Airbus : 9 ans de vol du travail par le capital

Transcription

Airbus : 9 ans de vol du travail par le capital
Airbus : 9 ans de vol
du travail par le capital
Pour une aéronautique 100 % publique
sous le contrôle des salariés
irbus est la vache à lait de ses actionnaires privés, princiA
palement les groupes français Lagardère et allemand
Daimler Chrysler. Tout compris, depuis 1999, date de leur
tout capital accumulé étant une propriété sociale, nul ne peut en
avoir la propriété exclusive. »
entrée dans le capital de l’entreprise privatisée par le gouvernement de Lionel Jospin, en incluant la revente de la moitié
de leur portefeuille d’actions (7,5 %) et la valorisation de
leurs stock-options acquises à bas prix et vendues au prix fort
lors du présumé délit d’initiés de 2006, l’un et l’autre ont réalisé un bénéfice de 1 milliard 900 millions d’euros chacun.
Faites le calcul : s’agissant du groupe Lagardère, entré à hauteur de 800 millions de francs (environ 120 millions d’euros)
il y a neuf ans, c’est 16 fois sa mise qu’il a récupéré.
UNION OUVRIÈRE, DE HAMBOURG À TOULOUSE
RETRAIT TOTAL DE POWER 8
16 fois sa mise pour le groupe Lagardère quand, bon an mal
an, les salaires des ingénieurs, techniciens, employés et
ouvriers de l’entreprise ne progressent au mieux qu’au
rythme de l’inflation (2,4 % d’augmentation cette année,
4,8 % pour les plus chanceux qui bénéficient d’une « augmentation individuelle »). Et quant à l’intéressement aux bénéfices (l’équivalent d’un salaire les meilleures années), on se
souvient de la « prime de l’aumône » de l’an dernier : 3 euros !
Et là n’est pas le pire. Dans la sous-traitance, le transfert des
coûts programmé par EADS mène au non-renouvellement
des CDD, à l’intensification des cadences et à la baisse des
rémunérations pour les CDI.
Le but des patrons d’EADS avec le « plan de redressement » Power 8 (10 000 suppressions d’emplois d’ici à 2010,
réduction à 500 des sous-traitants au lieu des 3 000 actuels, et
cession de sites dont Méaulte et Saint-Nazaire ville en France,
Varel, Laupham et Nordenham, en Allemagne, Fulton, en
Angleterre), c’est d’augmenter la rentabilité financière de
l’entreprise et satisfaire l’appétit des actionnaires, qui en veulent toujours plus : 2 milliards d’euros supplémentaires.
Ainsi va le capitalisme à EADS. La tête en bas et les pieds
au plafond : gratifier les patrons incompétents* et spolier les
producteurs des richesses de l’entreprise. « La propriété c’est
le vol », avait déjà prévenu Pierre-Joseph Proudhon en 1840,
précisant : « Toute production est nécessairement collective et
Avaient-ils lu Proudhon, ceux de Méaulte qui, le 3 avril 2007,
ont manifesté sous la banderole : « Pas de faux nez : actionnaires, arrêtez de voler Airbus ! » ? Possible. En tout cas, ils désignaient clairement leur adversaire. Tout comme les salariés
de Hambourg, qui, le 16 mars, brandissaient leurs pancartes
en direction des mêmes profiteurs : « Haltet uns nicht zum
Narren ! » (« Cessez de nous prendre pour des idiots ! »).
Louis Gallois et Thomas Enders peuvent bien en appeler
au « patriotisme d’entreprise » contre Boeing, voire au patriotisme tout court (« C’est la faute aux Allemands », entend-on
par ici, « … aux Français », répond-on outre-Rhin)… ils sont
de moins en moins nombreux les salariés d’Airbus à s’y laisser prendre. Car tout le monde sait qu’EADS se porte comme
un charme. Les chiffres viennent de tomber : son bénéfice net
au premier trimestre de 2008 est de 285 millions d’euros, son
chiffre d’affaires a progressé de 10 % à 9,853 milliards d’euros (La Tribune du 14 mai 2008) et les carnets de commandes
sont pleins pour les sept ans à venir…
Aussi quand Louis Gallois vient pleurer dans le giron du
président de Région Martin Malvy qui l’assure du soutien des
sept Régions concernées à hauteur de 70 millions d’euros
pour « refinancer la filière aéronautique » ; quand la ministre
de l’écononomie, de l’industrie et de l’emploi, Christine
Lagarde, renchérit avec le « plan Fillon » du 11 octobre 2007
visant à injecter 1 milliard d’euros dans les poches des actionnaires prédateurs, il est temps de crier halte ! C’est l’argent
des contribuables qu’ils détournent là ! Aux voleurs !…
EXPROPRIATION DES ACTIONNAIRES PRIVÉS
SANS INDEMNITÉS NI RACHAT
AIRBUS 100 % PUBLIC
SOUS LE CONTRÔLE DES SALARIÉS
* « J’ai le choix de passer pour quelqu’un de malhonnête ou d’incompétent qui
ne sait pas ce qui se passe dans ses usines. J’assume cette deuxième version »
(Arnaud Lagardère, Le Monde du 15 juin 2006).
Réunion-débat
des anticapitalistes du Lauragais
avec Jean-Michel Audoin, salarié de l’aéronautique toulousaine
ancien candidat de la LCR aux législatives de la 7e circonscription
jeudi 12 juin 2008 à 20 h 30, salle des Fêtes de Labège (derrière la mairie)
Nouveau parti… nouveau site Internet
aller à www.npa31.org
Appel à la création d’un nouveau parti anticapitaliste
année en année, les conquêtes sociales du siècle dernier sont attaquées une par une par les gouvernements
qui se succèdent.
D’
Les droits indispensables à une vie digne nous sont volés :
• pour les jeunes et les plus âgés, trouver un travail est de
plus en plus difficile,
• les emplois sont de plus en plus mal payés, précaires et
pénibles, les femmes sous-payées sont soumises au temps
partiel non choisi,
• se soigner devient un luxe hors de prix pour beaucoup,
• les attaques contre les retraites menacent notre avenir à
toutes et tous,
• le harcèlement patronal, policier, juridique pèse sur les travailleurs, sur la jeunesse et sur ceux qui luttent,
• l’éducation, la culture, les loisirs, le sport, le logement sont
asservis à la loi du profit, les services publics sont démantelés les uns après les autres, privatisés,
• l’environnement, le climat, la vie même sont maintenant
menacés par le culte de la croissance à tout prix pour le profit et l’argent roi.
se noyer dans les institutions pour y servir d’une façon ou
d’une autre le libéralisme des patrons et des plus riches. Au
contraire, nous avons besoin d’un parti qui portera les revendications dans la rue, dans les entreprises et dans les institutions.
Toutes celles et tous ceux qui luttent parce qu’ils souffrent du
chômage, des discriminations, de l’exploitation au travail, de
la diminution des protections sociales, de la destruction quotidienne de la planète, c’est-à-dire nous tous : nous voulons
une force politique, un parti qui rassemble les expériences,
qui les organise en programme de lutte, qui crée de la solidarité et trace la perspective de « l’autre société » qu’il nous faut,
afin que nous nous débarrassions de la toute-puissance capitaliste.
Alors faisons-le ensemble.
Nous voulons bâtir une société où les besoins essentiels
soient assurés par des services publics : logement, santé,
éducation, transports… un socialisme du XXIe siècle.
Ce ne sont pas nos votes, nos besoins et notre bien-être qui
dirigent le monde mais les multinationales insatiables et les
mafias financières.
C’est pourquoi, nous, militants associatifs, militants syndicaux,
gens révoltés et en lutte, nous reprenons l’initiative de la LCR :
regroupons-nous pour fonder notre parti anticapitaliste.
Bien sûr il y a des révoltes comme celle des banlieues, des
grèves nombreuses contre le démantèlement des retraites en
2003, celles des enseignants, des cheminots, des mille et une
boîtes où l’on résiste aux fermetures, aux délocalisations, aux
licenciements. Qu’elles soient grandes et massives comme en
décembre 95, en mai-juin 2003 ou lors du CPE, ou petites et
multiples, nos luttes auraient besoin de préparer des convergences qui, seules, feront reculer le grand patronat et le pouvoir.
C’est urgent !
Nos luttes ont besoin d’un programme d’urgence réfléchi et
porté par le plus grand nombre, donc d’un parti qui n’aille pas
je signe
Nom Prénom : ………………………………………………………………… Appartenance(s) : ………………………………………………………..
Adresse complète : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Courriel : ………………………………………………………………………… Téléphone : …………………………………………………………………
retourner à LCR-31, 9, rue Corneille, 31100 Toulouse, ou signer en ligne sur www.npa31.org

Documents pareils