Qu`est-ce qu`une anesthésie locorégionale, pourquoi la
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Qu`est-ce qu`une anesthésie locorégionale, pourquoi la
CENTRE HOSPITALIER DE MEAUX 6-8 rue Saint-Fiacre – BP 218 – 77104 MEAUX cedex PÔLE URGENCES – RĔANIMATION - ANESTHĔSIE Service d’Anesthésie Qu’est-ce qu’une anesthésie locorégionale, pourquoi choisir une anesthésie locorégionale ? L’anesthésie locorégionale (ALR) est une technique d’anesthésie à part entière, qui permet de « n’endormir » qu’une partie déterminée du corps (les jambes, les bras, l’œil, le cou…) Cette technique est de plus en plus utilisée par les médecins anesthésistes, du fait de la qualité d’analgésie (absence de douleur) qu’elle confère et de ses capacités à remplacer l’anesthésie générale. L’anesthésie locorégionale a bénéficié de progrès majeurs ces dernières années, tant au niveau des techniques, que des conditions de sécurité et des produits utilisés. Le principe de l’anesthésie locorégionale repose sur le fait d’injecter de manière très précise, des anesthésiques locaux autour des nerfs concernés par la partie du corps à opérer. La localisation des nerfs à endormir se fait grâce à la stimulation électrique non douloureuse des nerfs et/ou l’échographie et/ou un repérage de surface au niveau de la peau. L’anesthésie locorégionale regroupe : L’anesthésie périmédullaire (anesthésie péridurale, rachianesthésie) : la piqure se fait à des zones précises du dos, pour pouvoir injecter les anesthésiques locaux autour des volumineux nerfs qui proviennent de la moelle. La rachianesthésie ne peut se faire qu’en bas du dos et le plus souvent avec une seule injection. L’anesthésie péridurale peut se faire à plusieurs niveaux au niveau du dos, suivant la partie du corps concernée, le plus souvent il est laissé un petit cathéter (petit tuyau) dans l’espace péridurale, pour pouvoir réinjecter des anesthésiques locaux et ainsi entretenir l’absence de douleur sur une période prolongée. L’analgésie péridurale en bas du dos est quotidiennement utilisée chez les femmes qui accouchent en maternité. Les blocs nerveux périphériques : l’approche se fait cette fois au niveau des bras, des jambes, du cou, de l’œil, de la paroi abdominale, pour endormir un ou plusieurs nerfs. Quelquefois il peut être laissé un petit cathéter, pour permettre l’administration du produit en continu et ainsi prolonger l’effet anti douleur. L’effet des anesthésiques locaux sur les nerfs, est pour toutes ces techniques, transitoire. La durée de l’effet étant variable suivant les produits utilisés et suivant l’utilisation ou non d’un petit cathéter. Par rapport à l’anesthésie générale, l’anesthésie locorégionale s’associe probablement dans un grand nombre de cas, à un meilleur confort post opératoire, avec une diminution des nausées et des vomissements post opératoire, une fatigue moins importante, une diminution des maux de gorge, une reprise de l’alimentation plus précoce. Dans tout les cas l’indication d’une anesthésie locorégionale est posée avec la même de rigueur, après votre évaluation médicale et le recueil de votre avis lors de votre consultation d’anesthésie. L’anesthésie locorégionale est réalisée dans les mêmes conditions de sécurité que l’anesthésie générale. Pour optimiser votre confort, une légère sédation peut être associée, après la réalisation de l’anesthésie locorégionale, pendant la chirurgie. Quelquefois l’anesthésie locorégionale peut avoir comme objectif unique, de soulager vos douleurs post opératoire, lors d’une chirurgie particulièrement douloureuse. Dans ces situations son efficacité est particulièrement avantageuse. L’anesthésie locorégionale peut également se réaliser chez l’enfant, mais dans des conditions d’approche différente de chez l’adulte. L’effet de l’anesthésie locorégionale demande un délai pour s’installer, qui est de 5 à 30 minutes le plus souvent. L’anesthésie locorégionale comme pour tout acte médical et comme pour l’anesthésie générale, s’accompagne de risques propres, ceux-ci sont rares et l’objectif du médecin anesthésiste, de par sa pratique est de les réduire au plus bas. De multiples précautions sont prises pour éviter de toucher, voir d’ « abimer » les nerfs, d’autres encore pour éviter le passage dans le sang de doses trop importantes d’anesthésiques locaux. L’échec de l’anesthésie locorégionale partielle ou totale est toujours possible. Dans ces cas l’anesthésie locorégionale est complétée par une anesthésie ou une analgésie intraveineuse légère, voir par une anesthésie générale. Le médecin anesthésiste qui vous prend en charge en consultation, au bloc opératoire, ou en salle d’accouchement, peut répondre à vos demandes de précisions sur l’anesthésie locorégionale. 2