Ac anti-testicules

Ac anti-testicules
Des anticorps anti-testicules ont été mis en évidence
dans certains cas d’atrophie testiculaire par torsion du
cordon, dirigés contre les cellules de Leydig. Ces cellules
synthétisent la testostérone et font partie des cellules
stéroïdes contre lesquelles des autoanticorps ont été
décrits au cours des polyendocrinopathies de type I
(SCA : steroid cell antibodies). Elles sont situées dans le
stroma, entre les tubes séminifères. La cible antigénique
est alors constituée par des enzymes du cytochrome
P450 : la 17 α-hydroxylase (P450c17) et la cholestéroldesmolase P450scc (side chain cleavage enzyme). Elles
ne sont pas reconnues par les anticorps anti-21âhydroxylase (P450c21).
Au cours de la stérilité masculine, l’hypogonadisme
peut être associé à des autoanticorps contre d’autres
structures testiculaires : cellules intratubulaires, membrane basale, cellules germinales ou cellules de Sertoli.
La recherche des autoanticorps anti-testicules se fait en
routine sur coupe de testicule de singe, par immunofluorescence indirecte. Le sérum est testé au 1/5 en
dépistage. Les tissus de rat sont responsables de nombreux faux positifs, en particulier par des aspects évoquant faussement une fluorescence des cellules de
Leydig.
☞
(
Ac anti-corticosurrénales, Ac anti-21-hydroxylase, Ac antiovaires
Bradwell AR, Stokes RP, Johnson GD.
Atlas of autoantibody patterns on tissues : Testis.
Birmingham : The Binding Site, 1997 ; p. 70.
Humbel RL.
Auto-anticorps et maladies auto-immunes. Endocrinopathies autoimmunes.
Paris : Elsevier, 1994 ; pp. 185-209.