Son de Cuba.qxd - Musiques de Nuit

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Son de Cuba.qxd - Musiques de Nuit
SON DE CUBA
SOLIDAIRE : DONNEUR DE SANG !
Sonoconférence proposée par Patrick Labesse, journaliste, Le Monde.
Peu d'endroits sur la planète ont autant inspiré musicalement d'autres parties du monde que Cuba. Les rythmes afro-cubains ont laissé leur marque sur des musiques populaires d'importance tel que le
jazz ou certaines musiques d'Afrique, comme la rumba congolaise. Dans la variété européenne, beaucoup d'artistes ont également bu à cette source. Cuba fête les 50 ans de sa révolution en 2009, mais
si l'île voulait fêter l'année du début de ses bons et loyaux services à la cause musicale du monde, elle devrait remonter bien en amont de 1959. L'engouement enclenché par Buena Vista Social Club à
la fin des années 90 pour les rythmes de Cuba reste fort. Avec le succès phénoménal de ce projet discographique réunissant un " all stars " cubain et le guitariste américain Ry Cooder (plus de 8 millions
d'albums vendus, dont 700.000 en France, depuis sa sortie en 1997), le " son " cubain, l'un des styles abordés par les protagonistes de l'affaire, est entré chez les ménages français. Genre principal de
la musique cubaine et source capitale de la salsa, le " son " et ses enlacements de voix, guitares et percussions, est né au XIXème siècle dans les fêtes paysannes de l'Oriente, l'Est de Cuba, première
région où accostèrent les conquistadores au XVème siècle et berceau de la révolution cubaine. Le son continue de vivre sa vie à Cuba. Il se chante et joue dans sa forme traditionnelle, ou
complètement transformé, modernisé, infiltré de sons électriques et électroniques, toujours invité pour faire swinguer le hip hop et le reggaeton (dérivé latino du ragga) des jeunes artistes cubains de
la nouvelle génération.
ANGA « Echu Mingua »
ROBERTO FONSECA « Zamazu »
MARACA « Lo que quiero es fiesta »
SEPTETO CUBANOS
ABELARDO BARROSO
BANDA MUNICIPALE DE SANTIAGO « La Banda Municipale de
Santiago de Cuba »
MARAVILLAS DE FLORIDA 50 « Y Mas Maavillas »
NG LA BANDA « Echale Limon »
SIERRA MAESTRA « Tibiri Tabara »
BUENA VISTA SOCIAL CLUB « Buena Vista Social Club »
ELIADES OCHOA « Un guajiros sin fronteras, Estoy coma nunca »
ORLANDO CACHAITO LOPEZ « Cachaito »
OMAR SOSA « Afreecanos »
RAUL PAZ « En Vivo »
COMPAY SEGUNDO « Duets »
BEBO VALDES & CHUCHO VALDES « Juntos par Siempre »
P18 « Viva P18 »
CELIA CRUZ & JOHNNY PACHECO « Celia & Johnny »
LOS VAN VAN « Sanduguera »
GUILLERMO PORTABALES « El Carretero »
CUBANIT0 « Tocame »
WILLIAM VIVANCO « La Isla Milagrosa »
DELGADO ISAAC « Prohibido »
OMARA PORTUONDO & MARIA BETHANIA « Omara Portuondo &
Maria Bethania »
VOCAL SAMPLING « Cambio de Tiempo »
EL ULTIMO PARAISO, Winter & Winter
ORISHAS « A lo cubano »
LAS FAEZ « La Trova de Las Faez »
ORQUESTA ARAGON « Cuban Cha Cha Cha »
IBRAHIM FERRER « Buenos Hermanos »
REPENTISTAS
* Des extraits de ces références sont disponibles sur www.musiques-de-nuit.com/sonomondiale/son_de_cuba.php
SEPTETO HABANERO « Orgullo de Los Soneros »
SIN PALABRAS « Orishas Dreams »
Z
Superficie : 110 860 km²
Capitale : La Havane
Langue officielle : espagnol
Régime politique : République socialiste (parti
communiste unique).
Chef de l'État : Raul Castro Ruz (frère de Fidel)
Religions : Les catholiques (env. 60 %) représentent
la majorité de la population cubaine, mais
seulement la moitié d'entre eux se déclare
pratiquante. Il existe également de petites
communautés protestantes et juives. Comme dans
toutes les Caraïbes, les cultes introduits par les
esclaves africains et imprégnés de religion
catholique, à l'image de la religion santería, sont
toujours vivaces; il existe encore une "langue
secrète" (le lucumi) une langue originaire de la
famille nigéro-congolaise qu'on appelle parfois à
Cuba le yorouba. La religion yorouba, plus connue
à Cuba sous le nom de Santería est basée sur un
panthéon de dieux africains qui furent créés à
l'image des hommes. Ce sont des rituels liturgiques
accompagnés de chants, de musique et de danses.
Le lucumi n'est pas une langue maternelle, mais
uniquement une langue rituelle, un peu comme le
latin d'Église chez les catholiques autrefois. Ce
genre de phénomène s'est également déroulé en
Haïti avec le vaudou et au Brésil avec le
candomblé.
¥ ¥ ¥
X
Y
CUBA
(CARAÏBES)
« Les mondes nouveaux doivent être vécus avant d'être expliqués. » Alejo Carpenter
CARNAVAL DE LA HAVANE
Le carnaval de la Havane, à l instar de celui
de Rio, est l'opportunité pour le peuple
cubain de déambuler pendant plusieurs
jours et plusieurs nuits dans les rues de la
ville en dansant. Moins célèbre que les
carnavals brésiliens, cette fête conserve
toutefois une valeur essentielle d'unification
sociale. Chaque année au mois d'août,
noirs, métisses et blancs se retrouvent aux
rythmes de la comparsa qui désigne à la
fois la danse et le groupe de danseurs qui
l'exécutent. Les gens s'organisent par
quartiers, et chaque comparsa représente
un épisode de l'histoire cubaine ou une
petite pièce de théâtre. Les couleurs, les
traditions issues d'héritages ethniques variés
fusionnent, et les différences s'effacent
pour laisser place à la fête. Au XVIIIe siècle,
ces processions regroupaient des esclaves
qui défilaient dans différentes tenues
d'apparat pour l'Epiphanie.
Aujourd'hui, la fête prend des airs
d'exorcisme du passé esclavagiste de l'île.
LA JEUNESSE CUBAINE CHERCHE
DES REPÈRES...
Au contacts des étrangers, les jeunes
cubains se rendent bien compte de
l'indigence matérielle, culturelle et sociale
maintenu par le régime castriste de peur
que la culture cubaine n'entre en contact
avec l'impérialisme américain. Fidel Castro
souvent surnommé par les jeunes "el loco"
(le fou) est pour beaucoup une relique du
passé, un ancien combattant en décalage
avec la réalité.
« Aux curieux de Cuba, l'imagerie d'hier, la
photographie en particulier, offrait deux
registres. Longtemps, ce fut celui d'un
monde suranné : murs décrépis, visages
souriants à l'ombre des jalousies, joues
pleines des paysans tirant sur des cigares
épais, courbes des corps aux parfums de
vanille. La vie, doucement, sans plus envie
que d'ennui. Puis ce furent les clichés des
bâtisseurs, d'un espoir provocateur et
raisonnable, fou et policé. La Révolution,
tenue correcte exigée. Le temps a passé. A
leur tour, ces images nouvelles sont
éculées, et laissent place à une jeunesse à
la foi émoussée, qui a perdu son
insouciance, mais dont le coeur bouillonne
toujours. Elle pratique activement le
système D et montre la plus grande
perplexité par rapport à l'avenir. »
X RUE DE BAMAKO Y ARBRE À PALABRES Z N’GONI
Grégoire Korganov, Avoir 20 ans à Cuba, Ed.
Alternatives, 1998
CONGRI
Pour 4 personnes. 100 g d' haricots rouges,
1 poivron vert, 1 feuille de laurier, 300 g de
lard, 0.5dl d'huile d'olive, 1 oignon, 1
poivron vert, 3 gousses d'ail, 160 g de riz, 5
dl de potage de haricots, 2 petites
cuillerées d'origan, 1 petite cuillerée de
cumin sel et poivre.
Faitre tremper les haricots dans l'eau la
veille au soir. Faire les cuire dans la même
eau, avec le laurier et le poivron coupé en
petits morceaux jusqu'à ce qu'ils soient
tendres. Ajoutez de l'eau si nécessaire.
Lorsqu'ils sont prêts, égouttez-les et
réservez le potage. Faire chauffer l'huile
d'olive dans une casserole et faire revenir le
lard coupé en tranches très fines. Ajouter
ail, oignon et poivron coupés très fin et
faire revenir jusqu'à ce que l'oignon
blondisse. Ajouter les haricots cuits et le riz
cru, faire revenir quelques instants sans
cesser de remuer. Verser dans la casserole
le potage de haricots. Assaisonner avec
l'origan et le cumin, le sel et le poivre, et
laisser cuire le riz jusqu'à ce qu'il soit à
point.
PÔLE DE RESSOURCES JAZZ ET MUSIQUES DU MONDE EN AQUITAINE / WWW.MUSIQUES-DE-NUIT.COM
Populations : En 2001, la population cubaine était
estimée à 11,2 millions d'habitants. Du point de
vue ethnique, environ 37 % des Cubains sont
d'origine espagnole, 51 % sont des Métis et 11 % des
Noirs, descendants des esclaves amenés dans l'île
au XVIIe siècle. On compte aussi des Asiatiques
(env. 1 %) qui proviennent de l'immigration chinoise
de la seconde moitié du XIXe siècle. Il n'existe
quasiment aucun descendant des autochtones
(Siboneyes, Guanajuatabeyes et Taïnos) qui
habitaient l'île avant sa découverte par Christophe
Colomb. Depuis la révolution de Fidel Castro en
1959, plus d'un million de Cubains ont émigré,
principalement vers les États-Unis.

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