Cours du 18 mars.wps

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Cours du mercredi 18 mars
La semaine prochaine : de nouveau un cours de 1 heurs de 13h à 14h
et 14h à 15h et le 1er avril : pas cours.
C) La chanson : Les cinq étages de Pierre - Jean de BERANGER
-> L'auteur : Pierre - Jean BERANGER (1780-1857)
- C'est le plus célèbre chansonnier du XIXème siècle et le 1er a être
reconnu comme tel
- Etait engagé sur le plan politique (a soutenu Bonaparte / a été
farouchement opposé à Charles X puis a soutenu Louis Philippe )
- Auteur très prolifique, on lui doit des 100aines de chansons
politiques, anticléricales, sociales et polissonnes
- Etait admiré par de grands poètes : Chateaubriand, Sainte-Beuve,
Hugo, Stendhal et plus tard Mallarmé.
- L'un de ses poèmes a été mis en musique par R. WAGNER (Les Adieux de
Marie Stuart)
-> Le texte :
- le thème : La chanson conte l'ascension puis la déchéance sociale
d'une grisette, du rez-de-chaussée à la mansarde. Au-delà des
situations équivoques qu'il laisse supposer, Béranger dresse un
portrait touchant de la coquette.
- texte composé de 8 strophes de 10 vers contenant 8 pieds chacun
(= comme La liberté des nègres puisqu'il s'agit de la même musique)
- A chaque strophe, les 2 derniers vers sont répétés, donc toujours
structure en couplets / refrain
Dans la soupente du portier,
Je naquis au rez-de-chaussée.
Par tous les laquais du quartier,
A quinze ans, je fus pourchassée ;
Mais bientôt un jeune seigneur
M'enlève à leurs doux caquetages :
Ma vertu me vaut cet honneur,
Ma vertu me vaut cet honneur,
Et je monte au premier étage,
Et je monte au premier étage.
Là, dans un riche appartement,
Mes mains deviennent des plus blanches.
Grâce à l'or de mon jeune amant,
Là, tous mes jours sont des dimanches.
Mais, par trop d'amour emporté,
Il meurt. Ah ! pour moi, quel veuvage !
Mes pleurs respectent ma beauté,
Mes pleurs respectent ma beauté,
Et je monte au deuxième étage,
Et je monte au deuxième étage.
Là, je trompe un vieux duc et pair,
Dont le neveu touche mon âme.
Ils ont d'un feu payé bien cher,
L'un la cendre et l'autre la flamme,
Vient un danseur nouveaux amours ;
La noblesse alors déménage.
Mon miroir me sourit toujours,
Mon miroir me sourit toujours,
Et je monte au troisième étage,
Et je monte au troisième étage.
Là, je plume un bon gros Anglais,
Qui me croit veuve et baronne,
Puis deux financier vieux et laids,
Même un prélat : Dieu me pardonne !
Mais un escroc, que je chéris,
Me vole en parlant mariage…
Je perds tout, j'ai des cheveux gris,
Je perds tout, j'ai des cheveux gris,
Et je monte encore un étage,
Et je monte encore un étage.
Au quatrième, autre métier :
Des nièces me sont nécessaires !
Nous scandalisons le quartier,
Nous nous moquons des commissaires.
Mangeant mon pain à la vapeur,
Des plaisirs je fais le ménage.
Trop vieille, enfin, je leur fais peur,
Trop vieille, enfin, je leur fais peur,
Et je monte au cinquième étage,
Et je monte au cinquième étage.
Dans la mansarde, me voilà :
Me voilà pauvre balayeuse !
Seule et sans feu, je finis là
Ma vie au printemps si joyeuse.
Je conte à mes voisins surpris
Ma fortune à différents âges ;
Et j'en trouve encore des débris,
Et j'en trouve encore des débris,
En balayant les cinq étages,
En balayant les cinq étages.
-> Dans le 3e tome des œuvres complètes de Béranger, éditées en 1836 par H. Fournier, on
dit que ce texte peut être chanté sur l'air de "Dans cette maison à quinze ans (celui qui est
enregistré ici) ou J'étais bon chasseur autrefois".
Ci-après : les deux timbres avec les paroles du même texte.
Il existe une version parlée phonographique de ce texte par le sociétaire de la comédie
française Maurice de Féraudy (1859-1932), elle a été enregistrée en (1909).
Il existe actuellement 3 enregistrements de cette chanson : celle de Germaine
MONTERO (1955), celle de Michèle BERNARD (1993) et plus récemment, celle de
Arnaud MARZOTTI (2008).
-> Ecoutes : version de Michèle BERNARD puis de Arnaud MARZOTTI
-> L'interprétation de Germaine MONTERO (choisie pour la bac)
Germaine Montéro (1909-2000) poursuivit une carrière de comédienne sous la direction de
Federico Garcia Lorca à Madrid puis de Jean Vilar en France dans des textes de Paul Claudel
et Bertold Brecht notamment. Interprète de la chanson française et espagnole, elle se mit au
service des poètes : Pierre-Jean de Béranger (1780-1857), Aristide Bruant (1851-1925), Pierre
Mac Orlan (1882-1970), Jacques Prévert (1900-1977) et Léo Ferré (1916-1993).
Entre 1934 et 1984, elle joue aussi dans plusieurs films.
- La chanteuse est accompagnée par un piano seul
- Au tout début et entre chaque strophe, le piano monte la gamme (de sol m)
pour
évoquer la montée des étages. Plus la chanson avance, plus la montée de la gamme
est lente. A la fin de la chanson, pour symboliser la déchéance, la gamme est
maintenant descendante (sans le fa# = mineur mélodique descendant)
- A part cela, le piano est très discret et sur chaque strophe n'accompagne qu'avec des
accords
D) Comparaison des deux chansons La liberté des nègres et les 5 étages
- même musique mais textes très différents
un texte grave dénonçant l'esclavage / un texte badin évoquant les
misères d'une grisette
- atmosphères différentes
très expressive voire profonde / satirique, badine
- tempos différents
modéré / plus rapide
- Tonalités différentes :
ré m / sol m
- instrumentations très différentes
orchestre dont les instruments jouent un rôle important et qui changent
à chaque strophe / simple piano = soutien harmonique + gamme qui
donne une unité à la chanson
-> A la première audition, on ne remarque pas que les 2 chansons sont
écrites sur la même musique car leur texte est très différent et car elles
ne sont pas arrangées de la même manière.
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3ème sujet
MUSIQUE: Bernard HERRMANN
GENERIQUE: Saül BASS
Fiche technique
La Mort aux trousses (titre original: North by Northwest )
Film de Alfred HITCHCOCK (USA 1959)
Production : Alfred Hitchcock, MGM (Metro Goldwyn Mayer)
Scénario: Ernest Lehman Générique: Saül BASS
Musique: Bernard HERRMANN
Image : Robert Burks
Son : Frank Milton
Montage : George Tomasini
Décors : Robert Boyle, Wiliam A. Horning, Merryl Pyle, Henry Grace, Frank McKelvey
Tournages intérieurs : Studio de la MGM
Tournages Extérieurs : New-York (Long Island), Chicago, Rapid City (Mont Rushmore), Dakota Sud
(National Memorial).
Durée: 2 h 11
Avec : Cary Grant (Roger O. Thornhill), Eva Marie Saint (Eve Kendall), James Mason (Phillip
Vandamm), Martin Landau (Leonard), Leo G. Carroll (le professeur), Jessie Royce Landis (Clara
Thornhill).
A propos du titre
Le titre américain (North by Northwest) est tiré d'Hamlet (Shakespeare) : "I
am but mad north-north-west... " qui signifie : "Je ne suis fou que lorsque le
vent souffle nord-nord-ouest". Le titre explique la poursuite infernale à travers
les États-Unis., idée renforcée par les 2 flèches l'encadrant quand il apparaît
dans le générique.
Synopsis
À la suite d'un quiproquo, des espions croient reconnaître en Roger O. Thornhill, publiciste newyorkais, l'agent américain George Kaplan (un personnage qui n'existe pourtant pas, inventé par le
contre-espionnage). Ils l'enlèvent et l'amènent à leur chef disant s'appeler Lester Townsend (son vrai
nom est Philip Vandamm), haut fonctionnaire aux Nations Unies; ils l'interrogent, le font boire et le
remettent dans sa voiture pour faire croire à un accident mais Thornhill arrive à s'en sortir et est arrêté
pour conduite en état d'ivresse: suite à ses déclarations, la police mène l'enquête mais tous les indices
ont disparu.
Thornhill décide donc de retrouver seul ses kidnappeurs et ce mystérieux Kaplan: arrivé aux Nations
Unies, il demande à rencontrer Lester Townsend et s'aperçoit de la supercherie mais Townsend est
assassiné et Thornhill (qui s'empare du couteau planté dans le dos de la victime) semble le meurtrier. Il
s'enfuit, monte dans un train direction Chicago et rencontre alors la belle Eve Kendall (agent double
infiltré auprès de Vandamm). Tous les deux tombent amoureux mais la position de Eve s'en trouve
fragilisée: les services secrets décident d'éliminer le faux Kaplan en simulant son assassinat.
Mais l'adjoint de Vandamm s'est aperçu du subterfuge et démasque Eve. Heureusement, Thornhill a
suivi Eve et peut la sauver.
2) Le producteur : Alfred HITCHCOCK
Généralités
Sir Alfred Hitchcock, né Alfred Joseph Hitchcock, (le 13 août 1899 à
Leytonstone, Royaume-Uni, mort le 29 avril 1980 à Los Angeles, ÉtatsUnis) était un réalisateur, scénariste, producteur et acteur de cinéma anglais
naturalisé américain. Il a notamment été proposé à cinq reprises aux Oscars.
Considéré comme « le maître du suspense », Alfred Hitchcock a légué au
cinéma une œuvre policière d’une grande intensité. Il est entré dans
l'histoire du cinéma comme l'un de ses plus grands réalisateurs.
La carrière d'Hitchcock est divisée en 2 parties : la période anglaise (1922-1939) et la période
américaine (1940 - 1980).
Période anglaise
Number thirteen (1922)
Woman to woman (1923)
The white shadow (1923), L'ombre blanche
The passionate adventure (1924), Abnégation
The blackguard (1925), Le voyou
The prude's fall (1923)
The pleasure garden (1925), Le jardin du plaisir
The mountain eagle (1926)
The lodger (1926), Les cheveux d'or
Downhill (1927)
Easy virtue (1927)
The ring (1927), Le masque de cuir
The farmer's wife (1928), Laquelle des trois ?
Champagne (1928), A l'américaine
The manxman (1929)
Blackmail (1929), Chantage
Juno and the Paycock (1929)
Murder (1930), Meurtre
The skin game (1931)
Rich and strang (1932), A l'est de Shangai
Number seventeen (1932), Numéro dix-sept
Wlatzes from Vienna (1934), Le chant du Danube
The man who knew too much (1934), L'homme qui en savait trop - première version
The thirty-nine steps (1935), Les trente-neuf marches
The secret agent (1936), Quatre de l'espionnage
Sabotage (1936), Agent secret
Young and innocent (1937), Jeune et innocent
The lady vanishes (1938), Une femme disparaît
Jamaica Inn (1939), La taverne de la Jamaïque
Période américaine
Rebecca (1940)
Foreign correspondent (1940), Correspondant 17
Mr. and Mrs. Smith (1941), Joies matrimoniales
Suspicion (1941), Soupçons
Saboteur (1942), Cinquième colonne
Shadow of a doubt (1943), L'ombre d'un doute
Lifeboat (1943)
Bon voyage (1944), court métrage
Aventure malgache (1944), court métrage
Spellbound (1945), La maison du Docteur Edwardes
Notorious (1946), Les enchaînés
The Paradine case (1947), Le procès Paradine
Rope (1948), La corde
Under Capricorn (1949), Les amants du Capricorne
Stage fright (1950), Le grand alibi
Strangers on a train (1951), L'inconnu du Nord-Express
I confess (1952), La loi du silence
Dial M for murder (1954), Le crime était presque parfait
Rear window (1954), Fenêtre sur cour
To catch a thief (1955), La main au collet
Trouble with Harry (1956), Mais qui a tué Harry ?
The man who knew too much (1956), L'homme qui en savait trop - deuxième version
The wrong man (1957), Le faux coupable
Vertigo (1958), Sueurs froides
North by Northwest (1959), La mort aux trousses
Psycho (1960), Psychose
The birds (1963), Les oiseaux
Marnie (1964), Pas de printemps pour Marnie
Torn curtain (1966), Le rideau déchiré
Topaz (1969), L'étau
Frenzy (1972)
Family plot (1976), Complot de famille
The short night (1980) - inachevé
2. La place de "La mort aux trousses" dans l'oeuvre d'Hitchcock
"La mort aux trousses" (North by northwest) est considérée comme le film résumant la carrière
américaine d'Hitchcock un peu comme "les 39 marches" résume sa période anglaise.
C'est surtout l'un des 3 films [Vertigo (Sueurs froides - 1958), North By Northwest (La mort aux
trousses - 1959) et Psycho (Psychose - 1960)] d'une "trilogie" marquant la collaboration très étroite
entre Alfred Hitchcock, le graphiste Saül BASS et le compositeur Bernard HERRMANN .
Venant après Vertigo, film tourmenté où l'amour est impossible, "La mort aux trousses" est par
contrepoids son film le plus léger et "badin".
La Mort aux trousses lui donne aussi l’occasion d’explorer les grands espaces et le
mouvement. La mise en scène urbaine, avec ses divers protagonistes, et les décors de sites
naturels célèbres lui permettent de rendre une sorte d’hommage à l’Amérique, ses grands
hommes (cf. le mont Rushmore) et sa société fourmillante.
Le périple géographique du héros le conduira malgré tout
vers le nord-ouest, depuis New York jusqu’à Chicago, puis
dans le Middle West, avant de se terminer, après un petit
crochet, dans les montagnes du Dakota du Sud, sur le
célèbre mont Rushmore, où depuis 1927 (date de début des
travaux), sont sculptées les figures de quatre présidents
emblématiques des États-Unis (George Washington, Thomas
Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln). Ce film,
ainsi que plus tard la pochette du disque « In Rock » du
groupe Deep Purple, vont rendre ce site mondialement
célèbre.
3. Le contexte politique
La Mort aux trousses fait partie de la série des films d’espionnage d’Alfred Hitchcock, commencée
en 1935 en Grande-Bretagne avec Les Trente-neuf marches.
Depuis 1947 a débuté la "Guerre froide" entre l'URSS et les USA, lesquels redoutent que le
communisme ne se répande. Après l’explosion de la première bombe atomique russe (20 août 1949),
l’administration américaine, craignant l’espionnage atomique, met en place la célèbre « chasse aux
sorcières » (Maccarthysme) entre 1950 et 1954; Hollywood, considéré comme la capitale de la
subversion, est touché par cette chasse anti-communistes.
Après des films "anti-rouges primaires" apparaissent les premiers films utilisant le monde de
l’espionnage [Mr. Arkadin ou Confidential Report (Dossier secret, 1955) d’Orson Welles, Un
Américain bien tranquille de Joseph L. Mankiewicz (1958).
En 1963 sortira le premier James Bond (From Russia with love) quatre ans après La mort aux
trousses, film qui contient déjà les bases du genre : aventure à travers le pays, relation ambiguë avec
l'héroïne, décors luxueux, scènes d'action etc.
La Mort aux trousses est né du désir d’Hitchcock de tourner un thriller comportant un
meurtre aux Nations unies et de son intérêt pour une anecdote issue de la seconde guerre
mondiale. Deux secrétaires d’une ambassade d’Angleterre, pour tromper leur ennui, avaient
créé de toutes pièces un espion fictif et les informations, émises au hasard, avaient eu le
bonheur de leurrer les nazis
3) Le compositeur : Bernard HERMANN
Les particularités de sa musique
New-York 1911 – Los Angeles 1975
D’origine russe juive, il né à New-york et meurt mort à L.A. le soir du
dernier jour d’enregistrement du film Taxi driver (1976) de Martin Scorsese,
film qui lui est dédié..
Il a étudié le traité d’orchestration de Berlioz , le langage de Ravel et
Debussy. Cependant, on le considère comme un compositeur
d’esthétique néo-romantique.
Ses
musiques sont souvent marquées par l'usage de la dissonance, des accords
augmentés, des motifs musicaux répétitifs (ostinati) et par une orchestration
souvent riche pour grand orchestre et accordant une place importante aux cordes
mais privilégiant les cuivres (surtout cors et trombones), la flûte, la clarinette et la
harpe. Elles sont le plus souvent sombres avec des mélodies très rarement
développées. Compositeur au style facilement identifiable, on lui a parfois
reproché d’avoir sacrifié sa musique au principe de l’efficacité, en privilégiant
l’usage d’un nombre trop minimaliste de notes
Sa carrière de compositeur de musique de film
Compositeur et chef d’orchestre, Herrmann est surtout connu pour ses musiques de films et
considéré comme un des très grands maîtres de la musique de film moderne. Des
compositeurs comme John Williams se réfère à lui.
Il côtoie les plus grands réalisateurs de films de la 2ème moitié du 20ème siècle
Quelques réalisateurs qu’il a côtoyés
1941 il compose la musique de Citizen Kane d’Orson Wells
1967 : La mariée était en noir de François Truffaut
1976 : Obsession de Brian De Palma.
1976 : Taxi Driver de Martin Scorsese.
La Collaboration avec Hitchcock
En 1955, Hermann rencontre Hitchcock et compose pour lui la musique de 9 films.
C’est surtout à partir de Vertigo qu’il déploie tout son talent
1956 : l’homme qui en savait trop
1958 : Sueurs froides (Vertigo) d'Alfred Hitchcock
1959 : la mort aux trousses ( North by northwest)
1960 : Psychose (Psycho) d'Alfred Hitchcock.
1963 : Les Oiseaux (The birds) d'Alfred Hitchcock
1964 Pas de printemps pour Marnie /
1966 Le Rideau déchiré / The Torn Curtain
Quand Hitchcock veut suivre le courant de la mode de l’époque qui réclame de la musique
pop au cinéma , c’est la rupture entre les deux hommes
D’autres associations réalisateurs / compositeurs
Sergio Leone avec Ennio Morricone / Federico Fellini avec Nino Rota.
La musique du film La mort aux trousses : généralités
Elle a été composée entre le 10 Janvier et le 2 mars 1959.
1. Musiques in, off, empruntées, composées... ?
Dans ce film, la musique est presque entièrement off et donc composée par Herrmann. Il n'y a
que 5 musiques d'ambiance :
- Chapitre 3: Roger entre dans l'hôtel Plaza. On entend l'air (prémonitoire) de "It's A Most
Unusual Day" (c'est vraiment pas un jour comme les autres) de Harold Adamson et Jimmy
McHugh joué aux violon et piano. Juste après naîtra la confusion entre les personnages de
Thornhill et Kaplan, début de la folle aventure...
- Chapitre 9 : Roger entre toujours dans l'hôtel Plaza mais avec sa mère (encore violon et
piano). On entend l'air (prémonitoire!) "Take me out to the ball game" (mets-moi dans ce jeu)
composé en 1908 par Alfred Von Tilzer. Cet air est suivi de "In The Still of the Night"
(extrait de "Rosalie") de Cole Porter (DVD : 26'17 à 27').
- Chapitre 17: long (3mn24) et très léger fond musical dans le wagon-restaurant, lieu de la
rencontre entre Roger et Eve (le thème d'amour apparaîtra juste après). Musique utilisée :
"Fashion show" de André PREVIN.
- chapitre 29 : seule véritable musique in avec vision du "musicien" quand Roger siffle
"Singin' in the Rain" (chanson de N. H. Brown et A. Freed [1922] reprise dans le film
éponyme de 1952) dans la salle de bain.
Remarques : Hitchcock utilise des musiques tirées de titres appartenant à la MGM (Metro
Goldwin Mayer) qui coproduit son film (cela lui évite de payer des droits...). La MGM avait
voulu lui imposer comme actrice Cyd Charisse - danseuse et actrice, partenaire de Gene
Kelly dans "Singin' in the Rain" - et comme musique, des chansons à succès, ce que
Hitchcock a refusé. L'utilisation de la musique de Prévin comme musique de "fond" dans le
train serait voulue par Herrmann qui n'appréciait pas beaucoup son confrère...
Durée
La musique de Herrmann représente environ 47 mn sur un film de 2 h 11 soit environ 36 %
du temps du film, ce qui semble relativement important (ne sont pas inclues les musiques
d'ambiance) mais pas tant que cela pour un film d'action.

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