Lepariosé d` un hôtel de luxe dans l` abbayede Fontevraud

PAYS : France
RUBRIQUE : Pratiques locales
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PERIODICITE : Hebdomadaire
30 mars 2015 - N°13
3,63millionsd hab.
Le pari osé d un hôtel de luxe
dans l abbaye de Fontevraud
Paysdela Loire
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La région a investi 16 millions d euros dans la création d un hôtel-restaurant 4 étoiles à l abbaye de Fontevraud
(Maine-et-Loire) . Elle en assure l exploitation par le biais d un montage inédit
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juin 2014, l abbaye
royale de Fontevraud
Depuis
d un hôtel-restaurant
dispose
4 étoiles de 54 chambres financé
par la région des Pays de la Loire
qui en assureégalement l
exploitation
. Une collectivité locale a-t-elle
vocation à financer une structure
hôtelière de luxe? « Nous nous
sommesaussi posécette question,
car de fait , cela allait pas de soi» ,
prévient David Martin , directeur
de l abbayeroyale de Fontevraud.
Même l Etat, propriétaire de ce
monument historique
il met
à disposition du conseil régional ,
aurait émis quelquesréserves: un
hôtel, qui plus est au design très
contemporain , a-t-il sa place dans
un site patrimonial? Les règles de
la concurrence seront-elles respectées? «Nous voulons
démontrer
que le patrimoine peut être
considérécomme un outil de
développement
économique et du
territoire»
, fait valoir David Martin ,
véritable cheville ouvrière de cet
ambitieux challenge.
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6
TTCdont 4 MC
l aménagement
intérieur.
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Prévisionnel 2015 : 3 ,2 MC.
Point mort: 3 ,5 MC.
David Martin , directeur
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de l abbaye de Fontevraud ,
email : d . martinefontevraud
n'
. fr
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historique à l instar de cette cité
siècle. Enfin
monastique du
il était prêt à assurer la gestion
de l hôtel à condition de pouvoir
gérer aussi l intégralité du site, ce
qui était exclu par la collectivité.
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XII'
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Desgroupesprivés sollicités
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Propriété de l Etat , l abbaye de Fontevraud est gérée par le conseil régional
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a décidé de financer les travaux de construction
d un hôtel et de l exploiter.
du site , tourné autant vers le
tourisme
culturel de loisir que d
affaires
, rendu possible par la
création
de salles de réunion et d un
auditorium de 500 places . «Le
choix d un hôtel 4 étoiles
imposait
pour inscrire ce nouvel
équipement
dansl histoire de l abbaye,
poursuit David Martin
agissait
égalementd un choix économique,
car il existe pas d hôtel haut de
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Vieillissant ,l équipement
préexistant
devait être restauré et
aux nouvelles orientations
réadapté
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gamme avec un positionnement
atypique dans le Val de Loire . »
La question de l exploitation
à travers
par la collectivité
l agence régionale Pays de la
Loire -Territoires d innovation
(société d économie mixte) a été
décidée après avoir sollicité des
groupes privés . Cette hypothèse
est heurtée à plusieurs écueils.
Le premier était juridique dans
la mesure où l Etat restant
propriétaire
, «le droit public interdit
l implantation d un fonds de
commerce
dans un bâtiment
tel que celui de Fontevraud
historique
et le recours à des dispositifs de
défiscalication », indique le
directeur
, «ce qui signifie
un
investisseur
privé aurait pu ni porter
l investissement , ni valoriser son
fonds de commerce».
Deuxième argument , un groupe
hôtelier de type Accor aurait
imposésonmodèle et sesmarques,
difficiles à intégrer dans un site
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Accueil mitigé des professionnels
Sites hôteliers proches de abbaye de Fontevraudvoient dans
l hôtel-restaurant financé et exploité par la région Pays de la Loire
un «élément d attractivité» qui valorise la région, la chambre des
professionnels indépendants de l hôtellerie de Maine-et-Loire (CPIH)
évoque«une concurrence déloyale» .« Ce est pas le rôle d une
collectivité locale d investir dans l hôtellerie haut de gamme» ,estime
Jean-Luc Huez, vice-président de la CPIH, alors que «les hôteliers
indépendants peinent à mettre aux normes leurs établissements».
Yoann Iacono, directeur financier de la région, rétorque que
la collectivité a investi davantage «dans un projet global de
développement touristique que dans un hôtel» .
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Open 2 Europe - Fra - Chateaux de la
loire
Unloyer réajustable
Le montageretenu prévoit la
création
d un groupement d intérêt
économique qui associe trois
outils juridiques : l association
chargée de la programmation
culturelle , la société publique
locale assurant l exploitation du
site (travaux , maintenance ...) et
une société anonyme àactionnaire
unique Sam) dédiée à la gestion
de l hôtel-restaurant . Filialp de la
SEM, la Sasu verse un loyer à la
région de 250000 euros
en
2014. En 2015, il sera en partie
indexé sur le développement de
l activité.
«Ce montage réversible permet
de confier l exploitation à tout
moment à un autre exploitant ,
précise David Martin qui fait
valoir que l ouverture de l
hôtelrestaurant
a généré la création de
50 emplois. Un contrat de cinq ans
a été conclu avec l entreprise d
insertionsattmuroise Aspire pour
assurer la blanchisserie.
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