création de valeur en nutrition santé
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création de valeur en nutrition santé
CRÉATION DE VALEUR EN NUTRITION CREATING VALUE IN NUTRITION AND Les aliments santé poursuivent un cycle de développement plutôt attrayant comparativement au marché agroalimentaire - dit de Grande consommation - malmené par la volatilité du prix des matières premières, l’érosion du pouvoir d’achat du consommateur, les attaques contre la « malbouffe » et les différentes crises sectorielles… D ans ce contexte, si la croissance externe est plébiscitée comme étant un outil efficace de création de valeur, en permettant notamment aux PME d’assumer des dépenses soutenues en matière de R&D, d’accroître leurs parts de marché, d’améliorer leur résultat d’exploitation et d’accélérer leur croissance organique, l’optimisation du Capital Humain n’en reste pas moins un des facteurs clés de succès. Reconnaître le capital singulier dont dispose toute entreprise Face à la force de frappe déterminante des grands groupes, dictée par la nécessité d’innover en permanence, de communiquer massivement et d’être référencé dans tous les réseaux de distribution, de nouvelles concentrations se dessinent. Or, la réussite de telles opérations reste étroitement liée à la bonne gestion des facteurs culturels et managériaux, le fameux Capital immatériel... Toute entreprise a en effet ses usages propres, un organigramme particulier, une histoire singulière qui a construit sa culture et son identité au fil du temps. Aujourd’hui, nous constatons que la plupart des actions correctives demandées par les Dirigeants à la suite d’un rapprochement concernent la gestion des différences culturelles entre les équipes, de même que la conduite du changement organisationnel. Une intégration postfusion mal anticipée et/ou des enjeux insuffisamment intégré par le Management peuvent rapidement mettre en péril la nouvelle organisation. Communiquer avant, pendant et après l’opération En effet, l’acceptation en interne du bienfondé de la démarche conditionne de manière certaine la réussite du projet de croissance externe. Bien que, dans ce cadre, la tendance naturelle soit d’allouer prioritairement des ressources à la gestion de l’actif matériel, il convient de ne pas négliger la phase de communication, d’implication et « d’évangélisation » des collaborateurs à réunir. Il ne s’agit pas d’additionner deux structures, mais bien de partager les meilleures pratiques en tirant parti des différences, en développant les compétences et les synergies de l’une ou de l’autre, notamment nécessaires à la rationalisation des structures de coût. C’est pourquoi la Communication interne, gérée à part entière en tant que « force motrice » fédératrice, est un des premiers vecteurs du succès de la fusion et de sa pérennité à long terme. Si pour les Managers, la fusion est le moyen le plus conséquent de prouver sa vitalité entrepreneuriale tout en faisant croitre son périmètre d’activité, en assurant un contrôle capitalistique et managérial au global, la gouvernance, en revanche, devient plus complexe, et l’entreprise perd momentanément en flexibilité et donc en performance. Valoriser le non-dit cédant/acquéreur De même, de nombreux projets échouent suite à une incompréhension mutuelle, le repreneur devant être en phase avec le discours et le profil psychologique du cédant. Cette « intimité » à conquérir sa cible apparaît comme un élément déterminant au cours des premières négociations, le repreneur négligeant parfois de développer une véritable entreprise de séduction à l’égard de son prétendant ! Aussi, afin de convaincre les partenaires financiers de s’engager sur un dossier dont le risque est en rapport avec le retour sur investissement attendu, il est également nécessaire de prouver avant tout la capacité des hommes à réussir la transition et à conduire les synergies envisagées. La caution commerciale, technique et financière du repreneur reste certes déterminante au préalable ; en phase active, la confiance accordée par les équipes du cédant l’est tout autant. Dans un contexte de forte tension conjoncturelle, le développement inhérent au marché de l’aliment Santé se confirme par le biais de ses « consom’acteurs ». La croissance externe se veut encore la parfaite réponse à la nécessité de renouveler les sources d’innovation en lien avec les besoins du marché. Mais à moins d’être une erreur stratégique eu égard au Business Model développé, le seul facteur clé de réussite ou d’échec reste l’humain ! 58 - Hors-Série Ingrédients Santé 06-55 1- introduction AZ 2013.indd 58 18/04/13 12:51 N SANTÉ HEALTH Health foods seem to be following a rather attractive development path as compared to the agro-food market – also called the Mass Marketwhich is greatly influenced by the volatility of raw material prices, the decrease in consumer purchasing power, the attacks against “junk food” and the various crises segments are going through... W ithin this context, while external growth is considered an effective tool for generating value by enabling SMEs to support sustained R&D spending, to increase their market share, to improve their operating income and to accelerate their organic growth, an additional key success factor is, nonetheless, Human Capital optimization. Identifying a company’s specific resources Given the massive strike force of large groups, which weighs heavily and is driven by the need to innovate constantly, to communicate heavily and be referenced in all distribution channels, new restructuring measures are being taken. Or, the success of such operations is closely related to the good management of the cultural and managerial factors, the famous Intangible capital... Every company has its own practices, a particular organizational chart, a unique history which has built its culture and own identity over time. Today, we see that most of the corrective actions requested by Executives following a merger concern the management of the cultural differences between teams as well as the management of organizational changes. A poorly anticipated post-merger integration and/or issues which were insufficiently integrated by the Executives can quickly jeopardize the new organizational structure. Communicate before, during and after the operation Indeed, the in-house acceptance of the operation’s good grounding certainly determines the success of the acquisition project. Although, in this context, the natural tendency is to allocate resources to the management of the physical assets, above all, the communication stage, namely getting the collaborators involved and “evangelized”, should not be neglected either. It is not about mixing two structures but about sharing the best practices by leveraging the differences, by developing skills and synergies which are vital for the streamlining of cost structures. This is why Internal communication, managed entirely as a “driving force”, is one of the first factors of success for a merger and for its long-term sustainability. While the merger is the Manager’s most suitable means to prove his entrepreneurial vitality by expanding his business scope, by ensuring a global capital and managerial control, the management actions become more complex while, for the moment, the company loses flexibility and therefore performance. Seller/purchaser: making the most of the unspoken Similarly, many projects fail due to mutual incomprehension; the purchaser should be familiar with the seller’s demands and psychological profile. This kind of “intimacy” helps conquering the target and stands out as a key element in early negotiations, although the purchaser sometimes neglects the development of a real seduction approach towards its suitor! In order to convince financial partners to commit to a deal whose risk is proportional to the expected return on investment, it is also necessary to prove, above all, people’s ability to successfully deal with this transition and to develop the foreseen synergies. The purchaser’s commercial, technical and financial guarantee is certainly decisive beforehand; in the active phase, the confidence granted by the seller’s teams is equally important. In a context of high economical fluctuations, the inherent development the health food market enjoys is confirmed by its “consum’actors”. External growth still seems the perfect answer to the need for new innovation sources in line with the market needs. But unless we are talking about a strategic error due to the Business Model adopted, the only key to success or failure is the human factor! Philippe SIBOUR, CEO Fondateur d’ / CEO Founder of ALLIANCE CONSULTING, Human Resources & Business Development in Health, Nutrition & Cosmetics Actif’s Guide AZ 2013 - 06-55 1- introduction AZ 2013.indd 59 59 18/04/13 12:51