Les nouvelles mesures fiscales issues de la deuxième loi
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Les nouvelles mesures fiscales issues de la deuxième loi
Les nouvelles mesures fiscales issues de la deuxième loi de finances rectificative : quels impacts pour vous et quelles mesures de défiscalisation choisir pour bien investir ? Dans le cadre d’une seconde loi de finances rectificative pour 2012 a été voté, au cours de l’été 2012, un certain nombre de mesures comprenant, notamment, une contribution exceptionnelle sur la fortune et la baisse de l’abattement pour les successions et donations en ligne directe. Ces mesures sont entrées en vigueur le 17 août 2012. Tout ce qui concerne l’impôt sur le revenu a été reporté à la session de septembre lors de l’examen du projet de Loi de Finances pour 2013. Dans un contexte particulièrement peu prédictible, Barclays Bank France s’est ainsi attachée à identifier les alternatives les plus pertinentes dont disposent les épargnants pour optimiser fiscalité et placements face aux principales mesures nouvelles. La contribution exceptionnelle sur la fortune : une mesure phare imparable en 2012 Tout d’abord, il faut se souvenir de ce qui s’est passé en juin : • L’ISF est un impôt annuel dû par les personnes physiques dont le patrimoine au 1er janvier de l’année d’imposition excède un certain seuil. • Depuis le 1er janvier 2011, ce seuil est fixé à 1 300 000 €. Dès lors qu’il est dépassé, l’ensemble du patrimoine net est taxé sur la base d’un barème précis, qui varie selon la valeur du patrimoine. • De même, les obligations déclaratives diffèrent selon que le patrimoine est compris entre 1,3 et 3 millions d’euros ou qu’il est supérieur à 3 millions d’euros. Le gouvernement instaure, à la charge des personnes dont le patrimoine est supérieur à 1 300 000 €, une contribution exceptionnelle sur la fortune, calculée selon l’ancien barème progressif. Elle correspond donc à la différence entre le montant calculé selon ce barème et celui qui a été appliqué en juin 2012 avant imputation de toutes les réductions d'impôt. Le Conseil Barclays : pour l’avenir, recourir aux solutions préconisées pour réduire l’ISF Pour réduire l’ISF, investir dans des PME s’impose sans nul doute comme le placement optimal, à condition de bien connaître l’entreprise et d’être assisté par un professionnel (pour vérifier notamment l’éligibilité de la société et rédiger un éventuel pacte d’actionnaires). Il est également possible de le faire au travers de véhicules collectifs tels que les FIP et les FCPI. Produit Fiscalité Perspective PME 50% des souscriptions directes ou indirectes au capital de PME non cotées dans la limite de 45 000 €. FIP/FCPI 50% du montant des versements effectués au titre de la souscription de certains FIP et FCPI dans la limite de 18 000 €. Cumulation sous réserve que le montant maximal de la réduction d’ISF n’excède pas 45 000 €. A ce stade, pas de visibilité sur la pérennité, mais il est vraisemblable que ces dispositifs favorables à l’entrepreneuriat soient prolongés mais rabotés. Investir dans l’immobilier en achetant la nue-propriété d’un bien est une autre possibilité. A l’extinction du contrat de démembrement, la pleine propriété se reconstitue sans frais ni formalité : l’épargnant récupère alors les pleins droits sur le bien. Si l’on est disposé à renoncer à la perception immédiate d’un revenu, ce mode d’acquisition a de nombreux avantages : • l’acquisition se fait à prix réduit puisque l’on n’achète que la nue propriété, ce qui permet de maximiser les surfaces achetées ; • la valorisation du patrimoine est assurée par la récupération de la pleine propriété d’un bien entretenu et remis à neuf à l’issue du démembrement temporaire et l’éventuelle revalorisation du bien à terme ; • et sur le plan fiscal (hors plafonnement global des niches fiscales) : o pas d’impôt sur le revenu, ni de prélèvements sociaux ; o une déduction des éventuels intérêts d’emprunt des revenus fonciers préexistants ; o et la non-intégration de la valeur du bien dans la base taxable ISF (tant que le démembrement temporaire existe) et déduction de la dette destinée à financer la nue propriété de la base ISF. Enfin, concernant la contribution exceptionnelle sur la fortune, il n’est pas possible de la diminuer… En effet, cette contribution exceptionnelle n’est pas plafonnée, les réductions d’impôt pour investissements dans les PME et dons ne sont pas applicables et même le reliquat éventuel de bouclier fiscal n’est pas utilisable. Revenus fonciers des non-résidents : de nouveaux prélèvements sociaux, qui modifient la structure du patrimoine Les revenus fonciers français perçus depuis le 1er janvier 2012 par des non-résidents seront désormais soumis aux prélèvements sociaux de 15,5% (sans possibilité de déduction, même partielle, de ces prélèvements). Il en va de même pour les plus-values immobilières réalisées en France par ces non-résidents depuis le 17 août 2012. Pour les plus-values immobilières, sous réserve des conventions internationales, les taux d’imposition seront donc les suivants : Personnes IR PS Taux global Résident Espace économique européen 19% 15,5% 34,5% Résident hors Espace économique européen 33,33% 15,5% 48,83% Résident ETNC 50% 15,5% 65,5% Cependant, l’exonération particulière prévue en faveur de l'habitation en France des personnes physiques, non résidentes, ressortissantes d'un Etat de l'Espace économique européen (ou d'un autre Etat si elles peuvent invoquer le bénéfice d'une clause de non-discrimination) existe encore. Le Conseil Barclays : dresser l’état des lieux de la structure du patrimoine Compte-tenu de ces évolutions, il est nécessaire de faire le point sur la structure du patrimoine et en particulier sur l’importance de la pondération du patrimoine immobilier (avec le cas échéant des arbitrages vers d’autres classes d’actifs). En effet, investir dans des SCPI logées au sein d’un contrat d’assurance-vie constituerait, par exemple, une solution appropriée pour continuer à percevoir des loyers tout en bénéficiant d’une fiscalité privilégiée. Successions et donations : un régime fiscal durci mais toujours attractif Les transmissions entre ascendants et descendants voient leur régime fiscal se durcir car l’abattement est ramené de 159 325 € à 100 000 €. De plus, depuis le 17 août 2012, les abattements se renouvellent désormais tous les 15 ans (au lieu de tous les 10 ans). Les autres abattements, quant à eux, ne changent pas. Abattement ou exonération Mutation au profit …. Du conjoint ou partenaire de Pacs De chaque enfant vivant ou représenté De chaque ascendant D’une personne handicapée De chaque frère et sœur De chaque neveu et nièce A défaut d’autre abattement Du frère et sœur sous conditions De petits enfants D’arrières petits enfants De descendants ou neveux et nièces (don familial en numéraire) Exonération 80 724 € 100 000 € 100 000 € 159 325 € 15 932 € 7 967 € 1 594 € Exonération 31 865 € 5 310 € 31 865 € Mutations à titre gratuit concernée Succession Donation Succession et donation Succession et donation Succession et donation Succession et donation Succession et donation Succession Succession Donation Donation Donation Le Conseil Barclays : continuer à utiliser les donations trans-générationnelles Il convient donc de continuer à utiliser les donations trans-générationnelles et le don familial afin de permettre : • la limitation de la fiscalité de la transmission de patrimoine ; • l’allègement de la base taxable ISF. La combinaison assurance vie/donation demeure ainsi un outil privilégié pour optimiser la transmission de patrimoine. Impôt sur le revenu : face à un environnement incertain, des marges de manoeuvre restent possibles Les mesures attendues dans les jours à venir sont les suivantes : • la modification du barème de l’impôt sur le revenu avec la création d’une tranche à 45% et la mise en place de la surtaxe de 75% ; • l’alignement de la fiscalité de l’épargne sur la fiscalité du travail ; • le retour de l’ancien barème de l’ISF avec, sans doute, la mise en place d’un plafonnement. Il reste cependant encore beaucoup d’incertitudes sur le champ d’application du taux de 75%. Le Conseil Barclays : exploiter les marges de manœuvre subsistantes Le Gouvernement reviendra probablement sur le plafonnement global des avantages fiscaux en le rabaissant. Il est donc recommandé de profiter cette année de la défiscalisation puisque ce sera la limite applicable en 2012 qui sera prise en compte (de 18 000 € majoré de 4% du revenu imposable). Le Scellier et le Malraux constituent aujourd’hui des placements de premier plan en matière de construction de patrimoine, du fait d’une réduction d’impôt répartie respectivement sur 9 et 4 ans. Les avantages du Scellier peuvent d’ailleurs également être obtenus en investissant des sommes moins importantes dans des parts de SCPI, stratégie intéressante pour des épargnants qui souhaiteraient diversifier leurs investissements. D’autant plus que 2012 constitue la dernière année du régime. Par ailleurs, en l’absence de date butoir à ce jour, le Malraux se positionne favorablement comme un placement à privilégier pour tout investisseur souhaitant diversifier son patrimoine immobilier tout en réduisant ses impôts. Produits Fiscalité Perspective Scellier Réduction d’impôt répartie sur 9 ans, 13 % en 2012 Plafond d’investissement de 300 000 €, parts de SCPI Dernière année Malraux Réduction d’impôt répartie sur 4 ans 22% sur les opérations en zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysagé (ZPPAUP) et 30% en secteur sauvegardé Plafond d’investissement de 100 000 € par an sur 4 ans Pas de date butoir Les conclusions sont proposées ici de façon générale et chaque situation demeure spécifique, il vous incombe ensuite de revisiter ces conseils au vu de votre situation particulière, avec vos interlocuteurs de référence en matière de gestion de patrimoine, voire votre notaire. Pour tout complément d’information sur ce sujet, merci de contacter votre Conseiller Barclays qui pourra vous mettre en relation avec l’un de nos experts. 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