APPEL A LA MOBILISATION LE 12 FEVRIER POUR UNE AUTRE

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APPEL A LA MOBILISATION LE 12 FEVRIER POUR UNE AUTRE
Section départementale Essonne
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APPEL A LA MOBILISATION LE 12 FEVRIER
POUR UNE AUTRE REFORME DES RYTHMES
Histoire d’une grève annoncée …
Dans un premier temps, il s'agissait d'une grève de Sud, FO et CGT contre les
rythmes, contre la refondation... de fait contre toute réforme. Le Snuipp, le
Sgen et l'Unsa avaient clairement dit qu'ils ne s'y associaient pas.
Ce week-end, nous avons découvert que le Snuipp national changeait d'avis,
et appelait seul à une grève sur les rythmes. Pour compliquer les choses, le
Snuipp national a fait cet appel le même jour (le 12) mais sur une plate-forme
différente de celle de Sud, FO et CGT !
A défaut de trouver l'impossible position qui donnerait satisfaction à tous,
nous avons recherché celle qui s'inscrit dans la logique du travail que nous
menons depuis plusieurs mois. Dans un souci de clarification, nous avons
voulu développer notre approche qui va au-delà de cette grève.
Voici notre position.
Le Sgen-CFDT et la réforme des rythmes
Le Sgen-CFDT considère que la réforme des horaires de la semaine scolaire
mérite des efforts particuliers pour construire des projets de qualité portés par
l’ensemble de la communauté éducative. Mais, il faut aller plus loin pour
alléger la journée : les différents emplois du temps proposés restent sur la
semaine et ne modifient en rien l’année scolaire. La déclinaison des rythmes
par les collectivités peuvent relever du meilleur comme du pire !
Ce qui pose problème dans cette réforme inachevée
1 - Les communes ont jusqu’au 31 mars pour décider de leur
engagement dans la réforme : septembre 2013 ou septembre 2014.
Dans le cas d’une demande de dérogation (par exemple : entrée dans
la réforme pour 2014 ou pour déplacer la matinée au samedi matin)
un plan éducatif territorial devra être écrit. Or les textes qui soustendent ce plan ne sont pas encore disponibles ! Si le conseil d’école
émet un avis autre, c’est l’avis du maire qui sera suivi par la Dasen.
2 – Pause méridienne et temps périscolaire.
Aujourd’hui l’organisation de la pause méridienne et du temps
périscolaire nous semble inachevée :
Comment gérer des locaux en commun ? De quels locaux
dispose-t-on ? Les animateurs du périscolaire seront-ils dans les
classes ?
Qui paiera le temps périscolaire de 15.45 à 16.30 ? Est-ce que ce
temps sera à la charge des familles ? Des recommandations sont
données mais elles ne constituent pas à ce jour des garanties.
Qui seront ces animateurs ? Quelles formations auront-ils reçues ?
Seront-ils les mêmes que ceux qui gèrent la restauration scolaire ?
Qui devra gérer cette organisation ? Les directeurs ?
-
Si les communes entrent dans la réforme dès 2013, elles ne sont pas
tenues de faire un plan éducatif territorial. Elles peuvent donc modifier
les rythmes a minima sans proposer d’activités sportives, culturelles ou
autres. C’est ça la grande réforme des rythmes ?
3 – Les professeurs des écoles.
Bien que nous soyons hautement intéressés par la réforme, notre avis
est peu écouté : les maires donnent le leur, les parents donnent le leur...
Et nous ? Nous ressentons une forme de mépris nous demandant sans
rechigner d’accepter une demi-journée de plus à la mise en œuvre
incertaine (frais de garde, de transports... sans compensation négociée
à ce jour).
Pour l’instant, nous ne savons rien de ce qui fera la prochaine rentrée.
Notre angoisse s’ajoute à l’incertitude de nos situations.
Pour le mouvement des personnels, la liste des écoles qui rentrent dans
le dispositif en septembre sera annexée au mouvement. Bien. Que
reste-t-il de l’idée d’équipe ? Le choix se fera-t-il par choix du mercredi
ou du samedi ? Par option sur la longueur de la pause méridienne ? Ou
des moyens donnés par les communes ?
Le malaise des PE est réel, mais le maintien du statu quo ou
l’application d’une réforme inachevée ne feront que l’aggraver.
En résumé, M. Peillon porte une part de responsabilité dans la situation
actuelle de blocage :
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Il a fait le pari qu’une réforme des rythmes n’avait pas besoin d’être
financée, qu’il pouvait se contenter de la bonne volonté des
personnels. Au fil des négociations, le projet est passé de 5 h à 5h 15
de classe par jour, les animations pédagogiques n’ont pas été
transférées sur le temps de classe. Au final, il n'y a pas d'allègement
significatif pour compenser la 1/2 journée de classe du mercredi.
Il a sous-estimé les difficultés financières des communes et les
problèmes matériels qui se posent pour mettre en place le périscolaire.
Il a agi dans la précipitation en dissociant la réforme des rythmes (2013)
de celle des programmes (2014).
Pour notre part, comme le Snuipp national, notre action porte sur les rythmes,
et non sur la refondation.
Nous sommes favorables à la refondation, qui prévoit le retour d’une
formation pour les futurs enseignants, une reconnaissance de la maternelle,
un continuum Ecole/collège, le maintien d’un socle rénové, une priorité sur le
1er degré.
Afin d’exprimer notre mécontentement sur la mise en place des rythmes, la
section départementale 91 du Sgen-CFDT Académie de Versailles appelle les
personnels de l’Essonne à la grève et à la mobilisation le 12 février prochain
pour une vraie réforme réfléchie avec les acteurs de terrain.