cache sexe - Plan Belgique

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cache sexe - Plan Belgique
COMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles, le 24 juin 2014
Frédéric Janssens
Attaché de presse
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Conférence de Bruxelles sur le financement de l’éducation : le
« cache sexe » de la coopération belge
BRUXELLES, 24/06/2014 – A la veille de la conférence mondiale pour le financement de l’éducation
organisée à Bruxelles (25-26 juin), l’ONG d’aide à l’enfance Plan appelle la Belgique à mettre fin à la
chute vertigineuse des fonds qu’elle alloue à l’éducation de base dans les pays pauvres.
Il n’y a jamais eu autant d’enfants scolarisés dans le monde. Mais en dépit des progrès obtenus au cours des 15
dernières années, 57 millions de filles et garçons – près de l’équivalent de la population de l’Italie – sont toujours
privés d’école primaire en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Et du fait de la faible qualité de l’école dans de
nombreux pays pauvres, 250 millions d’enfants scolarisés ne savent ni lire, ni écrire après quatre ans d’études
primaires.
La Conférence pour la Reconstitution des Ressources du Partenariat Mondial pour l’Education (GPE) qui se
tient à Bruxelles cette semaine, aura un impact majeur sur cette situation. Pays donateurs et pays en
développement y détermineront le montant qui sera alloué à ce fonds multilatéral pour l’éducation de base. Un
fonds bien alimenté, mais qui ne compense pas la baisse drastique de l’aide publique à l’éducation depuis 2010.
Un trou de 26 milliards par an
« Même en prenant compte les financements au GPE, l’aide internationale à l’éducation a chuté de 10% depuis
2010, soit 10 fois plus vite que l’aide totale au développement », analyse Hans De Greve, spécialiste des
questions d’éducation au sein de l’ONG Plan Belgique.
« Durant cette période, les deux tiers des pays donateurs ont réduit leur aide totale à l’éducation de base, et 12
pays africains ont vu l’aide à ce secteur être amputée d’au moins 10 millions de dollars. C’est une situation
extrêmement préoccupante pour l’avenir de ces pays. A l’heure actuelle, il manque déjà 26 milliards de dollars
par an pour scolariser tous les enfants. À moins que cette tendance ne s’inverse, nous ne parviendrons pas à
atteindre les objectifs mondiaux de l’éducation. »
Chute drastique de l’aide belge à l’éducation
La Belgique octroie 9 millions d’euros par au GPE. Pour Plan Belgique, il s’agit là d’un montant honorable, mais
qui ne doit pas servir de cache sexe à la baisse drastique des fonds belges alloués à l’éducation de base ces
dernières années.
« Participation au GPE comprise, l’aide belge à l’éducation de base au chuté de plus de 17% entre 2010 et
2012», explique Hans De Greve. « L’aide belge à l’éducation primaire et secondaire n’atteint même plus 3% du
budget de la coopération. C’est là un investissement nettement insuffisant, et la Belgique fait figure de mauvais
élève à ce niveau. »
Des 18 pays partenaires de la Belgique, seuls 4 bénéficient encore de son aide en matière d’éducation. Il y a
quelques années, la Belgique a même mis fin à son soutien à l’éducation de pays comme le Niger ou le Sénégal,
où les besoins sont encore gigantesques.
« Cette semaine, la Belgique devra s’engager à maintenir ou augmenter sa contribution au GPE. Mais elle ne
pourra se servir de cette contribution pour justifier la baisse constante et inquiétante de ses fonds pour
l’éducation de base dans les pays pauvres. L’éducation de base est la clé du développement des pays du Sud.
La politique actuelle est un non-sens que le prochain gouvernement devra corriger à tout prix. »
FIN
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Infos et interviews : Hans De Greve, Advocacy Officer, Plan Belgique : 0494 18 31 57 –
[email protected]
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Voir l’étude de Plan Belgique « Aide belge à l’éducation de base : préparer l’avenir » (2013)
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Le site web du partenariat Mondial pour l’Education : http://www.globalpartnership.org/fr
Plan Belgique est une organisation non gouvernementale indépendante, membre de la Coalition internationale
Plan, active dans 69 pays dont 50 parmi les plus pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Depuis 1983, nous
agissons avec et pour les enfants les plus vulnérables du Sud et leur communauté afin de lutter contre la pauvreté,
l’injustice et les inégalités. En collaboration avec nos partenaires locaux, nous menons des programmes de qualité
et à grand impact qui donnent aux enfants, filles et garçons, la chance de faire valoir leur droit à la santé,
l’éducation et la protection. En Belgique, nous sensibilisons le grand public et mettons les droits de l’enfant au cœur
de l’agenda des écoles, des médias et des politiques.
Avec vous, grâce à vous, nous changeons l’avenir des enfants du Sud et de leur communauté.
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