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Quotidien d’information générale - Série III n° 856 Prix : 2000 Fc Directeur de Publication : Jacques Famba Tél. 0899311288 - 0998190510 Courriel : [email protected], www.nyota.net Récépissé n◦MIN/CM/LMO/053/2015 Selon toute vraisemblance, on tend vers… Le Dialogue des sourds ! (P. 12) NATION Moïse Katumbi en prière pour sauver la paix dans son RD Congo ( P. 9) Chronique Israël en justice pour avoir « tué Jésus » E n me débarrassant de ma couette ce matin, je reçois un coup de fil d’un pote « perdu » en Australie, qui me demande comment j’ai passé la Journée sans pantalon commémorée le 10 janvier. Car, là où il a posé ses valises, certains passagers ont enlevé leur pantalon avant de monter dans le métro de Disney. Pour mémoire, l’événement « No Pants Subway Ride » a été créé en 2002 par l’organisation américaine Improv Everywhere pour encourager les gens à briser les tabous conservateurs et ajouter un brin de folie à leur quotidien. Cette activité pour le peu loufoque est aujourd’hui organisée dans les métros du monde entier. Malheureusement, il n’y a pas de métro à Kin. Rideau ! (Texte en page 3) Maman Sidikou : «La Monusco n’est pas sur terrain pour compter les morts» (P. 2) Discussions de ϔinancement à Abidjan Grand Inga : pas de répit pour la RDC (P. 2) La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 Après le succès 4-0 sur New Soger Les premiers mots de VELUD, le nouvel entraineur du Tp Mazembe (P. 11) 2 La République ACTUALITE Repères Présidentielle Christian Mwando soutient l’idée de Moise Katumbi L e coordonnateur interfédéral de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef) dans l’ex-Katanga, Christian Mwando soutient l’idée d’organiser les primaires au sein de l’opposition avant l’élection présidentielle qui doit être organisée cette année. L’idée d’une primaire dans l’opposition pour désigner un candidat commun a été récemment défendu par l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. «La proposition de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi d’organiser les élections primaires au sein de l’opposition politique pour qu’elle se choisisse un seul candidat pour la prochaine élection présidentielle est une bonne idée», a déclaré Christian Mwando dimanche 17 janvier, à Lubumbashi. Ce cadre de l’Unadef et du G7 se dit persuadé que l’opposition doit avoir un seul candidat pour remporter la prochaine présidentielle. «Si la majorité présente un candidat et nous, au niveau de l’opposition, nous Lisez Li sez et faites lire La République jnga 0900440446 Coordonnateur de la Rédaction Boendy Bo Lokanga +243999199410 Boendy BL Remy RemyBuanga Buanga LP Eyenga Alexis E. PAO Charly BANZUZI +243897230562 Jean Senga Sengavictor Jean-Victor en présentons dix. Même si nous avons 80% et l’autre a 20%, il va nous battre parce que nous allons nous partager 15% à chacun», a poursuivi Christian Mwando, dont le parti a été exclu de la Majorité présidentielle en septembre 2015. Invité à la chaîne de télévision française France 24, Moïse Katumbi a affirmé que des pourparlers sont en cours pour désigner un candidat unique de l’opposition pour la présidentielle à venir. L’actuel chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila achève son deuxième et dernier mandat en décembre prochain. RO Présidentielle: comment le «Front citoyen 2016 » compte faire respecter la Constitution A vec le « Front citoyen 2016 », les « mouvements citoyens » congolais Filimbi et Lucha sont parvenus à rassembler une vaste coalition pour exiger l’organisation d’une élection présidentielle permettant l’alternance d’ici à la fin de 2016. Son coordonnateur, Floribert Anzuluni, répond aux questions de Jeune Afrique. Même si leurs camarades Yves Makwambala et Fred Bauma entament leur dixième mois de détention à Kinshasa, les « mouvements citoyens » congolais Filimbi et Lucha on plutôt réussi leur pari jusqu’à présent. Avec l’aide de la fondation Konrad Adenauer et malgré l’hostilité du pouvoir, ils ont réussi à réunir les représentants de presque toute l’opposition et la société civile congolaise sur l’île de Gorée, au Sénégal, du 12 au 15 décembre dernier. Résultat : la naissance d’une vaste coalition baptisée « Front citoyen 2016 » quelques jours plus tard. Son objectif : forcer le pouvoir à respecter l’actuelle Constitution, qui oblige le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir à l’issue de l’élection présidentielle prévue pour novembre prochain. Un défi de taille. Le calendrier électoral a en effet déjà pris plus de quatre mois de retard. Le Front veut donc qu’un nouveau calendrier soit publié et respecté. Son coordonnateur Floribert Anzuluni, détaille sa stratégie, faite d’ultimatums et d’appels à manifester, dans une interview vidéo à Jeune Afrique. L’une des difficultés à surmonter sera d’ordre interne, en maintenant l’unité du Front tout au long de l’année. Initialement présente à Gorée, la très influente église catholique a par exemple mis de l’eau dans son vin : elle a retiré son appel à marcher le 16 février. Également représenté au Sénégal, le principal parti d’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) refuse maintenant de ratifier la charte du « Front citoyen 2016 ». Son vieux leader, Étienne Tshisekedi, veut créer son propre rassemblement des forces de changement. Quant à l’arrivée de Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga, au sein du front, il inquiète tous les autres ambitieux de l’opposition. Pour autant, Floribert Anzuluni reste optimiste sur les chances de succès du Front. Il veut croire que toutes ces forces sont animées par un même objectif : celui d’obtenir la première alternance démocratique de l’histoire du Congo. BBL/JA Lisez Li sez et faites lire La République Maman Sidikou : «La Monusco n’est pas sur terrain pour compter les morts» « La Monusco n’est pas sur le terrain pour compter les morts. Ce n’est pas ça notre rôle comme ce qui s’est passé à Miriki. Nous devons prendre des dispositions à partir de maintenant pour nous assurer que cela ne se reproduise pas», rappelle le représentant spécial du secrétaire général des nations unies, Maman Sidikou, dans une interview à Radio Okapi, à partir de Bukavu. Selon lui, il est important de mettre en place tout ce qu’il faut comme mesures sécuritaires pour que la force de la Monusco et son personnel deviennent plus proactifs. «Il faut que nous reconsidérions comment nous faisons les choses pour que la mission prioritaire de la Monusco, la protection des populations soit une réalité. J’insisterai auprès des forces des nations unies pour que cela se traduise davantage en réalité et que nous arrêtions d’avoir des tragédies qui peuvent être évitées», a-t-il promis. Il justifie ses déplacements à l’intérieur du pays par le souci se rapprocher davantage de la population civile que la Monusco est censée. BBL/RO Sankuru: Emery Okundji nie entretenir une milice à Lubefu A u cours d’un point de presse lundi 18 janvier à Kinshasa, le député national Emery Okundji a déclaré avoir reçu des menaces au téléphone proférées par le commissaire spécial du Sankuru, Berthold Ulungu Ekunda, qui l’accuse d’entretenir une milice à Lubefu, à la base des troubles dans cette nouvelle province. « Le vendredi 15 janvier, j’ai reçu un appel téléphonique du commissaire spécial de la nouvelle province du Sankuru, Berthold Ulungu Ekunda, m’imputant l’organisation des groupes des jeunes, en vue de lui jeter des pierres lors de sa visite du 13 au 14 janvier 2016 à Lubefu d’une part, et surtout d’être à la base de tout ce qui crée désordres [entraînant] parfois mort d’homme, d’autre part », a affirmé Emery Okundji. A en croire le député, le commissaire spécial a affirmé être capable « de déverser militaires et policiers à Lubefu pour en découdre avec moi ». Contacté par Radio Okapi, le commissaire spécial du Sankuru, Berthold Ulungu ne nie pas avoir proféré des menaces à l’endroit du député national Emery Okundji. D’après lui, cet élu entretient une milice à Lubefu qu’il faut neutraliser. « Si j’ai proféré des menaces contre lui, il n’a pas à faire un point de presse. Il n’a qu’à aller devant la justice pour que moi j’amène mes preuves et lui les siennes ; comme ça on verra qui aura raison. Donc, moi je pense vraiment que c’est de la pure distraction. Nous avons les moyens d’aller récupérer ces armes et nous le ferons», indique-t-il. RO La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 La République LES POINTS Billet Des marathons présidentiels A près une année 2015 marquée, sur le plan électoral et démocratique, par le sursaut nigérian et l’heureux dénouement de la « révolution » burkinabè, que nous réserve 2016 ? Première certitude, le continent sera pris de fièvre présidentielle avec pas moins de seize scrutins au programme. Dans le désordre chronologique : Gambie, Cap-Vert, Ghana, Bénin, Niger, Tchad, Centrafrique (en cours), Congo, Gabon, RD Congo, Guinée équatoriale, São Tomé-et-Príncipe, Ouganda, Zambie, Djibouti et Comores. Parmi eux, il y a ceux qui, en principe, ne devraient pas donner lieu à des bouleversements ni, a fortiori, à des alternances. Nous citerons la Gambie de l’instable, mais indéboulonnable Yahya Jammeh, la Guinée équatoriale d’Obiang, le Congo de Sassou, le Djibouti d’Ismaïl Omar Guelleh, l’Ouganda de Museveni, voire le Tchad de Déby Itno. Un siècle et demi d’exercice du pouvoir à eux six, excusez du peu ! Étrange prime aux dinosaures de la politique africaine, qui voient le temps jouer pour eux : plus longtemps vous vous maintenez au pouvoir, moins vous risquez d’être contesté dans les urnes et de perdre votre fauteuil… Deuxième cas de figure, plus intéressant pour nous journalistes ou observateurs, celui où le changement, au moins de tête, est possible, voire certain. Notamment quand le chef de l’État ne peut pas se représenter, comme au Bénin de Boni Yayi, aux Comores d’Ikililou Dhoinine ou, fin de transition oblige, en Centrafrique. Suspense garanti donc, surtout au Bénin, où les candidats de poids sont légion, comme les possibilités d’alliance au second tour ; Lionel Zinsou, Abdoulaye Bio Tchané, Pascal Koupaki, Léhady Soglo, Robert Gbian, Emmanuel Golou ou les tycoons Patrice Talon et Sébastien Ajavon, entre autres, sont en lice pour un scrutin qui aura rarement été aussi ouvert. En Centrafrique, second tour prévu le 31 janvier entre Anicet-Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra. Un match à l’issue incertaine au-dessus duquel plane l’ombre de l’ancien président François Bozizé… Les surprises sont aussi possibles quand la transparence du scrutin semble assurée, comme au Ghana, où l’on nous promet la passionnante revanche de 2012 entre le président sortant, John Dramani Mahama, et Nana Akufo-Addo. Ou au Niger, qui verra Mahamadou Issoufou briguer un second mandat en février face à une opposition certes affaiblie par l’emprisonnement de Hama Amadou, mais qui n’a pas encore dit son dernier mot. Reste les présidentielles « à problème ». Du moins potentiellement. Contexte déjà tendu, trop nombreuses incertitudes, calendrier flou. Si l’on considère que le scrutin doit se tenir, aux termes de la Constitution, en 2016, les mois à venir en RD Congo s’annoncent à haut risque. A fortiori pour un pays qui, depuis l’indépendance, n’a connu que des alternances pour le moins brutales. Moins inquiétant, mais à surveiller tout de même, le Gabon. S’il ne fait aucun doute qu’Ali Bongo Ondimba se lancera à la conquête d’un second septennat, se pose aujourd’hui la question des adversaires qu’il devra affronter, dans un climat social que la chute brutale des cours du pétrole a fatalement dégradé. L’opposition, qui peine à s’entendre sur une candidature unique, alors que le scrutin n’est qu’à un tour, prendra-telle le risque, en cas d’échec, de miser sur la rue ou le chaos, comme ce fut le cas en 2009 ? Que se passerait-il si d’aventure Ali Bongo était éjecté du Palais du bord de mer ? Quel rôle joueront des pays voisins qui, déjà il y a sept ans, n’avaient pas fait grand-chose pour apaiser les tensions ou masquer leur soutien à tel ou tel concurrent du fils d’Omar ? Ces seize scrutins représentent autant de tests et de chantiers cruciaux. Leur organisation, leur déroulement et leur issue nous en diront un peu plus sur la maturité et la vitalité de nos « démocraties ». En espérant que les hirondelles nigériane et burkinabè annonçaient l’arrivée prochaine d’un vrai printemps africain. BBL Chronique Israël en justice pour avoir « tué Jésus » E n me débarrassant de ma couette ce matin, je reçois un coup de fil d’un pote « perdu » en Australie, qui me demande comment j’ai passé la Journée sans pantalon commémorée le 10 janvier. Car, là où il a posé ses valises, certains passagers ont enlevé leur pantalon avant de monter dans le métro de Disney. Pour mémoire, l’événement « No Pants Subway Ride » a été créé en 2002 par l’organisation américaine Improv Everywhere pour encourager les gens à briser les tabous conservateurs et ajouter un brin de folie à leur quotidien. Cette activité pour le peu loufoque est aujourd’hui organisée dans les métros du monde entier. Malheureusement, il n’y a pas de métro à Kin. Rideau ! Aujourd’hui, rien à vous dire sur le dialogue qui bouge toute la classe politique. A l’observation, je risque de dire : Je dialogue, donc je suis ! En fouinant dans les livraisons balancées sur le net, je tombe sur ceci : Selon le journal le Nairobien, un avocat du Kenya a déposé il y a quelques temps une requête auprès de la Cour Internationale de Justice de La Haye, se prévalant de l’illégalité du procès et de la crucifixion de Jésus-Christ, et appelant à reconnaître la responsabilité entre autres de l’État d’Israël. C’est pas dingue ? Dola Indidis, un avocat et ancien porte-parole du pouvoir judiciaire du Kenya aurait déjà tenté de poursuivre en justice Tibère (empereur de Rome, 42 av. JC- an 37 de notre ère), Ponce Pilate, plusieurs Juifs anciens, le roi Hérode, la République d’Italie et l’Etat d’Israël. «La preuve aujourd’hui est inscrite dans la Bible, et vous ne pouvez pas discréditer la Bible», a déclaré Indidis au journal Kenyan Citizen News. Bien que ceux qu’il suggère auraient dû être condamnés lors du procès d’origine et ne sont plus en vie depuis 2000 ans, Indidis insiste pour que le gouvernement au nom duquel ils ont agi soit encore tenu responsable. « J’ai déposé le dossier parce que c’est mon devoir de défendre la dignité de Jésus et je vais devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour obtenir réparation pour l’homme de Nazareth », a déclaré Indidis au Nairobien. « Son procès sélectif et corrompu a violé ses droits humains au terme d’une procédure judiciaire déficiente, par abus de partialité bureaucratique et de préjugés. » Indidis a apparemment nommé les Etats d’Italie et d’Israël dans la procédure parce que lors de la réalisation de l’indépendance, les deux Etats ont intégré les lois de l’Empire romain, en vigueur au moment de la crucifixion. Il conteste le mode de questionnement utilisé pendant le procès de Jésus, sa mise en accusation, les auditions et la condamnation; la forme de châtiment infligé alors qu’il était sous le coup de procédures judiciaires et la substance de l’information utilisée pour le condamner. Il n’a pas tort, ce mec. Puis après, mon pote dont j’ai perdu les traces, me localise par téléphone pour m’annoncer que des scientifiques ont découvert le véritable visage de Jésus. Sans blague ! Non, Jésus Christ n’était pas un grand homme mince aux cheveux longs parfaitement shampouinés et à la peau blanche, selon des scientifiques qui révèlent un nouveau portrait «plus proche de la réalité». Sur les nombreuses peintures ou fresques le représentant, Jésus-Christ à l’apparence d’un grand homme mince, à la peau blanche et aux yeux clairs et aux longs cheveux parfaitement coiffés. BBL Cafardé ? Sous informé ? … Beuh, il y a une solution : Larépubliquez – vous !!! Service vente et abonnement. Tel : (+243) 81 50 11 886, (+243) 99 74 40 728 3 Boîte à clichés Burkina Faso, un aiguillon, pas un modèle ! D epuis un paquet de temps, l’alternance politique marque l’actualité en Afrique. Le Burkina Faso inspire les opposants politiques qui peinent a faire tomber les régimes politiques qui s’accrochent au pouvoir. La chute de Blaise Compaore est souvent citée en exemple d’un échec de coup de force par le pouvoir en place. Le cas de Burkina Faso peut-il s’appliquer a d’autres pays africains ? Rien n’est mois sûr. En chassant du pouvoir Blaise Compaore, le 31 octobre 2014, le peuple de Faso a fait montre d’une folle et payante témérité, pour défendre sa constitution vaillamment érigée en texte sacré et intangible. En lieu et place d’un troisième mandat, le Président a récolté un visa pour l’exil. Dans une Afrique piégée par la boulimie de ses dirigeants avides de mandats a répétition, les effets du séisme démocratique au Birkina Faso vont-ils se répandre telles des ondes de choc très émancipatrices pour des citoyens du pays voisins ou lointains, désireux d’en découdre avec les régimes usés, fossilisés et parfois féroces ? La réponse est hésitante face aux trajectoires historiques et aux réalités variées qui forgent les situations politiques sur le continent. A la différence du Togo voisin, citadelle d’un régime militaro-familial plus que trentenaire, le Burkina Faso est exonéré d’une fracture nord sud, est habité par un peuple au tempérament libertaire et gouailleur pour refuser d’être embrigadé et bâillonné. Aux antipodes du Burundi et des deux Congo, le Burkina Faso n’est pas sociologiquement une constellation de tribus. A l’instar du Sénégal, le pays de Thomas Sankara est relativement petit et plat, et humainement brassé par des mariages interethniques. De plus, le pays est très tôt centralisé par des empereurs mossis qui ont pratiqué un jacobinisme administratif antérieur à la colonisation. Enfin Burkina Faso est a mille lieues du Cameroun où Boko Haram est a la fois une calamité et une bouée de sauvetage pour le président Paul Biya qui au nom de la défense de la patrie en danger, surfe sur une vague de chauvinisme méthodiquement déchaînée. La situation est analogue pour Paul Kagame, au Rwanda. Pour la maitre de Kigali, la lente construction d’un Etat fort, capable de broyer les crispations communautaires entre Tutsi et Hutu, est plus urgente que l’ancrage du gadget de la démocratie, dans un pays où le syndrome génocidaire s’est solidement incrusté dans la mémoire collective. Le tableau des spécificités burkinabe, non transposables ailleurs, serait incomplet si l’on ne soulignait pas les paramètres géopolitiques voire les hantises géostratégiques qui ont interféré de manière déterminante dans l’effondrement encadré du régime de Blaise Compaore. La France a fait le nécessaire pour empêcher la désintégration de l’Etat et un chao propice à l’occupation de ce pays par des djihadistes qui rodent aux alentours. En somme, la perspective d’un deuxième Mali en Afrique de l’Ouest fut ainsi cauchemardesque que décisive dans l’effacement et l’exil planifié de Blaise Compaore. C’est dire combien la communauté internationale a joué une ultime partition dans le combat victorieux des démocrates. Le sursaut démocratique au « pays des hommes intègres » constitue une leçon intéressante et non un produit d’exportation. C’est d’autant plus vrai que les étapes ne manquent pas dans le chantier de la transition démocratique. Laquelle mobilise et mixe les partis politiques, les forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile, etc. Pendant la transition, des controverses et des crispations sont prévisibles. Car la loi électorale a disqualifie tous ceux qui ont hurlé avec Blaise Compaore. En vérité, le schéma de transition a été piloté par l’armée, l’ancienne opposition politique, la société civile et la rue. Conséquence : le pays oscille entre soif de changement radical et besoin de réformisme réaliste et stabilisateur. Boendy BL La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 4 La République ACTU-PLUS Dédoublements intentionnels L’ARC dénonce la violation de la Loi sur les partis politiques L ’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) appelle le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, à mettre fin « à la cacophonie » des dédoublements des partis politiques, après la création du G7 (les sept partis écartés de la majorité présidentielle). Dans un point de presse organisé lundi 18 janvier à Kinshasa, son porte-parole, Hubert Thetika, estime que la loi en la matière étant imposable à tous, la Majorité présidentielle devrait s’y soumettre. « Nous en appelons aux qualités intrinsèques avérées du ministre de l’Intérieur pour mettre fin à cette comédie, car nous sommes un pays sérieux », affirme le porte-parole du parti d’Olivier Kamitatu. Le G7 a vu le jour en septembre dernier, après avoir adressé une lettre ouverte articulée en 23 points au Président de la République, Joseph Kabila. Il demandait le respect « absolu de la constitution », sur les échéances électorales prévues entre 2015 et 2016, estimant que face aux contraintes financières, les élections locales- jamais organisées dans le paysdevaient être reportées au profit de la présidentielle, O des législatives, des sénatoriales et des provinciales. Tous les partis signataires de cette lettre ont été exclus de la MP. D’autres membres de ces partis politiques ont préféré faire allégeance au chef de l’Etat, occasion des dédoublements des formations politiques. Quatre mois après, Hubert Thetika s’étonne que la « raison » n’ait toujours pas pris le dessus sur cette question de dédoublement. « Nous sommes quand même déçus et surpris, car nous avions cru que 4 mois après, les esprits se seraient calmés et que la raison aurait repris le dessus, pour régler définitivement cette histoire des partis politiques et en reconnaitre la paternité aux initiateurs », affirme Hubert Thetika. Le porte-parole du parti d’Olivier Kamitatu, pense que les anciens membres de l’ARC peuvent adhérer aux différents partis de la MP ou créer leurs propres partis politiques. « Depuis un certain temps, on n’arrête pas de nous rabibocher les oreilles avec le dialogue dans son aspect voulu inclusif. J’insiste comme pour dire qu’on tend la main à d’autres. Comment comprendre qu’en même temps, la MP continue à permettre à certains individus en mal de personnalité de narguer les partis connus et reconnus par le ministère de l’Intérieur », se demande Hubert Thetika. LR/RO La Ceni réclame des poursuites contre 22 Burundais détenteurs des cartes d’électeurs L a Commission électorale nationale indépendante (Ceni) réclame des poursuites judiciaires contre les vingtdeux réfugiés burundais, détenteurs de fausses cartes d’électeurs, arrêtés fin décembre dernier, à Uvira (Sud-Kivu). Dans un communiqué posté la semaine dernière sur son compte twitter, le président de cette institution d’appui à la démocratie, Corneille Nangaa Yobeluo, estime que ces poursuites pourront protéger l’intégrité du fichier électoral. «En attendant l’aboutissement de l’enquête interne ouverte à ce sujet, la Ceni en appelle à l’officier du ministère public compétent de se saisir de ces cas de fraude pour protéger l’intégrité du Dialogue menacé : le facilitateur Edem Kodjo de l’UA récusé par le G7, le Front citoyen 2016 et la Dynamique de l’opposition fichier électoral», a affirmé le président de la Ceni. Corneille Nangaa fait allusion à l’article 45 de la loi portant identification et enrôlement des électeurs qui stipule : «toute personne qui se fait inscrire frauduleusement sur une liste sera punie pour faux en écriture conformément au code pénal congolais». De son côté, le secrétaire exécutif national de la Ceni, Ronsard Malonda, a indiqué que des cartes d’électeurs interceptées affichent des photos scannées et non capturées dans un centre d’inscription des électeurs de la Ceni. Il a également fait remarquer que ces pseudos cartes ont des signatures qui ne correspondent pas aux spécimens de signatures des chefs des centres d’inscription des électeurs et les codes des centres mentionnés sur ces cartes sont erronés. «La Ceni vérifie la date d’impression, la police d’impression, le format d’impression et tous ces critères de vérification ont conduit la Ceni à conclure qu’il s’agissait de fausses cartes d’électeurs imprimées ou produites par des voies autres que la voie officielle de la Ceni», a souligné Ronsard Malonda. Il a par ailleurs signalé que ces cartes ont des identités maladroitement remplies. Depuis le mois d’août dernier, 36 infiltrés burundais et rwandais ont été arrêtés dans la région. Certains d’entre eux détenaient des cartes d’électeurs congolais. BBL/RO. n attendait les signaux des Nations-Unies de New-York, mais, c’est finalement d’Addis-Abeba, siège de l’Union africaine qu’ils sont venus. En effet, c’est sur le Togolais Edem Kodjo, que l’Union africaine a jeté son dévolu pour le désigner comme facilitateur pour aider la RDC à baliser la voie du dialogue. L’ancien secrétaire général de cette institution qui est habitué de gérer les difficiles et délicats dossiers africains, a reçu mission de travailler pour la facilitation du Dialogue national. Son arrivée à Kinshasa dans les prochains jours pour réunir sous l’arbre à palabre un grand nombre des Congolais, toutes tendances confondues, suscite diverses réactions selon que l’on se trouve dans la Majorité présidentielle ou dans l’Opposition politique. Cependant, à peine désigné, le facilitateur de l’Union africaine est récusé par la majorité des partis regroupés au sein de l’opposition politique. Lundi 18 janvier au siège de G7 situé à Socimat dans la commune de la Gombe, les leaders de cette frange, notamment Charles Mwando Nsimba, président en exercice de G7 et Jean-Lucien Mbusa, le modérateur de la Dynamique de l’Opposition ont déclaré dans un communiqué que Mme la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Zuma, n’a pas fait allusion ni à la Constitution de la RDC, ni à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ni aux résolutions du Conseil de sécurité ; ni aux questions majeures de la démocratie, aux élections ni à l’Etat de droit en RDC. Pour cette frange de l’opposition, « la position de Mme Zuma n’est pas susceptible et de débloquer rapidement le processus électoral et de consolider la démocratie en RDC. Au contraire, elle va exacerber la tension politique et éloigner davantage toute perspective d’organisation des élections, plus spécialement de la présidentielle et des législatives que les Congolais attendent dans le délai constitutionnel. » Pour le Front Citoyen 2016 qui redoute également la présence du Togolais Edem Kodjo dans la facilitation au dialogue, souhaite, dans un communiqué que le facilitateur puisse « débloquer le processus électoral devant aboutir à une alternance démocratique au sommet de l’Etat, après une élection présidentielle tenue dans le strict respect du délai constitutionnel ». D’autres partis de l’opposition ont même évoqué l’échec d’Edem Kodjo au Burundi où il vient d’achever un mandat en qualité de facilitateur de l’Union africaine. Bref, le G7 et la Dynamique de l’Opposition, plate-forme anti-dialogue, redoutent la présence d’Edem Kodjo à Kinshasa ! Sauf l’UDPS qui a promis une position claire après que le facilitateur désigné ait présenté son plan de travail et ses idées. D’autres sons de cloche ! Cependant, cette demande de désignation d’Edem Kodjo a rencontré la préoccupation de l’UDPS qui ne jurait que par la facilitation internationale au dialogue. En effet, à propos du dialogue qui tire sa source dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et des résolutions subséquentes du Conseil de sécurité des NationsUnies, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba souhaite que ce forum se déroule à Kinshasa sous la médiation internationale et avec comme témoin l’ensemble de notre peuple. De son côté, la majorité présidentielle promet de prendre part à ce dialogue. « Le problème de la facilitation ne se pose pas pour la partie Majorité présidentielle, mais ça se pose plutôt pour l’opposition qui tient à ce qu’il ait une facilitation, médiation ou co-médiation étrangère ? Nous de la Majorité présidentielle, nous voulons que les Congolais puissent se retrouver autour d’une table pour parler de leur pays », a déclaré Lambert Mende à Radio Okapi ! Le porte-parole du gouvernement estime également que si cela ne dépend que de sa famille politique, le dialogue aurait déjà été organisé et serait clôturé ! La nomination d’un facilitateur international est la condition posée par l’UDPS, principal parti de l’opposition, pour participer au dialogue. D’autres partis de l’opposition rejettent cette rencontre et proposent la tenue d’une rencontre tripartite CENI-Opposition-Majorité pour régler les questions liées au processus électoral. D’autres membres de l’opposition sont favorables au dialogue et disent être prêts à y prendre part. Pour la Majorité présidentielle, le dialogue national permettra de discuter des questions liées au processus électoral. Certains de ses partisans refusent d’entendre parler d’un médiateur ou facilitateur étranger ! S’agit-il pour Edem Kodjo d’une mission dont l’échec est prévisible face à des « positions inconciliables des Congolais » ? Attendons voir ! Louis-Paul Eyenga La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 La République 5 ECONOMIE SNEL : 4 hélicoptères Discussions de financement à Abidjan Grand Inga : pas de répit pour la RDC pour plus d’efficacité C L e directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), Eric Mbala Musanda a réceptionné lundi à l’Aérodrome de Ndolo, à Kinshasa, quatre hélicoptères pour la réalisation du projet de réhabilitation et de modernisation de la centrale hydroélectrique de Zongo I (75 mégawatts) et l’amélioration du réseau de distribution de la ville de Kinshasa. C’était en présence de plusieurs personnalités, notamment M. Robert Munkoko, conseiller principal du Chef de l’Etat au collège des infrastructures et aménagement du territoire. A la SNEL, on affirme que « ce projet vise également la modernisation du poste électrique de Zongo I et les réseaux de transport associé ainsi que la construction des nouveaux postes électriques à Badiadingi dans la commune de Mont Ngafula, à la Gare centrale, commune de Gombe (100 MW) et le poste de Kinkole (200 MW) ». Ces travaux vont s’ajouter à ceux qui sont en cours de réalisation dans la capitale qui bénéficient des financements de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et de la Banque européenne d’investissement, a expliqué M. Mbala, ajoutant que les abonnés de la capitale seront dotés de compteurs de pré-payement dans le cadre de ce projet auquel prendront également certaines banques locales. Pour sa part, le directeur général de STEWCO Africa, Dominique Sumaili, a salué l’accompagnement de M. Tunda Ya Kasende, cadre du parti du Peuple pour la reconstruction et la démocratie(PPRD) et ancien vice-ministre des Affaires étrangères à ce projet. « C’est lui qui a introduit STEWCO en RDC », a-t-il affirmé, avant de soutenir que son entreprise apporte des parts sociales de l’ordre de 51 % qui permettront à la SNEL d’améliorer et de commercialiser un produit de qualité à la population congolaise. A cette occasion, il a annoncé pour bientôt la pose de la première de ce projet entre la SNEL et STEWCO Africa. Ces avions dont le coût n’a pas été révélé, sont acquis dans le cadre du projet de joint-venture entre la SNEL et la société STEWCO Africa qui va bénéficier d’un financement de l’ordre de 800 millions de dollars américains de la part d’un organisme financier américain NSF (National standard finances). Selon le directeur général de la SNEL, « les hélicoptères permettront dans la première phase, de faciliter les études, en amenant les experts sur les sites de Zongo et autour de Kinshasa pour prendre des photos et des plans dans le but de finaliser le projet. Les hélicoptères permettront aussi à la SNEL d’améliorer l’exploitation en veillant sur les lignes électriques parfois victimes des actes de vandalisme de la part des inciviques ». LR/ACP Les Congolais en ont marre de produire ce qu’ils ne consomment pas, et de consommer ce qu’ils ne produisent pas onduite par Bruno Kapandji, chargé de mission du chef de l’Etat, en charge de l’Agence pour le développement et la promotion du grand Inga (ADEPI), une délégation congolaise est allée à la rencontre du président de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, capitale économique de la Côte-d’Ivoire. Sur le tapis des discussions avec Akinwumi Adesina, le financement du projet Grand Inga dans lequel la RDC bénéficie de l’accompagnement de la banque continentale. Dans un premier temps, a précisé Bruno Kapandji, la RDC sollicite la réalisation, au cours de cette année 2016, de la phase I qui fournira 4800 MW. « La RDC, a-t-il indiqué, sollicite la Banque pour continuer à l’accompagner dans ce projet intégrateur pour le continent africain ». Pour sa part, le président de la BAD situe Grand Inga dans le contexte du New Deal pour l’accès universel à l’Energie à l’horizon 2025 en Afrique ; il a, ce faisant, réitéré l’engagement de la Banque à soutenir et accompagner la réalisation de ce projet intégrateur et substantiel pour le continent africain. « Ce projet Inga est un projet africain qui mérite un partenariat sérieux et une approche innovante de mobilisation des financements requis. La Banque jouera sa partition, y compris pour aider à concevoir des mécanismes innovants de financements et mobiliser les parties prenantes africaines et internationales autour de ce projet », a dit le Nigérian. La visite du responsable congolais est une marque de reconnaissance du rôle pionnier joué par la Banque. En effet , la BAD qui en a aussi reçu mandat dans le cadre du sommet du comité exécutif des chefs d’Etat du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) en 2004, accompagne le gouvernement de la RDC pour l’exploitation de ce potentiel hydroélectrique à travers : la réalisation de l’étude de développement du site d’Inga et des réseaux associés – EDIRA : financée à hauteur de 15 millions USD. Elle a permis de déterminer un schéma optimal de production devant permettre à terme la réalisation du potentiel estimé à 44 000 MW ; l’appui institutionnel en cours (Projet d’appui au développement du site d’Inga et de l’accès à l’électricité – PASEL) pour la mise sur pied des Institutions qui seront en charge de la gestion du grand Inga en commençant par Inga 3 : la Banque a ainsi mobilisé à partir de diverses sources, un don de 52 millions UC (78 millions USD) pour appuyer le gouvernement de la République démocratique du Congo dans la préparation du Projet de développement du Site d’Inga et de l’accès à l’électricité. LR Pétrole : l’Opep entrevoit un début de rééquilibrage en 2016 L ’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a indiqué lundi prévoir un début de rééquilibrage du marché pétrolier en 2016, la baisse des prix qu’elle a favorisée devant peser sur la production de ses concurrents et contribuer à atténuer l’excédent structurel d’offre. Cette annonce, qui tend à valider la stratégie de l’Arabie Saoudite d’inonder le marché pour maintenir ses parts de marché, intervient alors qu’un nombre croissant de pays de l’OPEP, souffrant de la chute des prix, souhaitent une baisse de la production du cartel. Le prix du pétrole et tombé de moitié en un an pour s’installer sous la barre des 30 dollars le baril, un seuil encore jugé improbable il y a quelques mois. Dans ce contexte, le Nigéria, qui assume la présidence tournante du cartel, a souhaité une réunion extraordinaire de l’OPEP début mars. Après avoir culminé à 56,87 millions de barils par jour (mbj), la production nonOPEP devrait redescendre à 56,21 mbj cette année, une chute principalement encaissée par les Etats-Unis (-0,38 mbj). La Russie, qui a enregistré une production record de 10.90 mbj en décembre, devrait elle aussi voir celle-ci reculer, selon le rapport. Le marché n’en reste pas mois dans une situation de surabondance persistante d’offre, note l’OPEP. Excédentaire de près de 2 mbj en 2016, il pourrait toutefois s’équilibrer si le cartel, qui vient de réintégrer l’Indonésie, parvenait à limiter sa production à 31,65 mbj, selon ses projections. Selon toujours le cartel, les pays hors-Opep baisseraient leur production de 660 000 barils par jour en raison de l’effondrement des cours du pétrole. Le rapport de l’Opep indique en outre que « ses pays membres ont baissé leur production lors du mois dernier, réduisant de ce fait l’offre excédentaire sur le marché pétrolier ». La production de l’Opep a reculé de 210 000 barils par jour en décembre, pour se placer à 32.18 millions de barils par jour, informe-t-on. PP Lisez Li sez et faites lire La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 La République 6 La République NATION « L’homme qui devait mourir » : retour Victime de la barbarie occidentale sur l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila Patrice Lumumba en 5 citations I l y a 15 ans était assassiné Laurent-Désiré Kabila, le «tombeur» de Mobutu Sese Seko. Retour sur la portée d’un événement historique déterminant pour la RDC d’aujourd’hui. Il est l’homme qui devait mourir. C’est en ces termes que Colette Braeckman, spécialiste de la République démocratique du Congo, résume l’assassinat du président Kabila, le 16 janvier 2001. Le meurtre du « Mzee » (le « Sage » en swahili), pour des raisons qui restent à ce jour obscures, semble profiter à l’époque à un large éventail d’acteurs politiques nationaux et internationaux. Dans la superposition des conflits en RDC, la disparition du principal obstacle au dialogue inter-congolais a provisoirement ravivé les espoirs, jusqu’alors ténus, d’une libéralisation du régime et d’une évolution du processus de paix. Sur les hauteurs de Kinshasa, ce jour-là, il est 13 heures passées lorsque le cours de la vie politique congolaise prend un nouveau tournant. En pleine réunion avec son conseiller économique, Mota, dans son bureau du Palais de marbre, Laurent-Désiré Kabila est assassiné de sangfroid par un membre de sa garde, un ancien enfantsoldat dénommé Rachidi Mizele. Celui-ci sera à son tour abattu par le colonel Eddy Kapend, un proche du président, quelques instants plus tard. Deux jours pour confirmer la mort du Mzee Dans l’urgence et la confusion qui s’en suivent, les annonces de la mort de Kabila se succèdent à l’étranger, tandis que les autorités du régime tentent de maintenir le doute tout I en préparant hâtivement sa succession. Ce n’est que deux jours plus tard, le 18 janvier, que le décès de Laurent-Désiré Kabila est officiellement confirmé par le régime. Le gouvernement de transition sera dirigé par son fils, Joseph Kabila. De nombreuses zones d’ombre demeurent, notamment autour de l’identité de ceux qui ont commandité le geste de Rachidi. Malgré un procès expédié et les condamnations précipitées de dizaines de coupables plus ou moins pré-désignés, aujourd’hui morts ou détenus, les incertitudes demeurent. Si la commission d’enquête internationale a conclu à un complot transfrontalier dans lequel se trouvent impliqués le Rwanda et l’Ouganda, les pistes restent nombreuses. Cependant, il est certain que la disparition de celui qui est devenu président de l’ex-Zaïre après avoir réussi à chasser du pouvoir l’inamovible Mobutu Sese Seko, représente à ce moment-là une opportunité inédite de transition politique en RDC. La possibilité d’une nouvelle dynamique politique se fait jour. Nouvel organigramme Les premières déclarations du gouvernement de transition sont prometteuses. Restaurer la paix, libéraliser l’économie et le fonctionnement du régime en RDC : ces engagements semblent témoigner à l’époque d’une volonté d’ouverture politique. Par une certaine mollesse qui tranche avec la personnalité de son père, Joseph Kabila apaise les puissances occidentales. Le nouvel organigramme gouvernemental a des allures plus libérales et plus modernes. Kabila fils saura en outre écarter en douceur ceux qui l’ont porté au pouvoir, mal perçus par la communauté internationale. En outre, Kabila concède à la signature des accords de Sun City, en 2002, qui consacrent une étape supplémentaire dans le dialogue inter-congolais. A court terme, l’assassinat de Kabila aura donc ouvert la voie à une période de libéralisation certes relative, mais qui s’accompagne d’un réel apaisement des conflits internes. Les élections législatives et présidentielle de 2006 ont été les premières organisées en RDC depuis 1960. Cependant, l’instabilité est encore loin d’être totalement résolue, et le processus démocratique qui peine à se consolider. BBL/JA l ne sera resté que quelques mois à la tête du gouvernement. Assassiné le 17 janvier 1961, Patrice Lumumba est considéré comme le premier héros de la RDC indépendante. Panafricaniste convaincu et combattant de la liberté, ses mots résonnent encore sur le continent, cinquante-cinq après sa disparition. Son discours prononcé le 30 juin 1960, au cours de la cérémonie solennelle de l’indépendance de l’ancien Congobelge, est entré dans les annales de l’Histoire. Alors que le protocole ne l’avait pas prévu, Patrice Lumumba, le Premier ministre, prend la parole après le chef de l’État, Joseph Kasa-Vubu, et rappelle au roi des Belges, présent dans la salle, la longue lutte du peuple congolais pour accéder à sa souveraineté. Un affront que Patrice Lumumba paiera de sa vie. Étiqueté communiste et anti-occidental, le héros de l’indépendance est arrêté, puis transféré dans le Katanga où il est assassiné le 17 janvier 1961. Cinquante-cinq ans plus tard, les circonstances de sa disparition n’ont toujours pas été élucidées. Voici 5 citations de ce panafricaniste convaincu et premier chef du gouvernement de l’histoire de la RDC. Livres Henry Mutombo publie « L’insurrection populaire de janvier 2015 en RDC » L ’écrivain congolais, Henry Mutombo a présenté lundi 18 janvier à Kinshasa l’ouvrage intitulé «L’insurrection populaire de janvier 2015 en RDC». Dans ce livre de 160 pages, l’auteur revient sur les émeutes survenues les 19, 20 et 21 janvier 2015 dans plusieurs villes du pays lors des manifestations contre pour la modification de la loi électorale. Des émeutes qui, selon la Fédération internationale des droits de l’homme, avaient fait 42 morts. Le gouvernement avait parlé de 12 morts. «En publiant ce livre, Je ne voulais pas que les soulèvements survenus le 19 janvier disparaissent. Que les générations futures aient un support qui leur permet de lire, de connaître ce qui s’est passé exactement et qu’elles sachent la lutte que notre génération a produite pour libérer la RDC de ses chaînes», a expliqué Henry Mutombo. Selon lui, les manifestations des 19, 20 et 21 janvier 2015 ont permis à la RDC d’avancer sur le plan démocratique. RO La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 La République PROVINCES Bientôt coup de pioche sur l’aéroport de Mbuji-Mayi C ’est un total de 5 fûts de bitumes que le gouvernement provincial du Kasaï-Oriental vient de mettre à la disposition de la Régie des voies aériennes (RVA) pour hâter les travaux de réhabilitation de la piste de l’aéroport de Bipemba à Mbuji-Mayi. Le commissaire spécial adjoint du gouvernement en charge des Finances, économie et développement pour le Kasaï Oriental, M. Jean Pierre Mutanda, s’est chargé de remettre personnellement de don aux responsables de la Régie des voies aériennes (RVA), au cours d’une cérémonie organisée au gouvernorat de province. En l’occasion, le commissaire spécial adjoint a demandé aux responsables de la RVA de tout mettre siblement la fréquence du trafic aérien, préjudiciant ainsi les passagers de Mbuji-Mayi ainsi que les activités commerciales. Une ville enclavée, faute de route, Mbuji-Mayi doit sa survie grâce au trafic aérien ; cela justifie la crainte des autorités politico-administratives qui redoutent l’asphyxie avec la désertion de l’aéroport de Bipemba par plusieurs compagnies aériennes. LR Des investisseurs chinois en quête des opportunités au Tanganyika U Gouvernorat de Kinshasa L’Assemblée provinciale de Kinshasa plaide pour le budget d’investissement D en œuvre pour débuter les travaux de réfection dans un bref délai, en vue de maintenir le rythme des vols commerciaux dans la ville de Mbuji-Mayi. Il sied de rappeler qu’après le crash qui a été enregistré à l’aéroport de Mbuji-Mayi à la fin de l’année dernière, les différentes compagnies d’aviation reliant la ville diamantifère aux autres villes du pays, ont diminué sen- ne délégation des investisseurs chinois de l’entreprise DIWCHIN, conduite par son directeur général David Hewenium, séjourne depuis le week-end à Kalemie dans le cadre d’une mission de prospection dans la nouvelle province du Tanganyika. Cette délégation a été reçue par le commissaire spécial du Tanganyika, Richard Ngoy Kitangala, à qui elle a expliqué le but de sa mission, avant de visiter le port public et l’aéroport de Kalemie qu’elle a promis de réhabiliter et de moderniser. Elle a également visité, sous la conduite de l’autorité provinciale, la localité de Lukungulo pour y ériger le campus de l’Université de Kalemie et le stade omnisport de Kalemie à Kichanga, les localités de Makala à 12 Km et Kabimba à 60 Km de Kalemie pour s’imprégner des activités de deux usines de la société INTERLAC dont l’une d’extraction du charbon et l’autre de fabrication de ciment. La délégation chinoise a émis le souhait d’épauler l’INTERLAC pour l’amélioration de la production du Charbon et du ciment. Elle visitera aussi les centrales hydroélectriques de Kayimbi à Bendera et de Pyanamwanga dans le territoire de Nyunzu. LR/ACP 7 ans son discours bilan 2015 prononcé lors de la clôture de la session parlementaire de décembre dernier en la salle des conférences du Ministère des Affaires étrangères dans la commune de la Gombe, le Président de l’Assemblée provinciale de la ville de Kinshasa, l’honorable Singi, a émis le vœu de voir le budget 2016 accorder une place particulière à l’investissement. Devant le gouverneur de la ville, André Kimbuta Yango, dont le projet du budget 2016 venait d’être adopté par les honorables députés, le président de l’APK, dans un discours rétrospectif, s’est réjoui d’avoir aussi examiné et voté à temps ce budget 2016 de l’exécutif provincial, et assuré comme il se doit le contrôle parlementaire. Toujours dans ce cadre des acquis de 2015, l’APK par la bouche de son Président se dit fière d’avoir, avec le concours de l’Union Européenne (UE) partenaire financier, jeté les jalons pour l’élévation d’un immeuble devant abriter le siège de l’APK, projet en cours sur l’avenue colonel Ebeya dans la commune de la Gombe et dont l’inauguration interviendra au premier trimestre de l’année 2017. L’honorable N’Singi, au nom de ses collègues députés, s’est dit fier d’avoir légué à la prochaine assemblée provinciale qui sera issue des prochaines élections provinciales, un patrimoine immobilier important. Pour l’APK, l’exécutif provincial a pu, au cours de l’année dernière, réaliser sur fonds propre, un certain nombre de projets d’intérêt public qu’on ne peut passer sous silence. Il s’agit de l’érection du pont de l’avenue Bokasa, dans la commune de Bandalungwa, ainsi que de l’acquisition de 10 voitures anti-incendie pimpant neuves. Gaston Liande La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 8 La République ACTU-PLUS R.I.P Criminalité dans les Nord et Sud Kivu Marie Misamu en quatre chansons Ces bandes armées qui musique chrécongolaise martyrisent les populations Latienne est en deuil, de- D ix jours après le massacre de Miriki au Nord-Kivu, la société civile locale ne décolère pas. Dix-sept personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi la semaine dernière dans ce petit village du territoire de Lubero et qui visait notamment le chef coutumier, deux de ses femmes et quatre de ses enfants ont été tués. Attaque attribuée aux FDLR, ce que les rebelles hutus rwandais démentent. Pour la société civile de Miriki, le plus grave dans le massacre qui a eu lieu voici 10 jours, c’est l’attitude des forces présentes sur place. Les unités des FARDC, de la police et le détachement sud-africain de la brigade d’intervention de la Monusco, censé être une unité d’élite, ne sont pas intervenus. Ils ont tous pourtant une base à moins d’un kilomètre du lieu du massacre. Le chef coutumier de Miriki, Gervais Paluku, a perdu deux femmes dont une enceinte et quatre enfants dans ce massacre : « Cette nuit-là, je n’étais pas là. Mais nous étions ciblés, moi et mon adjoint. » Tensions ethniques D’ailleurs le chef coutumier de Miriki, nandé, accuse luimême la communauté hutue congolaise vivant dans du camp de déplacés d’avoir facilité l’accès du village aux FDLR. Le chef nandé affirme détenir des preuves que non seulement les déplacés, certains voisins et les FDLR, tous hutus, se seraient coalisés pour mener cette attaque. Une milice nandé, l’UDPI, a attaqué le camp de déplacés dès le lendemain du massacre, brûlant une vingtaine de cases. Ces groupes armés Deux ans après la défaite de la rébellion du M23, l’est de la RDC regorge toujours de nombreux groupes armés et milices, pour la plupart fragmentés à la suite de redditions partielles ou d’alliances brisées. Une situation qui ne favorise pas un éventuel retour à la paix. Décidément, les bruits de bottes et de kalachnikov ne cessent de se faire entendre dans l’est de la RDC. De l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), qui a mis fin à 32 ans de régime de Mobutu en 1997, au Mouvement du 23-Mars (M23), vaincu fin novembre 2013, les rébellions se succèdent à un rythme effréné dans le Nord et le Sud-Kivu depuis deux décennies. A côté de groupes armés plus ou moins structurés, plusieurs autres, souvent sans hiérarchie établie ni objectifs militaires ou politiques bien définis, ont également fait leur apparition au fil des années. On y trouve des milices d’autodéfense ou à caractère ethnique, parfois utilisées comme supplétifs par l’armée (certaines factions Maï-Maï et Raïa Mutumboki notamment), mais aussi des groupes ougandais (Forces démocratiques alliées, ADF), rwandais (Forces de libération du Rwanda, FDLR) ou encore burundais (Forces nationales de libération du Burundi, FNL), voire de micro-milices locales constituées d’au moins 20 combattants. Une récente étude publiée fin 2015 par le Groupe de recherche sur le Congo (GEC) a pu identifier les « zones d’influence » de plusieurs groupes armés et milices dans le Nord et le Sud-Kivu, deux ans après la victoire de l’armée congolaise sur le M23. « Au moins 70 groupes armés sont actifs dans l’est de la RDC », affirment les chercheurs Jason K. Stearns et Christoph Vogel qui se fondent essentiellement sur leurs recherches effectuées sur le terrain. Quels sont les groupes les plus dangereux ? « L’ensemble de ces groupes armés représente moins de danger pour Kinshasa qu’un mouvement armé fort et cohérent comme ce fut le cas du M23 », explique à Jeune Afrique Christoph Vogel, l’un des auteurs de l’étude du GEC. « Mais la prolifération de ces groupes armés constitue une source d’insécurité pour les populations locales et aussi un défi opérationnel pour l’armée congolaise », précise le chercheur. À l’en croire, les FDLR demeurent « le groupe potentiellement plus dangereux », avec ses combattants estimés entre 1 000 et 2 500 hommes. Incapables depuis 2001 de mener des raids sur le Rwanda d’où ils sont originaires, les combattants des FDLR multiplient des attaques sur le sol congolais à l’instar de celle qui a fait 14 morts dans la nuit de 6 au 7 janvier à Miriki, localité située au nord de Goma. « Les miliciens Raïa Mutomboki et Nyatura constituent également une menace majeure » contre le retour de la paix dans l’est de la RDC, souligne Christoph Vogel. Il en est de même des rebelles ougandais de l’ADF, responsables présumés des massacres à répétition dans le territoire de Beni, et des autres milices locales actives dans la même zone. Alors que les insurgés burundais du FNL eux, dirigés par un certain Nzabampema, excellent dans le vol de bétail et multiplient des raids transfrontaliers à partir de leur base située dans la plaine de la Rusisi, selon le rapport du GEC. Tendance à la fragmentation En deux décennies d’instabilité dans le Nord et le Sud-Kivu, des groupes armés et milices ont de plus en plus tendance à se fragmenter : ils étaient moins de 30 en 2008, ils sont aujourd’hui au moins 70. « L’échec ou l’absence des programmes de démobilisation ont provoqué l’éclatement des groupes armés en plusieurs factions », notent les chercheurs du GEC. Un avis partagé par une source onusienne présente dans l’est du pays. Après la fin de la rébellion du M23, trois groupes ou coalitions ont éclaté chacun en deux groupuscules ou plus. C’est le cas des miliciens Nyatura par exemple, ou des Nduma Défense du Congo (NDC), fractionnées en deux branches armées distinctes : NDC rénové du commandant Guidon et NDC/Sheka. Les redditions partielles des combattants et les coalitions brisées ont également fait exploser les Raïa Mutomboki en plusieurs factions (voir la carte ci-dessus). Ainsi, « le processus de paix a forgé une armée congolaise hétéroclite constituée d’anciens belligérants », dénonce l’étude. Des « postes juteux » dans l’Est, riche en ressources naturelles, ont souvent été attribués aux ex-chefs rebelles qui déposent les armes. En conséquence : les officiers mécontents de leur situation font défection pour créer des milices armées sur le terrain. Une approche finalement abandonnée par Kinshasa qui semble privilégier désormais « l’intégration au cas par cas » des anciens combattants rebelles. Boendy BL puis le samedi dernier. A l’hôpital de l’amitié sinocongolaise à Ndjili vers 19 heures, la chanteuse Marie Misamu n’a pas pu survivre à l’une de ses crises sévères d’asthme, pendant qu’elle était toute seule. Morte à 42 ans, la chanteuse Marie Misamu est l’auteure de nombreuses chansons à succès. Beaucoup de Congolais gardent d’elle l’image d’une artiste au vrai sens du mot. Depuis un paquet de temps, elle savait que la mort la réclamait. Elle se sentait en rupture avec Christ...abandonnée par Dieu. Son album Résurrection est un appel de détresse et la chanson testament un au-revoir. Elle a pleuré plus de 10 fois au cours de sa dernière émission avec Papy Mboma sur la chaine Be-One TV... « Nayebisi nzambe tosala ata coop...je me sens dans l’ombre; abandonnée...a-t-elle déclaré, ...tango mosusu nakokufa... », et puis des larmes… Piqûre de rappel. Sœur Marie Misamu, cette voix, certains la découvrent dans la chanson «Seigneur », le premier grand tube ayant de Marie Misamu récolté du succès. Le grand public découvre alors une jeune artiste qui a fait ses débuts aux côtés du feu Debaba. Le succès de cette chanson propulse l’artiste qui enchaîne alors des titres que le public accueille très favorablement. En plus de sa voix, Marie Misamu étonne également par ses clips vidéo où elle danse dans des costumes qu’elle affirme confectionner elle-même. Des clips dans lesquels la chanteuse ne cache pas ses émotions. Ainsi, on la découvre en larmes dans «Salela ngai bi kamwa» (Traduisez en français: Fais des miracles pour moi). Marie Misamu s’est également associé avec d’autres chanteurs. Elle a notamment enregistré « Eh Yahweh » avec Mike Kalambayi, un autre succès qui relève davantage le talent des deux artistes. Avec un autre grand nom de la musique chrétienne congolaise, Charles Mombaya (décédé en 2007), Marie Misamu a aussi enregistré un titre : « Bula Ntulu ya nini» qui prévient les chrétiens contre les dangers de l’orgueil. Une chanson que certains réécouterons aujourd’hui pour se souvenir du talent de ces artistes morts à neuf ans d’intervalle. Sa mort est une perte pour le monde musical chrétien, elle laisse un grand vide à sa famille tant biologique qu’artistique, sa belle voix manquera énormément aux chrétiens congolais qui éclatent en sanglots à la moindre diffusion, à la télé ou à la radio, des morceaux de cette chanteuse chrétienne peu commune, iconoclaste, peut-être, en tout cas atypique, comme l’indiquent certains compatriotes qui l’ont connue de près. « Atypique, Misamu l’était à coup sûr, pour avoir intégré la notion de star-system dans une musique à vocation spirituelle, confessionnelle en tant qu’artiste du cru! Elle revisite les concerts chrétiens en les transformant en ballet; ses clips prennent les allures d’un court-métrage avec des scènes parfois violentes, quand elle ne tourne pas carrément un film avec Félix Wazekwa, « Les habits neufs du gouverneur », ou intervient dans une série congolaise comme guest star aux côtés de Caleb! « «Mawa na nga ya bilamba te» certes, mais Misamu choisit de dessiner elle-même ses robes de scène plus flamboyantes les unes que les autres, comme d’ailleurs ses cheveux touffus à la va comme je te coiffe! Plus elle reçoit des outrages au sein de l’aile dure de la communauté chrétienne; plus elle reçoit des suffrages dans les rues de Kinshasa... A Paris, elle rencontre Lokua Kanza à l’époque présenté comme un adepte des religions orientales... Elle est plutôt ravie des conseils qui lui sont prodigués dans le registre vocal! Misamu crée l’événement partout elle se produit! Alors, le public ivre de polémique, l’oppose à une autre diva de la chanson chrétienne, L’Or Mbongo, le sosie vocal de Rebecca Malope! Les deux chanteuses tombent pieds et poings liés dans le piège, en s’ignorant superbement dans des interviews, et lors des rencontres publiques! Entre-temps, Misamu se révèle la plus influente même dans des milieux autres que chrétiens sans doute pour son anti-conformisme et son esprit d’ouverture! Son style fait des émules, JB Mpiana lui fait un clin d’œil dans sa chanson «Claudia Sassou»! », dit DM. BBL La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 La République 9 TRIBUNE DU SAVOIR Explication Voici pourquoi vous devriez vous débarrasser des ampoules écoénergétiques P particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes et les enfants. Elle affecte le système nerveux, le cerveau, les reins et le foie. En outre, le mercure peut conduire à des troubles au niveau du système immunitaire et du système cardio-vasculaire et des problèmes reproductifs. Selon certains experts, il peut même entraîner des problèmes de santé plus graves comme la maladie d’Alzheimer et le cancer. artout dans le monde, nous sommes nombreux à remplacer les anciennes ampoules par des ampoules écoénergétiques pour économiser de l’argent et de l’énergie. Seulement, la dernière génération d’ampoules écoénergétiques est très toxique. Ces nouvelles ampoules sont tellement nocives que l’Agence de Protection aux États-Unis a émis un protocole d’urgence qu’il faut suivre au cas où elles se brisent. Ce protocole a été conçu en raison de la présence de gaz toxique dans ces ampoules. 1. La toxicité des ampoules écoénergétiques Lorsqu’elles se cassent à la maison, les ampoules écoénergétiques peuvent libérer jusqu’à 20 fois plus de concentration de mercure dans l’air que la quantité autorisée. Cette confirmation a été faite par une étude récente réalisée par les scientifiques de l’Institut Fraunhofer Wilhelm Klauditz dans le cadre du projet géré par l’Agence Fédérale Allemande pour l’environnement. Les ampoules écoenergétiques peuvent provoquer : • De fréquents maux de tête • Des étourdissements et une désorientation • Des convulsions • Des migraines • De l’anxiété • Une incapacité à se concentrer • De la fatigue • Une perte de mémoire • Des insomnies 2. Un niveau élevé de mercure dans les ampoules écoénergétiques Les ampoules conçues pour économiser l’énergie contiennent un niveau élevé de mercure. Ce dernier est une neurotoxine puissante qui peut être 3. Les ampoules écoénergétiques peuvent provoquer le cancer Une étude récente menée par Peter Braun au laboratoire Alab à Berlin a confirmé que les ampoules écoénergétiques contenaient des substances cancérigènes particulièrement dangereuses. Parmi ces substances, on trouve : • Naphtalène: structure cristalline blanche instable produite par le processus de distillation du goudron de houille. Il est souvent utilisé comme matériau pour la fabrication de produits chimiques. • Phénol: composé toxique blanc légèrement acide et cristallin. Il est lui aussi produit à partir du goudron de houille, et il est fréquemment utilisé dans l’industrie chimique. • Styrène: hydrocarbure et sous-produit liquide du pétrole. 4. Les ampoules écoénergétiques émettent trop de rayons UV Ces ampoules émettent certains rayons UV-C et beaucoup de rayons UV-B. Ce type de rayonnement est connu de tous comme dangereux pour la peau (il peut conduire à des cancers de la peau) et de la vue. Le rayonnement émis par les ampoules écoénergétiques peut affecter le système immunitaire de la peau et des tissus, car il empêche la synthèse de la vitamine D3. BBL/Santé Plus Un préservatif qui change de couleur Moïse Katumbi en prière pour quand il entre en contact avec une sauver la paix dans son RD Congo maladie Sida, syphilis, papillomavirus,.. D es collégiens anglais ont mis au point un préservatif qui change de couleur lors du contact avec des infections sexuellement transmissibles. Leur invention n’est qu’un prototype aujourd’hui. En attendant que l’industrie des produits contraceptifs s’empare du concept? Jaune pour l’herpès. Violet pour le papillomavirus. Vert pour la chlamydia. Ou encore bleu pour la syphilis. Non, ce n’est pas un jeu pour enfant. C’est même une affaire très sérieuse. “S.T.EYE” est un préservatif intelligent en latex capable de changer de couleur quand il détecte une infection sexuellement transmissible (IST), apprend-t-on sur le site de The Independent. Au contact de la bactérie, des molécules présentes dans le latex s’activent et donnent une teinte fluorescente au préservatif A l’origine de cette invention, trois collégiens anglais de l’Essex. Les créateurs de “S.T.EYE”, Muaz Nawaz, 13 ans, Daanyaal Ali, 14 ans, et Chirag Shah, 14 ans, ont déclaré qu’ils dédiaient leur invention à la nouvelle génération afin de rendre les jeunes plus responsables, ont expliqué les trois collégiens : “Nous voulions inventer quelque chose qui permet détecter facilement les IST, afin que les gens puissent se tester tranquillement à la maison, sans avoir à aller chez le docteur”. En France comme en Europe, le nombre d’IST diagnostiquées ne cesse d’augmenter, indique l’Institut de veille sanitaire (INVS) Un chèque de 1400 euros et un voyage à Buckingham Palace Leur invention a remporté le premier prix de la meilleure innovation santé lors desTeenTech Awards, un concours qui a lieu tous les ans dont l’objectif est de promouvoir la science auprès des jeunes. En récompense, les trois collégiens ont reçu un chèque de 1000 livres (1400 euros), ainsi qu’un voyage à Buckingham Palace. Leur invention n’est qu’un prototype pour le moment. En attendant que l’industrie des produits contraceptifs récupère leur idée ? BBL I l était midi quand, dans sa résidence de l’avenue Lofoi à Lubumbashi, Moïse Katumbi, l’opposant congolais et Président du Tout Puissant Mazembe, s’est mis à genou. Il a, par ce geste, voulu lancer une nouvelle campagne de soutien à la paix et à la démocratie en République Démocratique du Congo. Cette campagne il compte la mener par la prière que chaque Congolais là où il se trouve doit faire à l’intention du pays. Pendant trois mois, le redoutable Moïse Katumbi appelle la population congolaise, les confessions religieuses et autres mouvements des jeunes et de la société civile à toujours prononcer chaque midi un mot de prière en faveur de la RDC Ceci arrive alors que la classe politique alimente l’actualité avec le débat sans appel de qui veut ou non se rendre au dialogue demandé par le Chef de l’État Joseph Kabila Kabange. L’opposition qui accuse le pouvoir de manœuvre dilatoire pour se maintenir au pouvoir au-delà des délais constitutionnels avait appelé fin 2015 à des manifestations pacifiques pour barrer la route à cette initiative. Cet appel à la prière serait-ce la première action pacifique dans la gamme des événements à venir en République Démocratique du Congo? La question reste pendante. Mais déjà l’ONU craint des violences et des troubles avant les scrutins prévus en 2016 et dont les préparatifs n’ont pas encore commencé faute de moyen et de calendrier consensuel selon la Commission Électorale Nationale Indépendante. BBL La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 10 La République CULTURE & ARTS Musique Cuisine congolaise Découvrez les délices de la sauce au Dongo-dongo C ultivé dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo, le Dongo-dongo est pris au même pied d’égalité que les autres légumes des régions tropicales. Il peut être de taille moyenne ou petite, surtout être de couleur verte. Sa préparation n’exige pas grandes choses. Le plus important est surtout de pouvoir en retirer le maximum de protéine. Cela exige bien sur que la cuisson ne soit pas trop prolongée. Il y a deux manières de préparer ce légume. Soit vous le laisser ressortir sa bave ou l’éviter. Pour une préparation de Dongo-dongo nature vous aurez besoin des ingrédients suivant : Le Dongo-dongo (Gombo), l’oignon, l’ail, la muscade, la tomate, l’huile végétale, du sel. Commencez par nettoyer correctement votre Dongodongo. Ensuite coupez-le en rondelles. Versez une petite quantité d’huile dans une poêle à mettre au feu. Déverser le Dongo-dongo à l’huile chaude. Remuez-le régulièrement. Ajoutez-y les oignons coupés en fine rondelle, le Ndembi (ciboulette), un ou deux ails en fonction de la quantité de Dongo-dongo que vous avez. Râpez une fine quantité de muscade et ajoutez une pincée de sel. Vous pouvez aussi y mettre du piment vert pour relever le goût de votre préparation. Remuez jusqu’au ramollissement du Dongo-dongo. N’hésitez à y rajouter de la tomate nature broyée pour une sauce plus colorée. Vous pouvez aussi mélanger la préparation à la viande, au poisson fumé ou frais, aux chenilles (Mbinzo) et à la pâte d’arachide (Muamba). En utilisant cette formule de préparation, vous ne verrez pas apparaître la bave du Dongo-dongo. Tandis que si vous y rajoutez un demi-vert d’eau, vous obtiendrez la bave en fin de préparation. Ce plat peut être dégusté avec du riz, du foufou, des patates douces, les bananes plantains et autres. Bien qu’un grand nombre de personne ne raffole pas de ce légume, il faut noter que c’est un aliment rempli de vertus car il aide au traitement des maux d’estomac. Il est aussi intéressant pour la femme enceinte surtout au dernier trimestre car il aide à faciliter la délivrance lors de l’accouchement. Pour bénéficier au maximum de ces vertus, il faut donc opter pour la deuxième formule. Voila.cd La République, c’est l’info corps et âme Koffi Olomide présente ses excuses aux ivoiriens S i vous aviez quelques doutes ou des inquiétudes, il est temps de les oublier, car le Quadra Koraman vient de tout mettre à nu. Il est question de l’incident survenue à l’occasion de sa production en Côte d’Ivoire à la fin de l’année 2015. L’artiste africain de grande renommée a une fois de plus présenté ses excuses au public, et a tous ses fanatiques ivoiriens pour l’interruption de son concert. Il affirme que, cette situation n’a jamais été voulue par lui. Il était juste important pour lui de veiller sur la protection de ses droits et l’exploitation de son image. L’artiste affirme que la prise de vue lors du spectacle avait déjà été évoquée au préalable avec le producteur, et il était donc convenu que le concert ne serait pas filmé. Le manque de respect de cette clause, a eu pour conséquence l’inter- ruption de la prestation. C’est pendant la production même, qu’il a tenté d’entrer en contact avec le producteur Ouattara, mais cette action est restée sans suite. Et c’est quelques jours plus tard que la star congolaise apprendra que le producteur avait porté plainte contre lui. Convaincu d’être dans ses droits de protéger son image, Koffi Olomide a lui aussi initié une action en justice contre le fameux producteur ivoirien. Mais le cœur brisé par le fait de n’avoir pas pu combler ses mélomanes ivoiriens, le Jeune Pato a annoncé deux grands concerts en Côte d’Ivoire les 27 et 28 janvier prochains. Après ses éclaircissements, l’artiste espère avoir apaisé les cœurs de son public. Il conforme que son équipe se porte à merveille et promet une année 2016 très productive. B.J.D Musique BB JTrois décide de retourner définitivement à Kinshasa I l est jeune et rempli d’ambition. Il voit même sa carrière en grand. Lui, c’est BB JTrois. Résident a l’extérieur du pays, il a décidé de revenir définitivement sur la terre de ses ancêtres afin de relancer sa carrière musicale. Ce fils du pays a longtemps rêvé et travaillé durement pour faire partie de la classe des élites de la musique congolaise. C’est en tant que batteur qu’il fait sa première rencontre avec la musique. Ce n’est qu’en 2008 qu’il prend son envol pour une carrière solo. On se souviendra qu’il a eu à collaborer avec des grands noms de la musique congolaise tels que Koffi Olomide et Werrason. Il s’essaie dans le chant en 2011, avec un single intitulé «Ali boma ye». Ce qui lui a permis de se faire connaitre sous d’autres cieux notamment Brazzaville et Yaoundé. Ce jeune de talent est coaché par le Quadra Koraman. Ce dernier compte même produire son premier album grâce à la structure de production Koffi Central. En attendant la mise en œuvre effective de cette collaboration, BB JTrois ne compte pas rester oisif. Il a déjà monté une équipe avec d’autres jeunes artistes qui devront l’accompagner lors de ses productions. Les premières épreuves seront pour les 16 et 17 janvier prochains dans le KongoCentral où BB JTrois prestera dans la ville portuaire de Matadi. B.J.D Musique Celeo Scram et Fabregas dans «Crash d’avion» C eleo Scram avait promis de faire bouger Kinshasa avec un album rempli de surprise. Et bien, vous êtes servis, après la publication de son premier générique «Bakobela mutu», il vient de poster sur sa chaine youtube la chanson «Crash d’avion». Une belle rumba interprétée en featuring avec son ancien collègue de Wenge Musica Maison Mère le Maestro Fabregas. Un son prouvant que l’ancien animateur de Wenge Musica Maison Mère n’a pas pris tout ce temps pour rien. Manifestement son retrait a porté son produit. Rappelons que l’album «Ici c’est Paris» est déjà disponible sur toutes les plateformes de vente en ligne. On a bien l’impression que c’est maintenant que la carrière solo de Celeo Scram va véritablement être lancée. Et la voix de Ferre Gola accompagnée de celle La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 de Celeo Scram, c’est l’autre titre de l’album que le public attend avec impatience. «Crash d’avion» fera certainement partie des prochains hits de l’année. Ce titre donne une autre coloration dans la musique de Celeo Scram. B.J.D La République SPORT Après le succès 4-0 sur New Soger Les premiers mots de VELUD, le nouvel entraineur du Tp Mazembe L ors de sa présentation dimanche, Hubert VELUD déclarait : « Quant on est au TPM, un grand club du continent, pour les entraîneurs et les joueurs la seule raison de vivre est de gagner des titres. Et il faut y penser chaque matin... » Pour y arriver, il faut des méthodes et un plan d’action. Ce lundi après son premier match sur le banc des Corbeaux, le nouvel entraîneur a avancé quelques ingrédients essentiels pour mijoter une bonne recette : un excellent état d’esprit du groupe et un gros potentiel dans l’effectif. Extrait de la première intervention du coach Hubert VELUD devant la presse, après le succès face à New Soger. « On a senti, face à New Soger, le coup du manque de fraîcheur physique après la reprise. On n’était pas à 100%, ça on le savait. Ce qui est bien cet après-midi, les joueurs ont bien couru et bien travaillé même si on restait longtemps à 1-0. Le match a pris beaucoup de temps à se débloquer, mais à la fin on a su bien faire la différence. Pour mon premier match, je suis satisfait de l’état Hommage à MIHAYO et MWAKASU « On sent qu’il y a beaucoup de potentiel au sein de l’effectif et il faudra bien l’exploiter. Je rends hommage à Pamphile MIHAYO et David MWAKASU qui ont fait un très grand travail depuis qu’ils ont repris. C’est grâce à eux que l’équipe est en train d’être bâtie physiquement. Ce sont des gens qui travaillent bien et le club peut compter sur eux. » tpmazembe.com Chan 2016 Groupe B, RDC-ETHIOPIE 3-0 KIMWAKI, BOPE et BOLINGI vainqueurs avec les Léopards L ’équipe nationale locale de la RDC, emmenée par les Corbeaux Joël KIMWAKI, Merveille BOPE et Jonathan BOLINGI, s’est imposée 3-0 face à l’Ethiopie ce dimanche 17 janvier au stade Huye de Butare, à l’occasion de la 1ère journée de la phase de groupes du CHAN, Rwanda 2016. Les trois Corbeaux étaient titulaires et Joël KIMWAKI a bien tenu son rôle capitaine.Tous trois ont disputé l’intégralité de la rencontre, Jonathan BOLINGI a même été à la base du premier but à la 44ème. Il a délivré une passe à Héritier LUVUMBU avant que ce dernier ne mette un centre sur la tête de Guy LUSADISU pour l’ouverture du score. L’ailier de V.Club, Héritier LUVUMBU dou- blera la mise à la 46ème avant que Meschak ELIA ne vienne clouer les Ethiopiens à la 57ème (3-0) et les Léopards lancent leur campagne par une victoire méritée. Prochain rendez-vous pour la RDC, le jeudi 21 janvier face à l’Angola défait par le Cameroun (0-1). tpmazembe.com Catch Edingwe Moto na Ngenge victime des kuluna D epuis son dernier combat livré au stade Tata Raphael pour le compte du dialogue national, Edingwe Moto na Ngenge se fait visité presque tous les jours par les kuluna. Ces kuluna qui attaquent ce catcheur ne prononcent pas beaucoup de mots, mais ils avertissent celui-ci en lui disant «Si tu continues de combattre pour ce soit disant dialogue, tu mourras». Pour les uns, ceci veut dire que ces hommes qui menacent Edingwe ne veulent pas le voir combattre pour le pays. Ce menace de kuluta a ce sportif ne date pas d’aujourd’hui, on se rappellera pendant la dure époque de Etoko en 2009, Edingwe était aussi victime des visites de kuluna suite Football Comment Messi, Ronaldo et la Fifa ont tué le Ballon d’Or S d’esprit général, mais il reste beaucoup de travail dans tous les domaines. J’ai vu des choses parce que j’ai surtout observé pendant le match…» aux rumeurs qui avaient circulé dans la ville province de Kinshasa que Edingwe était à Mbandaka combattre contre Etoko. Le gouvernement doit assurer à ce catcheur un minimum de sécurité, ainsi qu’a toute sa famille, sinon nous risquons de perdre un grand catcheur qui est l’icône du catch africain. B.J.D 11 ans surprises, Lionel Messi remporte son 5e Ballon d’Or au siège de la Fifa à Zürich. Un secret de polichinelle pour une récompense qui, cette année, ne passionne pas les foules. Messi ou Ronaldo, Ronaldo ou Messi... Entre «La Pulga» et «CR7», c’est un coup à toi, un coup à moi. Une sorte d’interminable «une-deux» que nous offrent les deux superstars de la planète football qui, depuis 2008, se partagent les honneurs du Ballon d’Or. Un trophée qui ne récompense d’ailleurs plus vraiment «le footballeur de l’année» comme ce fut le cas jusqu’en 2010, mais bien «le meilleur footballeur» tout court. «Je suis un grand ennemi du Ballon d’Or», a ainsi réagit ce week-end Arsène Wenger qui n’apprécie pas cette récompense individuelle. Surtout dans une année «sans grande compétition internationale», justifie le manager d’Arsenal. En effet, depuis que les journalistes spécialisés ne sont plus les seuls à voter, rejoints en 2010 par les capitaines et les sélectionneurs des équipes nationales, la compétition n’est plus vraiment là-même. Summum du narcissisme et du foot business pour les uns, récompense ultime d’une carrière de footballeur pour les autres, le Ballon d’Or bannit désormais les belles histoires d’une saison, au profit d’une approche plus clinique et statistique. Et à ce jeu-là, Messi et Ronaldo sont imprenables. Sur la saison 2014-2015, l’Argentin a enfilé les buts comme des perles. Dix réalisations en Ligue des champions, ce qui en fait le co-meilleur buteur de la compétition remportée par le Barça contre la Juventus (3-1). Un sacre européen qui explique la présence d’un deuxième Barcelonais (le fantasque Neymar plutôt que le sanguin Suarez) sur le podium. En Liga (le championnat d’Espagne), Messi se classe deuxième au classement des buteurs (43 buts), juste derrière... Ronaldo et ses 48 buts en 35 matchs [le record du Portugais]! Pour autant, le cru 2015 n’est pas son meilleur. En 2011-2012 (année de son 4e Ballon d’Or), Messi marque 50 buts en 37 matchs, plus 14 buts en 11 matchs de Ligue des champions. La saison suivante, 2012-2013, qui couronne cette fois Ronaldo, il inscrit 46 buts en 32 matchs de Liga, quand le Portugais reste bloqué à 34 unités en autant de matchs. Allez comprendre... Pourquoi lui alors ? Notamment parce qu’en 2015, le Barça a tout raflé. Liga (2 points d’avance sur le Real), Ligue des champions, Coupe du Roi, Supercoupe d’Europe, Coupe du monde des clubs... Seule la Supercoupe d’Espagne remportée par l’Athletic Bilbao (1-1 à l’aller, 4-0 au retour) a échappé à l’ogre catalan. Au-delà de la saison remarquable de Leo Messi, c’est tout le trio d’attaque (Messi-Neymar-Suarez) du Barça qui mériterait d’être récompensé. Avec 180 buts à eux trois sur l’année civile, la «MSN» a battu le record de la «BBC» (Bale-Benzema-Cristiano) établi en 2014 par le Real. Seul revers dans cette saison pour le virevoltant attaquant, le parcours de l’Argentine en Copa America. Un an après sa défaite contre l’Allemagne en Coupe du monde (1-0, a.p), l’Albiceleste a une nouvelle fois buté sur la dernière marche, contre le Chili cette fois-ci (0-0, 4 à 1 aux tirs au but). Et Messi n’a pas vraiment brillé. En cette année particulièrement chahutée pour la Fifa, entreperquisitions du FBI, démission de Sepp Blatter et éviction du candidat Platini, même la cérémonie du Ballon d’Or ne suffira pas à faire oublier une ambiance délétère. D’ailleurs, la soirée de gala ultime de la planète football sera l’une des premières apparitions en public du président par intérim de la FIFA, le Camerounais, Issa Hayatou. Lui-même dans le viseur des autorités britanniques pour un pot-de-vin de 1,5 million de dollars qu’il aurait touché pour voter en faveur de l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar... Avant la remise du trophée, il reste tout de même une question en suspens: quel costume ridicule va bien pouvoir étrenner Lionel Messi, le futur Ballon d’Or 2015, lorsqu’il fera son apparition ce lundi à Zurich? Non-content d’avoir malencontreusement vu fuiter le nom du lauréat la semaine dernière, on en est donc à guetter l’accoutrement du meilleur joueur du monde. C’est dire le niveau. Les 10 derniers Ballon d’Or • 2005 : Ronaldinho • 2006 : Fabio Cannavaro • 2007 : Kaka • 2008 : Cristiano Ronaldo • 2009 : Lionel Messi • 2010 : Lionel Messi • 2011 : Lionel Messi • 2012 : Lionel Messi • 2013 : Cristiano Ronaldo • 2014 : Cristiano Ronaldo BBL avec L’Express La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016 12 La République POINT CHAUD Selon toute vraisemblance, on tend vers… L Le Dialogue des sourds ! e dialogue voulu par le Président de la République est quasi-irréversible, peut-on croire, en ce que l’initiative reçoit la bénédiction de plusieurs forces nationales et internationales. La désignation du Togolais Edem Kodjo, en qualité de Facilitateur de cette palabre est la preuve du soutien de l’Union africaine à ce rendez-vous destiné à décrisper le climat politique en RDC. L’ONU, les partenaires européens et américains ne cachent pas leur soutien, évidemment avec une nuance invitant les acteurs à respecter les prescrits de la Constitution, singulièrement les dispositions verrouillées. On attend donc la descente imminente à Kinshasa de l’ancien patron de l’ex-OUA pour découvrir sa recette en faveur de la conciliation de vues des Congolais autour de l’objectif et des matières à débattre au cours du dialogue voulu inclusif. Ici s’effritent les déclarations de certaines personnalités de l’opposition qui récusent déjà l’émissaire de l’UA avant même de découvrir son agenda. Preuve que le conseil de sécurité désignerait quelqu’un d’autre que les opposants cracheraient immédiatement sur lui ; l’opposition congolaise n’a pas la notion du dialogue, préférant un arbitre qui viendrait simplement déboulonner l’homme au pouvoir. L’UDPS compte cependant parmi les partis politiques et regroupements acquis au dialogue à tout prix. Mais la cohésion nouée autour de la tenue de ces assises ne tient pas la roue lorsqu’il est question des matières. On le sait, pour l’initiateur de la palabre, il est question de se pencher sur deux matières, à savoir le dernier découpage territorial et l’organisation des scrutins électoraux prévus dans la Loi fondamentale. Tout en agréant la recette, l’UDPS en rajoute une liée au verdict des urnes de la présidentielle de 2011 ; en clair, le parti d’Etienne Tshisekedi entend réclamer qu’on lui cède le pouvoir qu’il prétend avoir gagné en 2011. Pour qui connaît le président de l’UDPS, loin de sa tête l’idée de blaguer, d’user du chantage ; la revendication sera mise sur le plateau avec tout le sérieux du monde. A prendre ou à laisser, et le parti claquera aussitôt la porte du dialogue ouvrant de nouveau la porte au blocage hermétique, d’autant qu’il sortirait du rêve de voir les délégués de la majorité s’incliner devant une pareille revendication. Le pouvoir risque donc de poursuivre le débat avec des partis et personnalités n’ayant aucun poids politique, aucune revendication fondée, sinon le partage des postes ministériels. Le camp de boycott aurait-il raison à ce sujet ? Vraisemblablement, les violons donneront des insomnies à s’accorder ; les déclarations des puissances du monde au sujet des élections en RDC font pousser des ailes à des opposants – ayant un poids international – à miser gros et autrement que par le dialogue. Vu sous cet angle, le dialogue, même s’il venait à se tenir, irait droit au mur. Pour plus de chance, devrait-on réclamer à la MP une concession de plus, pour prendre langue avec des personnalités qui auraient « trahi » récemment, mais qui, hélas, constituent la vraie interface pour le moment. Peut-on sagement se permettre d’occulter le G7 dans le paysage politique congolais actuellement ? LR Société/Cinéma Sport et Réligion « L’homme qui répare les femmes. La colère Le bandeau 100% Jésus de d’Hippocrate » a été projeté hier à Kinshasa Neymar censuré par la FIFA ! E « Je suis soulagé qu’après [la sortie du film] à travers le monde, on puisse le diffuser au Congo », a déclaré Thierry Michel à l’AFP à propos du film qu’il a coréalisé avec la journaliste belge Colette Braeckman, L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate. Piqûre de rappel. Sorti en Europe début 2014, ce documentaire devait être projeté en septembre à l’Institut français de Kinshasa (ville dépourvue de véritable salle de cinéma) avant que les autorités congolaises ne l’interdisent. La raison ? Une « volonté manifeste de nuire » à l’armée congolaise et de « salir » son image, selon Kinshasa. Le 17 octobre, le documentaire qui retrace la vie du gynécologue Denis Mukwege, avait fini par obtenir l’autorisation d’être diffusé à une heure tardive à la télévision nationale. Lundi, le film a été montré à quelques dizaines de journalistes en présence de Thierry Michel, qui a finalement obtenu son visa pour se rendre au Congo, et de Colette Braeckman, à la veille de sa première projection publique au Congo, au Centre Wallonie-Bruxelles (centre culturel belge) de Kinshasa. Après Kinshasa, le film doit être diffusé à Bukavu jeudi, puis dimanche à Lubumbashi. Les deux réalisateurs ont souvent répété qu’il était important de ne pas montrer que la face sombre de la nature humaine, mais aussi de faire connaître au public des « héros » comme le Dr Mukwege. BBL n juin 2015, Neymar avait fêté sa victoire en Ligue des Champions en arborant un bandeau 100% Jésus sur son front. Une manière de remercier Jésus d’un succès dont il rêvait ! Une belle manière d’élever le nom de Jésus devant plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs. Ce témoignage de foi avait alors créé la polémique car il avait été perçu comme acte de prosélytisme, ce que la FIFA interdit sur les stades depuis 2009. Dans la vidéo officielle de la FIFA pour la présentation des nominés au Ballon d’Or 2015 le 11 janvier 2016 à Zurich, le « 100% Jésus » de Neymar a été effacé de son bandeau ! La FIFA affirme avoir retouché ces images « par respect », certainement pas le respect des opinions religieuses du footballeur ! Neymar est un joueur brésilien et un chrétien convaincu, lorsqu’il avait 14 ans son pasteur aurait prophétisé qu’il deviendrait un jour un des plus grand joueurs de foot au monde. BBL La phrase du jour La République, une somme d’infos brutes et améliorées pour le meilleur de tous et contre le pire de personne. La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016