N° 6771 du samedi 2 juillet 2016
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PAGE 5 N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Prix : 2000 FC Éditeur GROUPE DE PRESSE Siège social 873, av. du Bas-Congo, Kinshasa – RD Congo Membre du réseau Médiaf 34ème année La passion d’informer sans passion Sommaire Politique Message de J. Kabila le 30 juin : l’essentiel n’a pas été dit, selon J-L. Busa de l’opposition PAGE 4 Économie Marché de biens et services : les consommateurs dénoncent les spéculations PAGE 6 Société P. 2 Rapport de l’Unicef : la RDC a connu une réduction de 30% de mortalité des enfants d moins de cinq ans PAGE 7 S por ts ports TV. Club : Jean Florent Ibenge pourrait claquer la porte PAGE 14 D er nièr e heur e ernièr nière heure Matadi: un député de la majorité exige la libération de 7 opposants PAGE 16 Abbé Appolinaire Malumalu À haute voix Une lampe s’est éteinte LE POTENTIEL ’abbé Apollinaire Malumalu n’est plus. Il s’est éteint, le jeudi 30 juin à Dallas (EtatsUnis), à l’âge de 55 ans. Homme de conviction, Apollinaire L (Suite à la page 2) 56ème anniversaire d’indépendance : Kindu, la capitale momentanée de la RDC P. 3 SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ 2 La Une Le Potentiel www.lepotentielonline.com A haute voix Une lampe s’est éteinte (Suite de la page 1) Malumalu s’en va pour de bon avec son expertise en matière électorale. Il a été le premier à diriger la centrale électorale à une époque difficile de l’histoire politique de la RDC. Intellectuel de renom, Malumalu a organisé la première présidentielle de la troisième République. Sa mort est une perte non seulement pour l’Eglise catholique, mais aussi et surtout pour la RDC. Car de son vivant, il a démontré son savoirfaire sur le plan scientifique. Recteur d’une université privée à Butembo, Apollinaire Malumalu était parmi les figures de proue du diocèse de cette partie orientale du CongoKinshasa. C’est à sa juste valeur que, se confiant à la radio onusienne, le porteparole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, s’est confondu en éloges à l’endroit de l’illustre disparu. Pour le ministre de la Communication et des Médias, l’ancien président de la CENI est «un homme d’honneur et de valeur, un homme de conviction». Avant de faire remarquer que ce dernier «est resté droit dans ses principes de prêtre catholique dans le service que la nation lui a demandé de rendre en 2006 puis après les élections de 2011 lorsqu’il a été rappelé à la tête de la CENI, avant de quitter parce que malade». Dans le même registre, le porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de saluer aussi «le sacrifice» de l’abbé Malumalu «jusqu’au bout de sa force». L’homme aurait voulu parfaire le cycle électoral qu’il avait amorcé en 2006, mais le destin en a jugé autrement. Et pour d’aucuns, c’est un exemple pour toute la classe intellectuelle du pays. Au plus fort de l’agitation électorale, l’abbé de Butembo-Beni a fait face à toutes les railleries dont il a été l’objet de la part de certains membres de la classe politique congolaise habituée à railler la vertu. « Il nous a montré qu’il a donné tout ce qu’il a reçu de la nation jusqu’au bout de sa force». Malumalu s’en va comme il a vécu. N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Elections en RDC : Malumalu s’en va avec son expertise Le pianiste des élections en RDC s’en est allé, après une maladie qui l’a rongé durant de nombreux mois. Accusé de connivence avec la majorité au pouvoir, M. l’Abbé Malumalu, prêtre du diocèse de Beni-Butembo, a été reconnu pour son expertise en matière électorale. Les élections de 2006 ont porté son empreinte personnelle. La suite lui a donné raison au point que son retour à la centrale électorale, bien que contesté – surtout par l’Eglise catholique –, avait suscité un brin d’espoir de corriger les incongruités du cycle 2011 du duo Ngoy Mulunda - Jacques Djoli. LE POTENTIEL L ’ancien président de la Commission électorale indépendante (Céi) puis Commission électorale nationale indépendante (Céni) après le chaos de 2011, est décédé. Les sept autres confessions religieuses qui ont fait confiance à ce prêtre diocésain, contre l’avis de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Cénco, avaient opté pour le choix de son expertise de 2006. Bien que des résultats fussent contestés, il est apparu clairement que l’organisation technique des opérations avait bénéficié d’une touche particulière. Les fraudes massives comme enregistrées en 2011 n’avaient pas été remarquées en 2006. Des Congolais ont attribué ce succès à l’accompagnement de la communauté internationale. Mais, il faut reconnaitre, avec cette même communauté internationale qu’en l’absence d’une interface compétente, il est impossible de réussir des élections à problème comme ce fut en 2006. L’abbé Malumalu a en effet offert à l’assistance internationale, des bases qui ont permis la bonne tenue des scrutins. Avec un minimum de bonne foi, il faut reconnaitre à ce prêtre le mérite d’avoir pu mener à bien des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales en 2006. Pour une première expérience, on ne pouvait pas obtenir mieux comme résultats. N’empêche que la classe politique a préféré refondre la CEI malgré la renommée et la reconnaissance internationale de M. l’Abbé-président. L’Union européenne lui a attribué le prix le plus prestigieux. Et pour pérenniser son action et léguer à la postérité un héritage en matière électorale, il a mis en place une institution de formation des experts électoraux. Malheureusement, c’est lorsque l’institution a commencé à amorcer sa vitesse de croisière que son initiateur a été terrassé par la maladie. C’est à vue d’œil que l’on a constaté que l’abbé Malumalu a subi les assauts répétés de la maladie. Cela ne l’a pas empêché de publier le calendrier de février 2015, jugé trop global par l’opposition, surtout que ce calendrier avait aligné les élections locales en premier lieu, mettant déjà à cette époque en doute la volonté de tenir la présidentielle dans les délais prévus par la Constitution. L’INTELLECTUEL L’abbé Malumalu est un prêtre qui a gravi les échelons normalement dans son diocèse. Il a bénéficié du soutien et de l’accompagnement de son évêque même pendant les moments les plus incertains. Bien que président de la CEI puis de la Céni, l’abbé Malumalu remplissait régulièrement son devoir de prêtre. Et, il était resté obéissant vis-à-vis de sa hiérarchie, selon des témoignages concordants. De même, comme intellectuel, son passage à l’uni- versité du Graben est restée une référence dans l’histoire de cette alma mater dont la renommée dépasse le sphère Communiqué nécrologique Nous avons la profonde douleur de vous annoncer le décès de Monsieur l’Abbé Apollinaire MOHULUNGU MALUMALU cette nuit à Dallas aux Etats Unis d’Amérique. Nous présentons nos condoléances chrétiennes à la famille biologique de Monsieur l’Abbé, à tous les prêtres, aux personnes consacrées, aux fidèles catholiques de Butembo-Beni et à tous ceux qui sont affligés par cette triste nouvelle. En cette année de la miséricorde, nous invitons nos fidèles à la prière pour les vivants et pour ceux qui nous ont précédés dans la mort. Fait à Butembo, le 1/7/2016 du Grand Kivu. Apollinaire Malumalu en est l’un des principaux artisans. Tous ceux qui sont passés par lui pour leur formation confirment les valeurs intellectuelles indéniables de ce brillant professeur. Le pianiste sur qui tout le monde se déchargeait s’en est allé, avec son expertise loin de la mère patrie qu’il a servie jusqu’à épuisement de toute son énergie. Les Congolais gardent encore en mémoire sa dernière prestation au siège de la Céni, qui a confirmé qu’il ne jouera pas la musique électorale qui permettrait aux uns et aux autres de connaitre leurs poids réels parmi la population. Avec Malumalu, les députés nommés n’ont pas existé ! Jusque-là, le programme des obsèques n’est pas encore rendu public par son évêque, encore moins la Céni. Lorsque des rumeurs les pus folles avaient traversé le pays, les avis étaient partagés. Mais, à la disparition de l’illustre prêtre, un consensus tacite s’est dégagé, l’homme était un expert que la nation regrettera encore longtemps. Pour les Africains, particulièrement. Événement 3 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 56ème anniversaire d’indépendance : Kindu, la capitale momentanée de la RDC Les festivités commémoratives du 56ème anniversaire d’indépendance de la République démocratique du Congo ont été hautes en couleur dans le Maniema. La désormais « coquette ville de Kindu » a valablement accueilli cette fête d’indépendance en enfilant sa plus belle robe. AMÉDÉE MWARABU K IBOKO K indu n’a jamais était aussi pro pre, aussi éclairée, aussi chaleureuse que pendant les festivités commémoratives du 56ème anniversaire d’indépendance de la République démocratique du Congo. Mention spéciale à toute la population du Maniema, dite « Ka mbele mbele, mutoto wa maniema, kwetu aku toke boyi » (Ndlr : Toujours devant, enfant du Maniema, chez nous, il n’y a pas de vauriens). Tout a commencé la veille du 30 juin avec l’arrivée du Président de la République à Kindu. Un accueil chaleureux et délirant lui a été réservé. De l’aéroport de Kindu jusqu’au centre-ville, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, aux côtés de son épouse, la première dame de la République, Marie Olive Lembe di-Sita, et toute sa suite dont le premier ministre, Matata Ponyo et le gouverneur du Maniema, Pascal Tutu Salumu, ont été ovationnés sur une distance de plus 5 km bondée, de part et d’autre, d’un monde impressionnant des enfants non seulement de Kindu mais venus aussi de plusieurs localités de la province. Saluant la population à chaque pas de leur trajet, le couple présidentiel a réalisé combien cette province se sent honorée d’accueillir les festivités consacrant l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale, un certain 30 juin 1960. Dans une adresse faite au bout de son trajet, le Chef de l’Etat a remercié cette population qui lui a témoigné autant d’amours au travers de l’ac- Le couple présidentiel, au sortir de l’aéroport de Kindu, le 29 juin 2016. cueil et des nombreux messages affichés sur des calicots et autres banderoles hissées le long du parcours. TOUTE LA RÉPUBLIQUE REPRÉSENTÉE Le 30 juin, avant le défilé militaire, le gouverneur du Maniema a pris la parole devant la Tribune centrale de Kindu. Dans cette tribune, toute la République a été représentée. Le président de la République et la première dame étaient aux premières loges. L’essentiel du gouvernement central a répondu également présent notamment le premier ministre et plusieurs ministres et vice ministres. Les présidents de deux chambres du parlement, le président de la CENI, le président de la Cour constitutionnelle, le Procureur général de la République, le Facilitateur du dialogue national, plusieurs ambassadeurs des pays occidentaux et africains ont aussi fait le déplacement de Kindu. Il en est de même des députés et sénateurs, des directeurs généraux des entreprises publiques ainsi que des chefs coutumiers et des artistes musiciens et co- Le défilé militaire du 30 juin 2016 à Kindu médiens. Le gouverneur du Maniema, Pascal Tutu Salu, faisant son discours de circonstance a, au nom du gouvernement provincial et de tous les enfants du Maniema, salué le choix de confier la tenue des commémorations du 56ème anniversaire d’indépendance à Kindu. Profitant de la circonstance, Pascal Tutu Salumu a dressé une carte postale de sa province. Il a remercié le Président de la République et le gouvernement central pour toutes les réalisations que le Maniema a bénéficiées dans le cadre du Programme de la « Révolution de la modernité ». Le Maniema, a-t-il dit, a bénéficié de plusieurs infrastructures notamment les routes dont la voirie urbaine de Kindu, les écoles, les centres hospitaliers et bien d’autres ouvrages comme l’Université de Kindu, le stade en cours de construction. Jadis dite Kindu la « Poussiéreuse », «aujourd’hui Kindu est la coquette», s’est exclamé le gouverneur. Pour toutes ces réalisations, Tutu Salumu a qualifié le Chef de l’Etat de «l’homme de parole ». Une fête d’indépendance ne se conçoit pas sans la présence de l’armée, rempart de la défense de l’intégrité nationale. Le clou de la cérémonie aura été donc le défilé militaire. 6000 hommes en uniformes ont pris part à ce défilé dont 1000 policiers et 5000 forces combattantes. Ces troupes sont venues de plusieurs provinces notamment de Kinshasa, de Lubumbashi, de Manono, de Mbuji Mayi, du Haut Lomami et de Kindu. UN DÉFILÉ MILITAIRE DE 6000 HOMMES C’est un défilé essentiellement des forces combattantes et de la police. Il n’y a pas eu des troupes motorisées. C’est l’État-major interarmées qui a ouvert le bal du défilé militaire. Il s’en est suivi des policiers puis des différentes forces de l’armée congolaise. La Garde Républicaine, les Forces terrestres, les Forces navales, les commandos d’intervention rapide venu de Lubumbashi et de Kindu. A la suite du défilé militaire, les forces vives de la nation ont aussi paradé devant la Tribune centrale de Kindu. Tour à tour, les structures étatiques, les entreprises privées, les partis politiques de la Majorité présidentielle, les Ong, les groupes folkloriques, les épouses des militaires, les gardes du parc de la Lomami, et plusieurs organisations de la Fondation Maman Olive Lembe Kabila (Amolk), ont défilé devant le Chef de l’Etat. Le président du comité d’organisation des festivités du 56ème anniversaire d’indépendance à Kindu, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab, n’a pas caché sa satisfaction pour la réussite de la cérémonie. « Désormais, toutes les célébrations des fêtes d’indépendance seront comme celle de Kindu », a déclaré Evariste Boshab, à la fin du défilé, au micro des confrères de la RTNC, la télévision publique. C’est un reportage fait depuis Kinshasa à partir des images transmises par la RTNC. 4 Politique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Message de J. Kabila le 30 juin : l’essentiel n’a pas été dit, selon J-L. Busa de l’opposition Le message du chef de l’État, Joseph Kabila, à la nation le 30 juin 2016, n’a pas laissé indifférents les acteurs politiques congolais. Pour la majorité présidentielle, le président a joué à l’équilibriste alors que l’opposition estime qu’il est passé à côté de l’essentiel, l’alternance. O. DIOSO A près le discours du chef de l’État à l’occasion du 56ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), le député national, membre de l’opposition, Jean-Lucien Busa estime que, une fois de plus, Joseph Kabila « a raté l’occasion de fixer l’opinion » sur l’alternance au pays. Il aurait pu mettre ainsi fin aux spéculations qui continuent d’aller dans tous les sens au sujet de son intention de ne pas se représenter pour un troisième man- dat à la tête du pays, fait-il observer dans un entretien à Radio Okapi. Pour lui, « le président de la République devait, au cours de son discours du dernier 30 juin de son deuxième et dernier mandat, rassurer le peuple congolais et les partenaires de la République démocratique du Congo que l’alternance politique dans ce pays devient la règle et que, le 20 septembre – en tant qu’arbitre et garant du fonctionnement harmonieux des institutions – il souhaitera que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) puisse convoquer l’élection du président de la République », a-t-il déclaré. Pour l’opposant, le chef de l’État ne devait pas faire des promesses mais plutôt un bilan. Le président Kabila étant constitutionnellement non partant pour la présidentielle 2016. « Joseph Kabila ne devrait pas faire un discours des promesses à la population, mais plutôt un discours-bilan Jean-Lucien Busa, député national (Radio Okapi/Ph. John Bompengo) de ses dix ans au pouvoir depuis son élection en 2006 », a affirmé le président du CDR. En outre, Jean-Lucien Busa reproche au chef de l’État de n’avoir pas indiqué comment arrêter « la déconstruction des fondamentaux de l’État à laquelle on assiste ». Et de faire remarquer : « L’économie congolaise est restée dépendante de l’extérieur et fragile face aux contrecoups des chocs exogènes. » « DISCOURS ÉQUILIBRÉ » De son côté, le député de la majorité présidentielle (MP) Schadrac Baitsura a salué « un discours équilibré ». Dans son message adressé à la nation, le président de la République a insisté sur la nécessité de la tenue rapide du dialogue pour trouver un consensus politique qui éviterait des contestations des résultats des élections. Selon Schadrac Baitsura, les acteurs politiques sont seulement partagés sur le schéma qui devrait être appliqué pour sortir le pays de l’impasse. « L’opposition pense qu’une grande pierre va tomber sur le Congo à la fin de cette année, parce qu’il n’y aurait pas eu élections. Il y en a qui pensent de plus en plus que nous devons nous concerter […]. Je pense qu’il est techniquement impossible d’avoir des élections d’ici à cinq mois», estime-t-il. Bas-Uélé: l’assemblée provinciale investit le gouvernement L es députés provinciaux du Bas-Uélé ont investi le gouvernement de cette province dirigée par Armand Kasumbu, renseigne l’édition en ligne de Radio Okapi du 1er juillet 2016. La cérémonie s’est déroulée, jeudi 30 juin, à l’occasion de la clôture de la session ordinaire de mars de l’assemblée provinciale. Avant l’investiture du gouvernement, les 17 députés ont analysé puis approuvé le programme d’action du gouverneur Kasumbu. Ce programme est axé sur quatre priorités, à savoir le secteur agro-industriel, l’éducation, la santé et la sécurité. Pour Radio Okapi qui livre l’information, dans le domaine agro-industriel, Armand Kasumbu compte relancer l’agriculture, la pêche et l’élevage. Il affirme avoir mis l’accent sur la culture d’arachide et du coton qui, selon lui, faisait autrefois la fierté de cette contrée. « La maximisation des recettes réalisées devrait permettre la construction et la réhabilitation des écoles », a soutenu le gouverneur. Il a également annoncé l’objectif d’installer des écoles à moins de 5 km des habitations afin de favoriser la scolarisation des enfants du Bas-Uélé. Poursuivant son intervention, le gouverneur du Bas-Uélé place aussi la sécurité au centre de ses priorités. Il projette une rencontre avec ses homologues de l’Est du pays pour définir certaines actions devant aider à mettre fin à l’insécurité qui gangrène l’ensemble de la Province Orientale, dans son ancienne configuration. Toutefois, le numéro de l’exécutif provincial du Bas-Uélé compte sur le renforcement des effectifs militaires par le gouvernement central pour appuyer les unités de l’armée positionnées à Ango, Bondo et Poko. Quant au volet sanitaire, Armand Kasumbu promet de construire des centres de santé et d’équiper ceux existant de matériel nécessaire et de médicaments essentiels. M ÉDARD M UYAYA/R.O. Cinq questions à Paul-Augustin Madimba (*) 1. 30 juin 1960-30 juin 2016, cela fait 56 ans depuis que la RDC est indépendante. Quel bilan faites-vous ? Le bilan est mitigé pour ne pas dire négatif. On n’est vraiment pas avancé par rapport au niveau initial. Le niveau social et économique, que les Belges nous ont légué au 30 juin 1960, est aujourd’hui à envier. Nous déplorons la détérioration des conditions dans plusieurs secteurs de la vie nationale. 2. C’est simplement une commémoration historique ? L’impression est telle que la fête de l’indépendance ne se résume qu’en un simple souvenir plutôt que la vivacité d’une histoire partagée de dignité, de gloire et de fierté d’un peuple qui se retrouve dans la lutte de ses héros. 56 ans après l’indépendance, on devait nous balancer des images comparatives à celles du 30 juin 1960. Ce qui permettrait à la population de se situer. On présenterait les avancées enregistrées, s’il y en a. Cela motiverait la jeunesse à cerner le sens et la portée de la lutte pour affirmer davantage la liberté. Ce n’est pas le cas, malheureusement. 3. Selon vous, la vie de la RDC indépendante n’a donc été que des espoirs brisés ? Dans le fond, il existe une certaine trahison de tout côté. C’est, d’abord, du côté des pionniers de l’indépendance vis-à-vis de la population. Ces pionniers ont porté l’espoir d’une génération, l’espoir d’un peuple. Ce peuple a core la même image ! 4. Les Congolais tien- cru en son devenir grâce à son autonomisation. Ce n’était qu’un rêve qui ne se pas traduit en réalité parce que les intérêts égoïstes ont primé juste après. Le rêve d’un Congo libre rayonnant au cœur de l’Afrique n’a pas pu se matérialiser, parce qu’aussitôt l’indépendance accordée, la division de la classe politique, la haine, etc., ont animé les uns contre les autres. Et 56 ans après, la classe politique présente en- nent absolument à affirmer leur souveraineté, n’est-ce pas l’essentiel ? Je ne sais pas si aujourd’hui il existe un seul pays au monde qui affirme pleinement sa souveraineté. Les organisations internationales regroupant des nations sont naturellement comme des gendarmes qui portent les regards dans la vie des États. Aucun État ne vivant de lui-même, il est donc difficile de se lancer dans une polémique d’affirmation de la souveraineté dans des visées politiques et selon la position que l’on occupe. On pourra évidemment parler de la maturité d’un peuple 56 ans après l’indépendance, mais je crois que, sur le plan politique, la maturité d’un peuple est dépendante de l’orientation qu’il reçoit de ses dirigeants politiques. 5. Que dire pour con- clure ? Nous avons appris le décès de l’abbé Malumalu des États-Unis d’Amérique où il se faisait soigner. Comme prêtre, nous ne pouvons que recommander le repos à son âme. Il s’est inscrit dans l’histoire du pays. Et les générations futures parleront encore de lui notamment sur son passage dans les institutions de la République et à la tête, par deux fois, de la centrale électorale du pays. PROPOS RECUEILLIS PAR JOYCE K ALALA (CP). (*) Curé de la Paroisse Sainte Angèle à Mpasa (Kinshasa) Politique 5 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Discours de Joseph Kabila à l’occasion du 56ème anniversaire d’indépendance de la RDC Le Président de la RDC, Joseph Kabila Kabange, a respecté la tradition en livrant un message à la Nation congolaise le 30 juin dernier. En ce qui concerne notamment les élections, il s’est dit satisfait des efforts fournis par la Céni, en rapport avec les préparatifs de ces scrutins. Toutefois, il ne s’est pas prononcé sur sa candidature ou non à la présidentielle. La Constitution le déclarant nonpartant. Il soutient que le dialogue politique national constitue le préalable à la tenue de ces élections. Forum, reconnaît-il, n’est pas une fin en soi. « Mes chers compatriotes, 0 juin 1960, 30 juin 2016, cela fait exactement 56 ans depuis que nos Pères de l’Indépendance nous ont légué un bel héritage, celui d’un Congo affranchi de toute servitude et domination étrangère, avec un peuple libre, digne et fier d’être Congolais: un grand peuple au cœur du continent. Aujourd’hui, 56 ans après, ensemble, nous avons engagé un long processus de construction d’une nation forte qui a pu résister, avec courage et détermination, à toutes les tentatives des forces centrifuges dont l’objectif était, naturellement, de nous diviser. Que nos forces de défense et de sécurité, qui travaillent nuit et jour, dans des conditions extrêmement difficiles, à la défense de la partie, trouvent ici J’expression renouvelée de la reconnaissance de notre peuple. Alors que le pays court encore les mêmes risques et reste exposé aux mêmes menaces comme au lendemain de notre indépendance, aujourd’hui encore, hélas! certains parmi nous et autour de nous, pensent que le 30 juin 1960 n’aura été qu’une date comme toutes les autres, une date sans signification particulière, un vieux et un lointain souvenir rapidement effacé de la mémoire collective ou à effacer à tout prix. En témoignent les ingérences étrangères intempestives et illicites, dans les affaires de politique intérieure de notre pays. Célébrer l’anniversaire de notre fête nationale, c’est rappeler donc, une fois de plus, que le Congo est un Etat souverain, disposé à nouer, sans nul doute, des partenariats constructifs et mutuellement avantageux avec tous les autres Etats, dans le respect de leurs peuples respectifs. C’est de haute lutte en effet, que ce statut a été conquis. Nos héros et martyrs en ont payé le lourd tribut, pour que vive la patrie, toujours et perpétuellement en danger. Voilà qui explique que le crédo de notre lutte demeure le respect du droit de notre peuple à s’autodéterminer, conformément à l’intérêt national. 3 Chers compatriotes, C’est interpelé par l’héritage de nos héros et de nos pères de /’indépendance, que nous nous employons, à travers ·’e processus de décentralisation, à doter notre pays d’une nouvelle organisation territoriale. Celle-ci vient, en effet, d’être consacrée à travers l’installation des vingt et une nouvelles provinces, dotées démocratiquement de leurs animateurs, faisant passer ainsi le nombre total de nos entités provinciales de 11 à 26. Notre objectif, c’est bien de parvenir à une meilleure administration de l’ensemble de notre territoire national et à une bonne prise en charge des besoins fondamentaux de nos concitoyens de l’arrière-pays. Oui, au contact avec nos populations du Congo profond, j’ai vu renaitre l’espoir du redécollage du développement de nos territoires et de nos campagnes. Notre engagement, ensemble avec les dirigeants de ces nouvelles provinces et ceux des entités de base qui seront rapidement désignés, c’est de ne pas trahir cet immense espoir. Chers compatriotes, En ce moment où nous célébrons notre fête nationale, j’ai conscience de la situation économique préoccupante que traverse notre pays, suite principalement au choc exogène découlant de la baisse continue des cours des matières premières d’exportation qui affectent plusieurs pays producteurs, à travers l’Afrique et dans le monde. Après avoir résisté vaillamment pendant plusieurs mois, la stabilité et la croissance économique de notre pays, amorcées au prix de beaucoup de sacrifice, depuis 2001, sont aujourd’hui, mises à rude épreuve. Et je comprends la perplexité qui est la vôtre, au regard de la baisse du pouvoir d’achat de chacun de vous, surtout celui des plus démunis, avec des conséquences prévisibles sur le panier de la ménagère. J’aime autant vous assurer que l’amélioration des nos conditions de vie demeure au centre de nos préoccupations quotidiennes. Nous allons accentuer nos efforts de stabilisation économique et monétaire, à travers la mise en œuvre des 28 mesures économiques à caractère prioritaire et celle de la loi des finances rectificative de l’exercice 2016 que je viens de promulguer. C’est dans ce sens que des instructions particulières ont été données au Gouvernement en vue de limiter au maximum, les effets néfastes de cette crise, et j’en assurerai un suivi particulier. Dans le même contexte, notre jeunesse devrait être assurée, que ses préoccupations, ses doutes et ses ambitions, demeurent au centre de notre action. Voilà pourquoi, en plus de l’initiative du financement des meilleurs projets des jeunes entrepreneurs, dont J’appel a été lancé début juin dernier, sur toute l’étendue du territoire national, j’ai instruit le Gouvernement à œuvrer à la mise en place rapide d’un fonds spécial de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes de toutes les catégories socioprofessionnelles, en vue d’un traitement plus structurel des problèmes de chômage des jeunes. Chers compatriotes, La date du 30 juin, c’est aussi une occasion pour un rappel constant à la vigilance car, aujourd’hui comme hier, des menaces à l’intégrité de notre territoire, à la stabilité de nos institutions ainsi qu’à la cohésion nationale, demeurent persistantes et pressantes. Il nous faut, envers et contre tout, œuvrer, de manière inlassable, en faveur de la paix et de la sécurité de notre pays, et faire face aux actes terroristes qui nous sont imposés. Voilà pourquoi, nos forces de défense et sécurité poursuivent, avec détermination, leur croisade contre les mouvements terroristes actuellement en cavale dans deux groupements du secteur Beni-Mbau, territoire de Beni. Cette traque gagnera chaque jour en intensité, jusqu’à leur éradication totale. Mes chers compatriotes, Avant de terminer mon propos, j’aimerais rappeler qu’il ya une année, jour pour jour, j’avais annoncé l’option d’organiser le dialogue en vue de garantir un processus électoral inclusif, crédible et surtout, apaisé. Avec l’implication de l’Union Africaine, un processus de facilitation international avait permis d’engager des contacts avec toutes les parties prenantes en vue de l’ouverture de ces pourparlers de grand intérêt national. J’ai eu à l’esprit, l’impérieuse nécessité d’engager la classe politique à conjurer les contestations intempestives des calendriers publiés généralement sous des pressions diverses et celles, prévisibles, d’un fichier électoral qualifié, à juste titre, de peu fiable et de non inclusif, en raison de l’exclusion de plusieurs millions d’électeurs, au nombre desquels, des jeunes majeurs et des congolais vivant à l’étranger. J’ai eu enfin à l’esprit le souci de doter la classe politique d’un cadre pouvant lui permettre de se donner des gages d’un engagement citoyen à respecter les règle de jeu, en amont et en aval du processus électoral, afin d’éviter la réitération des contestations des listes et des résultats électoraux, base matricielle des violences pré et postélectorales. Malgré des signaux contrastés envoyés par certains opérateurs politiques, Je me réjouis cependant de constater que cette initiative est à ce jour, portée à bout de bras par l’ensemble de notre peuple, à travers la Société Civile et même la majorité de la classe politique. Cette option étant pour Moi irréversible. J’encourage le Facilitateur désigné par l’Union Africaine, à finaliser ses consultations, en vue de l’ouverture rapide de ce Forum et l’assure du soutien de la nation congolaise, dans ses efforts visant à parvenir à un consensus politique sur les questions précitées. Mes chers compatriotes, Le dialogue n’étant pas cependant, une fin en soi, Je félicite notre centrale électorale, la CENI, pour les efforts fournis à ce jour, en rapport avec les préparatifs des futures élections, à travers notamment, la révision du fichier électoral. Le processus étant déjà lancé depuis le 10 février 2016 par le lancement de l’appel d’offre en vue de l’acquisition du matériel électoral et, après le test pilote des kits d’enrôlement, l’attribution des marchés aux entreprises jugées compétitives depuis le 05 juin 2016, et la signature effective des contrats y relatifs, plus rien ne’ pourra arrêter le train des futures élections. Voilà pourquoi, Je lance, à cet effet, un appel solennel à notre peuple, comme Je l’avais fait en 2005 et en 2011,de participer massivement aux opérations proprement dites d’enrôlement des électeurs qui débutent dans quelques semaines, au cours du mois de juillet de cette année, par la province du Nord-Ubangi, en vue de l’établissement des listes électorales. Je tiens à vous rassurer que toutes les dispositions ont été prises en vue du financement dudit processus, dans toutes ses séquences, tels que prescrits par la loi, mais également en vue des sa sécurisation. Et comme en 2006 et en 2011, tous les moyens logistiques de l’Armée seront mobilisés et mis à la disposition de la CENI à cette même fin. Notre engagement en faveur de la démocratie, à travers l’expression régulière de la souveraineté populaire prescrite à l’article 5 de la Constitution est à ce prix. Mes chers compatriotes, A tous ceux qui pensent que l’histoire de ce pays devrait toujours s’écrire en lettres de sang et par les autres, nous rappelons que c’est par le peuple congolais, et en République Démocratique du Congo que, dans la paix, les nouvelles pages de l’histoire de notre pays restent à écrire et le seront. Car, comme nous n’avons jamais cessé de le répéter, notre peuple est aujourd’hui mûr. Il connait parfaitement où se trouvent ses intérêts et comment en assurer la défense. Ces derniers le seront, non plus par la violence, mais plutôt à travers la recherche permanente d’un consensus responsable, susceptible de nous aider à préserver les acquis de la lutte de nos Pères de l’indépendance et ceux de nos efforts communs, à savoir la paix, la stabilité politique et économique retrouvée ainsi que le vaste patrimoine des infrastructures bâties, en peu de temps, au prix de plusieurs sacrifices, et des chantiers en cours d’exécution. Que vive la République Démocratique du Congo ! Que Dieu bénisse notre pays ! » Bonne et heureuse fête de l’indépendance ! » 6 Economie Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Marché de biens et services : les consommateurs dénoncent les spéculations Des opérateurs économiques véreux s’adonnent à des pratiques honteuses. Ils fixent les prix de certains biens de manière fantaisiste, défiant ainsi l’autorité de l’Etat. O LIVIER K D epuis la semaine der nière, certains opérateurs économiques se sont illustré par des spéculations, prétextant se référer à la dépréciation de la monnaie nationale. Un comportement que dénoncent les consommateurs dont le pouvoir d’achat ne fait que s’amoindrir. A Kinshasa, par exemple, la hausse de prix des certains articles a dépassé 10 %. Dans des grands espaces, c’est encore pire. Des pains vendus à 500 Francs congolais il y a une semaine coûtent à ce jour 550 Francs. Un kilo de chinchard est passé de 1.800 FC à 2.500 FC. La liste n’est pas exhaustive. Ce qui est, selon certains analystes, consécutif à la dépréciation de la monnaie nationale qui se négocie jusqu’à 1020 Francs pour un dollar américain contre 1100 Francs pour un dollars il y a une semaine. Plusieurs analystes attribuent cette légère appréciation du Franc par l’injection par adjudication de 50 millions Usd sur le marché de change à travers les banques commerciales. L’autorité monétaire a justifié cette vente de devises comme une réponse adéquate aux besoins d’importations et autres. L’INDICATION DES CHIFFRES Au 16 juin, le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,092% (+0,049 point). En cumul, l’inflation a atteint 0,798%. Les projections du taux d’inflation en annualisé s’est situé à 1,738% pour un objectif de 4,2%. Le taux de change du franc congolais par rapport au dollar des Etats-Unis a connu une dépréciation de 0,7% sur le marché indicatif, et de 1,5% au parallèle au 16 juin 2016. Ainsi, le taux de change y était respectivement de 964,2 CDF/USD et de 1.005,2 CDF/USD (en moyenne). Les réserves internationales, au 15 juin 2016, étaient à 1.183,51 millions USD, couvrant 5,23 semaines d’im- portations des biens et services. Le taux directeur de la Banque centrale du Congo demeure à 2% au 17 juin 2016, avec une marge positive de 0,668 point. Les opérations financières de l’Etat, au 17 juin 2016, renseignent un déficit de 132,488 milliards CDF. Cette situation est consécutive aux recettes de 117,660 milliards CDF (43% de réalisation) et aux dépenses de 250,148 milliards CDF (73% d’exécution) impacté essentiellement par la paie pour une enveloppe de 154,545 milliards CDF. En cumul annuel, le compte général du Trésor affiche un déficit de 263,504 milliards CDF. L’actualité économique du con- tinent est marquée par l’adoption par la Banque centrale du Nigéria du taux de change flottant sur le marché interbancaire. Cette décision est notamment expliquée par la contraction des réserves de change du pays de 10,7% sur un an pour s’établir à 26,5 milliards de dollars des Etats-Unis. Au 16 juin 2016, le cours du cuivre a connu une légère hausse de 0,90% ; le prix de la tonne métrique étant passé de 4.590,00 USD, son niveau au 09 juin, à 4.631,50 USD. Il en est de même pour l’or dont le prix de l’once a enregistré une hausse de 2,99%, se négociant à 1.300,39 USD contre 1.262,63 USD précédemment. Le prix de la tonne métrique du cobalt, quant à lui, n’a pas varié, et est donc demeuré à 24.061,81 USD. Concernant le marché des produits pétroliers, au 16 juin 2016, il est enregistré des baisses sur les deux marchés, dont la plus importante sur la place de Londres. En effet sur ce dernier marché, le baril du pétrole est passé de 51,59 USD à 47,88 USD, accusant un recul de 7,20% en une semaine ; tandis que sur le marché new yorkais la baisse a été modérée, soit de 2,94% ; le baril s’y est vendu à 47,47 USD contre 48,91 USD au 09 juin 2016. Sur le marché des céréales, tous les prix sont en baisse au 16 juin 2016, comme suit : a) 11,31 USD/ tonne (-0,09%) pour le riz ; b) 156,34 USD/tonne (-0,29%) pour le maïs ; et c) 472,50 USD/tonne (-7,40%) pour le blé. Kinshasa : les opportunités d’affaires présentées aux investisseurs OLIVIER KAFORO L es opérateurs économiques natio naux et étrangers ont eu l’occasion d’échanger sur les entraves à l’essor des investissements dans la ville de Kinshasa. C’était au cours d’un forum organisé en début de la semaine par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi). Inscrit dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires, cette réunion d’échanges visait, entre autres, à fournir une gamme d’informations nécessaires à la bonne marche des affaires. Ce Forum des investissements de Kinshasa a été organisé sous le Chapiteau du Pullman Hôtel de Kinshasa. L’objectif principal étant d’assurer de manière optimale l’attraction des investissements des nationaux à partir d’un marketing proactif. Il était également question de collecter des intentions de projets d’investissements à soumettre aux partenaires en capacité de financement afin de contribuer à l’émergence de la classe moyenne congolaise. Le forum économique organisé le mardi 28 juin s’inscrit donc dans la vision projetée dans le cadre de l’organisation des rencontres avec les agents économiques nationaux et étrangers installés à Kinshasa, afin d’échanger sur les entraves à l’essor de l’investissement. Au cours de ce forum de Kinshasa, les participants provenant de différentes structures socioprofessionnelles ont échangé sur les opportunités offertes par la ville de Kinshasa. Les membres de la COPEMECO, ceux de la FEC et d’autres services intervenants ont passé en revue les différentes possibilités d’investissement offertes par la ville. Animés également par les ministres provinciaux du Plan et des Finances, les investisseurs privés et les membres des organisations patronales ont appris sur les fenêtres d’opportunités ouvertes par la capitale. Les deux membres du gouvernement provincial de Kinshasa ont indiqué que la nouvelle méthodologie de développement urbain exige une planification participative assortie d’un plan d’inves- tissement. Pour la Ville de Kinshasa, le document de référence reste le schéma d’Orientation stratégique de l’agglomération kinoise (SOSAK). Celui-ci ouvre des opportunités d’affaires élargies à l’investissement allant de la valorisation des déchets domestiques produits en grande quantité journalière, à l’éclairage public, et aux infrastructures. « La RDC a des défis à relever en matière du climat des affaires et des investissements pour atteindre le cap de son émergence à l’horizon 2030. Il est indéniable que la promotion des investissements passe par l’assainissement de l’environnement des affaires », a indiqué le Ministre du Plan et Suivi de la Révolution de la Modernité, Georges WembiLoamba lors de son mot de lancement des travaux du Forum de Kinshasa. Pour le gouvernement, a-t-il ajouté, l’investissement est le moteur de la croissance économique pour son développement socioéconomique consistant en l’augmentation des grandeurs macroéconomiques. Pour permettre aux investissements de jouer un rôle déterminant dans l’essor de l’économie nationale, Georges Wembi estime qu’il est impérieux qu’il soit mis en place une politique de promotion des investissements cohérente, efficace et incitative. Placé sous le patronage du ministre du Plan et Suivi de la Révolution de la Modernité, en coordination avec le Gouverneur de Kinshasa, le forum a connu la participation des entreprises agréées au Code des Investissements, des grandes entreprises de Kinshasa, des délégués des Intermédiaires tels que la FEC, la COPEMECO et la FENAPEC, de quelques membres du Gouvernement national et provincial, des PME locales et des institutions publiques concernées par l’amélioration du climat des affaires. Servant de relais entre les privés et les pouvoirs publics, l’Anapi a le devoir de prendre en compte les desiderata des investisseurs pour relever les obstacles à l’investissement, proposer des réformes à entreprendre et vulgariser dans les milieux d’affaires, les réformes déjà réalisées au pays. Société 7 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Lubumbashi : l’hôpital Jason Sendwe en réhabilitation Le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe Musonda, a effectué, mercredi dernier, une visite d’inspection des travaux de réhabilitation de l’hôpital général Jason Sendwe de Lubumbashi. Selon l’ACP, le chef de l’exécutif provincial a reçu des explications de la part de M. A. Da Silva, chef de chantier dont les travaux sont exécutés par l’Entreprise Générale Malta Forrest (EGMF). Ce chantier, poursuit l’ACP, s’inscrit dans le cadre de la modernisation des infrastructures sanitaires. Les travaux consistent, entre autres, au réaménagement, à la démolition et la modification de tout l’ancien système de l’hôpital, notamment la plomberie, l’électricité et la construction de nouvelles toilettes. Cet hôpital qui est en reconstruction totale aura une capacité d’accueil de 153 lits, dont 18 VIP, avec un bloc opératoire moderne de cinq salles. Le chef de l’exécutif provincial a suggéré l’aménagement et l’équipement d’une salle de dialyse et de scanner afin d’éviter le transfert des malades à l’étranger. Ces travaux sont financés par le gouvernement provincial, a déclaré Jean-Claude Kazembe Musonda. Kasaï Oriental : de faux produits de « Plypunut » versés sur le marché de Mbuji-Mayi Une quantité de faux produits « Plypunut », un aliment thérapeutique enrichi en protéine et destiné aux enfants malnutris, est versée sur le marché de Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental. Le ministre provincial de la Santé, M. Hippolyte Mutombo Mbwebwe, qui a livré cette information à l’ACP a montré les caractéristiques du vrai produit qui porte la mention « USAID » contrôlée et certifiée par le ministre de la Santé. Pour ce faire, il a invité la population cible à consommer uniquement le « Plypunut » dont l’Unicef interdit la vente. Hippolyte Mutombo a rappelé la mesure du gouvernement provincial portant interdiction formelle de la vente, la piraterie et la consommation abusive de ce produit. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Rapport de l’Unicef : la RDC a connu une réduction de 30% de mortalité des enfants de moins de cinq ans De 148 décès pour mille naissances vivantes en 2007, la mortalité infantile des enfants de moins de cinq en RDC a baissé et passe à 104 en 2013. VÉRON K ONGO L ’Unicef vient récemment de pu blier son rapport annuel sur la situation des enfants dans le monde. Selon les tendances actuelles, 69 millions d’enfants de moins de 5 ans mourront principalement de causes évitables, 167 millions d’enfants vivront dans la pauvreté et 750 millions de femmes seront mariées pendant leur enfance d’ici 2030, date limite pour les objectifs de développement durable, et ce, à moins que le monde entier ne se préoccupe davantage du sort des enfants les plus défavorisés. Ce tableau sombre nécessite l’intervention urgente des gouvernements, bailleurs de fond, entreprises et organisations internationales. « Refuser à des centaines de millions d’enfants l’égalité des chances menace plus que leur avenir : alimenter les cycles intergénérationnels met en danger l’avenir de leurs sociétés », a affirmé le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake. « Nous avons un choix à faire : investir dans ces enfants dès à présent ou laisser notre planète devenir plus inégalitaire et plus divisée ». Toutefois, le rapport note d’importants progrès en ce qui concerne la survie des enfants, l’éducation et la lutte contre la pauvreté. Au niveau mondial, les taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans ont été réduits de plus de la moitié depuis 1990 ; les garçons et les filles fréquentent l’école primaire en nombre égal dans 129 pays et le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a été réduit de moitié comparé aux années 90. CAS DE LA RDC Selon l’Unicef, la RDC a connu une réduction significative (30%) de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. De 148 décès pour mille naissances vivantes en 2007, elle (mortalité) est passée à 104 en 2013. Néanmoins, le rapport « la situation des enfants dans le monde » met en évidence que la RDC, avec le Nigéria, l’Ethiopie , l’Inde et le Pakistan, enregistre la moitié de tous les décès au monde d’enfants de moins de cinq ans. Les taux de mortalité des enfants en RDC varient fortement entre les provinces (139 pour mille naissances vivantes au Sud-Kivu) et les différents groupes socio-économiques. En ce qui concerne l’éducation, le rapport « La situation des enfants dans le monde » mentionne qu’en RDC des millions d’enfants n’ont toujours pas accès à l’école, mais que le taux de scolarité a augmenté de manière constante d’un enfant sur deux en 2001 à plus de quatre enfants sur dix aujourd’hui, avec une quasi parité entre les filles et les garçons. L’enjeu auquel fait face la RDC est de s’assurer que des interventions à haut impact prouvé sur le bien-être des enfants soient généralisées et rendues accessibles à tous les enfants. Pour ce faire, il faut augmenter les investissements dans les secteurs sociaux de base dont bénéficient les enfants et accorder une attention particulière aux enfants les plus vulnérables et les plus difficiles à atteindre. L’équilibre dans le mariage au centre d’une conférence BEN DIBANZILUA (CP) O rganisés par l’église lifeline inter national ministries, les travaux de la troisième édition de la conférence des mamans « Kisi ya libala » se sont déroulés, du 28 juin au 30 juin 2016, dans la salle des fêtes Food market située sur l’avenue des Huileries, dans la commune de Kinshasa. Ces assises ont planché sur l’établissement de l’équilibre dans le mariage en vue d’assurer une harmonie solide. Pour le pasteur Kala Makiese, les couples doivent vivre en paix, car ils constituent le socle de toute la famille. En tablant sur la femme sage appelée à bâtir sa maison (livre de proverbes chapitre 14, premier verset), il a énuméré les différents critères que doivent observer toutes femmes avant de s’engager dans le mariage. Selon lui, la femme doit se sentir libre et éviter le complexe d’infériorité ; elle doit s’estimer et la colère ne doit pas être le partage d’une femme sage. Pendant le mariage, la femme doit éviter la confrontation et recon- naître l’autorité de son mari. Le pasteur Kala Makiese a invité toutes les mamans à apprendre à leurs enfants d’être obéissants, pour qu’aussitôt mariées, les filles puissent être soumises à leurs maris, a-t-il renchéri. Intervenant à son tour, Colette Kala pense que l’équilibre dans le mariage n’est effectif que si le couple place Jésus au centre du foyer (Romains chapitre 10, verset 9).« Lorsque l’homme devient enfant de Dieu, il devient une nouvelle créature et les choses anciennes deviennent nouvelles », a-t-elle ajouté. En outre, Colette Kala a appelé les couples à être remplis du Saint Esprit (Jean chapitre 14, verset 26). L’homme, a-t-elle souligné, doit parler en langues, ce qui constitue des signes physiques de l’Esprit Saint. Signalons que l’Eglise Lifeline international ministries, située à Bandalungwa Mouleart au n° 27/28 de l’avenue chef Kinzonzi, est dirigée par le révérend pasteur Kala Makiese avec comme assistant le pasteur Guy Mamina. 8 Faits divers Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Le procès de 32 prévenus poursuivis pour génocide reprend à la Cour d’appel de Lubumbashi Pour la première fois en République démocratique du Congo, une juridiction civile juge les crimes graves de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI). DONATIEN NGANDU MUPOMPA L e mardi 28 juin 2016, le procès de trente-deux pygmées et bantous poursuivis par la justice congolaise pour crime de génocide et crime contre l’humanité devant la Cour d’appel qui siège en chambre foraine à la prison de la Kasapa à Lubumbashi. Ces prévenus sont accusés des crimes qui auraient été commis lors du conflit opposant depuis 2013 les deux communautés dans les territoires de Kabalo et Manono, au Tanganyika. Pour la première fois, depuis l’ouverture du procès en 2014, trois victimes ont participé à l’audience. Il s’agit d’un chef de village pygmée, une jeune fille Luba et une femme violée. La Cour a procédé à l’identification des victimes. Le greffier a ensuite lu les procès-verbaux des audiences précédentes. L’audience a été renvoyée au lundi 4 juillet 2016. Date où les victimes et les témoins seront entendus. Les tensions entre les pygmées et les bantous dans le Tanganyika sont apparues en 2013. Certains territoires de l’ancienne province du Katanga ont été le théâtre de nombreux affrontements entre les deux commu- nautés. Des violences qui ont entraîné un cycle de tueries, pillages, incendies de villages et déplacements de population. Il faudrait noter que c’est la première fois que la Cour d’appel de Lubumbashi se saisit d’un « crime de génocide », compétence théoriquement réservée à la Cour pénale internationale (CPI). Au stade de l’identification des prévenus, le procès place devant la justice ces 34 personnes, dont 7 mineurs, avec comme chef d’accusation des exactions commises «depuis 2013 dans le conflit intercommunautaire » . TENSIONS APPARUES EN 2013 Le stade de l’identification et de l’examen médical des prévenus complétés, le président de la Cour d’appel avait reporté au 25 août 2015 la prochaine audience. Cela, pour avoir le temps d’assigner des avocats com- mis d’office pour défendre les prévenus. Parmi les accusés, on dénombre des ressortissants de l’ethnie Twa, plus communément appelés pygmées, et d’autres de l’ethnie Luba. Les tensions entre les deux ethnies sont apparues en 2013, après que les bantous de l’ethnie Luba ont revendiqué leurs droits humains et matériels, sur les territoires de Kalemie, Nyunzu et Manono. Depuis lors, la violence a pris le dessus, obligeant des milliers de civils à quitter leurs villages d’origine. « L’ONU a rapporté que depuis le début du conflit, il y a eu des centaines de civils tués, des dizaines de villages rasés, et des dizaines de milliers de déplacés de leur village natal. L’ONG Human Rights Watch qui avait relevé cela dans un communiqué publié le 11 août 2015, avait dénoncé les évènements du 30 avril 2015, où des combattants Luba avaient attaqué un camp de déplacés en dehors de la ville de Nyunzu. La chercheuse Afrique de l’ONG avait appelé à une mobilisation plus importante des autorités et des Nations unies dans ce conflit. Elle avait déclaré à ce sujet : « Les autorités congolaises et les Nations unies doivent améliorer la protection des populations civiles, enquêter et déférer devant la justice tous les responsables des atrocités commises ». Le système d’emprunt au taux d’intérêt prohibitif baptisé « Banque Lambert » décrié C ertains non-initiés ont été pris au jeu. Ne se doutant de rien, ils ont pensé que « banque Lambert » désigne une institution bancaire normale. Il n’en en est rien. L’expression désigne à Kinshasa un système d’emprunt au taux d’emprunt élevé avec un délai de remboursement généralement court. La plupart de ceux qui y ont recours confient avoir été « dans l’urgence ». « Je suis parent. Quand on a une urgence et qu’on a besoin d’argent, je n’irai pas à la banque pour cela », relate Fréderic, commerçant qui recourt à la « banque Lambert » en cas de nécessité. Le principe de cette « banque» est simple. Emprunter de l’argent auprès d’un tiers et s’engager à le rembourser dans un délai fixé par les deux parties (généralement le délai est dicté par le créancier). Ceux qui y ont recours expliquent être intéressés par la souplesse de la procédure. Contrairement aux banques normales, pas de procédure ni de paperasse à remplir lors d’un emprunt à la « banque Lambert ». Autant la procédure pour emprunter peut paraître souple, autant le délai et le taux de rembour- sement est décrié. « Il m’est arrivé d’emprunter cinq à dix fois auprès des cambistes, mais je reconnais que ça fait toujours mal au moment de rembourser », note Cyprien qui assure recourir à la « banque Lambert » quand « il n’a pas de choix ». Grégoire explique : « Le délai est malheureusement trop court. Si tu emprunte le 20, le 25 du même mois tu es obligé de restituer. Il m’est déjà arrivé qu’on ait chassé mon enfant de l’école et je n’avais pas le choix. Je devrais emprunter dans ces conditions. Le temps pour moi de trouver une solution ». TAUX SOUVENT ILLÉGAL Comme le délai de remboursement, le taux d’intérêt imposé par le créancier est fixé de manière arbitraire. Il peut aller jusqu’à 50% de la somme empruntée. « Je fixe le taux d’intérêt sur base de la crédibilité du débiteur. S’il est crédible et sérieux, je baisse mon taux jusqu’à 25% ou 20%. Pour les autres qui sont recommandés, mon taux d’intérêt varie entre 30% et 50%, car certaines personnes ne paient pas toujours dans le délai », raconte Félicien, cambiste dans un quartier de Kinshasa. Emprunter 100 dollars américains et rembourser 150 dollars quelques jours après peut paraître grotesque. Mais la pratique est assez courante dans la capitale congolaise. Les cas de non-remboursement sont aussi enregistrés. Il est fréquent que ce genre de cas finisse devant un commissariat de police ou que le créancier et son débiteur en viennent aux mains. Des taux d’intérêt prohibitifs, des délais de remboursement jugés trop courts. La question de la légalité de la « banque Lambert » a fini se poser. Interrogé à ce sujet, Me Pierre Utshudi, avocat au barreau de Kinshasa/Matete, explique que ce système n’est cependant pas illégal. Mais il soulève quelques exceptions. « La loi autorise le prêt avec intérêt à n’importe qui à condition que ce taux ne dépasse pas celui fixé par loi qui est de 20% », explique l’avocat. Un prêt dont le taux dépasserait ce seuil est donc illégal. « En dépassant ce taux, on est sur le terrain de l’infraction », prévient Me Pierre Utshudi. RO/LP Rostin Manketa, nouveau directeur exécutif de la VSV Au nom de la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) dont il a dirigé le Comité exécutif pendant quelques années, M. Dolly Ibefo Mbunga annonce que la VSV a organisé, conformément à ses Statuts et Règlement intérieur, une Assemblée générale portant élection de nouveaux animateurs de la VSV. A l’issue de cette Assemblée générale, M. Rostin Manketa Nkwahata a été élu directeur exécutif de la VSV. Le directeur exécutif sortant demande aux partenaires de cette organisation d’apporter leur soutien aux nouveaux animateurs de la VSV afin que celle-ci puisse mieux poursuivre sa mission de promotion et de défense des droits humains ainsi que la consolidation de la démocratie en RDC. Il saisit cette occasion pour annoncer que bien qu’à la fin de mon mandat de directeur exécutif, il demeure au sein du Staff de la VSV en qualité de chargé des Programmes. Ituri: deux morts lors d’une attaque des miliciens FRPI à Kiboba Des miliciens des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) ont lancé mardi 28 juin dans la matinée une attaque contre les positions de l’armée congolaise au village de Kigoba, dans la collectivité de Walendu Bindi (Ituri). Le commandant second de l’armée en Ituri avance un bilan de deux morts, un milicien et un militaire. Il affirme que l’armée contrôle toujours le village de Kigoba. Les miliciens se seraient retranchés dans la brousse. Uvira: des membres des services de sécurité sensibilisés contre la torture Plusieurs membres des services de sécurité du Sud-Kivu ont participé lundi 27 juin à une séance de sensibilisation contre la torture organisée par le bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) à Uvira (Sud-Kivu). Selon un représentant du BCNUDH à cet atelier, plusieurs cas de torture ont été constatés lors des visites conjointes effectuées par le ministère public et le bureau des droits de l’homme dans les cellules des détenus gérés par ces services de sécurité à Uvira, Fizi et dans la plaine de la Ruzizi. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Communications 9 N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Le Potentiel www.lepotentielonline.com COMMUNIQUE NECROLOGIQUE La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a appris avec consternation la Mort de son Président Honoraire, l’Abbé Apollinaire Malumalu Mohulungu cette nuit du 30 juin 2016 à Dallas aux Etats Unis d’Amérique. La CENI, présente ses sincères condoléances à sa famille biologique, aux chrétiens du Diocèse de BeniButembo et à tous ceux qui lui sont chers. En attendant le programme du deuil, la CENI demande à tous ses agents et cadres d’avoir une pensée pieuse et de reconnaissance envers Monsieur l’Abbé et de prier pour le repos de son âme dans le Royaume Céleste. Message de condoléances L’Association sans but lucratif BASHIKAS exprime sa compassion à l’occasion du décès du Grand chef coutumier et sénateur, Me Emery Kalamba Wafwana. Elle se souvient de la forte personnalité du défunt, un homme sur qui elle comptait pour son engagement au développement et à l’unité du peuple du Grand Kasaï. L’ASBL BASHIKAS saisit cette opportunité pour présenter ses condoléances les plus attristées à toute la grande famille kasaïenne ainsi qu’à la famille biologique de l’illustre disparu. Dieu a donné, Dieu a repris. Que son nom soit loué. Que l’âme du Grand chef repose en paix et que la terre de nos ancêtres lui soit douce et légère. Fait à Kinshasa, le 1er juillet 2016 Pour l’ASBL/BASHIKAS Moïse Tshibangu Tubenzele Président 10 Forum Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Lettre ouverte au Président de la République à propos de violations de droits de l’homme en RD Congo Cas de Moïse Katumbi Chapwe Excellence Monsieur le Président de la République, otre parti politique, « Conservateurs de la Nature et Démocrates », CONADE en sigle, vient par la présente, vous faire part de son indignation, au sujet de le harcèlement politique, administratif et judiciaire dont fait objet Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2016, suite à la demande expresse formulée par les plateformes politiques : G7, l’Alternance pour la République et plusieurs autres Associations, personnalités politiques ainsi que la majorité silencieuse du Congo profond. Nous considérons cela comme un acharnement de la police, des services de renseignement et de la justice qui sont instrumentalisés, afin d’empêcher notre candidat à solliciter le suffrage du souverain primaire lors de la prochaine élection présidentielle. Le CONADE s’indigne également des violations flagrantes de droits humains caractérisées par les arrestations arbitraires, les enlèvements, les tortures, les massacres des populations civiles à l’Est, la répression et les détentions illégales des opposants, les activistes de la société civile ainsi que de tous ceux qui tiennent au respect de la Constitution et à votre départ le 19 décembre 2016. Cette façon de faire est une stratégie surannée, anachronique et contre productives qui ressuscitent les méthodes utilisées par les colons et certains dictateurs de triste mémoire comme MOBUTU. N Monsieur le Président de la République, Concernant les accusations faites contre les sujets américains qui recruteraient certains congolais afin de perpétrer un coup de force contre la République sur instigation de Monsieur Moïse KATUMBI, nous considérons que c’est un montage maladroit et un procès bidon que nous vous demandons de mettre fin car cela terni l’image de la justice de notre Pays et par ricochet ridiculise ses institutions. Heureusement que le peuple congolais est resté éveillé et cette cabale a rencontré l’opposition farouche des congolais, qui n’ont pas hésité de se mobiliser comme un seul homme, contre une justice téléguidée par le pouvoir, au mépris parfait de son indépendance. Par contre, toutes vos stratégies contre la candidature de Moïse KATUMBI sont improductives qui, d’ailleurs contribuent sensiblement à son rayonnement politique, diplomatique et médiatique car, on n’arrête jamais le destin d’un homme, seul Dieu est capable de le faire. La décision du ministère public de laisser libre le sujet américain abusivement accusé et arbitrairement détenu aux geôles de l’Agence nationale de renseignement, prouve à suffisance le caractère artificiel et anodin dudit procès. Pour notre part, nous estimons qu’au-delà de cette libération de Monsieur LEWIS, la République démocratique du Congo doit présenter ses excuses solennelles auprès du gouvernement américain, pour avoir accusé faussement et livré en pâture l’honneur et la crédibilité d’un Pays ami, qui a toujours été à nos côtés dans les moments de crises multiformes et multidimensionnelles qu’a connu notre Pays depuis 1960 à nos jours. Excellence Monsieur le Président de la République, Comme si cela ne suffisait pas, nous constatons que l’intention de nuire à notre candidat demeure votre préoccupation et celle de votre famille politique. C’est ainsi que la condamnation par défaut du candidat déclaré à l’élection présidentielle, Monsieur Moïse KATUMBI dans le procès dit de spoliation de l’immeuble du sujet grec Monsieur Alexandre STROUPS, rentre dans les velléités effrénées de le faire écarter délibérément de la course à la magistrature suprême. Cette condamnation par défaut en effet, n’a pas respecté la forme et le fond de la procédure en la matière, pour des raisons subarticulées: - D’abord elle est faite au grand mépris de tous les droits de la défense prévu aux articles 19 et 61 point 5 de notre Constitution ainsi qu’aux instruments juridiques internationaux auxquels notre Pays est partie, notamment l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’article 7 point 2 de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Ces instruments juridiques prévoient que nul ne peut être condamné ou arrêté sans avoir préalablement présenté ses moyens de défense ; - Ensuite, ladite condamnation de monsieur Moïse KATUMBI a été faite pour des faits frappés de prescription qui sont reprochés à son frère KATEBE KATOTO depuis 1976. Et pourtant, l’article 17 alinéa 8 de notre Constitution dispose que la responsabilité pénale est individuelle, nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné pour faits d’autrui ; - Enfin, ce jugement par défaut n’aura aucun effet juridique, tant il ne sera pas signifié par l’huissier de justice du ressort, à la personne même de monsieur KATUMBI qui se trouve aujourd’hui à l’étranger pour des soins médicaux, sur autorisation du Procureur général de la République (article 89 alinéa 2 du décret du 6 août 1959 portant code de procédure pénale congolaise tel que modifié à ce jour). Pour CONADE et conformément à la loi électorale en vigueur en RDC, Moïse KATUMBI remplit toutes les conditions d’éligibilités et la fameuse condamnation par défaut n’est pas un obstacle à son élection, sur base de l’article 10 de la loi électorale de 2006 telle que modifiée à nos jours. Cette disposition rend inéligible seulement les personnes condamnées pour crimes de guerre, de génocide, crime contre l’humanité et de viol (…). Ce qui n’est le cas pour le candidat du CONADE, Moïse KATUMBI. Excellence Monsieur le Président, Vous êtes sans ignoré qu’avant l’indépendance de notre pays, les autorités Belges avaient monté des scénarios contre Patrice-Emery LUMUBA dans l’objectif de le discréditer afin de l’écarter de la scène politique, il a été même accusé d’avoir volé l’argent à la poste à Kisangani mais cela ne l’a pas empêché de devenir Premier Ministre. Pendant le règne du Président MOBUTU, Etienne TSHISEKEDI a été plusieurs fois accusé d’atteinte à la sureté de l’Etat et de subversion, il a été mainte fois jugé et jeté en prison comme un brigand mais cela ne l’a pas empêché de devenir Premier Ministre et Leader incontestable de l’opposition congolaise et cela n’a jamais terni son image politique jusqu’à gagner l’élection Présidentielle de 2011haut la main. Si nous scrutons loin de nos frontières nationales : - En République Sud-Africaine, les colons eurent condamné et emprisonné Nelson MANDELA, le traitant même de terroriste mais il a fini par devenir Président de la République, - En côte d’Ivoire, Alassane Ouattara s’est vu retirer la nationalité ivoirienne, malgré toutes ces persécutions, il a fini par diriger la côte d’Ivoire, - Au Bénin, Monsieur Patrice TALON, l’actuel Chef de l’Etat, accusé pour avoir empoisonné le Président Boni YAYI bien que condamné en justice pendant son exil, a reçu après la confiance du peuple Béninois, lui propulsant jusqu’à la magistrature suprême. Excellence Monsieur le Président de la République, tous ces récits relatés doivent vous servir de leçon et vous inspirer positivement. Vous devez savoir que la prison et l’exil sont les antichambres du pouvoir. M’zee Laurent-Désiré KABILA votre père, bien qu’ayant été en exil pendant plusieurs années, a pris le pouvoir avec la bénédiction du peuple congolais et cela fut la conséquence de votre retour au pays. Moïse KATUMBI, en exil ou en prison par la volonté de Dieu et du peuple congolais, prendra le pouvoir un jour en République Démocratique du Congo. Monsieur le Président de la République, Le CONADE estime en outre que les raisons évoquées par la majorité présidentielle pour justifier votre maintien au pouvoir sont antidémocratiques, à savoir : - L’arrêt de la Cour constitutionnelle dont les juges sont encore tous fidèlement dociles à votre volonté de vous éterniser au pouvoir ; - l’interprétation fallacieuse de l’article 70 alinéa 2 de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à nos jours ; - Et le fait que vous êtes encore jeune et qu’en quarante-cinq ans, l’on ne peut aller en retraite. Le CONADE pense que la volonté manifeste que vous affichez à demeurer au sommet de l’Etat et qui crée déjà un malaise social tous azimuts, contredit et viole intentionnellement l’article 70 alinéa 1 qui dispose : « le Président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois », et rendu intangible par l’article 220 qui dispose : « la forme républicaine, le principe de suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ». Votre annonce faite lors de votre passage à Kalemie d’organiser les élections, n’est qu’un chapelet de bonnes intentions car elle demeure évasive du faite qu’elle n’a donné aucune précision sur le respect de la constitution dans l’organisation des scrutins que personne n’a jamais douté de sa tenue. Victor Hugo disait : « Les diplomates trahissent tout excepté leurs émotions ». La problématique ne se situe pas seulement autour d’organisation des élections mais plutôt l’organisation des élections dans le respect du délai constitutionnel. Par ailleurs, l’Etat Congolais est partie prenante de plusieurs Conventions Internationales, notamment, la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance qui dispose en son article 23 : « les Etats – parties conviennent que l’utilisation entre autres des moyens ci-après pour accéder ou se maintenir au pouvoir, constitue un comportement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible des sanctions appropriées de la part de l’union … ». Monsieur le Président de la République, Il vous souviendra que depuis, la proclamation de la première République, les coups d’Etat constitutionnels à répétition ont souvent dégénéré en guerres fratricides impactant ainsi négativement sur le tissu économique et social, l’Etat de droit et la culture démocratique dans notre Pays. Aujourd’hui encore, votre ténacité à rester au pouvoir aura pour effet, d’annihiler les efforts consentis pour la consolidation de l’Etat de droit démocratique. Le faisant, il n’y aurait pas meilleure façon de donner raison aux nombreux observateurs et partenaires du Congo qui doutent de notre capacité à respecter nos propres lois et nos engagements internationaux et qui relèvent que la législation congolaise, dans son ensemble , constituerait à bien des égards un patchwork utilitariste cousu au plus pressé en fonction du moment et des pressions des principaux partenaires du Congo. Ne donnons pas raison à Jacques Chirac qui a dit : que la démocratie est un luxe pour les africains. Monsieur le Président de la République, Face au risque perceptible des tensions sociales que votre maintien au pouvoir au terme du dernier mandat présidentiel en 2016 pourrait causer, les CONADE vous exhortent d’organiser les élections dans le délai constitutionnel, et se référant à vos obligations constitutionnelles pour lesquelles vous avez prêté serment. Si par malheur, les élections ne sont pas organisées dans le délai constitutionnel, vous êtes dans l’obligation politique, morale et constitutionnelle de démissionner au plus tard le 19 décembre 2016. Le président Etienne TSHISEKEDI qui avait gagné les élections de 2011 et qui jouit d’une légitimité politique, historique et populaire incontestable que même votre famille politique a finie par reconnaitre, va diriger le pays pendant une période transitoire ne dépassant pas une année et organiser les élections Présidentielle et législative auxquelles il ne se représentera pas. La position des Etats-Unis d’Amérique, du conseil de sécurité, de l’Union européenne et des pays de l’ACP contre votre régime et envers vos proches sont des signaux forts qui ressemblent étrangement au climat de la fin de règne du Président MOBUTU. Nous faisons recours à votre Excellence, Monsieur le président de la République, Chef de l’Etat, pour mettre fin aux harcèlements politique, administratif et judiciaire contre le candidat à l’élection Présidentielle Moïse KATUMBI et d’autres acteurs politiques et de la société civile afin de détendre le climat politique. Tout en vous assurant de notre attachement à la Constitution et à la nation congolaise, veuillez agréer, monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération. Fait à Kinshasa, le 30/06/2016 Pour CONADE Moïse MONI DELLA Président National Afrique/éco 11 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 La banquière malienne Binta Touré Ndoye prend la tête d’Oragroup La banquière malienne a officiellement pris le poste de directrice générale d’Oragroup, ce vendredi 1er juillet. Elle remplace le français Patrick Mestrallet, qui dirigeait le groupe panafricain depuis 2009. Dévoilé par Jeune Afrique en mai dernier, le départ de Patrick Mestrallet du poste de directeur général d’Oragroup a été acté à l’issue de l’assemblée générale et de la réunion du conseil d’administration du groupe organisés à Lomé les 29 et 30 juin. La remplaçante du sexagénaire français est la malienne Binta Tour é Ndoye.Ancienne d’Ecobank, qu’elle a rejoint en 1995 et dont elle a dirigé les filiales malienne (de 2007 à 2013) et togolaise (en 2015), Binta Touré Ndoye (45 ans) a rejoint Oragroup il y a un an, au poste de directrice générale adjointe. La nouvelle patronne du groupe bancaire basé à Lomé est diplômée en finance et en économie internationale. C’est l’une des rares femmes à la tête d’un groupe bancaire régional sur le continent. Racheté en 2009 par le capital-investisseur Emerging Capital Partners (ECP), Oragroup a connu une croissance accélérée grâce au rachat, en 2013, de la Banque régionale de solidarité (BRS), qui lui a permis de doubler son empreinte en Afrique de l’Ouest. Rwanda: forte augmentation de la taxe sur les vêtements de seconde main C’est ce vendredi que le Rwanda doit multiplier par 12,5 et 25 les taxes sur les vêtements et chaussures de seconde main, ces biens d’occasion importés en gros essentiellement d’Europe et d’Amérique du Nord, et revendus à bas prix sur le marché africain. Une concurrence déloyale qui asphyxie l’industrie locale pour le gouvernement rwandais, qui souhaite comme les autres pays de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est de bannir totalement ces fripes d’ici 2019. Dans le centre-ville de Kigali, Alice 22 ans, cheveux tressés et foulard sur les épaules, est une inconditionnelle des vêtements de seconde main qu’elle juge originaux et uniques. Et elle n’est pas totalement convaincue par les arguments du gouvernement : « Ils ont un peu raison, mais aussi ils devraient penser à ce que la population aime. Puis après, penser à une autre alternative. Je n’achèterai pas ces habits de magasins. Je vais aller en Ouganda, à Goma, quelque part d’autre ». Mais l’argument le plus souvent avancé par les Rwandais est le prix peu élevé de ces vêtements de seconde main. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Le Nigeria et la Chine signent pour 80 milliards de dollars de contrats pétroliers barils par jour à 1,9 million en juin. La compagnie de pétrole nationale nigériane NNPC a annoncé jeudi avoir signé des contrats pétroliers à hauteur de 80 milliards de dollars avec des entreprises chinoises. L e sous-secrétaire d’Etat nigérian au Pétrole, Emmanuel Kachikwu, également à la tête de la NNPC, a rencontré cette semaine des hommes d’affaires chinois à Pékin afin d’attirer des investissements dans les raffineries du pays, qui ont grandement besoin de travaux. Déjà, il y a deux mois, le président nigérian Muhammadu Buhari s’est rendu en Chine afin de signer un emprunt de six milliards de dollars.Le Nigeria a signé «des protocoles d’entente avec des entreprises chinoises pour plus de 80 milliards de dollars», a déclaré la NNPC dans un communiqué publié sur son site Internet. Cela «dans le but de parvenir à combler le financement d’infrastructures dans le secteur pétrolier et gazier au Nigeria», ajoute le texte.Bien que premier producteur de pétrole du continent Africain, le Nigeria est contraint d’importer des produits pétroliers, ses quatre raffineries ne suffisant pas à sa consommation. «De tels effets d’annonce sont souvent plus importants que l’investissement lui-même», tempère Rhidoy Rashid, analyste pour l’entreprise Energy Aspects à Londres.»Certains L projets devraient aboutir et d’autres non, surtout au vu de la situation actuelle au Nigeria», a-t-il poursuivi. La région du delta du Niger, dans le sud, d’où provient la quasi-totalité du pétrole nigérian, a été le théâtre, ces dernières semaines, d’attaques rebelles qui ont fait plonger la production d’or noir. Le NNPC a cependant annoncé cette semaine avoir pu faire remonter sa production de 1,6 million de L’ANGOLA RENONCE À 4,5 MILLIARDS DE DOLLARS D’AIDE DU FMI Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi que l’Angola a interrompu le processus de demande d’aide financière, sollicitée par le pays en avril, alors qu’un préaccord sur un prêt d’environ 4,5 milliards de dollars était déjà conclu. Le FMI n’a pas donné plus d’indication sur les motivations de la décision angolaise qui pourrait être liée au récent rebond des prix pétroliers — le baril approchant les 50 dollars le baril. « Il y a eu un changement », s’est contenté d’indiquer, le 30 juin, Gerry Rice, porte-parole de l’institution financière internationale, lors d’une conférence de presse à Washington. À l’en croire, ce renoncement de l’Angola intervient alors que le processus de demande d’aide financière avait atteint un « stade très avancé». Mi-juin, les équipes du FMI — présentes à Luanda du 1er au 14 juin — étaient même parvenues à un préaccord avec les autorités de Luanda sur un prêt d’environ 4,5 milliards de dollars afin d’aider le pays, frappé de plein fouet par la chute des cours mondiaux du pétrole. AFRIQUE EXPANSION/LP Brexit - Le Kenya mis à mal e Royaume-Uni a décidé par réfé rendum jeudi 23 juin de voter en faveur du Brexit, c’est-à-dire de quitter l’Union européenne (UE) dont il est membre depuis 1973. Quelques heures après le vote, plusieurs estimations prédisaient déjà un fort ralentissement de la croissance économique britannique voire une récession. Et pour cause! Dès le lendemain, les marchés financiers britanniques et européens avaient plongé. «La livre sterling est la première touchée. Elle perd 5%, puis 7%, puis 9% en quelques heures, un mouvement énorme pour une devise», écrit alors le quotidien français Le Monde. «L’impact immédiat d’un vote en faveur du Brexit concernera la volatilité des marchés financiers qui affectera négativement les places africaines aussi», a estimé Razia Khan, interrogée par The Africa Report qui appartient au groupe Jeune Afrique. S’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact économique du Brexit sur le long terme, en Afrique, plusieurs pays qui ont des liens économiques étroits avec le RoyaumeUni s’inquiètent fortement de ses conséquences économiques. Et un pays en particulier, se sent vulnérable et est aux aguets: le Kenya. L’ancienne colonie britannique entretient de forts liens économiques avec le RoyaumeUni grâce en vertu des accords com- merciaux signés avec l’Union européenne. Et les conséquences risquent d’être lourdes. De nombreuses industries kenyanes exportent vers le RoyaumeUni. Le Kenya s’inquiète donc de l’effet domino que pourrait provoquer le Brexit. Il craint notamment une chute de ses exportations de fleurs, principalement de roses. «Il va y avoir un problème pour les exporter vers le Royaume-Uni. Nous aurons sans doute besoin de trouver un autre marché en espérant que le gouvernement et les groupes de pression comme la Kenya Flowers Association seront en mesure de nous donner des directives sur ce qui se passe car je ne pense pas que le gouvernement va s’assoir et rien faire pendant que le commerce ne fait pas d’exportation», a indiqué Yvonne Tirop, Gestionnaire en développement d’entreprises interviewée par BBC Afrique. Juste pour ce secteur d’exportation de fleurs, on anticipe des pertes mensuelles de 50 millions $. L’horticulture est au cœur de l’industrie d’exportation du Kenya avec plus d’un demi-million de personnes dans le pays qui en vivent. Le Royaume-Uni est le premier importateur de fleurs. Avec le Brexit, l’industrie est donc confrontée à un avenir incertain. La même incertitude plane sur toutes les entreprises locales qui font des affaires avec les Britanniques. Rappelons tout de même que le commerce du Kenya avec la Grande-Bretagne représente seulement moins d’un dixième du total des exportations. Pourtant, les marchés financiers ressentent déjà les effets de l’incertitude de ce vote et sont de plus en plus préoccupés. Mais, plus largement, le Kenya sera affecté de manière indirecte. LA BANQUE CENTRALE EST PRÊTE Selon le site Quartz, le Kenya est également inquiet d’une forte pression sur sa monnaie, le shilling, qui pourrait souffrir en raison des liens économiques étroits entre les deux pays. «Cela va tous nous affecter et il n’y a pas d’assurance que nous pourrons agir par nous-mêmes pour être dans une meilleure position», déclarait le mois dernier Patrick Njoroge, le directeur la Banque centrale du Kenya (CBK), au sujet d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’UE. Mais, après l’annonce des proBrexit, consciente de l’enjeu économique, la CBK a annoncé dans une série de tweets qu’elle était prête à injecter des liquidités aux côtés d’autres banques centrales pour amortir les effets économiques du Brexit sur les marchés financiers. 12 Afrique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Angola : 17 opposants sortent de prison sur ordre de la Cour suprême Le rappeur LuatyBeirao, ainsi que 16 autres opposants au président angolais José Eduardo dos Santos, sont sortis de prison, mercredi, sur ordre de la Cour suprême. Ils restent assignés à résidence en attendant une décision finale de la justice. L a justice angolaise a ordonné, mercredi 29 juin, la libération conditionnelle et l’assignation à résidence de 17 opposants, dont le rappeur LuatyBeirao, condamnés à des peines de deux à huit ans de prison en mars pour tentative de rébellion.Le tribunal suprême de Luanda, saisi par la défense, a décidé mercredi «la libération conditionnelle des 17 requérants qui vont être assignés à résidence qui prend effet à compter de ce jour», selon le jugement rendu public. Selon les services pénitentiaires, les 17 prisonniers n’étaient plus dans leurs cellules mercredi après-midi, mais attendaient toujours de quitter la prison. L’avocat de la défense Francisco Miguel Michel s’est dit «très heureux» de la décision rendue par le tribunal suprême. «N’importe quel tribunal qui veille à l’application de la justice aurait agi de la sorte», a-t-il encore estimé, affirmant que ses clients n’avaient «commis aucun crime». Fin mars, les 17 opposants, dont le rappeur LuatyBeirao qui pos- sède la double nationalité portugaise et angolaise, avaient été condamnés à des peines de deux à huit ans de prison après avoir été reconnus coupables, notamment, de tentative de rébellion. Ils avaient été arrêtés en juin 2015 alors qu’ils étudiaient un livre intitulé «Outils pour détruire une dictature et éviter une nouvelle dictature». «SATISFAITE QUE LA COUR SUPRÊME FASSE RESPECTER LA LOI DU PAYS» Les 17 opposants appartiennent au Mouvement révolutionnaire pour l’Angola qui réclame le départ du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979. Plusieurs organisations des droits de l’Homme avaient dénoncé le verdict, Amnesty International estimant «injustifiable» la condamnation de militants «pacifistes». Leur libération conditionnelle est «une bonne nouvelle», a réagi Zenaïda Machado, chercheuse spécialisée sur l’Angola pour l’organisation HumanRights Watch. «Je suis satisfaite que la Cour suprême fasse respecter la loi du pays», a-t-elle encore dit à l’AFP. Les opposants qui ont fait appel de leur condamnation vont désormais «attendre une décision finale de la justice dans cette affaire, chez eux, auprès de leur famille et leurs amis», a-t-elle ajouté, souhaitant que «le réexamen du verdict soit juste, rigou- reux et aussi rapide que possible.» FRANCE24 AVEC AFP Burkina Faso : des nouvelles expertises réclamées dans le dossier Sankara L e parquet militaire va étendre la contre-expertise ADN aux douze autres victimes dans le dossier Thomas Sankara, afin «d’étoffer le dossier et éviter une vice de procédure», a annoncé jeudi Me BénéwendéSankara, l’avocat de la famille Sankara. Thomas Sankara, le «père de la révolution» burkinabè, a été tué lors du putsch qui porta au pouvoir, le 15 octobre 1987, l’ex-président Blaise Compaoré. «Le juge d’instruction va étendre la contre-expertise à tous les 13 corps et a requis à cet effet le consentement des familles concernées», a déclaré à l’AFP Me Sankara. Les familles «ont marqué leur accord» et cette contre-expertise, dont les résultats pourront être disponibles dans «quelques semaines», sera réalisée à Santiago en Espagne, a-t-il précisé. Les corps présumés de Sankara et de ses 12 compagnons tués avec lui ont été exhumés fin mai 2015 afin de déterminer avec certitude l’identité des victimes et lever le voile sur les circonstances de leur mort. Les résultats de ces tests ADN, réalisés en France, indiquaient que les ADN n’étaient pas «détectables» et ne permettaient pas d’identifier à coup sûr les victimes. Selon Me Sankara, seulement deux familles, dont celle de Thomas Sankara, avaient demandé une contre-expertise ADN des présumés restes de leurs proches enterrés à la sauvette au cimetière de Dagnoën, un quartier populaire à l’est de Ouagadougou, la capitale burkinabè. «Étendre cette contre-expertise à tous les treize corps permettra d’étoffer davantage le dossier et éviter tout vice de procédure», s’est-il réjoui. La justice militaire avait émis début décembre 2015 un mandat d’arrêt international contre M. Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, pour son implication présu- mée dans l’assassinat du président Thomas Sankara. Il est poursuivi pour «assassinat», «attentat» et «recel de cadavre» dans le cadre de l’enquête ouverte fin mars 2015 par les autorités de la transition burkinabé. AFP/IZF Monde 13 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Aux États-Unis, l’affaire Benghazi s’invite dans la présidentielle Une commission du Congrès américain dominée par les républicains a publié mardi son rapport sur l’attaque de la mission américaine en 2012 accusant Hillary Clinton d’avoir minimisé la menace djihadiste en Libye. L ’épais dossier, 800 pages, risque d’envenimer une campagne déjà virulente. Pourtant, après deux ans d’enquête sur l’attaque de la mission américaine à Benghazi du 11 septembre 2012, la commission du Congrès américain, dominée par les républicains, ne vient apporter aucune révélation fracassante susceptible d’ébranler irrémédiablement la candidature d’Hillary Clinton. En octobre 2015, l’ex-secrétaire d’État, en poste au moment des faits, avait auditionné 11 heures durant. Le rapport publié mardi vient conforter la thèse d’une erreur d’appréciation de la menace terroriste en Libye qui a coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur Chris Evans. Les parlementaires pointent aussi un manque de réactivité illustré par les tergiversations autour du déploiement de Marines basés en Espagne. «La politique a primé sur la vie d’Américains», dénonce toutefois un membre républicain de la commission, Mike Pompeo. Dans un addendum au ton nettement plus virulent, signé avec un autre parlementaire, ce dernier assure que des considérations partisanes ont pu jouer dans la communication qui a suivi les évènements alors Hillary Clinton avait défendu ses décisions devant une commission au cours d’une audition marathon de 11 heures en octobre 2015 (© JASON REED/REUTERS). que le président Barack Obama était engagé dans une difficile bataille électorale contre le républicain Mitt Romney. Ainsi, plusieurs responsables de l’administration ont dans un premier temps blâmé une manifestation qui aurait dégénéré contre un film islamophobe produit aux États-Unis. Seulement, au même moment, Hillary Clinton reconnaissait en privé qu’il s’agissait d’une «attaque terroriste» planifiée. «Benghazi, c’est encore un échec de Hillary Clinton. Rien ne semble jamais marcher comme il faudrait avec Clinton», n’a pas manqué de réagir son adversaire Donal Trump sur Twitter. La candidate démocrate y voit l’épilogue d’une histoire qui empoisonne sa carrière depuis des années: «Il me semble assez clair qu’il est désormais temps de tourner la page». La candidate dénonce aussi «le ton partisan» du nouveau rapport. Selon elle, la commission «n’a rien trouvé qui contredise les conclusions» d’un premier rapport indépendant élaboré par le département d’État. La Maison-Blanche a de son côté assuré que le rapport n’avait fait que prouver que «les théories du complot qui ont fleuri du côté républicain sont des fantasmes politiquement motivés.» Reste que l’enquête sur Benghazi a conduit à l’autre affaire pesant sur la campagne électorale d’Hillary Clinton: son usage d’un serveur privé d’emails plutôt qu’un compte gouvernemental lorsqu’elle était secrétaire d’Etat. Cet arrangement a été découvert par les enquêteurs parlementaires lorsqu’ils ont réclamé les communications de la démocrate relatives à la Libye. F RANCE 24/AVEC AFP Trafic d’êtres humains: la Birmanie à nouveau sur la liste noire des Etats-Unis D ans un rapport annuel sur le tra fic d’êtres humains, le département d’Etat vient d’ajouter huit nouveaux pays sur sa liste noire. Au cours d’une cérémonie, John Kerry a honoré une dizaine de personnes qui à travers le monde se battent pour mettre fin à des pratiques inacceptables au XXIe siècle. Parmi les pays stigmatisés par Washington, Djibouti, le Soudan et Haïti, mais aussi la Birmanie à cause de son traitement de la minorité musulmane des Rohingyas, suivie de la Papouasie Nouvelle Guinée, le Surinam, le Turkménistan et l’Ouzbekistan. D’autres pays figurent sur la liste, mais avec une note moins mauvaise. Pour John Kerry qui a présenté le rapport, l’ampleur du trafic est stupéfiant et il a cité les souffrances de ceux qui en sont les victimes : « Des filles forcées à la traite sexuelle. Des femmes dormant dans des réduits d’où elles ne peuvent sortir que pour cuisiner, faire la lessive et nettoyer le sol. Des hommes et des garçons privés de sommeil et de nourriture pour pouvoir travailler 24h sur 24, souvent sous une chaleur écrasante ou des conditions révoltantes.» La Libye, la Somalie et le Yémen sont considérés comme des cas spéciaux, la diplomatie américaine Mandel NGAN / AFP estimant difficile de les juger compte tenu du chaos qui règne dans ces pays. En revanche, le Koweït et la Thaïlande ont eux été promus du niveau 3 des pires pays en la matière au niveau 2 des pays qui font des efforts pour combattre le trafic d’êtres humains mais restent sous surveillance. Car la bonne nouvelle, a poursuivi le secrétaire d’Etat, c’est que les moyens de combattre ce trafic existe et que le monde est prêt à les utiliser. Dix personnes ont été récompensées justement pour avoir contribué à réduire traite sexuelle et travail forcé : cinq sont des Africains dont deux Mauritaniens, BiramOuldAbeid et Brahim Ramdhane, emprisonnés pendant deux ans, et un Sénégalais, Issa Kouyaté, fondateur du foyer pour les talibés, les enfants des rues. LA BIMANIE ÉCHARPÉE « C’est un sacré boulot » et « certaines décisions sont difficiles », a affirmé le secrétaire d’Etat John Kerry en présentant le rapport, publié à la demande du Congrès américain pour évaluer les progrès contre ce trafic dans le monde. Mais le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que ce rapport se fondait sur des faits et des critères particuliers et non sur des considérations politiques, comme l’estiment certaines associations de défense des droits de l’homme. L’an dernier, la diplomatie américaine avait été critiquée pour n’avoir pas mis la Birmanie au niveau 3 et accusée d’avoir fermé les yeux afin d’encourager la démocratie naissante. Mais le rapport de cette année souligne que la Birmanie est « un pays source pour des hommes, des femmes et des enfants soumis au travail forcé et des femmes et des enfants soumis à la traite sexuelle, en Birmanie et hors de Birmanie ». La diplomatie birmane a réagi dans un communiqué. Elle juge « regrettable » son placement par Washington sur sa liste noire. La Birmanie est désormais dotée d’un gouvernement mené par la prix Nobel de la Paix Aung San SuuKyi. « C’est regrettable que le rapport TIP du département d’Etat américain ait dégradé la Birmanie du niveau 2 au niveau 3, au moment même où le nouveau gouvernement civil renforce ses efforts pour protéger ses travailleurs immigrés et les victimes du trafic d’êtres humains et du travail forcé », dit un communiqué de la diplomatie birmane. RFI 14 Omnisports Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 V. Club : Jean Florent Ibenge pourrait claquer la porte L’international rwandais, Taggy Agiti Etekiama pourra rejouer avec son équipe, l’As Vclub, à partir du 18 septembre prochain, selon une correspondance de la Fédération congolaise de football association (FECOFA). L’instance faitière répondait à la demande des Dauphins Noirs qui voulaient être fixés sur le retour de leur attaquant. La Confédération africaine de football (CAF) avait suspendu le joueur pour deux ans, le 17 septembre 2014, pour avoir porté les couleurs de l’équipe du Rwanda sous le nom de Dady Birori et muni d’une autre date de naissance, tandis qu’en RDC, il jouait sous le nom de Taggy Agiti Etekiama. Indigné par le comportement de certains supporters, l’entraîneur JeanFlorent Ibenge risque de ne pas diriger l’AS V. Club la saison prochaine. Il condamne l’attitude des supporters à l’endroit des joueurs. ARMEL LANGANDA C ’est depuis un certain temps que l’opinion sportive congolaise se pose la question sur l’avenir de l’entraîneur Jean-Florent Ibenge au sein de l’AS V. Club. D’aucuns véhiculent déjà le message d’une probable démission de ce technicien congolais dans son club. Le concerné a tenu des propos qui semblent confirmer son départ de V. Club dans les tout prochains jours. Juste après son dernier match contre Shark XI FC, comptant pour la dernière journée du play-Off du championnat national (Ligue nationale de football), le coach Ibenge avait manifesté son mécontentement et son indignation à l’endroit des supporters des vert et noir de la capitale. A l’issue de cette rencontre, V. Club avait été tenu en échec par les Requins bleus de Shark XI FC (1-1). Un résultat que les supporters n’ont pas apprécié. Ils sont montés au créneau jusqu’à lancer des projectiles aux joueurs et tenir des propos peu courtois envers le coach. « Peut-être qu’on va arrêter avec V Club puisque les supporters Jean-Florent Ibenge, sélectionneur des Léopards et entraîneur de V. Club ne sont pas contents de tout ce que je fais », a glissé le technicien congolais sur les ondes de Radio Okapi. A en croire la même source, Ibenge ajoute : « Je suis en train de vous dire que je suis vraiment dégoûté du public, de l’attitude qu’il affiche face aux joueurs. Là, aujourd’hui, après ce match, on fait un nul, on n’a pas perdu, on va pour le remercier, on va pour l’applaudir puis que c’est la fin de la saison et qu’elle est terminée et en retour, on reçoit de projectiles ». « Cela devient récurrent, c’est fatiguant avec le football congolais. J’ai appris que lors du match Daring- Mazembe, qu’il y avait eu des morts. Ça devient trop fatiguant. Trop c’est trop… Ce n’est pas une menace. Je suis en train de la murir. A l’instant, je n’ai vraiment pas envie de continuer », a-t-il concédé. Fin 2015, Ibenge avait déjà fustigé l’attitude d’une frange du public qu’il avait qualifiée de « casseurs ». Alors que le technicien obtient des résultats très probants sur le banc de Vita Club, avec une finale de Ligue des champions en 2014 et un titre de champion de RDC en 2015 à la clé, le club de Kinshasa pourrait finir par payer cher la violence qui gangrène le football congolais… Paul Le Guen confirmé sélectionneur principal du Nigeria P ressenti pour arriver sur le banc du Nigeria depuis plusieurs mois, Paul Le Guen devrait être nommé prochainement selon la presse locale. Le technicien français percevrait 44 000 euros mensuels. «Nous avons identifié et mené des négociations avec l’entraineur qui va conduire les Super Eagles dans les éliminatoires du Mondial 2018. Le salaire à payer au nouveau sélectionneur constituait un problème, mais nous l’avons résolu puisque nous avons désormais un sponsor qui va régler les émoluments de l’entraineur. Nous sommes prêts et d’ici une dizaine de jours, nous pourrons vous dire qui est le nouveau sélectionneur». Mardi, le président de la Fédération nigériane (NFF), Amaju Pinnick, annonçait la nomination imminente d’un nouveau technicien sur le banc des Super Eagles. Le poste est vacant depuis le départ de Sunday Oliseh en février dernier et occupé successivement par les intérimaires Samson Siasia puis Salisu Yusuf, qui bénéficiait du soutien du vestiaire. Sauf que le dirigeant ne pourra visiblement pas faire de surprise, le nom de l’entraîneur pressenti ayant été confirmé par la presse locale ce jeudi. LE GUEN A SÉDUIT Comme annoncé depuis plu- Taggy Etekiama rejoue dans V.club en septembre Hatem Ben Arfa signe au PSG pour 2 ans Le milieu offensif international français Hatem Ben Arfa, qui évoluait à l’OGC Nice la saison dernière, s’est engagé pour deux saisons avec le Paris SG, a annoncé, vendredi 1er juillet, le club parisien. «Le Paris SG est heureux d’annoncer la signature du contrat d’Hatem Ben Arfa jusqu’au 30 juin 2018", indique le club sur son compte Twitter. Ben Arfa, 29 ans, est la première recrue du Paris SG depuis que l’entraîneur espagnol Unai Emery est arrivé sur son banc. Il portera le numéro 21. Ben Arfa a longtemps dû se débattre pour se défaire d’une image d’»enfant terrible» du football français, forgée au gré de relations parfois houleuses avec ses entraîneurs et à la suite d’un passage très mitigé en Angleterre, à Newcastle puis à Hull City. Ibrahimovic rejoint Mourinho à Manchester United ! Paul Le Guen, le nouveau sélectionneur des Super Eagles du Nigéria sieurs mois, Paul Le Guen devrait être l’heureux élu puisqu’il est maintenant le seul à négocier avec la NFF, révèle le site Vanguard. «Il est enthousiaste et veut travailler avec les Super Eagles. C’est un gentleman et quelqu’un de très discipliné», ajoute une source au sein de l’instance, interrogée par le média, expliquant qu’un technicien serbe (peut-être Milovan Rajevac, entretemps nommé sur le banc de l’Algérie) se trouvait en lice au départ mais que le Breton est désormais seul en course. Les dernières discussions porteraient sur le salaire mais l’ancien sélectionneur du Cameroun et d’Oman devrait parvenir à ses fins et percevoir 44 000 euros par mois. Les pistes Stade Brestois et Anderlecht n’ayant pas abouti, Le Guen pourrait donc rebondir sur le banc du champion d’Afrique 2013, hors-course pour la CAN 2017 et placé dans un groupe de la mort pour les qualifications au Mondial 2018. En 2010, l’ancien Lyonnais était parvenu à qualifier les Lions Indomptables pour le Mondial sud-africain malgré un début d’éliminatoires très compliqué. Vers un nouvel exploit au cours des prochains mois ? LP/AF Le feuilleton Zlatan Ibrahimovic est officiellement terminé ! Après des semaines et des semaines de rumeurs, l’attaquant, en fin de contrat avec le Paris Saint-Germain, vient de s’engager en faveur de Manchester United. Si MU n’a pas dévoilé les détails de cet accord, la presse anglaise évoque un contrat d’un an avec une année supplémentaire en option. Annoncée par le joueur lui-même jeudi, l’arrivée du Suédois chez les Mancuniens a été officialisée ce vendredi par le club anglais. En effet, sur les réseaux sociaux, les Red Devils ont publié un message accompagné d’une vidéo de l’ancien Parisien avec le maillot de Manchester United. «Êtes-vous prêt ? Il est l’heure de Zlatan», a ainsi révélé le récent 5e de Premier League. U NE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Culture 15 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 France : la rumba congolaise à l’honneur ce 3 juillet à Lyon Un périple musical entre Cuba, le Congo et la Catalogne, avec Parrita, Faya Tess, Los Angelitos Negros, Antoine « Tato » Garcia... marquera cette soirée « Nuits de Fourvière ». L RÉDACTION D IRECTEUR DE LA PUBLICATION Faustin Kuediasala - 081 904 17 63 D IRECTEURS DE LA RÉDACTION Willy Kabwe–099 999 95 46 (Politique) Bienvenu Bakumanya–099 848 47 50 (Économie – Société) R ÉDACTEUR EN CHEF Albert Tshiambi–081 493 47 53 (Politique) R ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Amédée Mwarabu – 085 489 82 27 bientôt la flamboyante bandeson de l’indépendance. Dans les années 1950, elle prospère entre Barcelone et Perpignan, où les Gitans s’imprègnent du son cubano et de la mambo pour créer la virevoltante «rumba catalane». C’est ce périple à travers l’Histoire et le monde que conte la Nuit de la Rumba, avec quelques détours inattendus (Hongrie, Chine, Inde…) et un foisonnement de chants et de rythmes porté par des solistes de choix comme le Barcelonais Parrita, la Congolaise Faya Tess, le Perpignanais Antoine «Tato» Garcia ou la Cubaine Ludmila Mercerón. Le tout enrobé par un orchestre de cuivres et percussions confié aux mains d’or des arrangeurs cubains Robin Reyes Torres et Ernesto Burgos Osorio (Santiago de Cuba). Au cœur de la soirée, pour parachever la fête, Dominique Hervieu, directrice artistique de la Biennale de la Danse, viendra initier le public à la rumba tarentelle qui composera le final très attendu du Défilé de septembre. La direction artistique sera assurée par Guy Bertrand, en partenariat avec le défilé de la Biennale de la Danse et le CRR, et en coproduction avec Athos Productions. La Francophonie mobilisée autour du XVI ème Sommet d’Antananarivo L a secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean, a présidé, le jeudi 30 juin 2016 à Paris, la 98ème session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), instance qui rassemble les représentants personnels des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie. C’est ce que rapporte une dépêche de l’Organisation internationale de la Francophonie. A moins de six mois du XVIème Sommet de la Francophonie, la secrétaire générale a ouvert les travaux en soulignant l’importance de cet événement majeur : « Le Sommet de la Francophonie organisé à Madagascar sera le rendez-vous de la solidarité francophone et la vitrine des solutions et innovations qui existent dans chacun de nos Etats et gouvernements». « Je tiens à saluer à le 12 octobre 1982 à Kinshasa Édité par MÉDIA 7 873, av. Bas-Congo Kinshasa-Gombe BP 11 338 Kinshasa 1, RD Congo E-mail: [email protected] www.lepotentielonline.com DIRECTION GÉNÉRALE VICE- PRÉSIDENT Freddy Mulumba K. – 099 813 54 83 CONSEILLER TECHNIQUE Ben-Clet Kankonde D.–081 525 09 89 BIENVENU IPAN a soirée du dimanche 3 juillet 2016, au Théâtre des Romains de Fourvière – 69005, Lyon va vibrer au rythme de la rumba, rapporte Starducongo. En fait, c’est aux rythmes de la rumba congolaise que se déroulera, en septembre 2016, le grand défilé de la biennale de la danse, l’un des rendez-vous les plus populaires de la vie culturelle lyonnaise. Pour préparer cette fête, Fourvière accueille, le 3 juillet 2016, au Théâtre des Romains de Fourvière à Lyon, une création exclusive, explorant les multiples visages et couleurs d’une musique qui a franchi les frontières et les époques. Née au 19 ème siècle dans le terreau des rituels afro-cubains, la rumba a essaimé la planète pour se réinventer. On la retrouve dans l’entre-deux-guerres au Congo, où elle composera Quotidien d’informations générales Fondateur : Modeste Mutinga M. Mme Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie (Photo d’archives) nouveau l’engagement résolu des autorités malgaches ainsi que la très forte mobilisation de tout le pays dans l’organisation de cette grande rencontre internationale », a-telle ajouté. Réunis les 26 et 27 novembre autour du thème : « Croissance partagée et déve- loppement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone », les chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation adopteront notamment la « Déclaration d’Antananarivo ». Il réservera également une place importante à la jeu- nesse francophone, qui sera invitée à se mobiliser et à s’exprimer en amont du Sommet et à être présente à Madagascar lors de l’événement et notamment le 25 novembre, lors d’une journée spéciale consacrée aux jeunes. Ce rendez-vous de Madagascar sera l’occasion de présenter les actions menées en faveur de la jeunesse francophone pour appuyer l’emploi et la création d’incubateurs, pour lutter contre la radicalisation avec l’initiative « #Libres Ensemble » et renforcer le volontariat international de la Francophonie. Le Conseil permanent a enfin entériné la désignation des membres du Comité de pilotage de l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF), étape importante vers la mise en œuvre de l’IFEF à Dakar et le déploiement de ses actions. OIF/LP (Économie – Enquêtes) SECRÉTAIRES DE RÉDACTION Richard Ngapi – 081 685 05 14 St Augustin Kinienzi – 081 515 86 44 POLITIQUE Olivier Dioso – 099 819 41 38 Pitchou Mulumba – 081 476 61 56 Médard Muyaya – 081 069 11 22 ÉCONOMIE Olivier Kaforo – 081 525 45 55 SOCIÉTÉ & PROVINCES Véron Kongo – 099 852 69 77 Donatien Ngandu – 081 507 53 87 Florent N’Lunda – 081 493 78 50 SPORTS Armel Langanda – 081 194 58 60 INTERNATIONAL Cyprien Kapuku – 097 047 77 70 CULTURE & NTIC Bienvenu Ipan – 089 827 34 11 RÉALISATION GRAPHISTES - METTEURS EN PAGE José Kapwasa – 081 324 96 68 Odon Modjiri – 099 824 14 10 DOCUMENTATION Delphin Bateko – 081 223 73 93 www.lepotentielonline.com RÉDACTEUR Stanislas Ntambwe – 097 143 99 69 MARKETING & COMMERCIAL DIRECTEUR Franck Lukusa – 081 197 76 09 A GENTS COMMERCIAUX John Rushimba – 099 899 85 72 Deddy Ilunga – 090 496 91 9 ADMINISTRATION & FINANCES FINANCIER Sébastien Lungikama – 099 846 47 70 T RÉSORIER Alidor Mamba – 099 160 63 31 INTENDANT Constantin Mpoyi – 099 853 36 48 IMPRIMERIE 7 C HEF DE SERVICE Paulin Nkongolo – 085 365 42 26 GROUPE DE PRESSE 16 Dernière heure Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6771 du samedi 2 juillet 2016 Bunia: le premier vol d’«AnuariteNengapeta » annoncé pour le 15 juillet APOSTROPHE 30 juin BEN-CLET L e chef national des esca les de Congo Airways a déclaré lundi 27 juin à Radio Okapi que sa compagnie était en train de moderniser son bureau à l’aéroport de Bunia pour accueillir le premier vol commercial du Bombardier AnuariteNengapeta le 15 juillet.Mais, il n’a pas expliqué pourquoi l’appareil n’est plus revenu sur Bunia depuis le vol inaugural effectué il y a plus d’un mois. Les habitants de la ville avaient pourtant accueilli avec satisfaction le vol inaugural d’AnuariteNengapeta le 19 mai dernier. La crème politique et économique locale avait été mobilisée par les autorités pour accueillir cet aéronef. L’évènement est intervenu après deux jours d’attente, au cours desquels des rumeurs folles s’étaient propagées sur cet avion qui était cloué au sol à Isiro dans le Haut-Uélé. 3 L’avion «AnuariteNengapeta», de marque Bombardier Q400 de Congo Airways. (Photo Monusco) Certains voyageurs s’étaient réjouis de pouvoir voyager avec Congo Airways et avaient retardé leur voyage pour attendre le début du trafic commercial du nouvel avion. Mais depuis le vol inaugural, le bombardier AnuariteNengapeta qui doit assurer les rotations entre Bunia et d’autres villes de la RDC, n’a plus été revu dans la capitale de l’Ituri. La compagnie annonce le premier vol commercial pour le 15 juillet. RO Matadi : un député de la majorité exige la libération de 7 opposants L es sept politiciens de l’op position arrêtés en mai dernier à Matadi ont totalisé trente-neuf jours hier vendredi 1er juillet à la prison centrale de Matadi. Dans un entretien avec Radio Okapi jeudi, le député de la Majorité présidentielle, Luthelo Nyudi, a exigé leur libération sans condition. «Cette situation est honteuse pour nous qui sommes de la majorité. Nous demandons que justice soit faite. Cela veut dire qu’il faut relâcher ces gens, au plus vite que possible», a indiqué Luthelo Nyudi. «Je dois dénoncer cette façon de faire, parce que la manifestation a été acceptée à Kinshasa. A Matadi, la manifestation n’a même pas eu lieu. Les gens ont été arrêtés [à la résidence de Monsieur Tex Mavinga], je ne sais pourquoi», a-t-il poursuivi. Ces opposants sont poursuivis par le parquet général du Kongo-Central pour « avoir préparé des tracts appelant la population aux soulèvements». Selon des sources sécuritaires, les prévenus avaient été trouvés dans une réunion secrète au quartier Ciné Palace de Matadi en train de préparer ces tracts. Mais, l’Union pour la nation congolaise (UNC) avait indiqué que cette rencontre portait sur la préparation de la marche de l’opposition du 26 mai. L’élu de Matadi assure que cette demande fait l’unanimité des députés nationaux de la province du Kongo-Central: «J’ai déjà pris contact avec les autres députés [du Kongo-Central]. D’une manière unanime, les députés sont mécontents […] de cette dérive dans la ville de Matadi. On commence à arrêter des gens qui n’ont rien fait, qui étaient dans une résidence. Maintenant, ils se trouvent pendant au moins un mois en prison.» RAPPEL DES FAITS Le procès de ces sept membres de l’opposition politique arrêtés à Matadi, avait repris le lundi 30 mai dans la même ville. Ces opposants, détenus au camp Molayi, sont poursuivis par le parquet général du Kongo-Central pour « avoir préparé des tracts appelant la population aux soulèvements». La défense a rejeté ces accusations. Maître Lucien Tsasa, avocat de la défense, a attaqué les actes pris par la première composition de la chambre des juges dès le début du procès. Selon la défense, un juge membre de cette composition n’avait jamais prêté serment. Pour Me Lucien Tsasa, tous les actes pris par cette composition, notamment celle de la détention de ces acteurs politiques, devaient être annulés. La défense demande aussi que la question de la flagrance soit déclarée sans objet, car le dossier est vide. Ce qui, selon lui, doit aboutir logiquement à la libération pure et simple des prévenus. Ce procès ne se trouve donc qu’au niveau de la forme. Le fond n’est pas encore abordé. La défense parle d’un procès politique. Allégations rejetées par le ministère public, qui assure que les preuves et les faits de culpabilité seront établis, sans donner des détails. Les prévenus sont membres des partis politiques UNC, MPCR et RECO. Sur neuf opposants arrêtés lundi 23 mai, deux ont été libérés. Le procès, entamé 48 heures après, avait été suspendu; la défense ayant contesté un des juges. Selon des sources sécuritaires, les prévenus avaient été trouvés dans une réunion secrète au quartier Ciné Palace de Matadi en train de préparer des tracts pour appeler la population à un soulèvement. Mais, l’UNC avait indiqué que cette rencontre portait sur la préparation de la marche de l’opposition du 26 mai 2016. RO. 0 juin 2016. Il y a donc 56 ans que la RD Congo est indépendante. Est-ce que les 70 millions de citadins et de villageois ressentent, au même degré, la fierté d’être ce qu’ils sont ? Ontils connu des dirigeants modèles ? Rétroviseur. En 1960, J. KasaVubu devient le premier président du Congo indépendant. Et P.E. Lumumba, un personnage imprévisible, Premier ministre. Inexpérimentés et manipulés, ils engagent un bras de fer qui sacrifiera Lumumba. Kasa survivra aux turbulences politiques : sécessions, rébellions. En 1965, néanmoins, il tente d’ériger des obstacles à la victoire virtuelle de M. Tshombé à la présidentielle. Le lieutenant Mobutu écarte l’un et l’autre. Soutenu par la Cia, J.-D. Mobutu règne sans partage durant 32 ans. Mais, sous la pression populaire et la perestroïka, il feint l’ouverture démocratique en 1990. Peu après, le réflexe autoritaire le rattrape et il multiplie des manœuvres dilatoires pour s’éterniser au pouvoir. Sa chute et sa fuite, en mai 1997, seront lamentables. Dans l’imagerie populaire, il est passé, sans transition, de bâtisseur au démolisseur du Zaïre. En 1997, le rebelle L.-D. Kabila sonne le glas pour Mobutu. Il est porté au pouvoir par la coalition armée rwandoougandaise, supervisée par Washington. Visiblement adepte de l’image de «l’homme fort», LDK est assassiné trois ans plus tard. La conspiration porte la signature de ceux qui l’avaient fait roi. J. Kabila hérite du pouvoir en janvier 2001. Le jeune président, lucide, relance le processus démocratique. Une Constitution est promulguée. Des élections libres sont tenues en 2006 et 2011. Curieusement, à l’approche de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, Joseph est tenté par JosephDésiré. Les mêmes causes, dit-on, produisent les mêmes effets. Quid d’un pays plus beau qu’avant le 30 juin 1960 ?