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Communauté grecque des Alpes-Maritimes Conférence / débat avec Katherine Nazloglou Sur le thème "Mémoire et migration forcée : autour de l'hellénisme d'Asie Mineure" Samedi 22 fevrier 2014 à 17 h 30 Entrée libre Amphithéâtre de l’Espace des Associations, 06364 - 12 ter Place Garibaldi Tél. 04.97.13.41.71 Communauté grecque des Alpes-Maritimes, 1 rue Aurore 06000 Nice , tél. 04 97 07 06 50 Conférence / débat "Mémoire et migration forcée : autour de l'hellénisme d'Asie Mineure" A l'occasion de la parution de l'ouvrage collectif "Mémoires et migrations forcées depuis et vers la Turquie" (Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, Bordeaux 2013) Par Katherine Nazloglou, Agrégée d'Histoire, Professeur honoraire de Première Supérieure (Bordeaux) Communauté grecque des Alpes-Maritimes, 1 rue Aurore 06000 Nice , tél. 04 97 07 06 50 En Méditerranée orientale, les mémoires sont fortement liées aux situations, aux évolutions politiques et à la construction des Etats nations sur le socle d’un héritage commun : l’Empire ottoman. L’ère des nationalismes a été marquée, pour plusieurs Etats de la région, par des processus d’homogénéisation parfois violents, pouvant aller de l’assimilation graduelle aux expulsions forcées, aux échanges de populations, aux massacres. Ainsi les constructions mémorielles que l’on peut constater sont souvent liées à une situation d’exil et à la question identitaire qui en est la conséquence pour les minorités. Le cas des Grecs d’Asie Mineure est particulièrement représentatif : comment l’hellénisme ancré en Asie Mineure, à son apogée entre 1890 et 1914, va se trouver déraciné par l’échange obligatoire des populations grecque et turque et devoir poser de nouveaux repères identitaires à l’intérieur de la société et de la construction étatique à l’œuvre en Grèce. Entre mémoire du passé « ottoman », mémoire de la tragédie définitive que représente la « Catastrophe » d’Asie Mineure (au sens aussi de rupture d’un certain ordre du monde), et nationalisation de la mémoire entreprise par l’Etat, les exilés vont, par la transmission d’une mémoire du passé, vouloir forger une mémoire du présent, de l’identité, de la différence. La culture populaire est un vecteur essentiel de réappropriation du passé, de « récit » de l’exil, de « reconnaissance » de la minorité. Elle permet, la « formulation d’une mémoire comme représentation de ce qui a été, donc subjective. Le vaste champ d’observation de la poésie populaire en est une composante riche, diversifiée et un miroir dans lequel l’hellénisme se reconnaît.