DOSSIER Danemark, la tragédie d`HAMLETv12 AU 10.0414

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Danemark,
la tragédie
d’Hamlet
Adaptation de « La tragique histoire d’Hamlet,
prince de Danemark » de William Shakespeare,
Traduction : Pascal Collin
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UN PROJET DU COLLECTIF JACQUERIE
Adaptation et Mise en scène : Joan BELLVIURE
Collaboration artistique :
Georges ROIRON, Véronic JOLY, Pascal LE GUENNEC
Avec :
Laurent Cogez : Hamlet
Paul Delbreil : Horatio
Olivier Descargues : Laërte
Noémie Fourdan : Ophélie
Véronic Joly : Gertrude
Pascal Le Guennec : Claudius, le Spectre
Stéphane Miquel : Polonius
Sommaire :
Extraits du dossier
Le spectacle, note d’intentions
L’action culturelle
Le Collectif Jacquerie
L’équipe
27- 28 Mars 2015
31 Mars 2015
L’Onde
Vélizy-Villacoublay
p. 1
p. 2
p. 4
p. 5
p. 6
Contact :
La Jacquerie
Laurence CLAUZEL
01 47 26 45 34
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Soutiens :
Le Conseil Général du Val-de-Marne, la Municipalité de Villejuif
Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD-PSPBB
Avec la participation artistique du CFA des comédiens.
Maison des Métallos
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Théâtre Romain Rolland
Villejuif
Théâtre Gérard Philipe
Champigny-sur-Marne
Production : La Jacquerie
Coproduction : Théâtre Romain Rolland, Villejuif,
Théâtre Gérard Philipe, Champigny-sur-Marne
MAJ 10.04.14. V12
6 - 17 Novembre 2014
CREATION
SAISON
2014 / 2015
EXTRAITS DU DOSSIER…!
Dans le royaume violent du Danemark, les citoyens sont immergés dans les préparatifs d’une
guerre, sans pouvoir se reposer, alors que les responsables politiques nagent dans la corruption,
le crime et la décadence.
Dans cette société en déclin, deux mondes opposés se dessinent et entre eux un immense fossé
se creuse. D’un côté, le monde des adultes - Claudius, Gertrude et Polonius - qui détiennent ce
pouvoir violent et corrompu. De l’autre côté une jeunesse consciente du déclin politique du pays,
mais qui préfère ne pas l’affronter.
Le jeune Hamlet, sur qui pèse la responsabilité de remettre en ordre ce monde détraqué, pourra-til venger son père et passer à l’action alors qu’il est habité par le doute ?
Notre parti pris sur le personnage d'Hamlet s’éloigne de la vision habituelle d'un jeune homme
romantique et intègre dans un monde corrompu, plus intelligent et malin que le reste de ses
concitoyens. Pour nous, Hamlet est plutôt un jeune prince qui connait la peur et la honte, la haine
et la jalousie, un jeune homme qui, bousculé par l’Histoire, provoque lui aussi injustice et mépris.
Basée sur une analyse active du texte et sur un engagement corporel important, la mise en scène
donnera la possibilité aux acteurs d’être dans un jeu en réaction, qui cherche une vérité de
l’instant.
Un point fixe : le texte dans une adaptation de la traduction de Pascal Collin, pour 7 comédiens, 8
protagonistes et quelques personnages secondaires.
L’espace scénique pourra se transformer grâce à des éléments de décor évolutifs, et une panoplie
d’accessoires et de costumes sera en libre accès sur le plateau.
La régie lumière et son se trouvera sur scène, écrite et conduite par le metteur en scène.
LE COLLECTIF JACQUERIE
Depuis la création de la compagnie en 1974 et tout au long de sa carrière, Alain Mollot a dirigé le
Théâtre de la Jacquerie en menant un travail résolument charnel, exigeant et populaire, construit
à partir de recherches et d’aventures collectives.
Plusieurs générations d’acteurs se sont succédées à ses côtés.
Avant de nous quitter le 15 mai 2013, il avait lancé une réflexion sur l’avenir de La Jacquerie qui
devait se poursuivre selon lui dans un travail collectif mené par un groupe d’artistes qui l’a
accompagné depuis plus de 20 ans.
A l’automne dernier, il décidait de leur confier l’opportunité de monter un projet qui leur tenait à
cœur, un « Hamlet », mis en scène par Joan Bellviure, qui met en avant le jeu d’acteurs à la
croisée des chemins entre Lecoq et Stanislavski.
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Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg. 94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
www.theatre-jacquerie.fr / [email protected]
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1!
LE SPECTACLE / note d’intentions!
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LES CHOIX DE L’ADAPTATION
Nous travaillons à partir d’une adaptation de La
tragique histoire d’Hamlet, prince du Danemark,
dans la traduction de Pascal Collin qui situe la
pièce dans une modernité qui nous tient à cœur.
Elle nous permet de nous concentrer sur
l’histoire d’Hamlet, de suivre son parcours, afin
d’expliquer son inaction et comprendre pourquoi
il est si tragique pour lui d’être né au
Danemark.
Cette adaptation pour 7 comédiens offre un jeu
dynamique, direct, concret et met en avant 8
protagonistes : Hamlet, Le spectre, Claudius,
Gertrude, Polonius, Ophélie, Laërte, Horatio et
des apparitions de personnages secondaires.
Les protagonistes: des jeunes, des vieux,
un royaume et la mort.
Il y a trois jeunes
Ophélie, la fille silencieuse, solitaire et
obéissante que son père arriviste traite comme
un objet. Les paroles d’un prince lui font
apercevoir une lumière, véritable bouée de
sauvetage pour ne pas plonger dans les eaux
noires du Danemark.
Laërte, le cynique, le frère de la fille silencieuse,
qui prend de l’opium, de la cocaïne, des liqueurs
afin de ne pas vomir chaque matin, quand il
entend, au réveil, l’hymne du Danemark.
Et puis il y a le Prince Hamlet. La lumière
d’Ophélie. L'espoir d'un règne de justice. Il a un
odorat si sensible qu’il voudrait rester pour
toujours étudiant en Allemagne plutôt que de
supporter
les
émanations
pourries
du
Danemark.
Il y a trois vieux
Un roi, une reine, un premier ministre.
Ils se sont tellement gavés de pouvoir
qu’aujourd’hui ils sont usés. Trop de crimes,
trop de corruption, trop de pleurs aux mariages
et trop de confettis aux funérailles. Ils voudraient
rompre cette routine par un feu d’artifice, mais
n’ont pas trouvé le bon pyrotechnicien.
Il y a le spectre…
Le pyrotechnicien.
Et surtout, il y a le Danemark
Shakespeare nous décrit une nation en crise qui
se prépare pour la guerre; un pays où les
habitants travaillent nuit et jour, même le
dimanche, à produire des armes et se préparent
à affronter une crise dont ils ne connaissent ni
les tenants, ni les aboutissants. La rumeur parle
d’un ennemi norvégien qui menace le pays,
mais personne ne connait avec exactitude les
réelles raisons de cette hyper productivité.
C'est une société qui vit dans la peur. Peur de la
menace extérieure et peur d’un tout puissant
État qui contrôle ses citoyens à travers un
réseau d'espions.
Derrière un calme apparent qui permet
d’enchainer funérailles et mariages royaux en
toute tranquillité, le pouvoir danois nage dans la
décadence et le crime.
Hamlet : un jeune homme sous l’emprise de
la peur et du doute
Hamlet : « Notre époque est détraquée. Ô
maudite fatalité qui m'a fait naître pour la
remettre en marche! »
Généralement, quand on parle du personnage
d’Hamlet on pense à un jeune homme
romantique, intègre dans un monde corrompu,
plus intelligent et malin que le reste de ses
concitoyens. On voit Hamlet comme un
personnage en butte à un conflit intérieur, un
conflit métaphysique qui l’empêche de passer à
l’action et d’atteindre son but.
Notre parti pris s’éloigne de cette idée et conçoit
plutôt Hamlet comme quelqu’un de perdu et
confus. Ce n’est pas un héros mais plutôt un
jeune prince qui connait la peur et la honte, la
haine et la jalousie, un jeune homme bousculé
par l’Histoire, provoquant lui aussi injustice et
mépris.
Dans les dramaturgies traditionnelles, comme
dans l’Odyssée, les obstacles que rencontre le
héros sont principalement extérieurs à lui.
Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg. 94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
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2!
Or dans la pièce de Shakespeare, ce qui
empêche Hamlet de passer à l’action dépend
uniquement de lui : ce sont ses peurs, ses
doutes, sa prise de conscience de la complexité
des actions qui arrêtent la main vengeresse du
jeune prince.
Forcé par le devoir de vengeance envers son
père dont il ne peut se défaire, Hamlet va
provoquer la collision de ces deux mondes,
déclenchant ainsi, dans une spirale de violence,
la fin de ce royaume, mais aussi le sacrifice de
la jeunesse danoise.
Nous voulons que les grandes questions
philosophiques et morales que pose la pièce sur
l’existence, sur la frontière entre le bien et le
mal, sur la distance entre la pensée et l’action
émanent d’un jeune homme dont la seule
certitude est le doute.
Hamlet doute de tout : des gens qui l’entourent,
du spectre de son père, de lui-même, de sa
santé mentale, de sa force, de ses capacités.
Comme beaucoup de nos contemporains, il
voudrait rester en dehors de la tragédie, mais il
est contraint d’en être le protagoniste.
En ayant peur d’accomplir ce voyage sans
retour, Hamlet est l’incarnation d’un conflit
collectif entre action et raison. Si l’action règne
sur la raison, le risque est de perdre la
conscience de ce qui est juste et de tomber
facilement dans une violence aveugle proche du
fascisme. Si la raison freine l’action, la
transformation d’un présent injuste reste une
chimère intellectuelle et le changement devient
impossible.
Les jeunes Laërte et Ophélie souhaiteraient
également participer à un autre scénario, plus
tranquille, moins héroïque. Ils aimeraient
regarder le drame au travers d’un poste de
télévision et ne pas se salir les mains. Mais ils
finiront par comprendre qu’ils sont acteurs de
cette tragédie et qu’on leur a réservé le rôle des
sacrifiés.
La tragédie d’Hamlet résulte-t-elle uniquement
des angoisses et des peurs d’un homme qui
n’arrive pas à passer à l’action ? Ne serait elle
pas aussi l’écho de l’impuissance de tout un
peuple ?
UNE MISE EN SCENE ET UNE
DIRECTION D’ACTEURS QUI CHERCHE
LA VERITE DE L’INSTANT PRESENT
Le processus de création
Une pièce politique
« Hamlet est fou car lorsque la politique élimine
tous les autres sentiments, elle devient ellemême une immense folie » (Jan Kott,
Shakespeare, notre contemporain)
Le Danemark de Shakespeare, c’est une
civilisation en déclin, la fin d’un monde,
l’essoufflement d’un système politique et
sociétal.
Dans cette société en déclin, deux mondes
opposés se dessinent et entre eux un immense
fossé se creuse.
D’un côté, il y a le monde des adultes Claudius, Gertrude et Polonius - qui détiennent
un pouvoir corrompu et violent. De l’autre côté, il
y a une jeunesse consciente du déclin politique
du pays, mais qui préfère ne pas l’affronter. Soit
elle fuit comme Hamlet ou Horatio, qui étudient
en Allemagne ou Laërte qui vit en France ; soit
elle se soumet, docilement, au pouvoir national,
patriarcal et masculin, comme Ophélie.
Le texte de Shakespeare doit nous parvenir
dans toute sa force, sa poésie, son ampleur et
résonner de manière concrète. Hamlet est
comme un polyèdre, à chaque lecture nous
découvrons une nouvelle facette de son
personnage. Pénétrer dans cette histoire, c’est
se retrouver devant un nombre infini de portes.
Notre travail de répétition s’attachera à
analyser, à la table, très précisément, très
méticuleusement, chaque scène avant de
l’éprouver au plateau.
Quels en sont les moteurs, les axes, les
enjeux ? Comment s’articule chaque scène? Où
se situent les tournants, les revirements, les
hésitations, les actions? …Qu’est ce qui motive
chacun des personnages, quels sont leurs buts,
leurs états, leurs désirs avoués ou non…?
Chaque comédien doit pouvoir au sortir d’une
séance de travail à la table, jouer la scène sans
la dénaturer, dans toute sa complexité, dans
toute sa signification.
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Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg.
94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
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3!
Permettre au comédien de jouer en réaction,
dans mise en espace qui se crée dans
l’instant
Le public est partant aujourd’hui pour partager
avec les comédiens de nouvelles formes de
jeux.
Nous sommes persuadés, au vu de notre
expérience et de notre parcours, que lorsque un
comédien vit une situation pour la première fois,
apparaissent des moments uniques, d’une
grande vérité et d’une forte intensité.
Nous souhaitons donc créer les conditions qui
permettent de retrouver tous les soirs cette
fraîcheur, cette écoute vierge, cette énergie
brute qu’a le comédien quand il jouit encore
d'une grande liberté d'action et d’une
disponibilité émotionnelle.
Aussi nous provoquerons une instabilité dans le
jeu afin de trouver une vérité du présent : les
comédiens seront en situation d’avoir des
réactions organiques à des stimuli imprévus qui
fonctionnent comme des provocations.
En gardant comme points fixes le texte, le
parcours des personnages et leurs intentions,
nous imaginons une mise en espace qui se crée
pendant le temps de la représentation :
• les comédiens auront une liberté de
mouvement et de déplacement ;
• la scénographie sera composée d’éléments
que les acteurs placeront à leur gré pendant
qu’ils jouent, leur permettant ainsi de proposer
différents espaces scéniques ;
• la panoplie d’accessoires et de costumes sera
à disposition, à vue, sur le plateau ;
• la régie lumière et son, conduite par le metteur
en scène, se trouvera sur l’espace scénique,
de manière au plus près de l’action.
Cette mise en espace, très légère permettra une
adaptation à des lieux diversement équipés.
La scénographie et les costumes
Au cœur d’une cage scénique sans habillage,
les comédiens, toujours sur scène, évoluent la
plupart du temps dans un rectangle de lumière
mais aussi dans la zone de pénombre qui
l’entoure : c’est notamment le lieu où les espions
du roi surveillent les citoyens et où les
exécutants du pouvoir attendent .
En fond de scène est tendu un haut rideau
rouge.
Quelques chaises et quelques tables serviront,
au gré de l’histoire, aux réunions de ministres
ou aux banquets, et permettront aussi de
réorganiser l‘espace : les tables deviennent des
murs, des cachettes, des plateformes.
Les costumes sont résolument contemporains,
avec une base de complet costume-cravate
complétée d’autres éléments (manteaux,
perruque, chapeaux…) permettant d’identifier
les personnages secondaires.
Action culturelle
Nous pouvons réfléchir ensemble aux dispositifs
possibles mais voici déjà deux propositions
d’action culturelle :
Le Héros : De Gilgamesh à Superman.
A destination du public scolaire (collège et lycée)
- 1 comédien - 2h
A l‘aide d’ une vidéo-conférence racontant le
lien étroit entre le héros et le super héros au
travers de l’histoire de la littérature, du cinéma
et du théâtre, nous tenterons avec les élèves de
tracer les contours du héros ou du super héros
idéal. Nous construirons ensuite un court récit
héroïque dont le héros sera incarné dans la
foulée par les participants et le comédien. Enfin
nous confronterons le personnage ainsi créé au
personnage d’Hamlet
!
Etre ou ne pas être… un héros?
Action artistique sur un territoire à destination
d’un public adulte – 1 metteur en scène écrivain,
1 photographe
L’écrivain - metteur en scène écrit un très court
récit héroïque avec un groupe d’habitants, après
une réflexion sur la thématique du héros et un
travail de collectage d’actes héroïques liés au
territoire. Une série de photographies qui
mettent en scène un instant de ce récit sera
réalisée par un photographe professionnel du
territoire concerné ou un club photo. Elles
pourront ensuite être exposées au théâtre.!
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4!
LE COLLECTIF JACQUERIE
LA GENESE D’UN GROUPE
Depuis de nombreuses années, ce groupe de comédiens a bâti une histoire commune jalonnée de
spectacles menés sous la direction d’Alain Mollot mais aussi de manière autonome en tant que
porteur de projets. Voici un résumé de leur parcours.
Une recherche sur l’écriture comique puis
sur le drame
En 1991, Alain Mollot, alors qu’il est professeur
à l’école Jacques Lecoq, forme un nouveau
groupe d’acteurs avec des élèves sortis de cette
école pour constituer un « socle permanent » de
La Jacquerie. Il établit avec eux, une sorte de
contrat de création : « Il y a entre vous et moi 20
ans qui nous séparent, mais nous avons un
langage théâtral commun. Nous allons travailler
à construire des spectacles dont nous pourrons
ensemble revendiquer le contenu. »
Avec ce groupe il commence par un travail de
recherche sur l’écriture comique, véritable
prospection sur le rire, ses différents procédés,
ses ressorts, son esthétique.
Cette recherche aboutira à la création de
Croquis Marrants d’une vie redoutée (140
représentations) puis Cabaret Monstre.
La recherche se poursuit autour du drame avec
un metteur en scène polonais, W. Komasa, et
Mihai Fusu de l’école russe.
La petite caravane du théâtre : une aventure
hors les murs
En 1998 est lancé le projet La petite caravane
du théâtre. Il s’agit de porter le théâtre là où il
ne va pas, de faire du théâtre « tout terrain ».
C’est ainsi que sont créés des spectacles de
différentes formes joués dans des salles de
fêtes, bars, écoles, appartements…
La première création Six comédiens au Labo,
mise en scène par Alain Mollot, est un spectacle
sur « le théâtre ». Cette création est
accompagnée de quatre autres petites formes et
d’ateliers de pratique théâtrale, interprétés par le
groupe de comédiens qui sillonne le territoire.
de plusieurs semaines autour du thème de
l’amour. Cela donnera lieu à une exposition, un
cabaret et à la création d’un spectacle Ah ! Mon
bel amour, à partir d’interviews menées auprès
des habitants de la région.
Devant l’impact de ce spectacle s’ensuit une
aventure qui durera jusqu’en 2012 pendant
laquelle se créent de nombreux spectacles à
partir de témoignages sur les thèmes de la
famille, du travail et de la nation.
Trois spectacles diffusés dans toute la France
seront issus de ce travail de longue haleine :
Roman de familles, La Fourmilière et Res
Publica.
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Le travail avec la Comédie de Picardie : une
création collective
A partir de 2002, les comédiens passent à
l’adaptation, la mise en scène et la conduite de
projets, à partir de textes d’auteurs : auteurs
russes la première année, anglo-américains la
deuxième, hispaniques la troisième.
Les spectacles de grande ou petite forme sont
créés et tournent en région picarde :!
• Radio Amérique de P. Auster, L’homme
invisible contre la femme élastique de Q.
Monzo, mes de Joan Bellviure.
• La vie est belle pour les ressuscités de L.
Andreïev, mes de Véronic Joly et Juliet
O’Brien.
• Cabaret Monthy Python, mes de Véronic Joly.
• Du côté de chez Harms de D. Harms, mes de
Philippe Millat-Carrus.
• Variations sur le canard de D. Mamet, mes de
Marine Benech.
• Divines Paroles de V. Inclán, mes de Juliet
O’Brien.
• Une porte s’ouvre de A. Bioy Casares, mes de
Marine Benech.
• Nouvelles Sud-américaines, mes de Maria
Monedero.
Les spectacles conçus à partir d’interviews :
un théâtre plein d’humanité
En 1999, La Jacquerie part en résidence à la
Scène nationale de Montbéliard pour un travail !
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5!
L’EQUIPE
JOAN BELLVIURE
CONCEPTION, ADAPTATION ET MISE EN SCENE
Né en Espagne, il travaille, en parallèle à des études d’instituteur, dans la
Compagnie de Théâtre Universitaire et se forme à l’expression dramatique au
Conservatoire de Palma, formation qu’il complètera plus tard par l’Ecole
Jacques Lecoq.
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Il est un des co-fondateurs des compagnies de théâtre : Iguana Teatre et
Hermanos Llonovoy aux Iles Baléares, participant à plusieurs spectacles
comme comédien.
Il rejoint en 1996 le Théâtre de la Jacquerie et joue dans plusieurs spectacles
dont Roman de familles, La fin d’une liaison et Res Publica.
Parallèlement, il travaille comme metteur en scène en France, notamment au
sein du Collectif jacquerie et en Espagne, où il crée des spectacles à partir de
textes de Tchekhov, Harms, Monzó, ainsi que des créations dans l’Espace de
Recherche du Teatre del Mar à Majorque.
Il est également auteur dramatique et a déjà publié quatre pièces en Espagne
dont trois ont été jouées.
« L’enseignement de Jacques Lecoq a toujours été présent dans mon
expérience professionnelle. Ça a été, pour ainsi dire, mon école et ma famille
artistique.
Cette façon d’appréhender le théâtre, cette sensibilité vers le geste et l’image,
s’est poursuivie avec mon travail comme comédien avec Alain Mollot au sein
du Théâtre de La Jacquerie.
La base de ce travail pourrait se résumer dans l’observation du monde
comme matière première de la création artistique, un jeu très engagé
physiquement et non psychologique et une recherche de la vérité du jeu à
partir du corps.
Tout cet enseignement m’a servi comme base dans mon travail sans pourtant
jamais rester comme quelque chose de fixe et définitif. Bien au contraire le
questionnement du « pourquoi « et du « comment » m’ont toujours
accompagné.
Au cours de mon parcours, j'ai pris conscience qu’il me manquait des outils
importants pour aborder les grands textes dramatiques. J’avais besoin de
creuser plus profondément les parcours émotionnels des personnages de
Tchekhov, Ibsen, ou Shakespeare afin de compléter l’approche physique
lecoquienne.
C'est de cette façon, et grâce notamment aux réflexions qu’Alain Mollot a
ouvert au sein de La Jacquerie, que j'ai commencé à travailler avec des
professionnels venus de « l'autre rivage»: Actor Studio, Stanilavski,
Vartangov... et à pratiquer une analyse profonde du texte.
Aujourd’hui ma recherche personnelle comme comédien et metteur en scène,
vise à trouver un point de rencontre entre ces différentes écoles. »
Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg. 94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
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6!
A LA CONCEPTION
GEORGES ROIRON, COLLABORATION ARTISTIQUE
Il travaillera sur l’approfondissement du texte d’Hamlet, en s’attachant à tous
les aspects du sens, du rythme, de l’intonation, des couleurs et des sonorités.
Diplômé de l’Ecole Centrale (Paris) et de l’Université de Columbia (New York),
Georges Roiron a fait du cinéma (avec Fred Zinemann, Just Jaeckin, Tinto
Brass) et du théâtre en tant qu’acteur, avant de se consacrer au
perfectionnement des timbres, de la diction de chant et du phrasé du français.
Il a fait travailler de nombreux comédiens du Théâtre du Soleil ou du Théâtre
des Amandiers de Nanterre et a collaboré avec de nombreuses troupes.
!
MATHILDE MEIGNAN, SCENOGRAPHIE ET COSTUMES
Diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers
d'Art et de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD),
elle travaille depuis 10 ans en s’appliquant à décloisonner son métier en
ouvrant sur des champs d’applications variés. Scénographies de théâtre et
d’expositions, installations contemporaines, son objectif est de renouveler
son vocabulaire plastique par de nouveaux défis et des sources d’inspirations
multiples. La place du public et les émotions suscitées par ses propositions
sont une préoccupation constante. Elle est par ailleurs accessoiriste et
conceptrice de costumes.
!
GILLES SIVILOTTO, MUSIQUE
Compositeur et Concepteur son, Gilles Sivilotto partage son temps entre
écriture d’œuvres de concert, musique de scène (théâtre et danse), et
musique pour les arts visuels (télévision, cinéma et jeux vidéo). Il a étudié la
composition au CIRM (Nice), au California Institure of the Arts (Los Angeles),
et à L’IRCAM (Paris), institutions où il a suivi les Cours de Michel Pascal, Mel
Powel, Barry Shradder, Morton Subotnick, Tristan Murail et Brian Ferneyough.
Il développe depuis 2011 un projet d’improvisation sur instruments
electroniques en extérieur, dans des espaces publics tels que l’esplanade de
la Grande Bibliothèque, le parc de Belleville, le Parc de Bercy et le Quartier de
l'Horloge à Paris. Il travaille aussi en collaboration avec des artistes de tous
horizons: Mathilde Monnier, Jacques Roubaud, Jean‐Louis Agobet, Reinhold
Friedl et l’ensemble berlinois Zeitkrazer, Drew Neumann, Jean‐Luc
Therminarias, Laurent Chambert, Alain Mollot, Marc Frémont, Camille Perraut
et Laurence Renn. Il travaille avec la Jacquerie depuis 2001.
Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg. 94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
www.theatre-jacquerie.fr / [email protected]
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7!
SUR LE PLATEAU
VERONIC JOLY, CONCEPTRICE ET COMEDIENNE (GERTRUDE)
Diplômée de l’école Jacques Lecoq et comédienne à la Jacquerie depuis
1996, elle joue dans de nombreux spectacles sous la direction d’Alain Mollot.
Elle joue aussi avec le Théâtre du Frêne, Philippe Découflé, L'art Eclair,
Kokoya International, Artoutchaud, La belle idée, Le Plateforme théâtre. Elle
met en scène des spectacles pour les jardins avec l'EPCC de Picardie, pour la
rue avec Artoutchaud, pour le cirque avec Décalage à Prague. De 1991 à
2009 c'est l’une des comédiennes d’improvisation phare de la LIFI, dont elle
se voit confier la Direction artistique en 2000. Elle crée de nombreux
spectacles, interventions et ateliers de recherche sur le théâtre improvisé. En
2009 elle est la co-fondatrice de la Ligue Majeure d'improvisation, LMI.
Elle participe à la conception de 3 spectacles improvisés et produit des
spectacles à la Cigale.
Au sein du collectif elle adapte et met en scène La vie est belle pour les
ressuscités de Léonid Andreïev, Cabaret Monty-Python d’après les FlyingCircus. Elle est par ailleurs clown au « Rire Médecin ».
Depuis 10 ans, elle anime des stages de formation de prise de parole en
public, d’analyse comportementale, de management à partir d’exercices
d’acteur.
Elle participe à la création de nombreux spectacles au sein du monde du
travail. Elle travaille et joue pour Ars Anima depuis 2006 (Maux croisés,
Ephémère et durable, Festin solidaire, Sahel, Un monde qui vient …).
!
PASCAL LE GUENNEC, CONCEPTEUR ET COMEDIEN (CLAUDIUS, LE
SPECTRE)
Pascal Le Guennec a étudié le théâtre à l'école Jacques Lecoq de 1987 à
1989. Il commence à jouer pour le théâtre de la Jacquerie dès 1992 avec
Maître Puntila et son valet Matti puis continue sa collaboration avec Alain
Mollot dans Liliom, Des pères et des hommes et dernièrement avec La
fourmilière et Res Publica. Au sein du collectif, il joue dans le Cabaret des
Monthy Python et L’homme invisible.
Il travaille à diverses reprises pour des metteurs en scène tels que Yasmina
Hachemi, Youlia Zimina, François Roy ou Kamel Basli.
Il collabore depuis 1990 avec la compagnie de théâtre de rue Oposito en tant
que comédien, et depuis 2008 comme co-auteur et directeur d’acteurs
(notamment Kori Kori) . Avec la Française de Comptage, il intervient sur des
spectacles et évènements (notamment Une cerise noire et 33h30)
Il est directeur pédagogique sur un module intitulé “l’acteur à 360 degrés
dans l’espace public” en partenariat le Centre national des arts de la rue, le
Moulin Fondu et le CFA d’Asnières. Son travail lui permet de voyager
régulièrement grâce à des tournées internationales.
Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg. 94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
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8!
LAURENT COGEZ, COMEDIEN (HAMLET)
Il s’est formé au Conservatoire du XIIIème arrondissement de Paris, sous la
direction de Gloria Paris, Christine Gagnieux et François Clavier, puis à l’Ecole
Supérieure d’Art Dramatique de la ville de Paris, dirigée par Jean-Claude
Cotillard (promotion 2012).
Laurent Cogez a été élève-comédien à la Comédie-Française pour la saison
2012-2013.
A la Comédie-Française, il joue sous la direction de Marc Paquien, Jean-Yves
Ruf, Alain Françon, Jacques Vincey et Gilles David
Il a travaillé notamment avec Laurent Gutmann, Sophie Loucachevsky, Aurélie
Van den Daele, Valérie Onnis. Il a créé en collectif avec deux musiciens
Novecento: pianiste d'Alessandro Baricco, sur musiques improvisées, et mis
en scène Oncle Vania de Tchekhov en 2012.
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PAUL DELBREIL, COMEDIEN (HORATIO)
Paul commence le théâtre en 2003 dans des compagnies amateurs avant de
rentrer au conservatoire à rayonnement régional de Toulouse en 2009, où il
travaille sous la direction de Pascal Papini et Francis Azema qui le choisit
dans sa mise en scène de l'Ecole des Femmes.
Il joue également avec le Groupe Merci pour le Festival de la fête des morts.
En 2012, il part à Paris et intègre le CFA des comédiens d'Asnieres-sur-Seine
dirigé par Hervé Van Der Meulen et Jean Louis Martin Barbaz où il joue dans
différents projets à Paris, en banlieue et en province. (Compagnie du Studio,
Compagnie du Catogan, lecture en prison, etc).
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OLIVIER DESCARGUES, COMEDIEN (LAËRTE)
Il a découvert le théâtre dans les années 80 par le biais de l'improvisation.
Quelques années plus tard, il vient suivre à Paris les cours de Niels Arestrup
(Ecole du Passage / Paris).
Il a joué notamment des textes de W.Gombrowicz, J.Valles, O.Wilde, La
Fontaine, Ödon von Horvath, Molière, G. Greene, W. Shakespeare, B. Bretcht,
Marivaux, … sous la direction de metteurs en scène comme, N. Thibault, J.
Klésik, M. Clévy, G. Galliot ou encore A. Mollot.
Il a également dirigé de 1995 à 2002 une compagnie de théâtre de rue (Cie
L’Arrache Pied), dont les spectacles ont tourné dans une dizaine de pays.
Il continue depuis presque 20 ans à improviser au sein des Ligues
d'improvisation Française en France et dans les pays francophones.
Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg. 94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
www.theatre-jacquerie.fr / [email protected]
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NOEMIE FOURDAN, COMEDIENNE (OPHÉLIE)
Elle a suivi pendant quatre ans le cursus des cours Florent de 2008 à 2012
auprès de Serges Brincat, Arlette Alain, Suzanne Marrot, Laurent Natrella,
Bruno Blairet et Julie Recoing et est admise cette année, au Centre de
Formation des Apprentis du Studio d'Asnières.
Elle a monté Orphée de Cocteau pour son projet de fin d’étude dans lequel
elle jouait le rôle d’Eurydice.
Les nombreuses rencontres faites au cours Florent ont permis de faire naître
différents projets : elle travaille avec divers metteurs en scène sur des textes
d'Armando Llamas, Grimberg, Milena Malenic en 2012. Elle a joué par ailleurs
sous la direction Clémentine Lorieux, dans un spectacle primé aux
Automnales du cours Florent.
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STEPHANE MIQUEL, COMEDIEN (POLONIUS)
A l'issue d'une formation classique, il se dirige vers l'Ecole Jacques Lecoq, où
Alain Mollot est professeur, et en ressort diplômé en 1999.
Que ce soit à travers le travail du jeu masqué, du mime, du clown, de
l'improvisation ou des textes, il y apprend à mettre le corps du comédien au
centre de la démarche de création.
Outre les compagnonnages artistiques noués depuis avec La Jacquerie, la
Fabrique des Arts d'à côté, ou le Star Théâtre d'Isabelle Starkier, son chemin
le mène à aborder des formes visuelles ou burlesques qui s'enrichissent
progressivement de rencontres avec le théâtre de marionnettes ou d'objet,
avec Anima Théâtre ou Le Grand Manipule, jusqu'aux Arts de la Rue, avec la
compagnie Oposito.
Curieux et avide de diversité il joue aussi bien pour le jeune public, que des
textes contemporains et classiques (Von Mayenburg, Genet, Brecht, Molière),
ou se met au service d'écritures issues de témoignages, chères à La
Jacquerie. Il a travaillé sous la direction de Jorge Lavelli, Alain Milianti,
Ludovic Pacot-Grivel, Bénédicte Guichardon, Guillaume Servely, Malik
Rumeau, Jason Turner, Maria Monedero, Véronic Joly et Valérie Castel-Jordy.
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EN COULISSES
LAURENCE CLAUZEL, DIRECTRICE PAR INTERIM
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Elle débute sa vie professionnelle en entreprise, dans des métiers tournés
vers la relation commerciale dans le domaine de la gestion et des ressources
humaines.
Très vite, poussée par son goût prononcé pour les arts de la scène qu’elle a
développé par une pratique assidue de loisir (théâtre et musique), elle choisit
de rejoindre professionnellement le milieu du spectacle.
D’abord chargée de diffusion pour plusieurs compagnies, elle rejoint la
Jacquerie en 2001 comme chargée de production et devient très vite
administratrice puis directrice adjointe. Elle est aujourd’hui directrice par
intérim de la compagnie, à mi-temps.
Elle est par ailleurs secrétaire générale du Groupe des 20 théâtres en Ile-deFrance, collectif de directeurs de théâtres dont la mission est de soutenir la
création contemporaine.
Théâtre de la Jacquerie. Venelle du vieux bourg. 94800 Villejuif. Tél 01 47 26 45 34
www.theatre-jacquerie.fr / [email protected]
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