LE FLIC 200.p65 - Nigerdiaspora.Net
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Inspections d’Etat en perspective à la Primature Ça risque de barder pour les trois (3) anciens Primos ! P.3 HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’ENQUETES - N° 200 DU 30 Août 2010 - PRIX : 300 F CFA Gestion calamiteuses des deniers publics Lamine Zeine à la P.J Le jeudi 26 août 2010, tôt le matin, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mahamane Lamine Zeine a été cueilli à la descente du lit par les enquêteurs de la police judiciaire où il est gardé à vue depuis 5 jours. Probablement, ce lundi 30 août, il sera déféré devant le juge pour être inculpé de détournements de deniers publics. En effet, il lui est reproché, outre la gestion calamiteuse du budget colossal de 292 milliards de francs CFA alloué au Centre Autonome d’Amortissement de la Dette Intérieure de l’Etat (CAADIE), la dissipation de 101 millions de francs CFA. L’arrestation de Lamine Zeine marque le commencement de la fin de l’arrogance, de l’effronterie mais aussi de l’impunité dont jouissaient les barons du régime Tandja. Chers lecteurs, il y a six mois, votre journal ‘’Le FLIC’’ avait mis à nu les gros scandales du règne de l’ex-Président Tandja Mamadou. Jour après jour, numéro après numéro, patiemment, nous avons effeuillé les affaires scabreuses des 5ème et 6ème Républiques. Sur près d’une trentaine de parutions, nous avions étalé au grand jour les avatars du système mafieux mis en place par Tandja Mamadou luimême, sa famille et ses protégés, pour se sucrer sur le dos de l’Etat nigérien. Parmi ces affaires, nous nous étions efforcés de faire toute la lumière sur les pratiques peu orthodoxes de Lamine Zeine. Et voilà au bout de très longues et harassantes investigations, les autorités nigériennes se sont finalement convaincues que nos révélations avaient ses fondements. Ainsi donc, les inspections d’Etat diligentées au Ministère de l’Economie et au CAADIE ont vite fait ressortir de très graves irrégularités dans toute la chaîne des dépenses des deniers publics. Mais au fait, pourquoi l’arrestation de Lamine Zeine, ex-argentier du Niger, défraie-t-elle la chronique ? La réponse est simple : il a joué avec la conscience des Nigériens ! Mahamane Lamine Zeine, c’est cet ex-ministre de l’Economie et des Finances controversé des 5ème et 6ème Républiques. D’aucuns l’appellent « Baban Yara », puisqu’il a le mérite d’éprouver de l’affection pour les enfants. Pour son sérieux apparent, son calme à toute épreuve et son allure désintéressée, on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Et pourtant, c’est ce vertueux personnage qui, contre toute attente, s’est fortement compromis dans des affaires de sous. (Lire page 3) Rappel à l’ordre des membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (CLCDF) P.5 Grandes enquêtes Lutte contre le grand banditisme La Police Judiciaire réussit un autre coup Franklin Anyachechukwa Madu Fr Amachi Samuel Chigozie Les services de la police judiciaire de Niamey, sous la houlette de son directeur le Commissaire Divisionnaire de Police Souley Boubé, viennent encore de s’illustrer en réussissant à mettre hors d’état de nuire une bande de voleurs à la roulotte qui, en l’espace de deux semaines, a réussi à faire main basse sur près de 100 millions de francs, exactement 99.582.000 F CFA en espèces. Ce coup intervient à la suite de celui opéré, il y a quelques mois, par cette même P.J qui, en dépit de ses moyens somme toute modestes, a mis fin au règne de la pègre entretenue par la fameuse bande à «Zim» qui croupit actuellement à la maison d’arrêt de Niamey. Les faits : Comme nous le disions plus haut, en l’espace de deux semaines, c’est-à-dire du 28 juillet au 18 août 2010, une bande de voleurs, de nationalité étrangère pour la plupart de ses membres, s’est livrée à une série de vols (7 au total enregistrés à la PJ). Magnus Uzoma Onomyu Anthony Illo Kanno Ces voleurs opéraient en repérant leurs victimes aux abords de certaines banques de la place, lesquelles victimes, après des opérations de retrait, étaient suivies par ces voleurs qui opéraient à moto. C’est ainsi que déjà le 28 juillet 2010, la PJ a été saisie d’une plainte émanant d’un commerçant de la place, lequel a été victime d’un vol à bord de son véhicule, vol portant sur la somme de 23.500.000 F CFA retirés aux banques Ecobank et Atlantique. Le 04 août 2010, une autre plainte d’un revendeur domicilié à Niamey a été enregistrée. Ce plaignant a été victime lui aussi d’un vol à bord de son véhicule, vol portant sur la somme de 25.000.000 F CFA retirés à l’Ecobank-siège. Le 11 août 2010, une troisième plainte a été enregistrée. Elle émane d’un autre opérateur économique, victime d’un vol opéré à bord de son véhicule et portant sur la somme de 4.000.000 F CFA. Cet argent venait d’être retiré de l’Ecobank-siège. Le 12 août 2010, un autre plaignant, victime du vol de la somme de 9.000.000 F CFA survenu à bord de son véhicule, s’est manifesté. La victime prédestinait cette somme d’argent à un versement dans son compte à l’Ecobank-siège. Outre cet argent, les voleurs ont emporté son ordinateur portable et divers documents. Le 13 août 2010, c’est une somme de 4.947.000 F qui a été subtilisée au préjudice d’un plaignant, victime d’un vol à la roulotte. L’intéressé venait de procéder au retrait d’une partie de cet argent à la Sonibank-siège et se rendait au quartier Yantala quand il a constaté la crevaison de sa roue arrière droite. C’est au moment où il était descendu de son véhicule pour vérifier la roue, qu’un piéton s’est saisi du sac contenant l’argent et a pris la fuite avec un complice à moto. Le 16 août 2010, un autre vol à la roulotte a été signalé. Ce vol a porté sur la somme de 14.800.000 F. La victime venait de procéder le même jour à un retrait à la BIA. Enfin, toujours le 16 août 2010, une autre victime, un commerçant du marché Katako, s’est vu subtiliser la somme de 17.985.000 F CFA qu’il a retirée à la Sonibank. Selon les constatations faites par les enquêteurs, il ressort que pour dépouiller leurs victimes, les malfrats se livrent à des surveillances au niveau des sièges des banques et, après repérage de leurs proies, les filent. Dans certains cas, les victimes ont constaté des crevaisons provoquées à l’aide de clous jetés sous les roues arrières de leurs véhicules, les obligeant ainsi à s’arrêter. D’autres victimes ont été tout simplement dépouillées après avoir stationné leurs véhicules avec toutes les portières verrouillées. Elles ont constaté avec surprise, à leur retour, qu’une des portières a été ouverte ou qu’une vitre a été brisée et que le sachet noir contenant l’argent a été emporté. Ainsi, à la date du 18 août dernier, c’est la bagatelle somme de 99.582.000 F CFA qui a été emportée. Selon les investigations, Page 2 Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010 Bassirou Thomas Tchiémago ces faits seraient imputables à deux (2) bandes de malfrats composées essentiellement de jeunes nigérians (Ibos) bénéficiant de complicités locales. Cinq (5) des présumés auteurs et complices de ces actes de vol à la roulotte d’un nouveau genre ont été appréhendés par la P.J puis déférés au parquet. Le FLIC, pour sa part, conseille aux usagers des banques d’être de plus en plus prudents et vigilants et d’alerter les services de police dès que des faits et gestes leur sembleront suspects. Avis Doudou LE FLIC HEBDOMADAIRE NIGERIEN D’ENQUETES BP. 875 NIAMEY-NIGER DIRECTEUR DE PUBLICATION AROUNA YACOUBA Cel : 94.95.75.33 REDACTION Hama Ibrahim, Yacouba Ousseini Anna Oumarou, Aboubacar Mizinyawa, Djafarou Soumana Mamane Moutari Baba Kafka Tirage : 2000 Exemplaires sur les presses de NIN Dossier Rouge Mahamane Lamine Zeine interpellé à la Police judiciaire L’ancien Ministre de l’Economie et des Finances, Mahamane Lamine Zeine, a été interpellé et gardé à vue dans les locaux de la police judiciaire depuis le jeudi 26 août. Il devrait en principe être déféré au parquet ce lundi 30 août 2010. L’intéressé serait mis à la disposition de la P.J par la commission de moralisation et de la lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, qui lui reprocherait d’avoir manipulé irrégulièrement quelque millions de FCFA. Interpellé à plusieurs reprises devant la commission et sommé de rembourser ladite somme, l’intéressé aurait soutenu n’avoir enfreint aucune règle en matière d’orthodoxie financière et qu’en conséquence, il ne se doit aucunement de rembourser le moindre kopeck. Selon des indiscrétions, lors de son interpellation à la P.J, l’ex argentier du Niger aurait laissé entendre qu’il aurait agi conformément à une directive ou un arrêté pris par son prédécesseur à ce poste, en l’occurrence Ali Badjo Gamatié. C’est dans ce cadre que toutes les dépenses par lui effectuées se situent. Il s’agit entre autres des dépenses relatives à des frais de missions et autres. Il a été souligné qu’une partie de cet argent a été destinée à l’achat de présents (objets d’art et autres ar- ticles du terroir) à des partenaires et amis du Niger, généralement à l’occasion de certaines missions à l’extérieur ou lors de la signature des conventions et qu’il ne se devrait pas par conséquent en payer les frais. Les sources proches du dossier laissent également entendre que Lamine Zeine serait très remonté contre la commission de moralisation à laquelle il reprocherait le fait de ne pas s’intéresser à des dossiers plus sulfureux de personnalités bien connues, dont d’autres actuellement aux affaires, et qui se la couleraient douce sans être inquiétées. Au rythme où vont les choses, l’on craindrait que cet homme, qui a géré les finances de ce pays pendant plus de sept (7) ans d’affilée, ne sorte de sa réserve pour étaler au grand jour tous les micmacs financiers dont il a connaissance et qui pourraient compromettre ou éclabousser des personnes encore en dehors de tout soupçon.Avis Hama Ibrahim Gestion calamiteuses des deniers publics Lamine Zeine dans de beaux draps ! Depuis le jeudi 26 août dernier, Ali Mahaman Lamine Zeine, ancien Ministre de l’Economie et des Finances du régime défunt, a été interpellé et gardé à vue dans les locaux de la police judiciaire. Dans le meilleur des cas, il s’en sortira avec une remise en liberté provisoire, après avoir payé une caution substantielle. Autrement, c’est la prison qui l’attend afin qu’il aille méditer sur les revers de la vie et regretter sur le tard ses nombreuses indélicatesses. Ce qu’on reproche à Lamine Zeine, c’est d’abord la somme de 101 millions de francs manquants que la commission d’enquête sur la gestion des deniers publics a relevés dans sa gestion et qu’il refuse de reconnaître. C’est ensuite et surtout toute cette m… qu’il a eu à semer à la CADDIE alors qu’il en était le Directeur Général. L’on se rappelle qu’il avait continué à cumuler cette fonction avec celle de ministre en titre de l’Economie et des Finances. Pas moins de 292,5 milliards de nos francs ont passé sous sa tu- telle. Destiné à éponger les arriérés de l’Etat par rapport aux fournisseurs, cet argent allait dans des directions bien ciblées de Zeine. Il passe en effet pour avoir une préférence pour ses amis et proches et ceux de son système. Aujourd’hui donc que cet homme jugé sobre et pieux est en de bonnes mains, gageons qu’il mettra à profit le mois béni de carême pour s’amender utilement : Affaire Arouna.Y à suivre. Inspections d’Etat en perspective à la Primature Ça risque de barder pour les trois (3) anciens Primos ! Hama Amadou Dans la foulée des inspections d’Etat diligentées pour voir clair dans la gestion passée des finances publiques, il est question d’un regard minutieux sur la conduite des affaires à la Primature, entre l’année 2000 et l’année 2010. Trois (3) Premiers ministres, on se rappelle, se sont succédés à ce haut ministère pendant ce laps de temps. Il s’agit, dans l’ordre, de Hama Amadou (7 ans), Seini Oumarou (1 an et demi) et Ali Badjo Gamatié (moins de 6 mois). Les uns comme les autres, ils ont géré leur entité de manière cavalière, informelle et dispendieuse. Ali Badjo Gamatié Seini Oumarou Ainsi, on relève de graves distorsions au niveau de certaines dépenses. En ce qui concerne l’achat de véhicules Mercedes S 350 et S 500 par exemple : ce sont des véhicules de seconde main (occasion) que l’on a fait racheter par l’Etat au prix de véhicules neufs. De même, sur les fonds d’équipement de la Primature, un exercice adroit de surfacturation a été opéré sur la plupart des articles commandés ; articles d’ailleurs dont certains (tels que les salons, les groupes électrogènes, les tapis etc.) ont pris la direction de maisons privées au lieu de résidences de l’Etat ! Imaginez un tableau mural (rarement livré) facturé à 300.000 F CFA là où il ne coûte en réalité que 100.000 francs, une assiette de faïence à 35.000 francs alors qu’on sait que l’assiette ne coûte pas plus de 6000 francs, un tapis à 1.200.000 francs au lieu de 1.150.000 francs, une bouteille d’eau minérale locale à 1.500 francs au lieu de 500 francs. Par ailleurs, certains véhicules officiels ont disparu comme par enchantement du parc de la Primature pour se retrouver dans des parcs privés. A ce jour, on parle d’une Peugeot 607 dont nul ne sait ce qu’elle est devenue. Ce sont là des exemples, un peu grossis sans doute, mais qui illustrent si besoin est à quel point ces Primos qui se faisaient payer des frais de mission exhorbitants au Niger et ailleurs, se sont livrés à une véritable gabegie dans ce ministère. Et nous ne parlons pas de la Cellule Crise Alimentaire à travers laquelle le coordonnateur Bakary Saïdou s’est complu dans un véritable tour de passe-passe chiffré. Du «wassosso» comme on dit. Vivement que l’inspection d’Etat fasse la lumière sur tout ça ! Arouna Yacouba. Page 3 Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010 Dossier Rouge Hadj 2009 Ce qui n’a pas été encore dit L’on se rappelle que pour l’organisation du Hadj 2009, un appel d’offres international avait été lancé par le Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, dirigé à l’époque par le colonel à la retraite Issa Mazou, pour le transport aller-retour des pèlerins nigériens aux lieux Saints de l’Islam. A l’issue du dépouillement des offres, deux (2) compagnies avaient été retenues pour assurer le transport des pèlerins Niamey – Djeddah – Niamey ou Niamey – Médine – Niamey. C’est ainsi que la compagnie « Jordan Aviation », dont les intérêts au Niger étaient assurés par l’agence de pèlerinage Beitoul-Islam, s’adjugera les deux (2) premiers lots de 3 500 pèlerins chacun, soit au total 7 000 pèlerins. Le second lot, d’environ 3 000 pèlerins, sera attribué à la compagnie Alwafeer, une compagnie de droits saoudiens, représentée au Niger par la compagnie aérienne Niger SahelAirlines. Il faut signaler que dès le départ, l’attribution des deux premiers lots à Jordan Aviation avait suscité beaucoup de commentaires liés au fait que les aéronefs proposés par ladite compagnie ne répondaient pas aux spécificités techniques exigées, notamment leurs capacités d’accueil qui étaient de moins de 300 places, alors qu’il était exigé des aéronefs de plus de 300 et 400 places. En outre, il y a lieu de signaler qu’avant même le démarrage des opérations de transport, le ministre des Transports s’était successivement rendu à Djeddah en Arabie Saoudite et à Aman en Jordanie pour vérifier sur place de la disponibilité des avions proposés par les deux compagnies retenues. C’est ainsi qu’à Djeddah, il a pu se rendre compte de la disponibilité des avions proposés par la compagnie Alwafeer, une compagnie de droit saoudien créée par décret royal remplissant toutes les garanties exigées mettant à la disposition des pèlerins nigériens 4 Boeings 737 d’environ 480 places chacun. A Aman par contre, le ministre Issa Mazou n’a pu visiter les avions proposés par Jordan Aviations. « Les responsables de cette compagnie (dont les intérêts étaient assurés par un intermédiaire du nom de Saif, de nationalité franco-algérienne), lui répondront que tous les avions de la compagnie se trouveraient dans les cieux. Il est curieux que déjà, ce fait n’ait pas suscité une certaine interrogation chez l’ex colonel Issa Mazou, aviateur de son état, censé connaître tous les rouages en ce domaine. Mieux, dès son retour à Niamey, il aurait pu tout simplement décider de travailler avec ce qu’il a pu constater de lui-même sur place qu’avec des supposés avions qu’il n’a pu voir, mais hélas. Quand les problèmes commen- cent pour Jordan Aviation La compagnie aérienne Jordan Aviation, retenue pour assurer le transport des 7000 pèlerins, connaîtra ses premiers déboires lorsqu’il s’est agi pour elle de s’acquitter des garanties bancaires exigées par les autorités saoudiennes. En effet, les autorités saoudiennes exigent des avionneurs le versement d’une certaine caution devant permettre le rapatriement des pèlerins au cas où les compagnies qui ont assuré le transport aller, n’arrivaient pas en assurer le retour, pour quelque motif que ce soit. Pour le cas de Jordan Aviation, c’est au moins 500.000 F qui étaient exigés pour chaque pèlerin. Quand on sait qu’elle se proposait de transporter 7000 pèlerins, elle devrait donc garantir environ 3,5 milliards de nos francs avant même le démarrage de ces opérations. Faute de ne pouvoir payer ladite somme, en dépit des délais successifs qui leur ont été accordés, les responsables de Jordan Aviation opteront pour une compagnie de rechange, à savoir Hellenic Airways. Il faut signaler que Hellenic Airways était dénommée au départ Air Universal. Elle appartient à un jordanien, implanté en Grèce, connu au Niger pour avoir déjà grugé le représentant d’une agence de pèlerinage. C’est donc à bord d’un avion d’Hellenic Airways que sera acheminée une première vague de 450 pèlerins à destination de Djeddah, via Athènes en Grèce. C’est donc pour se soustraire au payement de la caution bancaire qu’ils emprunteront la voie de la Grèce, ce pays ayant signé une convention avec l’Arabie Saoudite en matière de transport aérien, avec à la clé quatre voyages hebdomadaires. Le détour par la Grèce, avec tout ce que cela suppose comme souffrance pour nos pèlerins, avait irrité le Président Tandja Mamadou, surtout qu’au même moment, l’autre compagnie, à savoir Alwafeer, assurait déjà la rotation Niamey-Médine pour l’acheminement du lot des 3000 pèlerins qui lui avait été attribué. En conseil des ministres, le Président Tandja demandera alors de retirer le transport de nos pèlerins à Hellenic Airways et de l’attribuer à Alwafeer qui présentait à ses yeux toutes les garanties. Ainsi, avant même le démarrage du Hadj, Alwafeer réussira à transporter l’ensemble du contingent nigérien pour le Hadj 2009. C’est donc par une rotation de 18 vols aller et retour que Alwafeer transportera 8054 nigériens qui ont, à la satisfaction générale, accompli leur pèlerinage. C’est donc fort de cette heureuse expérience que la majorité des agences de pèlerinage souhaiteraient que la même confiance soit renouvelée à Alwafeer qui vient encore de s’illus- Page 4 Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010 trer, il y a quelques jours, par le transport de 282 pèlerins nigériens pour le petit pèlerinage dit Oumra. Pour ce volet, il semble qu’en ce qui concerne le Hadj 2010, le ministère des Transports aurait lancé un troisième appel offres dont le dépouillement serait incessamment attendu, le 1er appel d’offres ayant été déclaré infructueux et pour le second, la compagnie qui avait été retenue à été par la suite écartée pour non présentation d’une attestation de non faillite. En ce qui concerne l’aspect financier de cette rocambolesque affaire du Hadj 2009, affaire pour laquelle l’extrésorier général Siddo Hadj est actuellement incarcéré à la prison civile de Kollo, nous y reviendrons plus en détail. Parole de Flic Doudou L'ANPO : une fierté nationale Le 26 juillet dernier, s’est déroulée au Grand l’Hôtel de Niamey, la cérémonie de présentation du Trophée ARCH OF EUROPE par l’ANPO, récipiendaire le 28 juin dernier à Francfort en Allemagne. Après Paris en 2003, New York en 2004, Genève en 2005 puis encore à Paris en 2006 où notre Agence a eu l’honneur de recevoir respectivement des Prix internationaux en Or, en Platine et en Diamant, cette année, c’est à Francfort où s’était tenue la 36ème Convention de BUSINESS INITIATIVE DIRECTIONS( BID), que I’ANPO, votre agence , s’est retrouvée parmi des entreprises venant de 62 Pays d’Europe, d’Asie , d’Amérique et d’Afrique, pour recevoir des mains du Président du BID Monsieur José Priétro , le Prix International à la Qualité. Ce Trophée qui a été décerné à I’ANPO est la consécration des efforts et de la disponibilité permanente de l’équipe de cette agence à satisfaire sa clientèle qui lui a fait confiance, en sollicitant ses services pour accomplir son HADJ. En décernant ce Prix International à la qualité à une entreprise nigérienne, c’est aussi à notre Pays le Niger que le BID a fait honneur à travers cette distinction. Ce Prix de BID est décerné aux entreprises qui respectent les règles suivantes : - Organisation tournée vers la qualité, - Préoccupation de la Direction pour la satisfaction du client, - Satisfaction au poste de travail, - Modèle d’efficacité, - Leadership dans la société, - Amélioration continue Ainsi, les entreprises récompensées sont les symboles à l’engagement, aux leaderships et à l’innovation ; ce qui en fait des modèles pour les autres entreprises de leur secteur. Aujourd’hui, beaucoup se posent la question pour savoir comment et pourquoi une agence qui s’occupe du Pèlerinage au Niger se retrouve récompensée pour la 5ème fois par un organisme international basé en Europe. La réponse à cette question est toute simple car faut-il le rappeler, nous vivons, grâce au développement de la technologie de la communication dans un village planétaire appelé la mondialisation où, pour tout ce que vous faites et quelle que soit votre position, vous êtes observé et apprécié. L’ANPO, en plus de l’organisation du HADJ, vient d’initier un projet fort ambitieux soumis aux autorités de tutelle ; ce projet intitulé : Tourisme religieux qui permettrait de faire découvrir les valeurs culturelles de notre pays et son attachement à l’Islam, contribuera à l’effort de développement économique et social du Niger et à le faire connaître davantage à l’extérieur. Les promoteurs des agences de pèlerinage doivent s’armer de courage et d’initiative pour relever le défi auquel nous faisons face à travers l’accomplissement de notre lourde mais noble mission qui est de nous mettre à la disposition de nos compatriotes qui souhaiteraient accomplir leur HADJ par le bais de nos structures. C’est le lieu ici pour le directeur général de l’ANPO et ses collaborateurs d’exprimer leur reconnaissance à l’endroit des plus hautes autorités de notre pays, notamment le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et le gouvernement et à tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué à l’épanouissement et aux succès des activités de I’ANPO depuis sa création à ce jour, il y a de cela 21 ans. Les remerciements vont également en direction du personnel de I’ANPO, des démarcheurs et des encadreurs femmes et hommes pour leur sacrifice et leur dévouement qui ont abouti à cette consécration. A leurs noms à tous ce TROPHEE a été dédié à titre posthume au feu CDT BAGNAN SALLE qui a guidé les premiers pas de I’ANPO. Politique Rappel à l’ordre des membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (CLCDEF) Par lettre n° 246/PCSRD en date du 26 août dernier, le chef de l’Etat, le général de Corps d’armée Djibo Salou a rappelé à l’ordre les membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique Financière et Fiscale. Il s’est appesanti sur certaines insuffisances constatées, notamment l’absentéisme criard de certains membres, une lenteur excessive dans le traitement des dossiers, des comportements qui frisent l’irresponsabilité, etc. Lisez plutôt Aïr Transport Voyagez en toute assurance dans le confort, la sécurité et l’hospitalité Avec Aïr Transport, le transport a toujours été un plaisir et un réconfort Aïr Transport les Maîtres de l’hospitalité ! Tél : 20 74 36 50 Lisez et faites lire votre journal d’Investigation ‘’le FLIC’’ Page 5 Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010 Enquête Le lourd héritage de Foukori La ville de Niamey, la capitale, grandit vite, trop vite même au goût de certains, notamment ceux qui sont chargés de fournir de l’eau et de l’électricité aux nouveaux quartiers. On sait aujourd’hui que l’eau potable et l’électricité ne sont plus un luxe. Pour que les citoyens contribuent au développement du réseau électrique au Niger, l’Etat avait inclus cette charge sur les factures à payer à la NIGELEC. La somme ainsi collectée est reversée sur le compte de la CPCT. Or, il se trouve que cette caisse n’existe plus depuis quelques années. L’argent collecté est donc resté dans les coffres de la NIGELEC. Seulement, il se trouve que des responsables de la Communauté Urbaine de Niamey, au courant de l’existence de ces fonds, avaient lancé un avis d’appel d’offres pour l’électrification de certains quartiers périphériques de la ville de Niamey. Trois entreprises avaient été sélectionnées. Elles ont exécuté les travaux et depuis plus de trois ans, elles attendent d’être payées. Entretemps, les populations de ces quartiers continuent à vivre dans le noir avec tout ce que l’on connaît comme problèmes d’insécurité et autres contraintes comme la nonfonctionnalité des moulins à grains et la non existence de certaines activités qui ne peuvent pas se réaliser sans énergie électrique. Aujourd’hui, dans ces quartiers là, il y a des poteaux plantés et des fils tirés, mais il n’y a pas de «jus» ! Pourquoi ? Parce qu’en son temps, Ibrahim Foukori n’a pas voulu écouter les complaintes des populations et les jérémiades des patrons des sociétés ayant réalisé les travaux. Au moment où nous écrivons cet article, ces populations sont encore dans le noir et les opérateurs économiques ne sont pas encore payés. Avec l’avènement du CSRD au pouvoir et le départ de Foukori de la NIGELEC, les opérateurs économiques et les populations des quartiers concernés avaient l’espoir que les choses allaient s’arranger pour tout le monde. Jusqu’à présent, rien. Pour les opérateurs économiques, il y avait une lueur d’espoir avec la lettre que l’Administrateur délégué de la Communauté Urbaine de Niamey, le capitaine Seini Idé avait adressé au nouveau Directeur Général de la NIGELEC, M. Abdoulkarim Noma Kaka. Dans cette lettre, le capitaine Seini Idé demandait à la NIGELEC de débloquer une somme d’un milliard de F CFA pour le compte de la CPCT qui, même étant moribonde, va désintéresser les entreprises ayant exécuté les travaux. Il a promis de le faire mais jusque-là, il n’a fait aucun «geste». Et du coup, dans ces entreprises- là, il y a du grabuge. Les employés qui ont comptabilisé plusieurs mois sans salaire ne sont pas contents. Si entretemps M. Kaka ne fait rien pour redresser la situation, les sociétés d’électricité vont mettre la clé sous le paillasson. Avec toutes les conséquences que l’on sait. Djafarou Soumana Le pacte de la CFDR vole en éclats ! On n’a jamais assez dit que le pacte signé un jour du mois de juillet au Palais des Sports de Niamey à l’occasion d’une prétendue conférence nationale de la CFDR, était du bluff. A la limite, on se demande aujourd’hui si ces hommes politiques ne se moquaient pas de la grande majorité des Nigériens pour lesquels ils disent travailler ou vouloir travailler. Tenez, à peine le pacte signé que le virus de la politique politicienne s’est emparée de ces hommes que nous connaissons bien. Il y a donc l’ancien président de la République et de l’Assemblée Nationale (le faiseur de roi depuis près de 10 ans) Mahamane Ousmane, l’ancien Premier ministre et prisonnier de Tandja Mamadou, à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, Hama Amadou, les anciens Premiers ministres, Mahamadou Issoufou et Amadou Boubacar cissé et les autres. Ces hommes sont à la tête – pour la Page 6 Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010 plupart – de leurs formations politiques depuis près de 20 ans. Il s’agit du CDS-Rahama et du PNDS-Tarayya d’abord et ensuite de l’UDR-Tabbat créé un peu plus tard par Amadou Boubacar Cissé, de l’ANDP-Zaman Lahiya que le Colonel à la retraite Moussa Moumouni Djermakoye a hérité après le décès de son frère et du Moden-Lumana qui a fait de Hama Amadou écarté du MNSDNassara, son président. Toutes ces personnalités ont des ambi- tions. A commencer par Hama Amadou qui pense que son heure a sonné pour diriger le pays et surtout montré à son «ami» politique d’hier, Tandja Mamadou, qu’il est aussi «valable» que lui et que la justice divine fait qu’aujourd’hui il est en liberté, alors que l’ancien Président de la République est gardé, même si les conditions de détention entre la Villa Verte et la prison de Koutoukalé sont bien différentes. Mahamane Ousmane qui a quitté la présidence de la République après le coup d’Etat perpétré le 27 janvier 1996 par Ibrahim Baré Maïnassara et justifié par le blocage de l’Etat à cause d’une cohabitation cahoteuse où il y avait Hama Amadou à la Primature et Mahamadou Issoufou à la présidence de l’Assemblée Nationale. Mahamadou Issoufou est un homme politique qui vient de loin. A la tête d’un parti politique formé par ceux qui sont considérés à tort ou à raison comme des intellectuels, il a bataillé dur pour hisser son parti à la deuxième place de l’échiquier politique national après le MNSD-Nassara, détrônant du coup le CDS-Rahama. On lui reconnait le travail qu’il a fait sur le terrain pour mériter la place qui est la sienne. La preuve, il a été à (Suite page 7) Enquête Le pacte de la CFDR vole en éclats ! (Suite de la page 6) deux reprises au deuxième tour des élections présidentielles en 1999 et 2004 contre Tandja Mamadou. Ses dix ans à l’opposition ont fait de lui un leader politique incontournable, parce qu’il a réussi à garder l’unité de sa formation politique et même à faire en sorte que certains militants quittent leur parti pour le rejoindre. Le PNDS est alors la formation politique à abattre. Parmi les hommes qui comptent aujourd’hui, il y a Amadou Boubacar Cissé. Il était Premier ministre de Baré Maïnassara qui l’avait remercié de manière assez cavalière. Il avait aussi occupé le même poste sous Mahamane Ousmane, après le changement de majorité. Le MNSD dans lequel il militait à l’époque, lui a préféré Hama Amadou. Son «indiscipline» lui vaudra l’exclusion du MNSD-Nassara. Pour l’essentiel, voilà quatre hommes que les vicissitudes de la politique nigérienne ont rapproché aujourd’hui. Seulement, c’est du toc, du faux. Il n’y aura jamais d’entente entre Mahamane Ousmane et Hama Amadou, entre Mahamadou Issoufou et Mahamane Ousmane, entre Amadou Boubacar Cissé et Hama Amadou… Le pacte ne vaut rien du tout et déjà, Mahamadou Issoufou considère qu’il est la cible de ses alliés de la CFDR pour être l’objet de critiques à travers certains médias dont on connaît les sponsors. Pour lui, c’est inamical et il semble ne plus croire au pacte que certains de ses lieutenants avaient boudé. Le pacte ne peut que voler en éclats parce que les hommes qui l’ont signé n’y croyaient pas : pas même l’ancien colonel Moussa Moumouni Djermakoye qui vient de faire son entrée dans l’arène politique. Yacouba Ouseini Moustapha Kadi et les subventions brumeuses de la Cellule Crise Alimentaire Pour rappel, Moustapha Kadi, alors président de SOS Kandadji, avait été coopté au titre de la société civile, pour siéger à la Cellule Crise Alimentaire qui venait d’être créée. C’était en 2005. C’est ainsi qu’il avait demandé et obtenu du coordonateur de la Cellule (un certain Bakary avec qui il a eu à tisser des relations heureuses), une subvention de 80 millions de francs CFA pour la réalisation de soi-disantes banquettes. L’argent une fois encaissé, on rapporte que Moustapha l’a géré seul. Et voilà que dans la foulée, on l’a remercié de la présidence de SOS Kandadji… Mais peu sans faut, l’ingénieux artisan qu’il est, est allé créer un Collectif énergétique dénommé CODDAE. A ce niveau aussi, son ami Bakary lui octroie d’autres subventions de plusieurs dizaines de millions de francs CFA, histoire de réaliser toujours des banquettes et des plants d’arbres à repiquer dans la région d’Illéla, son fief. Quand on sait que le sieur Bakary, dans la foulée, s’est «tapé» deux splendides villas non loin de la NIGELEC, n’est-ce pas qu’une inspection d’Etat s’impose dans cette gestion trouble de la Cellule Crise Alimentaire ? Affaire donc à suivre. Hama Ibrahim Vote des Nigériens à l’étranger Présidentielle et législatives L’on parle de combines pour s’assurer la victoire De faux débats sur la qualité des candidats Dans le programme des scrutins à venir, l’on parle de faire voter les Nigériens de l’extérieur pour les présidentielles, dans un éventail de vingt pays bien ciblés. Une bonne chose s’il en est. Mais voilà que, face à cet enjeu de taille, la fraude étale déjà ses ailes tentaculaires. Des ailes bien nocives. Ainsi, l’on apprend que certains responsables des partis de la Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR) se sont déjà rendus dans ces pays pour faire établir des fausses cartes consulaires à des «Nigériens résidents» qui leur seraient «acquis». Forts de cette fraude en perspective, leurs «alliés» de l’UDR-Tabbat et de l’ANDP-Zaman Lahiya, entre autres, auraient demandé tout bonnement à qui de droit, l’annulation pure et simple de ce vote des Nigériens à l’étranger. Espérons qu’ils auront gain de cause si tel il est vrai que des fraudes massives se préparent, qui viendraient entacher ces élections. Avis. Djafarou Soumana L’avant-projet de Constitution de la VIIème République du Niger stipule, entre autres, pour les élections législatives, qu’il faut avoir au minimum un niveau d’instruction égal au BEPC, ne serait-ce que pour les 3/4 des députés. Ce qui est une bonne chose en soi, car permettant aux uns et aux autres de comprendre ce dont on parle en salle. Mais il se trouve que dans la réalité nigérienne, la plupart de ceux qui disposent de ce diplôme et plus, ou ne s’intéressent pas à la politique, ou n’ont pas les moyens de payer la caution nécessaire au dépôt de leur candidature, encore moins de battre campagne judicieusement pour leur propre compte. Il peut arriver aussi que même remplissant ces conditions, ils ne soient pas représentatifs dans leur fief et/ou dans leur parti politique. Les personnes les mieux indiquées pour postuler à la députation sont donc les commerçants. Ils le font, pas pour rendre service à leur pays à travers des votes salvateurs, mais pour se rendre service à eux-mêmes à travers l’immunité parlementaire dont ils jouiraient et donc l’impunité. Malheureusement, la plupart de ces commerçants n’ont pas un niveau d’études appréciable, sinon pas de niveau du tout. Ils ne comprennent rien aux débats en plénière, sommeillent en salle ou boudent l’hémicycle. Que faut-il faire alors sinon faire avec ? S’agissant de la présidentielle alors, l’avant-projet de la nouvelle constitution préconise, entre autres, un âge minimum de 35 ans et un âge maximum de 70 ans pour être candidat. Bien sûr nous diriezvous, un bonhomme de 35 ans n’est pas encore forcément mûr pour la vie ; et un plus de 70 ans, après un premier mandat, devient à la limite sénile. Mais à quoi servent dans ce cas tous ces conseillers qui «étranglent» la présidence et même la primature ? Au demeurant, l’on se souvient de tous ces monarques qui ont été investis à un âge précoce. Louis XIV par exemple, le Roi Soleil, n’avait que cinq (5) ans lorsqu’il monta au trône. Et pourtant, son règne fut des plus glorieux. Par rapport à l’âge de 70 ans alors, il vous souviendra que par le passé, dans les pays d’Europe de l’Est notamment (cas de l’ancienne URSS par exemple, seuls étaient jugés dignes de diriger un pays un homme de plus de 70 ans, c’est-àdire un Sage. Le cas de Gorbatchev (à l’époque 53 ans) est venu briser ce mythe. Par ailleurs, l’on parle (toujours pour la présidentielle) d’un niveau d’instruction égal à au moins le Bac + 3. Mais entre nous, dans ce contexte où les valeurs instructives (l’école) se sont fortement dégradées, un breveté d’avant 1973 n’en connaît-il pas plus qu’un maîtrisard d’aujourd’hui ? Alors chers lecteurs, vous conviendrez avec nous que tout ce bla-bla autour de l’avant-projet de constitution n’est que faux débat. Avis. Anna Oumarou Page 7 Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010 POLITIQUE Politique L’UDR-Tabbat marque des points ! Le leader de l’UDR-Tabbat, M. Amadou Boubacar Cissé, que les gens appellent affectueusement ABC, est en train de marquer des points sur la scène politique nigérienne depuis son retour au pays, après une brillante carrière à la Banque Mondiale d’abord et à la Banque Islamique de Développement ensuite où il a occupé le prestigieux poste de Vice-président. A ce titre, il a rendu un très grand service à son pays, le Niger en réussissant à lever d’importants fonds pour la réalisation de grands projets, tels que le barrage de Kandadji. On se rappelle d’ailleurs qu’à la pose de la première pierre de cet ouvrage vital pour le Niger, une mention spéciale a été faite au président de la Banque Islamique de Développement qui avait fait le déplacement avec son vice-président notre compatriote Amadou Boubacar Cissé. Après avoir pris sa retraite de cette institution, ABC s’était positionné pour briguer la direction du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). Malheureusement et comme pour le «remercier» de tout ce qu’il avait fait pour son pays alors qu’il était à la BID, les autorités de l’époque n’ont pas voulu le soutenir. La presse avait en son temps, fait beaucoup cas de l’incurie de notre diplomatie. De retour au pays, alors qu’il était question du «Tazartché», Amadou Boubacar Cissé, qui avait repris en mains son parti, œuvrera beaucoup pour les retrouvailles entre les frères ennemis de la scène politique nigérienne à savoir Mahamane Ousmane, Mahamadou Issoufou et Hama Amadou. Ils se retrouveront au sein d’un vaste front appelé la CFDR pour lutter contre le hold-up institutionnel de Tandja Mamadou. Le combat ainsi mené, malgré tous les risques encourus, lui vaudront de se voir placé pour ses camarades, à la tête de la délégation de la CFDR au dialogue in- ter-nigérien ouvert en décembre 2009 à Niamey. Auparavant, il était de toutes les luttes et autres missions menées pour le retour de la démocratie au Niger. Après le coup d’Etat qui a mis fin au rêve de Tandja Mamadou de régner sur le Niger en monarque absolu, Cissé s’attèlera à redynamiser son parti. Et il le fera avec brio. Aujourd’hui, l’UDRTabbat se fait présent un peu partout à travers le pays. Après le congrès organisé à Niamey, c’est une autre dimension que le parti a prise. Ceux qui sont considérés comme les plus grands partis doivent désormais compter avec Tabbat parce qu’il gagne du terrain et que son leader sait ce qu’il veut. Il a une vision claire pour l’avenir du Niger et il l’expose aux Nigériens dans un projet de société bien fait. Ces ambitions pour le Niger sont définies dans beaucoup de publications parce que Cissé veut que ses compatriotes s’imprègnent de ce qu’il compte faire pour eux afin qu’ils lui fassent confiance pour les prochaines échéances électorales. On comprend alors pourquoi la classe politique est en mal, beaucoup en mal. Ceux qui ne le portent pas dans leur cœur se retrouvent dans tous les camps même du côté de ceux qui étaient comme ses alliés et amis politiques. C’est déloyal mais cela ne lui empêchera pas de se faire une place, une très bonne place au soleil. Hama Ibrahim Le capitaine Idé Seyni, Administrateur délégué de la CUN Assainissement de la ville de Niamey Le dilemme Le travail de Sisyphe de l’Administrateur délégué Assainir la ville de Niamey, notamment aux alentours de ses marchés, relève de la gageure. Nous l’avons dit dans l’une de nos précédentes livraisons. Ce n’est pas tant parce que nous doutons de la capacité du capitaine Idé Seyni à faire face au défi, au contraire. Le président du Conseil municipal qu’il est, a si bien travaillé pour sa ville en si peu de temps qu’il faut plutôt se réjouir de l’avoir à ce poste ô combien délicat ! Mais Niamey s’est anarchisée depuis si longtemps que pour renverser la vapeur, il faut se réveiller de bon matin. Surtout, un dilemme subsiste dans cette histoire de déguerpissement, qui rend les choses encore plus difficiles. En effet, peut-on chasser les uns et laisser les autres ? Ou bien doiton chasser tout le monde sans aucun état d’âme ? Je m’explique : quand on prend le Petit Marché par exemple, voilà ce qu’on Les séances de déguerpissement et de ré-encombrement des alentours du Grand Marché auxquelles nous assistons depuis quelque temps entre l’Administrateur délégué de la Communauté urbaine de Niamey le Capitaine Idé Seyni et les commerçants informels, prêteraient à sourire si elles n’étaient inquiétantes. En effet, l’incivisme de ces derniers est si grand que leurs baraquements de fortune démolis, ils reviennent s’installer le lendemain comme si de rien n’était. Rendant du coup le travail du premier aléatoire. Ainsi, quand vous voyez à la télé les images de démolition et que vous faites un tour le lendemain sur les lieux pour voir de visu le travail réalisé, vous êtes stupéfait : tout est revenu à son état initial ! Dans ce cas, se demande-t-on, que doit faire Idé Seyni ? Que peutil faire ? Déjà qu’il a maille à partir avec tous ces tas d’ordures qui empuantent la ville, ces flaques d’eau et mares qui nous attirent constate : les rues qui l’entourent sont étroites, trop étroites même. De plus, il n’y a pratiquement pas de trottoirs à ces endroits, principalement du côté Est. Même les chaussées sont prises d’assaut par les vendeurs informels, à plus forte raison les bouts de passage laissés aux passants et qui sont censés être des trottoirs. Le hic, c’est que parmi ces instigateurs d’encombrement, en plus des «brouettistes» et des vendeurs de légumes, il y a aussi des…vieilles femmes. Vendeuses de feuilles destinées à faire des sauces, de légumes et de condiments, elles viennent de contrées lointaines situées sur les bords du fleuve Niger : Boubon, Saga-Fondo, Karma etc. Comment donc déguerpir ces pauvres hères sans verser des larmes ? De quoi vontelles vivre ? Voilà donc le dilemme auquel le capitaine Idé Seyni se trouve confronté ! Djafarou Soumana Page 8 Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010 des moustiques et toutes sortes de maladies, ces chaussées creusées qu’il faudrait remblayer… Le Nigérien n’est pas aussi discipliné que le Ghanéen par exemple, qui réprouve à jeter un mégot de cigarette par terre, tellement les rues sont propres et bien entretenues ! Le Nigérien, lui, prend plaisir à salir. L’un dans l’autre, nous soutenons le travail immense abattu par notre vaillant Capitaine. Les Niaméens, dans leur ensemble, sont de cœur avec lui. Ce que nous lui recommandons par conséquent, à chaque fois qu’il aura démoli au bulldozer, c’est de mettre une équipe de surveillance sur les lieux. Les récidivistes seront amendés et éventuellement écroués pour un bout de temps. Histoire de les faire méditer. Ainsi seulement, nous n’assisterions plus à ce spectacle désolant de brouettes et charrettes exposées sur la chaussée à côté d’étals qui ont envahi les trottoirs. Avis. Arouna Yacouba