Vouloir proposer un dmembrement des arthroses est evidemment
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Vouloir proposer un dmembrement des arthroses est evidemment
LA DOULEUR DANS LA GONARTHROSE. INDICATIONS DE L’ARTHROSCOPIE Th . BOYER Paris La description classique de la gonarthrose est univoque, basée sur des constatations anatomiques associant une lésion princeps, la dégradation cartilagineuse, et ses conséquences, une hyperactivité de l’os sous-chondral (épaississement, sclérose, géodes) et la production d’ostéophytes marginaux. La seule distinction concerne les formes apparemment primitives et les formes secondaires (traumatisme, désaxation, Paget, dysplasie). La gonarthrose possède plusieurs définitions ; la définition radiologique, la plus utilisée, montre les altérations anatomiques sous forme de pincement articulaire (chondrolyse), de condensation osseuse sous-chondrale avec géodes, et d’ostéophytose. La définition clinique est subtile ; les critères de l’A.C.R (1) reposent essentiellement sur l’âge, le caractère mécanique des douleurs, la déformation articulaire et l’élimination des autres causes en particulier inflammatoires. En pratique le diagnostic de gonarthrose est facile lorsqu’il existe des signes radiographiques et en particulier des ostéophytes si l’on se réfère aux critères d’Altman (1). Il est beaucoup plus difficile devant des radiographies normales. On perçoit bien aujourd’hui que ces définitions ne sont pas satisfaisantes et ne tiennent pas compte de l’origine de la douleur. Les modifications radiologiques ne sont visibles que dans les formes évoluées. On sait que la radiographie n’a pas une très bonne sensibilité et que le scanner révèle des petits ostéophytes passés inaperçus. Inversement on s’étonne de l’importance de l’ostéophytose dans les critères quand on constate des arthroses destructrices rapides sans construction osseuse (2). L’arthroscopie suggère une remise en question quand elle montre des lésions cartilagineuses dégénératives débutantes indétectables par d’autres méthodes ou quand elle constate des lésions cartilagineuses évoluées mais circonscrites alors que les radiographies sont normales. L’arthrose radiologique est très banale chez les sujets âgés et elle est le plus souvent asymptomatique. Lorsqu’elle entraîne des signes cliniques (douleur, raideur, épanchement) il est intéressant d’en connaître la raison, le cartilage étant lui-même indolore. La douleur est le symptôme principal mais son intensité n’est pas corrélée à la sévérité radiologique de l’arthrose (3). Les raisons de la survenue de douleurs sont complexes et encore mal connues. Leur analyse bénéficie des nouvelles méthodes d’exploration comme l’IRM ou l’arthroscopie. La découverte d’images I.R.M dans les condyles ou dans les plateaux tibiaux à type d’œdèmes osseux ou de fissures de contrainte ouvre notamment une réflexion sur la nature de la douleur dans l’arthrose. Ces examens qui n’ont bien entendu pas leur place en pratique courante pour des raisons économiques ou pour leur caractère invasif ne peuvent que remettre en question le bien fondé de la définition radiologique de l’arthrose. Ils posent également le problème de la limite entre chondropathie et arthrose, en particulier pour l’articulation fémoro-patellaire. La confrontation des données classiques, de l’IRM, de la biologie et de l’arthroscopie permet de proposer un démembrement des manifestations cliniques des gonarthroses. 1-Données générales 1ere constatation Même si sa définition habituelle reste radiologique, l’arthrose ne commence pas le jour où les signes radiographiques apparaissent. Il y a longtemps que la matrice cartilagineuse s’est altérée et que des modifications macroscopiques sont apparues. Les signes radiographiques reflètent donc une arthrose déjà évoluée. L’arthrographie, l’arthroscanner, l’IRM, l’arthro-IRM et l’arthroscopie montrent des altérations du cartilage précoces et non décelables par la radiographie. 2éme constatation Les arthroses sont le plus souvent asymptomatiques.52 % des adultes sont atteints d’arthrose pour au moins une localisation et 35 % des femmes de plus de 65 ans ont des signes radiographiques de gonarthrose. (4) La présence d’une arthrose ne suffit pas à expliquer des douleurs ou des épanchements. Le diagnostic d’arthrose sur une articulation symptomatique n’apporte à peu près rien et doit être considéré comme insuffisant. Le terme d’arthrose doit être accompagné d’un qualificatif expliquant la symptomatologie. 3éme constatation Pour être tenues responsables des douleurs les structures incriminées doivent être innervés. Au genou, les seules structures articulaires pourvues de récepteurs sont la synoviale (et la capsule articulaire), la partie périphérique du ménisque et l’os sous-chondral. Les fissures du cartilage n’ont aucune chance, à elles seules, d’être la cause de douleurs. (la démonstration pratique peut être faite en testant la réaction des patients au cours d’arthroscopies réalisées sous anesthésie locale légère lors du passage du palpateur sur les différentes structures articulaires) L’augmentation de pression intra-osseuse a pu être démontrée au cours de l’arthrose et peut être algogène (5). D’ailleurs au décours des ostéotomies une amélioration rapide de la douleur est observée (6). L’inflammation synoviale est manifestement présente dans certains cas d’arthrose et semble varier selon ses phases évolutives. La présence de cristaux calciques fréquente au cours de l’arthrose peut perpétuer l’inflammation et provoquer une douleur (7) 2-- Données biologiques L’épanchement articulaire est inconstant dans les poussées arthrosiques. La cellularité du liquide est très variable et l’on a parfois la surprise de constater des formules riches voire très riches en éléments sans toujours en comprendre l’origine, en particulier lorsqu’il n’existe pas de chondrocalcinose sur les radiographies. Les cristaux (pyrophosphates et autres cristaux calciques) peuvent être présents en dehors d’une crise de pseudo goutte mais ne sont pas constamment détectés dans les ponctions (8). Pour Swan (9), la taille moyenne des cristaux est inférieure à 100 nanomètres ce qui les rend difficilement détectables en microscopie optique. En microscopie électronique des cristaux sont trouvés dans 60 à 70 % des liquides d’arthrose évoluée sans chondrocalcinose radiologique (9 ; 10) Pour Gibilisco et al. (10) il s’agit dans 22 % des cas de pyrophosphates, dans 30 % d’apatite et dans 48 % d’une association des deux types. On sait également que la fréquence des cristaux augmente avec l’importance de la dégradation cartilagineuse et que l’arthrose est plus fréquente et plus sévère en présence de cristaux calciques (9). Doherty (11) avance l’hypothèse d’un cercle vicieux, l’arthrose favorisant la formation de cristaux qui, eux-mêmes, seraient arthrogènes. Les cristaux présents dans l’articulation peuvent être inertes ou provoquer une inflammation et une altération cartilagineuse par des mécanismes biochimiques. Les effets physiques de la présence de cristaux durs très chargés négativement (adsorption d’IgG) enlisés dans le cartilage ou affleurant sa surface restent mal connus. Il a été montré par ailleurs (12) que la présence de particules cartilagineuses dans le liquide synovial était plus fréquente dans l’arthrose que dans des liquides provenant de sujets normaux. Les progrès de la biologie permettent de mieux comprendre les mécanismes qui peuvent provoquer la douleur dans certaines poussées arthrosiques (13,14) par l’intermédiaire d’une réaction secondaire de la synoviale. Les produits de dégradation (fragments de protéoglycanes, acide hyaluronique, kératine sulfate) entraînent une irritation et une stimulation de la synoviale , avec production de prostaglandines et de leucotriénes qui sont des facteurs algogènes pour la synoviale et de cytokines et de métalloprotéases qui altèrent à leur tour le cartilage. Ces produits, non révélés par les marqueurs classiques de l’inflammation, peuvent maintenant être dosés, dans des laboratoires spécialisés, en particulier dans le liquide synovial. Les cristaux peuvent également induire la synthèse de prostaglandines et de métalloprotéases par les fibroblastes , les synoviocytes et les chondrocytes (8,11). On peut également espérer dans l’avenir un véritable marqueur biologique de l’arthrose renseignant sur le degré de dégradation et la réaction anabolique. Certaines molécules comme l’acide hyaluronique, le cartilage oligomérique protéine (COMP), les métalloprotéases semblent à ce titre intéressantes (15) 3-- Données tirées de l’étude par IRM 3-1 L’os sous-chondral (16) On ne sait pas encore aujourd’hui ce qui entraîne une douleur dans l’os sous-chondral. Des lésions trabéculaires pourraient être douloureuses par le biais de l’innervation directe ; l’œdème et la surpression osseuse sont également soupçonnés depuis de nombreuses années (17). L’IRM détecte dans l’os sous-chondral des anomalies de signal de type œdémateux en particulier à la périphérie d’ulcérations du cartilage, qui peuvent correspondre à des réactions osseuses, des contusions, des fissures et des nécroses. La différenciation entre fissure et nécrose est importante car en principe seule la première est réversible. La nécrose épiphysaire ischémique typique se manifeste par un liseré en hyposignal (concave vers le haut et allant d’une corticale à l’autre) et par un séquestre. La forme classique touche la tête fémorale, mais le condyle fémoral peut être atteint. Les autres signes sont l’œdème (non spécifique), les stries en hyposignal, les géodes à distance de l’interligne. Une ligne sous-chondrale en hyper signal liquidien correspond à une dissection en coquille d’œuf. Un épanchement articulaire est présent dans 58 % des cas contre 5 % des témoins. La fissure épiphysaire typique se traduit par de fines stries en hyposignal situées dans la profondeur de l’épiphyse. Elles se distinguent du liseré de nécrose par le fait qu’au moins une des extrémités du trait ne se raccorde pas à la corticale de l’épiphyse L’œdème est sans spécificité. Un épanchement est possible. La nécrose épiphysaire de contrainte serait plus proche d’une pathologie microfracturaire que d’une ischémie : elle a un début brutal chez une femme de plus de 60 ans, sans facteur de risque, touchant le condyle interne (zone de contrainte maximum) dans 9 cas sur 10. L’association à une lésion méniscale est fréquente ; les radios sont normales ou montre un simple méplat. En IRM, on note soit un œdème isolé sans spécificité , soit un cerne arciforme en hyposignal T1 convexe vers l’interligne et situé en zone portante maximale. Au stade ultime apparaît une dépression concave avec un halo de condensation (enfoncement épiphysaire). Une dissection en coquille d’œuf peut s’observer. L’enfoncement est très inconstant et dépend de l’étendue du territoire nécrotique. 3-2 La synoviale (18) A l’état normal, la synoviale est fine et se confond avec le cartilage en IRM. L’injection intraveineuse de gadolinium est la meilleure technique d’exploration ; cependant le produit diffuse rapidement dans le liquide synovial et peut aboutir à une surestimation de son épaisseur. L’importance de ce phénomène dépend du degré d’inflammation et de la mobilisation du genou au cours de l’examen. 3-3 Les ménisques L’IRM a permis de mieux comprendre les lésions méniscales dégénératives. On sait maintenant que la dégénérescence méniscale est un phénomène physiologique précoce, indépendant de la dégradation cartilagineuse et que cette dégénérescence peut se terminer par une fissure méniscale quand un grade II devient un grade III. On comprend également que cela puisse survenir en dehors d’un traumatisme. 4-- Données de l’arthroscopie Elle apporte beaucoup à la compréhension des dérangements articulaires dans les arthroses. La synovite Une synovite est observée de façon habituelle dans la gonarthrose. L’arthroscopie en précise le type : - synovite mécanique (hyperplasie des villosités) simple liée à une irritation par contact avec des fragments cartilagineux, des corps étrangers, des ostéophytes, des surfaces rugueuses. - synovite « poubelle » en rapport avec la résorption de particules cartilagineuses. Elle se présente comme une importante hypertrophie des villosités avec présence possible de fragments cartilagineux en cours de résorption. - synovite micro cristalline caractérisée habituellement par des dépôts calciques brillants se rapproche parfois macroscopiquement de la synoviale "poubelle” mais avec, en histologie des zones de métaplasie chondroïde ou des dépôts pseudo tophacés entourés de réactions à cellules géantes. Les ménisques L’arthroscopie montre les différentes lésions méniscales qui peuvent émailler l’évolution d’une gonarthrose et transformer sa symptomatologie : • La lésion méniscale dégénérative de type IV (19), ‘ véritable fracture de fatigue » du ménisque interne, de siège et de forme caractéristiques (fissure oblique de la jonction entre segment moyen et postérieur). Elle survient spontanément ou au cours d’un effort banal (accroupissement surtout), touche plus souvent l’homme, entraîne une douleur sur l’interligne interne et s’accompagne volontiers d’un épanchement minime. • le rabotage méniscal : le ménisque est raboté ou déchiré par une lésion cartilagineuse lors du passage au cours du mouvement. Cette lésion du ménisque est un élément secondaire, mais peut jouer un rôle dans la douleur. • L’arthroscopie explique les douleurs par la sollicitation mécanique excessive du mur méniscal, zone innervée et vascularisée du ménisque.Elle permet de comprendre ce qu’est une "périméniscite" , en montrant la synovite mécanique para-méniscale localisée due par exemple à l’irritation de la paroi par une languette méniscale instable. Elle permet de soupçonner fortement que certaines synovites soient liées à la libération de cristaux intra-méniscaux lors de la fissuration d’un ménisque calcinosique à la manière des fissures cartilagineuses. (11) Le cartilage L’arthroscopie permet un examen détaillé des lésions du cartilage. Elle montre des lésions débutantes et ouvre le débat de la frontière entre chondropathie et arthrose. Elle explique pourquoi des radiographies normales avec interligne conservé n’excluent pas une lésion cartilagineuse majeure (ulcération) ; en effet , si la lésion est à l’emporte-pièce et que ses bords ont une épaisseur conservée , elle ne peut entraîner aucun pincement radiographique, l’ulcération restant « suspendue » en pont audessus de ses bords. Elle montre que les lésions des cartilages sont variables : amincissement régulier, effritement rugueux avec micro fragments instables, lambeaux décollés, ces deux dernières formes correspondant certainement aux chondrolyses « rapides ». L’arthroscopie montre qu’une languette méniscale négligée peut se comporter comme un agent agressif pour le cartilage et créer à elle seule une lésion de voisinage. Elle montre des dépôts calciques qui n’apparaissent parfois ni sur la radiographie, ni sur des prélèvements liquidiens. À l’inverse, on a parfois la surprise de constater en arthroscopie l’absence de chondropathie alors qu’il existe une chondrocalcinose radiographiquement majeure. Les études histopathologiques montrent que 20 % des articulations avec chondrocalcinose ne comportent pas d’altération macroscopique du cartilage (20). L’os sous-chondral L’examen endoscopique éclaire d’un jour nouveau les lésions osseuses en montrant la dureté de l’os sous-chondral exposé dans une zone ulcérée : dans certaines arthroses , l’os sous-chondral est extrêmement dur , comparable à de l’ivoire et l’on comprend facilement qu’un contact « ivoire-ivoire » soit très bien toléré ; dans d’autres arthroses, l’os est très friable, granité, et le contact entre deux surfaces osseuses dénudées de cartilage entraîne un rabotage qui libère des fragments osseux micro ou macroscopiques. 5-SYNTHESE : Les 3 types de douleurs dans la gonarthrose A partir de ces constatations, l peut avancer l’hypothèse que 3 causes expliquent la survenue de manifestations cliniques dans l’arthrose : La synovite, la lésion méniscale et la lésion de l’os sous-chondral. Ces causes peuvent, bien entendu, être intriquées, mais l’une d’entre elles est généralement au premier plan La poussée synoviale : La synovite peut être provoquée par de simples phénomènes de frottement mécanique ou de traction sur l’insertion synoviale d’un ménisque lésé. Elle peut aussi être induite par la résorption de fragments de cartilage macroscopiques, microscopiques voire enzymatiques, ou par la résorption de particules osseuses en cas d’ostéolyse sous-chondrale (en particulier hydroxyapatite), ou par la libération de pyrophosphates de calcium. La lésion méniscale Une lésion méniscale peut émailler l’évolution d’une gonarthrose et la rendre douloureuse alors qu’elle était parfaitement ou correctement tolérée (atteinte de la zone périphérique innervée ou périméniscite par traction d’un fragment méniscal instable). Cette rupture méniscale peut survenir sans traumatisme sur un ménisque dégénératif et indépendamment du degré d’arthrose. L’ostéopathie sous-chondrale L’os sous chondral peut être atteint par des modifications qui apparaissent clairement en IRM : œdème osseux, fissure de contrainte, nécrose infraradiologique. L’arthroscopie peut révéler une ostéolyse par rabotage dans une zone d’ulcération cartilagineuse. Les correspondances entre image IRM et qualité de l’os dans les zones ulcérées mériteront d’être analysées dans l’avenir. Les indications de l’arthroscopie découlent de cette classification des poussées arthrosiques : 1- il n’y a aucune indication en dehors des poussées 2- l’arthroscopie n’a aucune indication dans les poussées osseuses 3- la poussée méniscale symptomatique après échec d’un traitement médical et des infiltrations représente la meilleure indication de l’arthroscopie. La résection méniscale doit être limitée aux lésions instables à type de languettes. Les ménisques dégénératifs irréguliers doivent être respectés. 4- la poussée synoviale congestive est habituellement contrôlée par le traitement médical et les infiltrations. En cas d’échec et particulièrement en cas d’épanchement chronique important, un lavage articulaire peut être envisagé. S’il est réalisé sous arthroscopie, une synovectomie peut être réalisée dans le même temps. Bibliographie 1-Altman R. et al. Development of criteria for the classification and reporting of osteoarthritis . classification of osteoarthritis of the knee. Arthr. Rheum. 1986, 29,1039-49. 2-Lequesne M, Samson M. Les arthroses destructrices rapides . in Simon L, Loyau G. L’arthrose perspectives et réalités. 1987. Masson. Paris. 144-64. 3-Kellgren JH. Pain in osteoarthritis . J Rheumatol 1983 ; (suppl 9) , 10 : 108-18. 4-Lawrence JS. Rheumatism in populations. Heineman. London 1977. 5-Arnoldi CC , Djurhuus JC , Heerfordt J , Karte A. 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