Collectif pour des solutions alternatives à la rocade nord gren
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Collectif pour des solutions alternatives à la rocade nord gren
Collectif pour des solutions alternatives à la rocade nord grenobloise. Le projet de rocade nord de Grenoble resurgit à l’instigation du Conseil Général de l’Isère. Ce projet va à l’encontre de l’intérêt des habitants d’une grande métropole moderne, dont les déplacements, faute d'espace, ne peuvent être assurés par la voiture. Celle-ci sera réservée essentiellement aux professionnels qui ne peuvent s'en passer (artisans, commerciaux, livreurs…). Les déplacements domicile/travail devront donc se faire majoritairement en transport publics. Le Projet du Conseil Général de l’Isère, qui veut en prendre la maîtrise d’ouvrage, est en contradiction totale avec une politique efficace de développement des transports publics qu'il risque de compromettre durablement. Les conséquences du projet sont inconnues. Le SMTC et le Conseil Général nous présentent un projet bouclé mais aucune étude sérieuse n'a été réalisée sur : •la capacité d’un tel ouvrage à améliorer les conditions de circulation dans l’agglomération ; •le coût des travaux de cet ouvrage en tunnel / tranchée enterrée dont on sait par expérience que les estimations chiffrées sont très difficiles ; •l'impact sur les populations riveraines concernées (dont un hôpital régional) pendant la phase de travaux (plusieurs années) puis en exploitation ; •l'impact environnemental d'un tel ouvrage (émission de fumées, conséquences de l'empiètement du lit de l'Isère sur les inondations, création d'un viaduc au dessus d'habitations...) ; •la destruction d'immeubles pour les besoins des travaux. Et son utilité n'a pas été démontrée L'expérience montre que les les infrastructures routières nouvelles se saturent très rapidement après leur ouverture (tunnel du Baregg à l’entrée de Zurich). Et, de l'aveu même des spécialistes de la DDE, la création d'une infrastructure routière induit systématiquement une augmentation globale de la circulation, et à moyen terme sa saturation à l’origine de nouveaux bouchons. Pourquoi en serait il autrement avec la rocade nord de Grenoble? Depuis 2000, la part de marché de la voiture a été stabilisée sur le périmètre de transport urbain (PTU). Au niveau national l'année 2005 a vu une baisse globale historique de l'utilisation de la voiture en France. Le nombre de voyageurs sur le réseau urbain est passé de 56 à 70 millions par an et une troisième ligne de tramway a été ouverte en 2006 sur les grands boulevards grenoblois et connaît une fréquentation très supérieure aux prévisions initiales. La fréquentation des TER augmente fortement, Faut-il stopper cette dynamique pour financer la rocade nord? La réalisation d'une rocade nord, au coût équivalent à au moins 20 à 30 km de tramway, aura nécessairement des conséquences néfastes durables : les nombreux projets de modernisation et d’extension des transports publics (train, tram, bus), dont la réalisation est déjà limitée pour des problèmes financiers, devront encore être repoussés de plusieurs années. En conséquence : Les associations signataires estiment que ce projet est anachronique et voué à l'échec. Elles demandent que des informations sérieuses soient données à la population : celle-ci sera alors capable de comprendre pourquoi la priorité doit être donnée à une politique cohérente d'aménagement du territoire, au développement des transports publics et à une véritable politique cyclable qui passe par des aménagements plus nombreux et de qualité. Des solutions alternatives à la rocade nord existent. Mettons les en œuvre avant de nous lancer dans un projet disproportionné et dont l'utilité n'a pas été démontrée. Il suffit que 10% des automobilistes se reportent sur les transports publics pour qu'une grande partie des embouteillages soit résorbée. Engageons une véritable réflexion prospective sur le devenir de la grande région grenobloise : comment aménager ce territoire pour réduire les besoins de déplacements et quelle politique mener pour mieux se déplacer. Cette maîtrise et cette rationalisation de nos déplacements nous permettront d'assurer un développement durable au bassin Grenoblois. Associations et fédérations signataires de ce texte (liste à jour au 12 janvier 2007) : ADTC, Amis de la Terre-Isère, La Casamaures d'hier et d'aujourd'hui, ASULGV, AURA, C2ATR, CECV, FRAPNA-Isère, Union de Quartier Petite Tronche, Vivre en Ville Avec le soutien de la FNAUT et de FNE