Le télécharger - Les Jeunes Radicaux de Gauche

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Revue n°1 – Octobre Novembre 2014
Le Journal des Jeunes Radicaux de Gauche
Le mot de la présidente
« La France est une République indivisible,
laïque, démocratique et sociale. Elle assure
l’égalité devant la loi de tous les citoyens
sans distinction d’origine, de race et de
religion »
Alors que les radicaux de gauche se
réunissent pour une nouvelle République,
l’article 1er de notre Constitution
nous rappelle les fondements de notre
engagement républicain. La République
que nous voulons est celle du respect
de tous et de l’égalité des possibles, afin
de garantir l’émancipation et le libre-choix.
Le constat actuel peut porter au
désespoir : discrédit des politiques et
des partis de gouvernement poussant les
électeurs à se tourner vers les populismes
de tout bord, difficultés économiques
et injonctions néolibérales renforçant une
insécurité globale et le manque de
perspectives. Les jeunes sont directement
concernés par ce désenchantement.
Pourtant, notre pays a de nombreuses
ressources : institutions stables, modèle
économique et social qui, malgré tous ses
défauts, protège et accompagne le
développement humain. La forte natalité
formidable de ce vieux pays le prouve.
La France a un rayonnement considérable
en littérature, culture, science. Les deux
prix Nobel reçus récemment nous le
rappellent. Si nous avons une capacité de
résilience pour survivre à la crise, nous
avons également, l’imagination, le talent
pour faire la France de demain.
Le président de la République a fait de la
jeunesse une priorité, qu’en est-il
aujourd’hui ? Les mesures prises sont
timides et les moyens ne sont pas à la
hauteur. Nous travaillerons à ne pas faire
oublier cette priorité. Les discours ne
remplacent pas les actes et nous
souhaitons la réalisation des engagements
pris.
L’avènement d’une nouvelle République,
même si elle ne peut résoudre à elle seule
les difficultés économiques et sociales,
pourrait tracer les bases d’un nouveau
récit de notre communauté de destin.
Notre responsabilité est de faire profiter
des richesses de notre pays à tous, et
d’abord à la jeunesse !
Géraldine Guilpain
"Manif pour tous", une énième provocation !
Les Jeunes Radicaux de Gauche dénoncent une
énième provocation passéiste et chimérique de
la “Manif pour tous” à l’encontre de la diversité
des familles.
Cette manifestation n’a pour seul objectif que
la division des français en attribuant - mais de
quel droit? - des gages de moralité à certains
quand d'autres en seraient privés.
Préférant leurs croyances et leurs préjugés au
bien-être et à l'émancipation de soi des
français, ces manifestants réactionnaires
défendent une vision uniformisée de la société,
où le droit à la différence n'existe pas. Or nous
sommes conscients que les Français sont
pluriels et qu'ils l'ont toujours été.
Nous partageons un idéal républicain seul à
permettre l’émancipation et l’égalité entre
toutes et tous. Nous défendons la diversité des
familles: hétéroparentales, homoparentales,
monoparentales… C'est cette diversité qui fait
la richesse de la France.
La République doit donc combattre ces
mouvements rétrogrades et continuer à
défendre une vision progressiste pour chacune
et chacun d’entre nous, quelles que soient ses
croyances, son mode de vie, son genre, sa
sexualité.
L’adoption en 2013 du mariage et de l’adoption
pour toutes et tous a été un véritable progrès
permettant aux couples homosexuels une
reconnaissance républicaine de leur union, et
de leurs enfants. Mais ce n’était qu’une étape!
La décision de Cour Européenne des Droits de
l'Homme pour la reconnaissance des enfants
nés via GPA nous montre les progrès qui restent
à faire. Non, monsieur le premier ministre, ne
cédez pas aux réactionnaires! Ne laisser pas des
enfants sans droits au mépris de nos valeurs
républicaines! Ne laissez pas survivre les
discriminations envers les couples homosexuelle-s!
Nous, jeunes radicaux de gauche, continuerons
donc de défendre une législation en faveur de
la procréation médicalement assistée (PMA) qui
n'a que trop tardé.
Communiqué en date du 05 Octobre 2014
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Un bureau national au service des militants !
- Géraldine Guilpain, Présidente,
- Robin Lagarrigue, Secrétaire Général,
- Clémentine-Audrey Simonnet, Trésorière,
- Romain Teufert, Secrétaire Général adjoint à la communication,
- Elyse Bona-Risterucci, Vice-Présidente aux fédérations et à la formation,
Le Conseil National sortant des
Jeunes Radicaux de Gauche a
élu samedi 27 septembre, les
membres du nouveau Bureau
National.
- Yanis Mallion, Vice-Président aux relations extérieures,
- Martin Péneau, Vice-Président à la réflexion radicale
Contact : [email protected]
Pacte gouvernemental: la priorité jeunesse!
Les Jeunes Radicaux de Gauche saluent la décision
du bureau national du PRG de proposer au Premier
ministre un pacte gouvernemental. Il permettra de
redonner un souffle à l’action de notre majorité.
Les radicaux de gauche ont une responsabilité, celle
de soutenir le gouvernement et le président de la
République dans cette période difficile. Mais nous
devons participer à la majorité avec des conditions
claires permettant de défendre nos convictions. Les
propositions du PRG mettent l’accent sur la
progressivité de l’impôt et la préservation d’une
politique familiale nataliste.
Cela touche l’ensemble de la société, mais il nous
semble nécessaire de faire des propositions
spécifiques pour l’ensemble de la jeunesse. Nous
avons conscience de sa diversité. La formation,
l’insertion professionnelle et la lutte contre la
précarité des jeunes sont des enjeux majeurs.
Nous n’oublions pas non plus les jeunes de moins de
30 ans, qui occupent un emploi et appartiennent à
la classe moyenne. Ils ne doivent pas contribuer plus
que leurs aînés au redressement des comptes
publics.
Parce que la République est autant notre Histoire
que notre avenir, la jeunesse doit être plus
largement prise en compte dans les politiques
publiques.
Nous, Jeunes Radicaux de Gauche, défendons
la création d’un véritable service public de
l’orientation permettant une meilleure adéquation
entre la formation professionnelle et le monde de
l’emploi. Nous préconisons aussi l’instauration d’un
tutorat efficace et obligatoire en première année
d’études supérieures pour limiter le décrochage
scolaire et universitaire. De même, nous appelons à
revaloriser les formations aux métiers de l’artisanat
et à améliorer le dispositif des écoles de la seconde
chance. Enfin s’investir pour le logement et la santé
des jeunes est une urgence.
Enfin parce qu’être jeune, c’est aussi faire
l’apprentissage
de
la
citoyenneté,
nous
encourageons le développement du service civique,
au service de la solidarité et un vrai apprentissage
de l’éducation civique à l’école.
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La VIème République mais laquelle?
La Vème République n’a aujourd’hui plus de grands récits à offrir.
Une nouvelle répartition des pouvoirs est à créer. Une pratique
plus saine à tous les niveaux de nos institutions est attendu par
nos concitoyens lassés du cumul des mandats dans le temps et
l’espace, de l’enrichissement personnel et d’une politique
uniquement focalisée sur la communication.
Les grands leviers de la République doivent aujourd’hui être
mobilisés : éducation, fiscalité, législation et justice sont
à réformer. L’école fait de chacun de nous des citoyens. C’est
un outil de reconnaissance du travail, du mérite, du dépassement
de soi sans lequel il n’y pas de progrès, ni individuel, ni collectif.
La formation initiale doit fournir l’instruction sans laquelle il n’y a
pas de citoyens libres ; elle doit développer une capacité
à raisonner et à se situer dans le monde. Sur l’ensemble de ces
fondamentaux, l’école républicaine doit se refonder.
Focus 1 : L’élection des juges
Ce système existe pour un certain nombre
de magistrats dans certains pays comme
la Suisse et les Etats-Unis, il a même été mis
en place à plusieurs reprises en France. Il en
reste d’ailleurs quelques survivances, les
juges des tribunaux de commerce étant par
exemple élus. La mise en place de ce système
de recrutement de manière plus large pose
un certain nombre de questions sur
es éléments constitutifs de notre justice
démocratique :
- La légitimité des juges : l’élection des juges
au suffrage universel parait répondre
à la nécessité d’une Justice “rendue au nom
du peuple”. Mais cette proposition
de l’élection pose, au-delà, la nécessité d’une
légitimité par une meilleure représentativité.
Or l’élection ne garantit pas forcément cette
meilleure représentativité.
- La compétence des juges : elle est
essentielle pour rendre une justice devant
répondre à des questions complexes.
Un niveau de connaissance minimal doit être
absolument sanctionné avant toute élection.
- L’indépendance des juges : avec l'élection
vient le programme électoral qui dit en
avance dans quel sens le futur magistrat
jugera, mettant en cause l’impartialité
nécessaire. En outre le besoin de financement
pour une campagne électorale pose la
question du conflit d’intérêt quelque soit le
financeur.
De même, l'impôt est l’instrument de la solidarité nationale,
son prélèvement doit être progressif, selon les capacités
contributives de chacun, et la répartition de la solidarité
en fonction des besoins. Nous militons ainsi pour une meilleure
progressivité de l’impôt sur les particuliers (IR, CSG et autres
contributions sociales) et pour une révision générale
des 75 milliards d’euros annuel de niches fiscales.
Ce nouveau cycle républicain doit aussi réduire l'étau normatif et
fiscal qui corsète l'activité, le commerce et l'industrie,
la circulation des échanges, plus particulièrement le petit
entreprenariat, premier employeur du pays - qui n'a pas les
services et les ressources, à l’inverse des grands groupes, pour
s'acquitter des obligations réglementaires, sanitaires, sociales
et environnementales.
Focus 2 : Le service civil
obligatoire
Le service civil pour mettre en capacité la
jeunesse : pour que la jeunesse puisse
se positionner au sein de la collectivité,
pour que la nouvelle génération trouve
sa place dans une société qui vieillit et qui
exclue (de l’emploi, du logement, de la
santé…), le service civil doit bénéficier
à tous, car plus qu’un devoir, c’est une
chance que la société offrirait à chacun.
Nous proposons le format suivant : durée
de 6 mois minimum, alternance de
périodes de service à la collectivité et de
formations portant sur la place du citoyen
dans la collectivité : les devoirs des
citoyens, la solidarité de proximité entre
personnes complétée par la solidarité
collective, à quoi sert l'Etat, pourquoi
l'impôt, connaître ses droits et apprendre
à s'informer.
Un vote libre pour un citoyen libre: le
vote est un droit, un choix car la
citoyenneté n’est pas une contrainte. Elle
peut s’exprimer par d’autres moyens que
le vote, même si celui est un élément
fondamental de la démocratie. C’est de la
responsabilité politique d’inciter, de
convaincre, de proposer des choix de
société cohérent pour répondre aux
besoins. Voter c’est aussi voter blanc, et
nous sommes mobilisés pour garantir sa
reconnaissance toute récente.
Focus 3 : L’Etat et l’Europe
L'opposition entre l'Europe des Etatsnations et l'Europe fédérale est une
approche simpliste et datée. D'abord car
ce sont les Etats qui ont décidé de faire
l'Europe. Ensuite parce qu'un Etat fédéral
est constitué d'Etats fédérés aux pouvoirs
étendus et fiers de leurs spécificités. Enfin,
car le continent européen est arrivé à une
époque où les pouvoirs sont multiples,
enchevêtrés, imbriqués : locaux, régionaux,
transfrontaliers, nationaux, continentaux.
Dans chaque secteur d'activité, de manière
aboutie ou selon la méthode des petits pas,
il existe un mouvement de convergence
entre les 28 Etats membres. Et ce processus
historique d'intégration ne signifie pas
la dissolution de ses membres.
Les Etats continuent de jouer un rôle
considérable. En effet, la protection sociale,
la sécurité des biens et personnes,
les politiques économiques et sociales,
l'éducation restent essentiellement du
ressort national. Pourtant, à l'heure où de
grands ensembles régionaux se créent dans
la mondialisation selon des intérêts
continentaux, commerciaux, stratégiques ou
circonstanciels, l'Europe a l'avantage
de constituer un espace cohérent dont
l'intégration est déjà aboutie. Au-delà des
plaidoyers rhétoriques pour plus d'Europe,
c'est d'abord la conscience d'un destin
commun et la volonté de faire bloc
ensemble que nous devons, européens,
porter.
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Vendredi 17 OCTOBRE
RENCONTRES PARLEMENTAIRES
10h00 Rencontre des parlementaires radicaux de gauche
12h00 Déjeuner
FORMATION DES ELUS
Salle Plénière - Salons de l’Aveyron
14h00 Ouverture du Forum Républicain
14h15 Atelier 1 – Démocratie directe, Démocratie
Participative, faut-il supprimer les élus ? - Intervenants :
Jacques Archimbaud, Vice-président de la Commission
Nationale du Débat Public, Patrick Molinoz, Conseiller
général de Côte d’Or, Stéphane Cagnot, Directeur de
l’association Dédale, Corinne Lepage, Présidente de Cap 21.
Débat animé par Muriel Guenoux, Présidente du groupe
PRG
au
Conseil
régional
Ile
de
France.
15h45 Atelier 2 | Décentralisation/ Egalité des Territoires : la
Réforme territoriale – Intervenants : Claudy Lebreton,
Président du Conseil général des Côtes-d’Armor et Président
de l’association des départements de France, Jean-Yves
Gouttebel, Président du Conseil général du Puy-de-Dôme
Christophe Perny, Président du Conseil général du Jura.
Débat animé par Paul Dhaille, président de Laïcité et
République,
Délégué
général
du
PRG.
17h15
Fin
des
travaux
18h00 Comité Directeur Salle Plénière - Salons de l’Aveyron
19h30 Cocktail apéritif sur place
Dimanche 19 Octobre
FORUM REPUBLICAIN
Salle Plénière - Salons de l’Aveyron
08H30 Accueil
09h00 L’Etat a-t-il encore un sens en Europe ?
Intervenants : Jean-Noël Jeanneney, ancien ministre,
Virginie Rozière, Députée européenne, Jean-François
Hory, Président d’honneur du PRG
10h00 Interventions des Présidents des groupes
parlementaires,
Roger-Gérard
Schwartzenberg,
Président du groupe RRDP, Jacques Mézard, Président
du groupe RDSE.
10h30 Manuel Valls, Premier ministre
11h30 Intervention de Jean-Michel Baylet, Président
du PRG
12h30, Cocktail déjeunatoire sur place
14h00 Fin du Forum
Samedi 18 OCTOBRE
FORUM REPUBLICAIN
Journée en Salle Plénière - Salons de l’Aveyron
08h30 Accueil des participants
09h15 Accueil par Jean-Bernard Bros, Président du PRG
Paris
09h30 Ouverture du Forum par Jean-Michel Baylet,
Président du PRG
09h45 Atelier 3 – Vote obligatoire, Service Civil
obligatoire, l’engagement citoyen doit-il s’imposer ?
- Intervenants : François Chérèque, ancien Syndicaliste,
Jean-Luc Laurent Président du MRC, Olivier Falorni,
député de Charente Maritime, Yves Piétrasanta,
Président
de
Génération
Ecologie
11h15 Atelier 4 – Séparation des pouvoirs, faut-il élire les
juges ?
- Intervenants : Christiane Taubira, Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice, Alain Tourret, Député du Calvados,
Béatrice Patrie, Vice présidente du TGI de Bobigny, JeanFrançois
Arrue,
Avocat.
12h45 Buffet sur place (ou déjeuner libre)
14h00 Atelier 5 – Faut-il supprimer le 1er ministre ?
Intervenants : Jack Lang, Ancien ministre (sous réserve),
Jean-Michel Baylet, Président du PRG, Rama Yade, Parti
radical valoisien, Bastien François, Constitutionnaliste.
15h15 Débat : Et si on changeait de République ?
Intervention de Guillaume Lacroix, Secrétaire général du
PRG
15h30 Intervention des fédérations – 4mn par fédération
17h30 Interventions des ministres radicaux
Annick Girardin, Secrétaire d’Etat au Développement et à
la Francophonie, Thierry Braillard, Secrétaire d’Etat aux
Sports, Sylvia Pinel, Ministre du Logement et de l’Egalité
des Territoires et de la ruralité.
18h15 Atelier 6 – Les partis politiques sont-ils encore
utiles ? Intervenants : Robert Hue, MUP, Jean-Luc
Bennahmias, Front démocrate, écologiste et social,
Virginie Martin, Présidente du Think Tank « Différent »,
Stéphane Saint-André, Député du Pas de Calais.
19h15 Synthèse du débat « Et si on changeait de
République ? » Par Harold Huwart, Membre du Conseil
exécutif et Frédéric Naud, Président de la Fondation
Gambetta.
19h30 Groupe de travail – Les prochaines initiatives
parlementaires des Radicaux avec Jacques Mézard,
Président du RDSE et Roger-Gérard Schwatzenberg,
Président du RRDP. Débat animé par les secrétaires
généraux des groupes parlementaires, Samuel Deguara
et Abel Hermel.
20h00 Clôture des travaux du samedi
Soirée libre