Monsieur Jean-Pierre RAFFARIN
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Monsieur Jean-Pierre RAFFARIN
Monsieur Jean-Pierre RAFFARIN Premier Ministre Cabinet du Premier Ministre Hôtel de Matignon 57 rue de Varenne 75700 PARIS Le Président Nos Réf. PL/HA/CC/AVin/MP Paris, le 14 janvier 2004 Objet : Observations de l’Uniopss sur le projet de loi relatif aux responsabilités locales Monsieur le Premier Ministre, L’Uniopss, qui regroupe les principales associations responsables d’établissements et services sanitaires et sociaux, vous avait fait part en novembre dernier de ses premières observations sur le projet de loi relatif aux responsabilités locales. J’ai l’honneur de vous présenter, au regard des travaux de notre Assemblée générale réunie en décembre sur ce texte, un nouvel ensemble d’observations. Par ces observations, l’Uniopss confirme les améliorations potentielles que recouvre le projet de loi relatif aux responsabilités locales avec une meilleure coordination des politiques publiques face à la dispersion des attributions des collectivités publiques et des organismes de protection sociale dans le domaine de la santé et de l’action sociale ; mais l’Uniopss relève, parallèlement, différentes difficultés qui pourraient résulter de la mise en œuvre de ce texte. A l’occasion de leur Assemblée générale, les membres de l’Uniopss ont ainsi confirmé leur intérêt pour une perspective de décentralisation qui permette de concourir au renforcement du lien social et à la consolidation des solidarités, l’Uniopss étant, de longue date, attachée à une démarche de décentralisation associant initiative et liberté locale, permettant une meilleure solidarité territoriale et tablant sur des rapports plus efficaces entre acteurs locaux, publics et privés. Elle y voit l’assurance d’une démocratie de participation. …/… D’importants progrès sont effectivement attendus, par exemple, de la simplification du pilotage des politiques gérontologiques par la responsabilité confiée au département ; de même, les attributions de la région pour le pilotage des formations sont une chance si elles permettent un meilleur ajustement de l’offre aux besoins du secteur. Dans la même perspective, nous espérons de la régionalisation de la gestion des fonds structurels une amélioration de l’utilisation des crédits européens. Cependant, l’amélioration des modalités de concertation avec les acteurs impliqués dans ces politiques publiques, ou visés par celles-ci, ne nous semble pas garantie ; elle est pourtant nécessaire à la qualité des politiques sociales territoriales et constitue selon nous le corollaire indispensable de la décentralisation. Le principe de dialogue, auquel nous sommes profondément attachés, nous paraît mis à mal par plusieurs dispositions du projet, qui nous semblent affaiblir la coordination et exposer la concertation au risque d’une «excessive politisation». Nos adhérents confirment également les inquiétudes que suscitent sur le terrain les conditions de financement des transferts de compétence. Ils demeurent également dans l’attente d’une perspective réaffirmée quant au rôle de l’Etat, dans ses missions régaliennes comme dans les fonctions d’observation, d’évaluation et de prospective, qui mériteraient d’être plus clairement dessinées. Nos préoccupations, enfin, sont confirmées au sujet de la lisibilité des orientations de la réforme, que la multiplication des textes traitant de décentralisation rend difficilement accessibles aux acteurs (responsables d’associations, usagers, administrés au sens large) qu’il nous aurait semblé souhaitable d’associer plus étroitement au processus engagé. Ces observations sont développées dans les documents annexés et assorties de propositions d’amendements. En vous remerciant de l’attention que vous pourrez apporter à cet envoi, je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération. P/o Jean Michel BLOCH-LAINÉ Président Hubert ALLIER Directeur Général PJ : - Note de synthèse présentant les observations de l’Uniopss sur le projet de loi - Propositions d’amendements