Mort aux trousses

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Mort aux trousses
Art, créations, cultures
Art, espace,
temps
Arts, états
et pouvoir
Arts, mythes et
religions
Arts, techniques,
expressions
Arts, rupture,
continuité
Alfred Hitchcock (1899-1980)
De
l’Antiqui
té
Au IXe s.
Du IXes.
à la fin
du XVIIe
s.
XVIIIe et
XIXe s.
Le XXe
siècle et
notre
époque
La Mort aux trousses (générique)
Arts de l’espace
Arts du langage
Arts du quotidien
Arts du son
Arts du spectacle vivant
Arts du visuel
Brève biographie de l’auteur : Alfred Hitchcock.
Né le 13 août 1899 à Londres et mort le 29 avril 1980 à Los Angeles, c'est en 1925, après un stage d'assistant
technicien ,qu’ il devient metteur en scène. Il connaît alors une ascension rapide dans le milieu
cinématographique. Appelé le maître du suspense, les films d’ Hitchcock présentent souvent des personnages
innocents entraînés dans des situations qu'ils ne contrôlent pas, en mettant un accent particulier sur la peur ,
l'imagination et l'humour.
En 1940, il réalise son premier film américain (« Rébecca ») et restera aux États-Unis pour le restant de sa
carrière.
Dans la plupart de ses films, il s'arrangeait pour apparaître à l'écran un court instant (cameo).
Quelques films importants (63 films réalisés ou co-réalisés) :
la carrière d'Hitchcock est divisée en deux parties : la période anglaise (jusqu'en 1939) et la période américaine à
partir de 1940.
Bernard Herrmann :
Compositeur et chef d'orchestre, Bernard Herrmann est né le 29 juin 1911 à New York et mort le 24 décembre
1975 à Los Angeles. Il doit sa réputation internationale aux musiques qu'il écrivit pour les films d'Alfred Hitchcock
durant les années 1950. Il débute à Hollywood en 1940 en écrivant la musique de « Citizen Kane » d’ Orson
Welles. Il est également connu pour ses compositions dans le domaine de la musique savante est considéré
comme un des plus grands compositeurs de musique de film.
L'année 1955 marque le début de sa collaboration avec Alfred Hitchcock. Ainsi, il compose pour lui les musiques
de : « mais qui a tué Harry ? », « Le faux coupable », « l'homme qui en savait trop », « sueurs froides », « la mort
aux trousses », « psychose ».
Dans ses partitions , il utilise la récurrence de motifs musicaux correspondant à un personnage ou à une situation
(leitmotiv) et s'applique à respecter l'adéquation musique/ image.
Synopsis :
Roger Thornhill, publiciste new-yorkais, voit sa vie basculer lorsque des espions le prennent pour un certain
Georges Kaplan, un espion inventé par l’ USIA. Après avoir échappé à deux tentatives de meurtre, il mène sa
propre enquête et tombe amoureux d'Eve Kendall, véritable agent de l’USIA. Le héros est conduit, tout le long du
film, d'une énigme à sa résolution, d'une méprise à la reconnaissance. Le titre original du film, « North by
Northwest », indique une direction que l'on ne trouve sur aucune boussole et met en lumière une histoire qui ne
peut être réelle.
Dans le générique, l'utilisation de la ligne droite mène le héros et le spectateur de New York au Dakota du Sud, et
annonce un film d'espionnage, de poursuite et d'amour.
Analyse du générique
Il débute par le logo de la MGM teinté de vert par Hitchcock ( il prend les devant), la société de production ayant
fait confiance au réalisateur sans avoir pris connaissance du scénario. Puis un fondu, le logo disparaît pour laisser
place à un fond vert. Un quadrillage noir apparaît à l'écran ( déjà l'effet de trajectoire est ressenti). Les noms des
acteurs arrivent grâce à un rectangle blanc qui donne un effet de contre-balancier
( les identités sont déjà dirigées, plus maîtres d'elles-mêmes). Seul le nom de Hitchcock n'est pas accompagné du
rectangle blanc ( c'est lui qui réalise le film, il sait les directions que les choses vont prendre). La musique de
Bernard Hermann, dès la première image, sonne comme un martèlement, elle redouble l'effet de vitesse lorsque
les noms des acteurs apparaissent. Ainsi la partition annonce le film qui partira dans tous les sens, les
personnages apparaîtront, disparaîtront..
Puis le titre apparaît : North by northwest. Les flèches du titre sont disposées dans des directions différentes : une
vers le haut et l'autre vers la gauche.
Le building de verre des Nations-Unies réfléchit et brise en multiples facettes l'image de l'agitation de la
ville (et prépare à la séquence à l'ONU), l'intrigue est située géographiquement ( New York).
L'image inverse et brisée que nous renvoie l'édifice reflète l'atmosphère du film, son rythme effréné, un monde de
publicité et d'agitation.
Cette image très moderne introduit le héros. 7 à 8 plans esquissent d'une façon rapide, mais très juste les
principaux traits de publicitaire.
En résumé : comme dans plusieurs autres films du cinéaste, le générique de Saul Bass présente,
avant même que l'aventure ne commence, le sujet du film de façon simple et efficace : des lignes viennent se
croiser sur l'écran vide jusqu'à quadriller et former une structure qui s'anime, un bâtiment reflétant l'effervescence
d'une grande avenue new-yorkaise. Le titre original North by northwest qui apparaît souligne l'incohérence d'une
direction qui n'existe sur aucune boussole : le sens des flèches fait autant référence aux lignes initiales du
générique qu'au futur itinéraire de Roger Thornill contraint de traverser les Etats-Unis pour une raison tout aussi
absurde.
Musicalement, l'ouverture, tourbillonnante, évoque la poursuite folle entre Roger Thornhill et le monde, qui le
conduira bien malgré lui à voyager de New-York au Mont Rushmore en passant par Chicago. Les 2 motifs
rythmiques sont répétés jusqu'à la fin de l'ouverture avec des couleurs orchestrales toujours changeantes
(variations), des modulations et des dissonances. Une hémiole y est perpétuellement déclinée et une grande
partie du développement rythmique est faite de syncopes.