Site AZAM, à Graulhet (81) - ademe midi
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Site AZAM, à Graulhet (81) - ademe midi
Photo GRS-VALTECH SITE AZAM à GRAULHET TARN - 81 I - CONTEXTE DE L’INTERVENTION Entrée du bâtiment 1- ACTIVITE A L’ORIGINE DE LA POLLUTION La SARL AZAM et Cie exploitait une mégisserie (travail du cuir et de la peau) et a fait l'objet d'une liquidation judiciaire en mars 1995. A la cessation d'activité (sans doute quelques années avant), ont été abandonnés des fûts et des bidons contenant divers produits de mégisserie, type pigments à l'eau ou aux solvants, essentiellement acryliques et cellulosiques, ainsi que de nombreux déchets banals (cuir, cartons, ferraille, …). Une première mise en sécurité a été effectuée en juillet 1999, de nombreux fûts, dont certains étaient fuyards, stockés à même le sol à l'extérieur des bâtiments, ont alors été mis à l'abri dans l’un des bâtiments dont les accès ont alors été condamnés. 2- ENVIRONNEMENT DU SITE ET ETAT DES BÂTIMENTS Cette mégisserie est située 'Pont d'Agros', sur le bord de la route de Gaillac, en sortie de Graulhet (81). Le ruisseau 'l'Agros' longe le site en contre bas, et une autre mégisserie abandonnée le jouxte. Le site est constitué de deux bâtiments, d'âge et d'état différents. Le premier, le plus ancien, abritait l'ensemble des déchets spéciaux, ainsi que divers déchets industriels banals. Le deuxième, très largement ouvert, abritait une quantité importante de déchets industriels banals en tout genre, de même que les alentours des bâtiments. La superficie du site est de 2 623 m². De part leur vétusté, les deux bâtiments ne présentaient pas toutes les garanties en terme de solidité lorsque l’ADEME a démarré son intervention. En outre, il avait été constaté que la toiture de l’un des bâtiments était constituée de plaques d’amiante-ciment. A la demande de l’ADEME, un diagnostic solidité et amiante a donc été réalisé par VERITAS, qui préconisait, préalablement aux travaux Sites et Sols Pollués / GRAULHET (81)/ document ADEME 1/4- d'évacuation des déchets, la réalisation de travaux de confortement des bâtiments. Pour ce qui concerne l'amiante, seuls des éléments en fibrociment avaient été détectés ; il avait été décidé que seuls les éléments déposés au sol seraient à évacuer. II – DECISIONS Par courrier en date du 1er mars 2000, le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement a autorisé le Préfet du Tarn à demander à l'ADEME de se charger de l’enlèvement des déchets présents sur le site, pour un montant maximum de 600 000 F. L’arrêté préfectoral d'exécution de travaux d'office, pris le 13 avril 2000 en application de la circulaire du 7 juin 1996, confiait à l’ADEME la maîtrise d’ouvrage de ‘l'évacuation et de l’élimination, dans des installations autorisées au titre de la législation sur les installations classées, des produits divers et déchets abandonnés sur le site après la cessation d’activité de la SARL AZAM et Cie. III – DESCRIPTION DES INTERVENTIONS 1– 1ère PHASE : RENFORCEMENT DE LA SOLIDITE DES BATIMENTS Photo S.C.P. LOPEZ et BARTHES Afin de réaliser les travaux d’enlèvement de déchets dans des conditions acceptables de sécurité, des travaux de confortement des bâtiments ont été réalisés par l’entreprise GCB (81 – Albi) conformément aux préconisations du diagnostic solidité. Les principaux points critiques qui avaient été relevés sur les bâtiments lors du diagnostic solidité étaient les suivants : Pour le bâtiment le plus ancien : rupture d’une ferme sur appuis pouvant entraîner un effondrement partiel de la couverture, présence de cloisons en suspend pouvant tomber brutalement, présence de tuiles en instabilité, abris partiellement démoli pouvant s'affaisser à tout moment… Pour le bâtiment largement ouvert : risques d'effondrement du mur de façade et du mur côté rivière, liés en particulier à la présence de Sites et Sols Pollués / GRAULHET (81)/ document ADEME 2/4- fissures, et risque d'effondrement de la couverture de plusieurs salles, lié en particulier à l'affaiblissement d’une structure bois par un incendie. Les interventions ont donc consisté principalement à réaliser : Pour le bâtiment le plus ancien : étaiement de la ferme affaissée, démolition d’un escalier, de cloisons partiellement déposées, d’un cabanon partiellement démoli, remise en état du portail d'accès existant. Pour le bâtiment largement ouvert : mise en place de tire-pousses et d’étaiements. 2- 2ème PHASE : EVACUATION ET ELIMINATION DES DECHETS Principaux intervenants : La réalisation des travaux a été confiée à GRS VALTECH, en groupement avec les sociétés IPODEC, HYDRONIC et SIAP. L’APAVE assurait pour sa part une mission d’assistance Sécurité Protection de la Santé pour la réalisation du chantier. Principales étapes : ♦ Installation du chantier Un débroussaillage a été effectué sur les zones enherbées de manière à pouvoir mettre en place l’ensemble des installations (bungalows, bennes et matériel). Après débroussaillage, une benne de 20 m3 a été amenée sur site pour l’enlèvement du maximum de déchets industriels banals (DIB). Ces déchets étaient de nature variée : cuir, bois, gravats, briques répartis sur le sol des bâtiments et aux alentours. Les mêmes opérations ont été répétées en fin de chantier de façon à évacuer les déchets restants au sol, ainsi que ceux mis à jour après l’enlèvement des fûts. Photo GRS-VALTECH ♦ Traitement des Déchets Industriels Banals Enlèvement des déchets ♦ Traitement des Déchets Industriels Spéciaux Les déchets industriels spéciaux (DIS) étaient constitués d’amiante, et de déchets liquides ou pâteux en fûts. ! Enlèvement de l’amiante Les déchets d’amiante provenaient des morceaux tombés au sol du joint amianté de la porte de la chaudière, ainsi que des plaques fibro-ciment Sites et Sols Pollués / GRAULHET (81)/ document ADEME 3/4- d’une toiture tombées au sol. Les plaques ont été mouillées au pulvérisateur avant la collecte et la mise en big-bag. ! Identification des déchets Cette phase a permis de connaître les paramètres physico-chimiques des déchets liquides ou pâteux présents sur site. Les analyses d’identification (14 tests/échantillon) ont été réalisées par un chimiste dans un camion laboratoire présent sur site. Chaque fût a ainsi été identifié par un numéro et une pastille de couleur selon la famille. Un total de 439 fûts, de 60 et 200 litres, a ainsi été numéroté, analysé et identifié. ! Manutention des fûts, extraction des produits Pour sécuriser le transport et réduire les coûts de traitement, les produits ont été intégralement reconditionnés. Les produits liquides ont été pompés par un camion hydrocureur. Les produits pâteux pompables ont été pour une partie (les moins visqueux) pompés par un camion hydrocureur et pour l’autre partie, déversé dans une benne étanche de 15 m3 prévue à cet effet. ♦ Nettoyage Après enlèvement de tous les DIB et DIS, les zones de manutention des fûts ont été nettoyées. Les effluents ont été pompés par un camion hydrocureur. Déchets éliminés : Le tableau suivant destinations : synthétise l’ensemble des évacuations et des Société Déchet Quantité Conditionnement HYDRONIC Liquides 14,28 t 1,42 t Camion hydrocureur Camion hydrocureur Bennes bâchées 7,76 t Bennes bâchées SIAP Bassens (33) 0,92 t 20,16 t Big-Bags Bennes CET 3 Panazol (87) CET 2 ST Sulpice (81) HYDRONIC Pâteux pompés HYDRONIC IPODEC IPODEC IPODEC Pâteux en benne Fûts vides souillés Amiante DIB 18,16 t Centre de traitement SIAP Bassens (33) SIAP Bassens (33) SIAP Bassens (33) Soit un total de 42,54 t de DIS et 20,16 t de DIB, soit 62,70 t de déchets évacués, pour un coût total de 88 153.75 € TTC. Sites et Sols Pollués / GRAULHET (81)/ document ADEME Photo GRS-VALTECH APRES Photo GRS-VALTECH AVANT 4/4-