4 pages Labeur Filpac N°2
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4 pages Labeur Filpac N°2
Le livre, le papier et la communication w w w. f i l p a c - c g t . f r • 21 novembre 2015 Salarié-e-s du Labeur et des Industries Graphiques, Ensemble ayons confiance dans notre force collective ! édito l a f i l pac c g t our la seconde fois, vous vous trouvez en possession du journal d’informations des salariés et de leurs élus et délégués du secteur des Industries Graphiques, édité par la Filpac-Cgt. Nous voulons, par le biais de cette deuxième lettre d’informations, continuer à vous informer sur vos droits et sur la manière de les faire respecter dans votre entreprise. Nous voulons aider à construire les solidarités pour rompre l’isolement qui laisse le salarié seul face à l’arbitraire de son employeur. Enfin nous voulons vous permettre de revendiquer ce qui vous semble juste pour vous comme pour vos collègues. Le secteur des Industries Graphiques est constitué de près de 3 500 entreprises pour 45 000 salariés, c’est donc une industrie constituée pour l’essentiel TPE et de PME où les Instances Représentatives du Personnel, lorsqu’elles existent, sont souvent embryonnaires et sans réellement de pouvoir. Cette situation de faible représentation des salariés est aggravée par la récente loi Rebsamen qui retire encore à vos élus et délégués le peu de moyen dont ils disposaient jusqu’à présent. Pour autant, nous avons cette chance, encore, de bénéficier d’une convention collective, celle de l’imprimerie de Labeur, où les garanties collectives sont de bons niveaux même si nos droits gagnés par les luttes de nos « anciens » nous sont désormais constamment contestés et remis en cause dans les entreprises par le patronat, appuyé par son bras armé l’UNIIC (syndicat patronal). Pour tous ensemble faire face à cette offensive contre nos acquis et droits, vous pourrez une nouvelle fois vérifier que la lutte sociale paye, qu’être syndiqué permet de mieux se défendre, que la solidarité n’est pas une valeur désuète mais est plus que jamais la seule arme dont nous disposons pour nous défendre et revendiquer. Alors n’hésitons plus, rencontrons-nous pour bâtir ensemble un autre horizon social que celui que le MEDEF et le pouvoir en place nous imposent. Vite il y a urgence ! A vos boites mail et téléphones, contactez-nous ! Directeur de publication : Marc Peyrade filpac cgt Fédération des travailleurs des Industries du livre, du papier et de la communication Case 426 – 263, rue de Paris – 93514 Montreuil cedex Tél. : 01 55 82 85 74 / Fax : 01 55 82 85 67 www.filpac-cgt.fr / [email protected] Maquette : ©filpac-cgt, 2015. Photos : fotolia, d.r. ACTION... RÉACTION ! Il est bien connu que seules sont perdues d’avance les batailles qu’on ne livre pas, en voici la confirmation Imprimerie ACSD Les salariés de cette imprimerie avec leur section syndicale avaient obtenu en 2012, 10% d’augmentation de leur salaire, après avoir menés une lutte. Depuis, dans cette petite entreprise de moins de 20 salariés, le délégué du personnel a construit le rapport de force sur plusieurs semaines dans le cadre des négociations salariales pour rompre avec le gel des salaires imposé par le patron. La FILPAC locale a financé notamment les banderoles et les tee-shirt sur lesquels ont été imprimés les salaires de chacun. La plus grande transparence s’instaurant entre salariés, se jugeant à juste titre mal rémunérés, a renforcé leur détermination et leur solidarité. >> Résultat : la menace d’une action publique programmée par les salariés et leur détermination à arrêter le travail ont permis à nouveau d’obtenir la veille du jour de l’action, de 4 à 10% d’augmentation de salaire conformément aux revendications de la section syndicale (soit de 50 à 125€ net). filpaccgt / Salarié-e-s du Labeur et des Industries Graphiques, ensemble ayons confiance dans notre force collective ! / 21 novembre 2015 Imprimerie GRAPHITS Cette entreprise en difficulté financière voit une partie du personnel licencié et une autre reprise par une imprimerie voisine. Certains de ces salariés apprennent par le précédent 4 pages Labeur Filpac-Cgt de février 2015 que leur employeur leur devait les contreparties obligatoires en repos puisqu’ils dépassaient le contingent conventionnel rapidement du fait qu’ils étaient restés aux 39h. Informé de cette obligation, le mandataire refuse pourtant de valoriser ce dû aux salariés. >> Résultat : la FILPAC CGT 33 s’en mêle... le mandataire s’emmêle... mais après avoir refusé l’évidence, le mandataire fini par être dans l’obligation de reconnaitre ce droit aux salariés qui seront tous indemnisés. Imprimerie KORUS EDITION Sur le même sujet de contrepartie obligatoire en repos, des salariés de cette autre imprimerie font savoir que pour eux aussi, à la lecture du 4 pages Labeur, l’employeur doit valoriser les heures effectuées au delà du continent conventionnel de 130 heures supplémentaires annuelles. La Direction pendant plusieurs mois fait mine de ne pas comprendre et fini par dire au DS en comité d’entreprise cet été que les salariés y ont bien droit, mais qu’ils n’ont qu’à saisir la justice pour les obtenir... Qu’à cela ne tienne, la section syndicale relance une plainte déjà déposée au pénal pour diverses entraves dans cette société et double son action par une visite et des discussions avec le Préfet pour dénoncer les attaques aux libertés syndicales. >> Résultat : le syndicat reçoit un courrier de l’employeur qui annonce qu’il n’entend plus déroger aux obligations qui lui incombent et que le traitement des repos compensateurs sera traité. Il rajoute dans ce même courrier qu’il n’entend pas brider l’exercice du droit syndical. Imprimerie BLF La section syndicale FILPAC-CGT a fait de son mieux, dans une imprimerie de moins de 50 salariés, pour contrer une réorganisation voulue par l’employeur mais mal vécue par le personnel de production. Concrètement, de nombreux salariés de la production étaient à 39h ou 40h par semaine et faisaient de plus, annuellement, des heures par centaines sans qu’elles soient totalement majorées ni qu’elles octroient les contreparties en repos. Mais lorsque l’employeur a eu une baisse d’activité, il a souhaité baisser le temps de travail avec chute de la rémunération (puisque moins d’heures supplémentaires). Les salariés on majoritairement refusé des modifications actées dans leur contrat de travail ce qui n’a pas permis à l’employeur d’imposer sa seule vision de l’organisation du travail (en effet, s’ils ne s’étaient pas serrés les coudes, l’employeur aurait pu tenter de faire peser le risque de licenciement). >> Résultat : l’employeur a fini aux termes de la mobilisation et de plusieurs négociations en 2015, par signer un accord garantissant le maintien des salaires du personnel de la production accompagné d’une baisse de leur temps de travail. A cela, s’est ajouté une autre augmentation (quoique minime) des autres catégories de salariés. Faire reconnaître notre valeur par notre qualification ! a qualification fait partie du contrat de travail. Elle appartient au salarié et fixe, dans l’entreprise, dans une branche professionnelle : le niveau de salaire, les responsabilités de l’emploi ainsi que la hiérarchie de ceux-ci. L’accord initiateur de la grille de classification des qualifications et des emplois des industries graphiques, de 1993, créait une méthode de classement des emplois selon quatre critères. Cette méthode demeure d’actualité. Pour autant, depuis 1993 beaucoup de choses ont changé, tant d’une manière technologique, organisationnelle, que du point de vue des produits fabriqués et de leur consommation. L’avènement de la technologie numérique modifie, voire bouleverse radicalement, les méthodes de travail, les fonctions et les relations professionnelles. Il s’agit, du point de vue de la FILPAC-CGT de faire en sorte que le numérique ne soit pas utilisé pour abaisser et ne pas reconnaître la technicité de nos emplois. Il est primordial de placer le salarié au coeur du process de travail et pas comme une simple variable voire comme un assistants des nouveaux outils qui lui sont confiés. Si la classification des qualifications et la grille de salaires qui l’accompagne, concernent le caractère premier de l’emploi, tout ce qui va au-delà doit être pris en considération. Il en va ainsi de l’ancienneté au sens de l’acquisition de compétences et de savoir faire, et même d’expertise, tout comme de faire reconnaître et intégrer la polycompétence, réalité incontournable dans les TPE, dans la révision de la grille de classification. Si un accord aboutit en ce domaine ce ne sera qu’une étape dans le processus, car si le cadre général vient à être fixé, il faudra le décliner entreprise par entreprise. Dans ce cas, être syndiqué permet de profiter de connaissances et d’expertises en la matière et aussi de ne pas rester isolé face à un patron qui ne voudrait pas reconnaître notre travail à sa juste valeur! Une Protection Sociale complémentaire unique ! armi les enjeux revendicatifs mis en avant depuis des mois par la FILPAC CGT, celui de la défense de notre convention collective (LABEUR) nous semble prioritaire pour tous les salariés de la profession. Un volet de cette convention est souvent négligé, celui de la protection sociale. Nous constatons, hélas, trop souvent l’ignorance d’une grande partie des salariés du labeur de ce pourquoi ils cotisent et du haut niveau de protection que cela leurs assurent. La méconnaissance d’un droit permet à ses détracteurs, comme le syndicat patronal du Labeur l’UNIIC en l’occurrence, de tout faire pour le remettre en cause. Il nous parait important de rappeler en quelques lignes, l’essentiel des garanties négociées depuis 1951, nécessitants souvent de grandes mobilisations des salariés de la branche pour faire obtenir une protection sociale complémentaire de haut niveau. C’est le groupe LOURMEL qui à travers la CARPILIG/retraite et la CARPILIG/Prévoyance assure la gestion des cotisations qui vous sont prélevées. Voici en quelques lignes, un bref aperçu de l’exceptionnelle couverture sociale complémentaire attachée à notre convention collective. Pour les salariés non cadres • Prise en charge à compter du 4e jour de maladie et dans la limite de 3 ans d’arrêt d’un complément d’indemnités journalières de la sécu à hauteur de 100% du salaire. • En cas d’invalidité de 2e ou 3e catégorie, versement d’une allocation complémentaire permettant le maintien du salaire à hauteur de 95% jusqu’à l’âge légal de la retraite. • En cas de décès d’un assuré actif cotisant à la Carpilig, versement d’un capital à hauteur de 12 mois de salaire aux ayants droits. • En cas de licenciement économique le groupe LOURMEL assure gratuitement la portabilité de ces droits pendant 15 mois. Nous constatons, hélas, trop souvent l’ignorance d’une grande partie des salariés du labeur de ce pourquoi ils cotisent et du haut niveau de protection qu’il leur garantit. La carpilig/Retraite assure la retraite complémentaire ARRCO des salariés de la profession. La CNRBTPIG assure la retraite des cadres et agent de maitrise de la profession. A ces prestations des régimes de prévoyance et de retraite du groupe Lourmel s’ajoute un service d’action sociale qui répond aux situations difficiles que peuvent rencontrer les salariés de la profession actifs ou retraités (décès, chômage, accident de la vie etc…). Un effort important est fait aussi en direction des apprentis de nos professions pour faciliter leurs parcours scolaires. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements. Ensemble, défendons et renforçons notre système solidaire de protection sociale complémentaire quasi-unique dans les branches professionnelles. Avec la couverture sociale complémentaire attachée à notre convention collective En cas d’invalidité de 2e ou 3e catégorie, versement d’une allocation complémentaire permettant le maintien du salaire à hauteur de jusqu’à l’âge légal de la retraite. 95% filpaccgt / Salarié-e-s du Labeur et des Industries Graphiques, ensemble ayons confiance dans notre force collective ! / 25 novembre 2015 Un accord de branche sur la pénibilité : un enjeu majeur pour 2016 ! a prise en compte de la pénibilité au travail est un des enjeux majeurs pour les salariés de notre secteur. La promulgation de la dernière loi sur les retraites, le rajout d’un trimestre de cotisation supplémentaire, la récente signature de l’accord MEDEF CFDT sur les retraites complémentaires sont autant de négation de la réalité : espérance de vie réduite, suppression des dispositifs de cessation d’activité anticipée, chasse aux arrêts de travail, départ vers l’invalidité, non reconnaissance de l’amiante, etc. Il est urgent d’apporter une réponse immédiate et pérenne aux salariés aujourd’hui usés, qui sont dans une situation d’extrême urgence. Concrètement, la réponse est l’amélioration durable des conditions de travail pour tous les salariés de la branche des industries graphiques, la reconnaissance de la pénibilité par des départs anticipés à la retraite. La pénibilité, définie dans le code du travail (article L4121.3.1), est notamment liée à l’effort, l’exposition aux bruits, aux diverses poussières, aux vibrations, à des toxiques, mais aussi à d’autres critères bien plus subjectifs. Parmi les autres facteurs de pénibilité que l’on peut évaluer, on trouvera : le travail en équipes, le travail de nuit, le travail sous Concrètement, la réponse est l’amélioration durable des conditions de travail pour tous les salariés de la branche des industries graphiques... cadences imposées, le port de charges lourdes, les contraintes articulaires et posturales, l’exposition aux toxiques, l’exposition à l’amiante, les risques psychosociaux... Il est important de répondre aux besoins des salariés, notamment ceux qui ont commencé à travailler très jeunes et qui se voient pénalisés par un allongement de leur vie active. Fixons nous l’objectif d’imposer la négociation d’un accord de branche permettant de reconnaître la pénibilité de nos métiers, des situations de travail permettant ainsi le départ anticipé à la retraite de salariés et de créer ainsi les emplois et l’embauche de jeunes pour les remplacer avec de meilleures conditions de travail! L’indécente négociation salariale rès loin des préoccupations patronales du secteur, vivant cette obligation de négocier les salaires minimas de la branche comme une corvée qu’il voudrait bien se voir lever (Macron l’a fait!), Les pseudo-négociations sitôt ouvertes étaient déjà l’objet de signatures de syndicats, faisant l’impasse sur les revendication des salariés du secteur. La délégation de la Filpac-Cgt revendiquant une augmentation à minima de 5%, ne lâchant rien sur l’indispensable augmentation des salaires, a réussi malgré tout à faire évoluer la position patronale qui est passé de 0,7% à 1%. Cette ultime proposition, largement insuffisante pour répondre aux revendications des salariés, n’a pas suscité de notre part le moindre frétillement de stylos quand d’autres couchaient leur paraphe sur un texte à peine négocié. C’est maintenant dans chaque entreprise qu’il faut revendiquer et arracher l’augmentation vitale de nos salaires ! Défendez vos droits ! Rejoignez la Filpac cgt ! ! découpez suivant le pointillé bulletin d’adhésion filpac cgt Le livre, le papier et la communication Nom : ................................................................................................................................................................................... Prénom : ................................................................................................ Profession : ........................................................................................................................................................................................................................................................................................... Adresse : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................. Code postal : ...................................................................................... Ville : ................................................................................................................................................................................... Téléphone : .......................................................................................... e-mail : ............................................................................................................................................................................... Nom de l’entreprise : ...................................................................................................................................................................................................................................................................... Adresse de l’entreprise : .............................................................................................................................................................................................................................................................. A renvoyer à : filpac cgt – 263, rue de Paris – case 426 – 93514 Montreuil cedex Pour tous renseignements : [email protected] / 01 55 82 85 74