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29 août 2011
Le Devoir
Culture, lundi 29 août 2011, p. B8
Arts visuels - L'artiste français Fabrice Hyber créera un jeu vidéo à Montréal
Jérôme Delgado
L'été parisien 2014 aura une saveur un peu montréalaise. L'oeuvre que Fabrice Hyber, inclassable star de l 'art contemporain
français, prépare pour la série Monumenta du Grand Palais sera créée avec l 'expertise québécoise dans le domaine du
multimédia. L'artiste était de passage à Montréal la semaine dernière pour un premier repérage. Il promet de revenir cet
automne pour un plus long séjour.
«J'ai avisé mes assistants qu'il faudra ouvrir un atelier ici», admet- il, bien qu'il n'ait pas encore choisi ses collaborateurs montréalais. «Je
veux mettre au Grand Palais l'arborescence, l'invisible d'un jeu vidéo qui sera sur le Net. Il s'agira d'une interface monstrueuse entre le
réel et le virtuel», explique- t- il au sujet d'une installation qu'il imagine «organique», comme «un jardin artificiel».
«Je monte actuellement une équipe pour faire le jeu. On m'a souvent parlé de Montréal comme d'une plaque tournante dans les jeux
vidéo. Je suis donc venu. Et je ne suis pas déçu», dit- il avec un sourire à la fois de satisfaction et de soulagement.
Rencontré la veille de son retour à Paris, Fabrice Hyber a apprécié ses visites de la Société des arts technologiques et d'Hexagram, centre
de recherche en arts médiatiques. Il y a trouvé des gens «positifs», comme Luc Courchesne et Jean Dubois, fines fleurs de nos arts
interactifs.
Lancée en 2007, la série Monumenta est une invitation à investir l'immense nef du Grand Palais, haute de 35 mètres. Des artistes de la
stature de Richard Serra, en 2008, et d'Anish Kapoor, cette année, l'ont déjà occupée. Fabrice Hyber sera le troisième Français à le faire,
après Christian Boltanski, en 2010, et Daniel Buren, prévu en 2012.
Né en 1961, Fabrice Hyber est considéré comme un des artistes les plus originaux de son pays, reconnu pour son oeuvre hybride aux
limites de la provocation. Son premier coup d'éclat, en 1991, prend la forme d'un savon géant de 22 tonnes. Il s'agit d'un autoportrait de
celui qui se définit comme quelqu'un «qui glisse sans cesse des mains».
Célèbre pour sa série de POF (Prototypes d'objets en fonctionnement) - - des objets détournés de la réalité - - , Hyber a gagné le Lion d'or à
la Biennale de Venise 1997 et est exposé partout dans le monde. En 2014, l'été où il fera Monumenta, le Palais de Tokyo lui consacrera une
rétrospective.
***
Collaborateur du Devoir
Illustration(s) :
françois guillot afp
Une oeuvre de Fabrice Hyber présentée l'an dernier à la Foire internationale d'art contemporain, au Grand Palais, à Paris.
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Ce certificat est émis à M. Jean Dubois à des fins de visualisation personnelle et temporaire.
Date d'émission : 2011-08-29
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