Outlook - Schroders
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Outlook - Schroders
Réservé aux professionnels de l’investissement et aux conseillers financiers Décembre 2013 Schroders Outlook 2014 : les obligations américaines David Harris, responsable du marché obligataire américain multi-secteurs, présente ses perspectives pour 2014. La Fed procèdera au retrait progressif (« tapering ») de son programme d’assouplissement quantitatif (QE). La croissance économique américaine devrait continuer à se redresser graduellement, sous l’effet de la dissipation des obstacles que constituent la politique budgétaire restrictive et la fermeture des services publics. La Réserve fédérale (Fed) se montrera peut-être plus prudente dans sa communication après quelques erreurs en 2013, mais l’on peut néanmoins s’attendre à une diminution des achats d’actifs et au renforcement de sa politique de « forward guidance » au cours du premier semestre. Conséquences du « tapering » sur le marché obligataire Les taux à court terme resteront proches de zéro. –La Fed fera tout son possible pour garder des taux courts proches de zéro. –Mais une hausse des taux longs sera nécessaire pour attirer les nouveaux investisseurs sur les bons du Trésor. –Ces derniers doivent donc rester peu exposés à la duration, se tenir prêts à renforcer leur protection contre l’inflation, et enfin se montrer à la fois sélectifs et tactiques. Les investisseurs ont régulièrement sous-estimé la volonté de la Fed de maintenir les taux d’intérêt à court terme proches de zéro jusqu’à ce qu’une reprise claire et soutenue soit manifeste. Nous devons reconnaître que la Fed fera tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que les prévisions de croissance et de taux d’intérêt ne reflètent pas un durcissement prématuré de sa politique. Cela dit, l’institut d’émission aura du mal à gérer les taux au seul moyen de sa parole : il faut donc s’attendre à des périodes de volatilité accrue. L’inflation qui reste obstinément faible a permis à la Fed de prendre son temps, et cela restera probablement le cas en 2014. Les taux à long terme vont remonter progressivement. La Fed a acheté presque l’équivalent des bons du Trésor à long terme émis en 2013 : il faudra donc qu’un nouvel acheteur prenne le relais lorsqu’elle mettra graduellement fin à son plan QE. Les fonds de pension ont brièvement accumulé de la dette à long terme cette année, dans un contexte où la vigueur des actions et la hausse des rendements leur offraient une opportunité intéressante de sécuriser le financement de leur passif. Toutefois, l’appétit de ces acteurs ne suffira pas pour absorber les nouvelles émissions, si bien qu’une hausse des taux sera nécessaire pour assainir l’offre. Mais avant de céder à trop de pessimisme, reconnaissons que l’absence totale de pressions inflationnistes aux États-Unis va limiter l’accélération d’une remontée des taux d’intérêt à long terme. Les taux monétaires étant quasiment nuls, les investisseurs en quête de rendement se tourneront, à l’occasion, vers des maturités plus longues. Ce qui nous amène aux conclusions suivantes : « L’évolution de la politique de la Fed et la menace de hausse des taux d’intérêt vont contraindre les investisseurs obligataires à réviser leurs objectifs. » À ce stade du cycle économique, peu de segments du marché obligataire offrent une valorisation attractive. L’évolution de la politique de la Fed et la menace de hausse des taux d’intérêt vont contraindre les investisseurs obligataires à réviser leurs objectifs. Les investisseurs obligataires américains devront arbitrer deux objectifs distincts : D’un côté... …il ne fait aucun doute que les primes de risque du marché sont faibles, quel que soit le segment de marché. Cela signifie que la prise d’un risque de crédit, de liquidité ou lié à la courbe des taux est très faiblement rémunérée. Outlook 2014 : Obligations américaines Globalement, les spreads des obligations d’entreprise (tant dans la sphère « investment grade » que « high yield ») sont plus serrés que jamais depuis la fin 2007. En effet, les obligations d’entreprise sont devenues de véritables actifs « refuges » et continuent à attirer des investissements, en dépit d’un ralentissement dans l’amélioration des bilans et d’une baisse des marges de sécurité. Les titres adossés à des crédits hypothécaires pourraient subir les mêmes pressions que les bons du Trésor avec la fin du QE, et les obligations municipales sont pénalisées par les défauts de plusieurs grands émetteurs. D’autre part, le retrait progressif du QE va supprimer une partie de la demande qui avait tiré les valorisations à la hausse dans tous les secteurs du marché de taux américain. D’une autre côté... …les investisseurs ne veulent pas renoncer au rendement. Les alternatives sont généralement peu intéressantes, qu’il s’agisse d’investir de manière trop défensive (le monétaire ne présente pas de potentiel haussier) ou de s’écarter du marché obligataire (les valorisations sont aussi élevées au niveau des actions et la volatilité est plus forte dans les autres classes d’actifs). David Harris responsable du marché obligataire américain multi-secteurs David Harris compte plus de 27 années d’expérience dans la gestion, dont 21 ans chez Schroders. David Harris a débuté sa carrière en qualité d’analyste financier chez State Street Bank & Trust. Il a également travaillé pour Weston Financial Group et Irwin Management Company avant d’entrer chez Schroders en 1992. Basé à New York, David est aujourd’hui responsable du marché obligataire américain multi-secteurs et gérant principal des portefeuilles obligataires multi-secteurs de Schroders. Il est titulaire d’un MBA obtenu à la Kellogg Graduate School of Management de la Northwestern University, ainsi que d’un BBA (Bachelor in Business Administration) de l’Université du Massachusetts à Amherst. « Nous privilégions les maturités courtes des titres adossés à des actifs et certaines obligations d’entreprises, notamment des émetteurs des marchés émergents récemment délaissés par les investisseurs. » De plus, le risque de hausse des taux de défaut des entreprises reste minime et beaucoup d’« investisseurs influençables » de fonds communs de placement obligataires ont déjà capitulé en 2013, sous l’effet des craintes liées au « tapering ». Le fait que la Fed et les taux d’intérêt constituent en eux-mêmes des catalyseurs potentiels de volatilité en 2014 ôte aux bons du Trésor leur rôle traditionnel d’investissements « refuges ». Quels sont donc les principaux thèmes pour 2014 ? Réduire la duration tout en évitant les bons du Trésor américain. La hausse des taux d’intérêt constitue une source évidente de risque, et les bons du Trésor n’offrent un potentiel haussier que pendant les phases de panique. Privilégier les maturités courtes des titres adossés à des actifs et certaines obligations d’entreprises, notamment des émetteurs des marchés émergents récemment délaissés par les investisseurs. La sélection des émetteurs joue un rôle primordial. Au-delà des taux d’intérêt, le principal piège est celui de s’exposer aux secteurs obligataires de façon générique, c’est-à-dire en investissant dans un trop grand nombre de titres présentant un potentiel de hausse négligeable. En effet, il vaut mieux rechercher du rendement en s’exposant à des maturités plus courtes d’émetteurs de confiance, plutôt qu’investir dans les nombreuses obligations moins risquées dont les prix sont pleinement justifiés. Continuer à renforcer les investissements dans les obligations à taux variable. Les titres à taux variable offrent des rendements légèrement supérieurs à ceux d’autres actifs à court terme, et la demande pour ce segment devrait vite progresser si le rythme de la reprise dépasse nos modestes anticipations. Investir dans la protection contre l’inflation lorsque celle-ci n’a pas les faveurs des marchés. Nous savons qu’en maintenant des taux d’intérêt plus faibles plus longtemps pour stimuler la croissance, la Fed risque d’être prise de court lorsque les pressions inflationnistes apparaîtront. L’inflation ne devrait pas menacer les marchés en 2014, mais le moment pourrait justement être bien choisi pour acquérir une protection au sein des portefeuilles. Associer des perspectives stratégiques et tactiques. Les accès de volatilité des marchés vont donner lieu à de nombreuses opportunités à court terme. Information importante : Ce document exprime les opinions de David Harris et ne représente pas nécessairement les opinions formulées ou reflétées dans d’autres supports de communication, présentations de stratégies ou de fonds de Schroders. Ce document n’est destiné qu’à des fins d’information et ne constitue nullement une publication à caractère promotionnel. Il ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’un instrument financier quelconque. Il n’y a pas lieu de considérer le présent document comme contenant des recommandations en matière comptable, juridique ou fiscale, ou d’investissements. Schroders considère que les informations contenues dans ce document sont fiables, mais n’en garantit ni l’exhaustivité ni l’exactitude. 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