devoirs du citoyen de notre pays», a
poursuivi Mme Böhmer, ajoutant qu’elle serait heureuse qu’ils soient nombreux à opter
pour cette solution. La déléguée à l’intégration a présenté une nouvelle brochure que
les étrangers peuvent consulter pour se documenter sur la naturalisation, intitulée
«Comment se faire naturaliser». Sous forme
compacte, elle répond à des questions d’ordre général sur le sujet : à partir de quel moment peut-on déposer une demande de naturalisation ? Quels sont les documents requis ? Combien coûte la procédure ? Les
administrations locales compétentes sont
également habilitées à renseigner les intéressés. Maria Böhmer a toutefois souligné
que l’esprit d’entraide restait très hétérogène
et appelé les administrations locales à mieux
soutenir encore les immigrés. Mme Böhmer
a la conviction que les avantages de la naturalisation ne se limitent pas aux domaines
politique et économique. La naturalisation
permettrait de faire émerger un sentiment
collectif, déterminant pour toute société. Mais
il importe également de respecter les différences culturelles et de gagner le cœur des
immigrés, a déclaré la déléguée à l’intégration. «Dire oui à l’Allemagne sans pour autant
renier ses racines» : c’est ainsi que Maria
Böhmer a résumé la démarche de naturalisation, ajoutant qu’ainsi, il serait tout à fait
possible de se sentir chez soi dans deux
cultures différentes. À compter du mois de
septembre, les candidats devront passer un
test de naturalisation. Maria Böhmer est convaincue qu’il est possible de répondre aux
questions en se préparant sérieusement.
Cependant, ces dernières se veulent avant
tout une incitation à se familiariser avec les
règles en vigueur, car l’obtention de la nationalité allemande suppose l’acceptation de
la Loi fondamentale, rappelle la déléguée à
l’intégration. Les jeunes gens d’origine
étrangère seront exactement 3 316 à
atteindre la majorité cette année. En
vertu de la règle dite de l’option
(‘Optionsregelung’), ils devront alors
faire leur choix entre la nationalité allemande et leur nationalité étrangère. Ils
auront jusqu’à leur 23ème anniversaire
pour se décider. Il est donc important
que les jeunes adultes s’informent en
temps utile. La brochure «Comment se
faire naturaliser» les y aidera.
11.07.2008 : 2. Le secteur de la mode
entend s’engager contre l’anorexie
Dans le cadre d’une initiative du gouvernement fédéral, le secteur du textile
et de la mode entend s’engager volontairement contre l’anorexie, très répandue chez les adolescentes et les jeunes femmes. La ministre fédérale de
la Santé Ulla Schmidt et plusieurs représentants du secteur ont présenté
conjointement, vendredi 11 juillet à Berlin, une charte intitulée «La vie a du
poids». Il s’agit de ne pas ériger l’extrême minceur en modèle pour les consommateurs. En décembre dernier,
Ulla Schmidt avait lancé une initiative
de lutte contre les troubles alimentaires
avec Ursula von der Leyen, ministre de
la Famille, et Annette Schavan, ministre de l’Education et de la recherche.
Selon Ulla Schmidt, quelque 600 000
personnes âgées de 15 à 35 ans souffrent d’anorexie ou de boulimie en Allemagne. Il ressort en outre d’une étude
menée par l’Institut Robert Koch que
22 % environ des adolescents âgés de
11 à 17 ans présentent des symptômes de troubles alimentaires, cette
proportion atteignant 30 % chez les filles
de 17 ans. Neuf anorexiques sur dix
sont de sexe féminin ; une sur dix d’entre elles meurt de sa maladie. Récemment encore, les représentants du secteur de la mode ont toutefois assuré
qu’il n’existait pas de mannequins
d’une maigreur extrême en Allemagne,
et que les tailles 40/42, relativement
larges, se vendaient le mieux. Ils acceptent de participer à la sensibilisation du public, mais soulignent que cette
tâche incombe avant tout aux médias
et à la publicité.
ECONOMIE
14.07.2008 : 2. Bertelsmann vend son activité de clubs américaine à Najafi
Companies
Le groupe de médias Bertelsmann cède
Direct Group, son activité de vente directe
implantée aux Etats-Unis, à l’investisseur
privé américain Najafi Companies (Phoenix, Arizona). Les deux entreprises ont officiellement annoncé la cession vendredi 11
juillet. Le contrat, d’ores et déjà signé, prendra probablement effet dès le troisième trimestre 2008. L’activité compte des clubs
de livres, de disques et de DVD de renom
tels que Columbia House et Bookspan. Les
affaires de Bertelsmann en Amérique du
Nord, qui affichaient récemment encore un
chiffre d’affaires d’environ 900 millions
d’euros, n’en étaient pas moins en perte
de vitesse. Columbia House n’avait été acquis qu’en 2005 pour plus de 300 millions
d’euros par l’entreprise de Gütersloh. Etant
donné l’évolution négative des affaires au
début de l’exercice, notamment sur le segment des disques et des DVD, Bertelsmann
avait séparé les clubs américains de ses
activités européennes de vente directe et
enclenché le processus de cession. Direct
Group North America est l’un des plus
grands fournisseurs de livres, de DVD et
de disques d’Amérique du Nord. Les clubs,
qui comptent plusieurs millions d’adhérents,
sont gérés par le directeur américain Stuart
Goldfarb. En Allemagne et dans le reste de
l’Europe, les activités de clubs de
Bertelsmann, autrefois cœur de métier du
groupe sous la houlette de Reinhard Mohn
(qui a fondé l’entreprise à l’époque de
l’après-guerre), ne sont pas concernées par
la vente de la filiale américaine.
1CULTURE
15.07.2008 : 1. Ouverture des Journées
mondiales de la jeunesse (JMJ) à Sydney
Les Journées mondiales de la Jeunesse
(JMJ) sont les plus grands rassemblements
de jeunes au monde. L’édition de cette année se tiendra à Sydney du 15 au 20 juillet.
Dans ce contexte, le Pape Benoît XVI effectuera sa première visite en Australie. Quelque 125 000 participants du monde entier
sont attendus aux JMJ08. Pour des jeunes
gens de tous horizons, elles sont l’occasion
d’entreprendre un pèlerinage dans leur foi,
de se rencontrer et de partager leur amour
pour Dieu. La messe d’ouverture sera célébrée ce mardi 15 juillet à Sydney sur le site
de Barangaroo.
Source : Bulletin de presse de l’Ambassade de
la République fédérale d’Allemagne au Niger
Formation syndicale : Les douaniers en conclave
A l’initiative du Syndicat national des agents des douanes (SNAD), des agents des
douanes des régions de Tillabéry, Niamey et Dosso ont pris part, les 19 et 20 juillet
derniers à Niamey, à un séminaire de formation syndicale. La formation s’est déroulée dans la salle de conférence du complexe Africa Hall. Ainsi que l’a dit le Secrétaire
général du SNAD, à l’ouverture de la rencontre, ce séminaire répond aux attentes
« maintes fois exprimées par les agents des douanes et aux recommandations des
différents congrès de notre syndicat. Toujours selon le Colonel Ibrahim Yacouba, la
formation procède également de l’ambition de l’équipe dirigeante du SNAD « d’outiller
les responsables régionaux et nationaux de notre syndicat des moyens appropriés
nous permettant de mieux accomplir notre mission au service des agents des douanes ». Le premier d’une série de trois qui vont toucher l’ensemble des responsables et
délégués syndicaux du SNAD de toutes les régions du Niger, le séminaire de Niamey a
traité de quatre thèmes ci-après : la gestion des carrières et des procédures des
agents des douanes ; les rôles et responsabilités des représentants du personnel ;
les syndicats et la société civile ; les libertés et les droits syndicaux. « Il est plus
qu’impératif que ceux qui dirigent le syndicat soient à même de comprendre les notions et mécanismes fondamentaux de la gestion de la carrière et de la discipline des
agents des douanes. C’est la meilleure manière d’être utiles à nous-mêmes et de
mieux encadrer les militants de base », a martelé le Colonel Ibrahim Yacouba. Qui n’a
pas manqué d’appeler les agents des douanes à un respect strict de la loi dans leur
travail de tous les jours : « Nous devons veiller, à chaque instant, à ce que nos actes
soient parfaitement en conformité avec la loi. L’Etat de droit que nous défendons au
niveau du SNAD implique pour les agents des douanes le respect de l’éthique et de
l’orthodoxie d’une part et d’autre part le respect et les égards appropriés dus aux
usagers. Nous sommes un service public, donc au service exclusif des citoyens et de
l’Etat. Cela doit être parfaitement compris de tous les militants de notre syndicat. Nous
devons être avec et aux côtés des Nigériens ». On ne peut en trouver mieux en
matière de responsabilité de la part d’un syndicat. Allez les gars !
H. A
LA GRIFFE
Hebdomadaire Satirique
Nigérien NIF: 10318
Siège: Quartier Nouveau Marché:
2è virage à droite, 1ère porte à
gauche, après le siège du Port
autonome de Cotonou, en venant
des Sapeurs Pompiers.
Tél. : 96. 98.05.40 / 94.94.35.43
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Directeur de Publication
Kané Illa
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Rédaction
Habibou Abdou
Maïdawa Tchiwaké
Moussa Douka
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Composition&Conception
La Griffe
Tirage :
1000 exemplaires sur les presses de
la NIN B.P 61 Niamey
LA GRIFFE N° 271 du 21 Juillet 2008
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NATION
Intégration sous-régionale en matière de télécommunications
La Sonitel et Bénin Télécoms signent un contrat d’interconnexion en fibres optiques…
Le samedi 19 juillet dernier, le Ministre de la communication, porteparole du gouvernement a présidé, dans la salle de conférence de
l’hôtel Terminus de Niamey, la cérémonie de signature d’un contrat d’interconnexion des réseaux à fibres optiques entre le Niger
et le Bénin. C’est le Directeur général de la Société nigérienne des
télécommunications (SONITEL) et son homologue de Bénin
Télécoms qui ont signé les documents du contrat.
En prenant le premier la parole, le
Directeur général de la SONITEL, M.
Boubacar Oumarou Oldi, a rappelé
qu’il y a deux ans que s’est déroulé
le lancement des travaux de construction du réseau à fibre optique
devant relier Niamey et la frontière
du Bénin d’une part et la frontière
du Burkina d’autre part. La société
Bénin Télécoms S.A devait alors réaliser le tronçon Parakou-Malanville
afin de permettre au Niger de rejoindre le point d’atterrissement du câble sous-marin SAT-3 à Cotonou.
«Le SAT-3 WASC-SAFE est un câble sous-marin de 28.850Kms reliant l’Afrique à l’Europe d’une part
et à l’Asie d’autre part. Dix-sept (17)
points d’atterrissements, dont celui
de Cotonou au Bénin, sont desservis par ce câble d’une capacité actuelle de 40 Gbits/sec », a précisé
le Directeur général de la SONITEL.
Sur les nouvelles opportunités qui
s’offre au Niger avec la signature du
contrat d’interconnexion, le Directeur général de la SONITEL se veut
plus explicite : « En effet, notre interconnexion au SAT-3 nous permettra dans les jours à venir de
multiplier par 5 notre bande passante Internet qui passe désormais
de 31Mbps à 155 Mbps et confortera SONITEL dans son rôle de fournisseur d’accès. Elle permettra également à la SONITEL d’offrir à ses
clients, une infrastructure de communication fiable et moins onéreuse ». En terme de perspectives,
la SONITEL compte poursuivre ses
efforts d’investissements, à travers :
l’extension du réseau CDMA, pour
couvrir l’ensemble du pays ; la construction sur 1585 Kms du Backbone
National en fibre optique ; la construction de la liaison transharienne,
longue de 900 Kms, devant relier l’Algérie, le Niger et le Nigeria ; l’extension du réseau Internet par
l’ADSL. Visiblement comblé, le Directeur général de la SONITEL a
tenu à remercier toutes les personnes, physiques ou morales, qui ont
soutenu sa société dans les différents processus. C’est le cas du
Ministre de la communication, porteparole du gouvernement, M.
Mohamed Ben Omar, la Banque
Ouest-africaine de développement
(BOAD), qui a financé la presque totalité des liaisons optiques dans la
zone UEMOA, et ECOBANK Niger,
qui a participé au financement de
liaison de la SONITEL. Le Directeur
général de Bénin Télécoms s’est
aussi félicité de la signature du contrat d’interconnexion entre sa société et la SONITEL. Pour M. Patrick Benon, au-delà de deux sociétés de télécommunications, cet acte
constitue un bon exemple d’intégration sous-régionale. Il a rassuré les
responsables de la SONITEL de la
disponibilité de Bénin Télécoms à tout
mettre en œuvre pour que le partenariat
entre les deux sociétés se développe davantage. Dans son discours, le Ministre de
la communication, porte-parole du gouvernement a indiqué que le contrat d’interconnexion entre la SONITEL et Bénin
Télécoms « rentre dans le cadre de la mise
en œuvre des politiques et programmes de
développement des technologies de l’information et de la communication conçus,
élaborés et adoptés par le Gouvernement
Nigérien ». Le Ministre Mohamed Ben Omar
a rendu hommage à l’Union économique
et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) ; à
la BOAD, « pour avoir assuré le financement de cette importante infrastructure
technologique », et à ECOBANK Niger,
« pour toute sa contribution au financement
de cette infrastructure à large bande ». Le
Ministre nigérien de la communication a,
par la suite, rappelé qu’en juillet 2007, le
Gouvernement a adopté une stratégie d’accès universel aux services de communication et d’information en milieu rural et
périurbain. « Cette stratégie vise à doter
Le Ministre Ben Omar Mohamed entouré des responsables
de la SONITEL et de BENIN TELECOMS
d’ici à 2015 toutes les communes rurales
du Niger en infrastructure des TIC pour l’accès aux services de la téléphonie et
d’internet.
Dans cette perspective de réduction de la
fracture numérique et d’édification d’une
société de l’information, le Gouvernement
vient tout récemment d’obtenir, à la rencontre « ICT GHANA 2008 », le financement
de l’étude de faisabilité et de réalisation du
backbone national de la fibre optique devant relier Ayorou à la frontière du Niger avec
le Tchad. La réalisation d’une telle infrastructure, à laquelle viendra s’ajouter celle
de la liaison à fibre optique entre l’Algérie,
le Niger et le Nigeria, constituent, somme
toute, des projets intégrateurs sous-régionaux et régionaux, qui s’inscrivent dans
le cadre du développement des infrastructures des TIC prônés par nos institutions
communautaires à savoir l’UEMOA, la
CEDEAO et le NEPAD », a indiqué le
Ministre Mohamed Ben Omar. Qui a rassuré que « le Gouvernement du Niger
mettra tout en œuvre pour maintenir, au
plan national et à travers des partenariats
sous-régionaux, régionaux et internationaux, l’élan de développement du secteur
des TIC dans le but d’impulser la réalisation des Objectifs de Développement du
Millénaire (OMD) ».
Habibou Abdou
Suite au grave accident d’un de ses bus
La société Rimbo Transpor
ts Voyageurs suspendue!
Transports
La mesure est certes douloureuse, mais
elle valait la peine d’être prise. Suite au
grave accident survenu le vendredi dernier,
sur l’axe Niamey-Dosso, les responsables
du ministère des transports ont décidé de
suspendre la société des transports voyageurs Rimbo, jusqu’à nouvel ordre. L’accident s’est produit, aux environs de 5h30
du matin, près de la ville de Birni N’Gaouré,
quand un bus de Rimbo en partance pour
Lomé a violemment percuté un camion en
stationnement. Sur coup, 11 personnes
sont décédées et une douzième a rendu
l’âme à l’hôpital. Selon les témoignages
recueillis sur place, le bus a éjecté le camion, pourtant chargé du avec du matériel
de construction, sur une distance d’environ 100 mètres. Il n’y a aucun doute qu’il
s’agit là d’un excès de vitesse. C’est le
deuxième grave accident que connaît la
compagnie de transports Rimbo, en l’espace d’une année. Le premier, c’est un rappel, est intervenu sur le même axe Niamey-Dosso, au village de Kouré. Là aussi,
on a dénombré plus d’une dizaine de morts.
A l’époque, les témoignages de certains
passagers ont mis en cause le conducteur
du bus, qui avait entrepris un dépassement
assez osé. Même si nous sommes au Niger, où on s’empresse à imputer la responsabilité de tout malheur à Dieu, il est temps
que ces accidents mortels en série interpellent la conscience des uns et des
autres. D’abord les responsables de la société qui doivent se remettre en cause et
accepter qu’il y a des problèmes au niveau
de certains de leurs chauffeurs. Tout celui
qui a l’habitude de voyager dans les bus
de Rimbo Transports Voyageurs sait que
certains de ses chauffeurs jouent avec la
mort, en roulant à tombeaux ouverts, que
ce soit dans les virages, comme au niveau
des montées et des descentes. Les pas-
LA GRIFFE N° 271 du 21 Juillet 2008
sagers aussi doivent cesser de se comporter comme des moutons de panurge, en
dénonçant tout chauffeur qui se livre un
excès de vitesse mortel. La responsabilité
incombe surtout aux pouvoirs publics qui
disposent de tous les moyens légaux pour
mettre fin au désordre qui semble caractériser le secteur des transports, aussi bien
urbains qu’interurbain. Des sanctions
comme celle qui vient de frapper Rimbo
Transports Voyageurs doivent sécurité être
appliquées à tous ceux qui pensent que
l’argent est plus que les vies humaines.
Au niveau des grands centres urbains,
comme Niamey par exemple, le ministère
des transports, doit donner un grand coup
de balai dans le monde des conducteurs
des taxis et des « faba-faba » où certains
individus exercent en toute illégalité et de
fois sous l’effet des stupéfiants. Le désordre-là, ça suffit comme ça !
Maïdawa Tchiwaké
Clinique Pédiatrique Fanta
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