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Projet 856 copie.indd - Nyota Radio Télévision
Quotidien d’information générale - Série III n°
856
Prix : 2000 Fc
Directeur de Publication : Jacques Famba
Tél. 0899311288 - 0998190510
Courriel : [email protected],
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Récépissé n◦MIN/CM/LMO/053/2015
Selon toute vraisemblance, on tend vers…
Le Dialogue
des sourds !
(P. 12)
NATION
Moïse Katumbi en prière pour
sauver la paix dans son RD Congo
( P. 9)
Chronique
Israël en justice pour
avoir « tué Jésus »
E
n me débarrassant de ma couette ce
matin, je reçois un coup de fil d’un
pote « perdu » en Australie, qui me
demande comment j’ai passé la Journée sans
pantalon commémorée le 10 janvier. Car, là
où il a posé ses valises, certains passagers
ont enlevé leur pantalon avant de monter
dans le métro de ‪Disney‬. Pour mémoire,
l’événement « No Pants Subway Ride » a été
créé en 2002 par l’organisation américaine
Improv Everywhere pour encourager les
gens à briser les tabous conservateurs et
ajouter un brin de folie à leur quotidien. Cette
activité pour le peu loufoque est aujourd’hui
organisée dans les métros du monde entier.
Malheureusement, il n’y a pas de métro à
Kin. Rideau !
(Texte en page 3)
Maman Sidikou : «La
Monusco n’est pas sur terrain
pour compter les morts»
(P. 2)
Discussions de ϔinancement
à Abidjan
Grand Inga : pas de
répit pour la RDC
(P. 2)
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
Après le succès 4-0
sur New Soger
Les premiers mots de
VELUD, le nouvel entraineur
du Tp Mazembe (P. 11)
2 La République
ACTUALITE
Repères
Présidentielle
Christian Mwando soutient l’idée de Moise Katumbi
L
e coordonnateur interfédéral de l’Union
nationale des démocrates fédéralistes (Unadef)
dans l’ex-Katanga, Christian
Mwando soutient l’idée d’organiser les primaires au sein
de l’opposition avant l’élection présidentielle qui doit
être organisée cette année.
L’idée d’une primaire dans
l’opposition pour désigner
un candidat commun a été
récemment défendu par
l’ex-gouverneur du Katanga,
Moïse Katumbi.
«La proposition de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi d’organiser les élections primaires au sein de
l’opposition politique pour
qu’elle se choisisse un seul
candidat pour la prochaine
élection présidentielle est
une bonne idée», a déclaré
Christian Mwando dimanche
17 janvier, à Lubumbashi.
Ce cadre de l’Unadef et
du G7 se dit persuadé que
l’opposition doit avoir un seul
candidat pour remporter la
prochaine présidentielle.
«Si la majorité présente
un candidat et nous, au niveau de l’opposition, nous
Lisez
Li
sez et faites lire
La République
jnga
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Coordonnateur de la Rédaction
Boendy Bo Lokanga
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Jean
Senga
Sengavictor
Jean-Victor
en présentons dix. Même si
nous avons 80% et l’autre a
20%, il va nous battre parce que nous allons nous
partager 15% à chacun», a
poursuivi Christian
Mwando, dont le parti
a été exclu de la Majorité présidentielle en
septembre 2015.
Invité à la chaîne
de télévision française
France 24, Moïse Katumbi a affirmé que
des pourparlers sont
en cours pour désigner un candidat unique de l’opposition
pour la présidentielle
à venir.
L’actuel chef de l’Etat
congolais, Joseph Kabila
achève son deuxième et
dernier mandat en décembre prochain.
RO
Présidentielle: comment le
«Front citoyen 2016 » compte
faire respecter la Constitution
A
vec le « Front citoyen 2016 », les « mouvements
citoyens » congolais Filimbi et Lucha sont parvenus à rassembler une vaste coalition pour exiger
l’organisation d’une élection présidentielle permettant l’alternance d’ici à la fin de 2016. Son coordonnateur, Floribert
Anzuluni, répond aux questions de Jeune Afrique.
Même si leurs camarades Yves Makwambala et Fred
Bauma entament leur dixième mois de détention à Kinshasa, les « mouvements citoyens » congolais Filimbi et Lucha
on plutôt réussi leur pari jusqu’à présent. Avec l’aide de la
fondation Konrad Adenauer et malgré l’hostilité du pouvoir,
ils ont réussi à réunir les représentants de presque toute
l’opposition et la société civile congolaise sur l’île de Gorée,
au Sénégal, du 12 au 15 décembre dernier. Résultat : la
naissance d’une vaste coalition baptisée « Front citoyen
2016 » quelques jours plus tard.
Son objectif : forcer le pouvoir à respecter l’actuelle
Constitution, qui oblige le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir à l’issue de l’élection présidentielle prévue
pour novembre prochain. Un défi de taille. Le calendrier
électoral a en effet déjà pris plus de quatre mois de retard.
Le Front veut donc qu’un nouveau calendrier soit publié et
respecté. Son coordonnateur Floribert Anzuluni, détaille sa
stratégie, faite d’ultimatums et d’appels à manifester, dans
une interview vidéo à Jeune Afrique.
L’une des difficultés à surmonter sera d’ordre interne, en
maintenant l’unité du Front tout au long de l’année. Initialement présente à Gorée, la très influente église catholique
a par exemple mis de l’eau dans son vin : elle a retiré son
appel à marcher le 16 février. Également représenté au
Sénégal, le principal parti d’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) refuse maintenant de
ratifier la charte du « Front citoyen 2016 ». Son vieux leader,
Étienne Tshisekedi, veut créer son propre rassemblement
des forces de changement. Quant à l’arrivée de Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga, au sein du front, il
inquiète tous les autres ambitieux de l’opposition.
Pour autant, Floribert Anzuluni reste optimiste sur les
chances de succès du Front. Il veut croire que toutes ces
forces sont animées par un même objectif : celui d’obtenir la première alternance démocratique de l’histoire du
Congo.
BBL/JA
Lisez
Li
sez et faites lire
La République
Maman Sidikou : «La
Monusco n’est pas sur terrain
pour compter les morts»
«
La Monusco n’est pas sur le terrain pour compter
les morts. Ce n’est pas ça notre rôle comme ce qui
s’est passé à Miriki. Nous devons prendre des dispositions à partir de maintenant pour nous assurer que cela
ne se reproduise pas», rappelle le représentant spécial du
secrétaire général des nations unies, Maman Sidikou, dans
une interview à Radio Okapi, à partir de Bukavu.
Selon lui, il est important de mettre en place tout ce qu’il
faut comme mesures sécuritaires pour que la force de la
Monusco et son personnel deviennent plus proactifs.
«Il faut que nous reconsidérions comment nous faisons
les choses pour que la mission prioritaire de la Monusco,
la protection des populations soit une réalité. J’insisterai
auprès des forces des nations unies pour que cela se traduise davantage en réalité et que nous arrêtions d’avoir des
tragédies qui peuvent être évitées», a-t-il promis.
Il justifie ses déplacements à l’intérieur du pays par le
souci se rapprocher davantage de la population civile que
la Monusco est censée.
BBL/RO
Sankuru: Emery Okundji nie
entretenir une milice à Lubefu
A
u cours d’un point de presse lundi 18 janvier à Kinshasa, le député national Emery Okundji a déclaré
avoir reçu des menaces au téléphone proférées
par le commissaire spécial du Sankuru, Berthold Ulungu
Ekunda, qui l’accuse d’entretenir une milice à Lubefu, à la
base des troubles dans cette nouvelle province.
« Le vendredi 15 janvier, j’ai reçu un appel téléphonique
du commissaire spécial de la nouvelle province du Sankuru, Berthold Ulungu Ekunda, m’imputant l’organisation
des groupes des jeunes, en vue de lui jeter des pierres lors
de sa visite du 13 au 14 janvier 2016 à Lubefu d’une part,
et surtout d’être à la base de tout ce qui crée désordres
[entraînant] parfois mort d’homme, d’autre part », a affirmé
Emery Okundji.
A en croire le député, le commissaire spécial a affirmé
être capable « de déverser militaires et policiers à Lubefu
pour en découdre avec moi ».
Contacté par Radio Okapi, le commissaire spécial du
Sankuru, Berthold Ulungu ne nie pas avoir proféré des
menaces à l’endroit du député national Emery Okundji.
D’après lui, cet élu entretient une milice à Lubefu qu’il
faut neutraliser.
« Si j’ai proféré des menaces contre lui, il n’a pas à faire
un point de presse. Il n’a qu’à aller devant la justice pour
que moi j’amène mes preuves et lui les siennes ; comme ça
on verra qui aura raison. Donc, moi je pense vraiment que
c’est de la pure distraction. Nous avons les moyens d’aller
récupérer ces armes et nous le ferons», indique-t-il. RO
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
La République
LES POINTS
Billet
Des marathons présidentiels
A
près une année 2015 marquée, sur le plan électoral et démocratique, par le sursaut nigérian
et l’heureux dénouement de la « révolution » burkinabè, que nous réserve 2016 ?
Première certitude, le continent sera pris de fièvre présidentielle avec pas moins de seize
scrutins au programme. Dans le désordre chronologique : Gambie, Cap-Vert, Ghana, Bénin, Niger,
Tchad, Centrafrique (en cours), Congo, Gabon, RD Congo, Guinée équatoriale, São Tomé-et-Príncipe, Ouganda, Zambie, Djibouti et Comores. Parmi eux, il y a ceux qui, en principe, ne devraient
pas donner lieu à des bouleversements ni, a fortiori, à des alternances.
Nous citerons la Gambie de l’instable, mais indéboulonnable Yahya Jammeh, la Guinée équatoriale d’Obiang, le Congo de Sassou, le Djibouti d’Ismaïl Omar Guelleh, l’Ouganda de Museveni,
voire le Tchad de Déby Itno. Un siècle et demi d’exercice du pouvoir à eux six, excusez du peu !
Étrange prime aux dinosaures de la politique africaine, qui voient le temps jouer pour eux : plus
longtemps vous vous maintenez au pouvoir, moins vous risquez d’être contesté dans les urnes et
de perdre votre fauteuil…
Deuxième cas de figure, plus intéressant pour nous journalistes ou observateurs, celui où le
changement, au moins de tête, est possible, voire certain. Notamment quand le chef de l’État ne
peut pas se représenter, comme au Bénin de Boni Yayi, aux Comores d’Ikililou Dhoinine ou, fin de
transition oblige, en Centrafrique. Suspense garanti donc, surtout au Bénin, où les candidats de
poids sont légion, comme les possibilités d’alliance au second tour ; Lionel Zinsou, Abdoulaye Bio
Tchané, Pascal Koupaki, Léhady Soglo, Robert Gbian, Emmanuel Golou ou les tycoons Patrice
Talon et Sébastien Ajavon, entre autres, sont en lice pour un scrutin qui aura rarement été aussi
ouvert. En Centrafrique, second tour prévu le 31 janvier entre Anicet-Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra. Un match à l’issue incertaine au-dessus duquel plane l’ombre de l’ancien
président François Bozizé… Les surprises sont aussi possibles quand la transparence du scrutin
semble assurée, comme au Ghana, où l’on nous promet la passionnante revanche de 2012 entre le
président sortant, John Dramani Mahama, et Nana Akufo-Addo. Ou au Niger, qui verra Mahamadou
Issoufou briguer un second mandat en février face à une opposition certes affaiblie par l’emprisonnement de Hama Amadou, mais qui n’a pas encore dit son dernier mot.
Reste les présidentielles « à problème ». Du moins potentiellement. Contexte déjà tendu, trop
nombreuses incertitudes, calendrier flou. Si l’on considère que le scrutin doit se tenir, aux termes
de la Constitution, en 2016, les mois à venir en RD Congo s’annoncent à haut risque. A fortiori pour
un pays qui, depuis l’indépendance, n’a connu que des alternances pour le moins brutales. Moins
inquiétant, mais à surveiller tout de même, le Gabon. S’il ne fait aucun doute qu’Ali Bongo Ondimba
se lancera à la conquête d’un second septennat, se pose aujourd’hui la question des adversaires
qu’il devra affronter, dans un climat social que la chute brutale des cours du pétrole a fatalement
dégradé. L’opposition, qui peine à s’entendre sur une candidature unique, alors que le scrutin n’est
qu’à un tour, prendra-telle le risque, en cas d’échec, de miser sur la rue ou le chaos, comme ce fut
le cas en 2009 ? Que se passerait-il si d’aventure Ali Bongo était éjecté du Palais du bord de mer
? Quel rôle joueront des pays voisins qui, déjà il y a sept ans, n’avaient pas fait grand-chose pour
apaiser les tensions ou masquer leur soutien à tel ou tel concurrent du fils d’Omar ?
Ces seize scrutins représentent autant de tests et de chantiers cruciaux. Leur organisation, leur
déroulement et leur issue nous en diront un peu plus sur la maturité et la vitalité de nos « démocraties ». En espérant que les hirondelles nigériane et burkinabè annonçaient l’arrivée prochaine d’un
vrai printemps africain.
BBL
Chronique
Israël en justice pour avoir « tué Jésus »
E
n me débarrassant de ma couette ce
matin, je reçois un coup de fil d’un pote
« perdu » en Australie, qui me demande
comment j’ai passé la Journée sans pantalon
commémorée le 10 janvier. Car, là où il a posé ses
valises, certains passagers ont enlevé leur pantalon avant de monter dans le métro de ‪Disney‬.
Pour mémoire, l’événement « No Pants Subway
Ride » a été créé en 2002 par l’organisation américaine Improv Everywhere pour encourager les
gens à briser les tabous conservateurs et ajouter
un brin de folie à leur quotidien. Cette activité pour
le peu loufoque est aujourd’hui organisée dans
les métros du monde entier. Malheureusement,
il n’y a pas de métro à Kin. Rideau !
Aujourd’hui, rien à vous dire sur le dialogue qui
bouge toute la classe politique. A l’observation, je
risque de dire : Je dialogue, donc je suis ! En fouinant dans les livraisons balancées sur le net, je
tombe sur ceci : Selon le journal le Nairobien, un
avocat du Kenya a déposé il y a quelques temps
une requête auprès de la Cour Internationale de
Justice de La Haye, se prévalant de l’illégalité
du procès et de la crucifixion de Jésus-Christ,
et appelant à reconnaître la responsabilité entre
autres de l’État d’Israël. C’est pas dingue ?
Dola Indidis, un avocat et ancien porte-parole
du pouvoir judiciaire du Kenya aurait déjà tenté
de poursuivre en justice Tibère (empereur de
Rome, 42 av. JC- an 37 de notre ère), Ponce
Pilate, plusieurs Juifs anciens, le roi Hérode, la
République d’Italie et l’Etat d’Israël. «La preuve
aujourd’hui est inscrite dans la Bible, et vous ne
pouvez pas discréditer la Bible», a déclaré Indidis
au journal Kenyan Citizen News.
Bien que ceux qu’il suggère auraient dû être
condamnés lors du procès d’origine et ne sont
plus en vie depuis 2000 ans, Indidis insiste pour
que le gouvernement au nom duquel ils ont agi
soit encore tenu responsable. « J’ai déposé le
dossier parce que c’est mon devoir de défendre
la dignité de Jésus et je vais devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour obtenir réparation
pour l’homme de Nazareth », a déclaré Indidis
au Nairobien.
« Son procès sélectif et corrompu a violé ses
droits humains au terme d’une procédure judiciaire déficiente, par abus de partialité bureaucratique et de préjugés. »
Indidis a apparemment nommé les Etats d’Italie et d’Israël dans la procédure parce que lors de
la réalisation de l’indépendance, les deux Etats
ont intégré les lois de l’Empire romain, en vigueur
au moment de la crucifixion. Il conteste le mode
de questionnement utilisé pendant le procès de
Jésus, sa mise en accusation, les auditions et la
condamnation; la forme de châtiment infligé alors
qu’il était sous le coup de procédures judiciaires
et la substance de l’information utilisée pour le
condamner. Il n’a pas tort, ce mec.
Puis après, mon pote dont j’ai perdu les traces,
me localise par téléphone pour m’annoncer que
des scientifiques ont découvert le véritable visage
de Jésus. Sans blague !
Non, Jésus Christ n’était pas un grand homme
mince aux cheveux longs parfaitement shampouinés et à la peau blanche, selon des scientifiques
qui révèlent un nouveau portrait «plus proche de
la réalité». Sur les nombreuses peintures ou fresques le représentant, Jésus-Christ à l’apparence
d’un grand homme mince, à la peau blanche et
aux yeux clairs et aux longs cheveux parfaitement
coiffés.
BBL
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3
Boîte à clichés
Burkina Faso, un
aiguillon, pas un modèle !
D
epuis un paquet de temps, l’alternance politique
marque l’actualité en Afrique. Le Burkina Faso
inspire les opposants politiques qui peinent a faire
tomber les régimes politiques qui s’accrochent au pouvoir.
La chute de Blaise Compaore est souvent citée en exemple
d’un échec de coup de force par le pouvoir en place. Le cas
de Burkina Faso peut-il s’appliquer a d’autres pays africains
? Rien n’est mois sûr.
En chassant du pouvoir Blaise Compaore, le 31 octobre
2014, le peuple de Faso a fait montre d’une folle et payante
témérité, pour défendre sa constitution vaillamment érigée
en texte sacré et intangible. En lieu et place d’un troisième
mandat, le Président a récolté un visa pour l’exil.
Dans une Afrique piégée par la boulimie de ses
dirigeants avides de mandats a répétition, les effets du
séisme démocratique au Birkina Faso vont-ils se répandre
telles des ondes de choc très émancipatrices pour des citoyens du pays voisins ou lointains, désireux d’en découdre
avec les régimes usés, fossilisés et parfois féroces ? La
réponse est hésitante face aux trajectoires historiques et
aux réalités variées qui forgent les situations politiques sur
le continent.
A la différence du Togo voisin, citadelle d’un régime
militaro-familial plus que trentenaire, le Burkina Faso est
exonéré d’une fracture nord sud, est habité par un peuple
au tempérament libertaire et gouailleur pour refuser d’être
embrigadé et bâillonné.
Aux antipodes du Burundi et des deux Congo,
le Burkina Faso n’est pas sociologiquement une constellation de tribus. A l’instar du Sénégal, le pays de Thomas Sankara est relativement petit et plat, et humainement brassé
par des mariages interethniques. De plus, le pays est très
tôt centralisé par des empereurs mossis qui ont pratiqué un
jacobinisme administratif antérieur à la colonisation.
Enfin Burkina Faso est a mille lieues du Cameroun où
Boko Haram est a la fois une calamité et une bouée de sauvetage pour le président Paul Biya qui au nom de la défense
de la patrie en danger, surfe sur une vague de chauvinisme
méthodiquement déchaînée. La situation est analogue pour
Paul Kagame, au Rwanda. Pour la maitre de Kigali, la lente
construction d’un Etat fort, capable de broyer les crispations
communautaires entre Tutsi et Hutu, est plus urgente que
l’ancrage du gadget de la démocratie, dans un pays où le
syndrome génocidaire s’est solidement incrusté dans la
mémoire collective.
Le tableau des spécificités burkinabe, non
transposables ailleurs, serait incomplet si l’on ne soulignait
pas les paramètres géopolitiques voire les hantises géostratégiques qui ont interféré de manière déterminante dans
l’effondrement encadré du régime de Blaise Compaore. La
France a fait le nécessaire pour empêcher la désintégration
de l’Etat et un chao propice à l’occupation de ce pays par
des djihadistes qui rodent aux alentours.
En somme, la perspective d’un deuxième Mali en Afrique
de l’Ouest fut ainsi cauchemardesque que décisive dans
l’effacement et l’exil planifié de Blaise Compaore. C’est
dire combien la communauté internationale a joué une
ultime partition dans le combat victorieux des démocrates.
Le sursaut démocratique au « pays des hommes intègres
» constitue une leçon intéressante et non un produit d’exportation.
C’est d’autant plus vrai que les étapes ne manquent pas
dans le chantier de la transition démocratique. Laquelle
mobilise et mixe les partis politiques, les forces de défense
et de sécurité, les organisations de la société civile, etc.
Pendant la transition, des controverses et des crispations
sont prévisibles. Car la loi électorale a disqualifie tous ceux
qui ont hurlé avec Blaise Compaore.
En vérité, le schéma de transition a été piloté par l’armée, l’ancienne opposition politique, la société civile et la
rue. Conséquence : le pays oscille entre soif de changement
radical et besoin de réformisme réaliste et stabilisateur.
Boendy BL
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
4 La République
ACTU-PLUS
Dédoublements intentionnels
L’ARC dénonce la violation de
la Loi sur les partis politiques
L
’Alliance pour le renouveau du Congo
(ARC) appelle le ministre de l’Intérieur, Evariste
Boshab, à mettre fin « à la
cacophonie » des dédoublements des partis politiques,
après la création du G7
(les sept partis écartés de
la majorité présidentielle).
Dans un point de presse
organisé lundi 18 janvier à
Kinshasa, son porte-parole,
Hubert Thetika, estime que
la loi en la matière étant
imposable à tous, la Majorité présidentielle devrait
s’y soumettre. « Nous en
appelons aux qualités intrinsèques avérées du ministre
de l’Intérieur pour mettre fin
à cette comédie, car nous
sommes un pays sérieux »,
affirme le porte-parole du
parti d’Olivier Kamitatu.
Le G7 a vu le jour en
septembre dernier, après
avoir adressé une lettre
ouverte articulée en 23
points au Président de la
République, Joseph Kabila.
Il demandait le respect «
absolu de la constitution »,
sur les échéances électorales prévues entre 2015
et 2016, estimant que face
aux contraintes financières,
les élections locales- jamais
organisées dans le paysdevaient être reportées au
profit de la présidentielle,
O
des législatives, des sénatoriales et des provinciales.
Tous les partis signataires
de cette lettre ont été exclus
de la MP. D’autres membres
de ces partis politiques ont
préféré faire allégeance au
chef de l’Etat, occasion des
dédoublements des formations politiques.
Quatre mois après, Hubert Thetika s’étonne que
la « raison » n’ait toujours
pas pris le dessus sur cette
question de dédoublement.
« Nous sommes quand
même déçus et surpris, car
nous avions cru que 4 mois
après, les esprits se seraient
calmés et que la raison
aurait repris le dessus, pour
régler définitivement cette
histoire des partis politiques
et en reconnaitre la paternité
aux initiateurs », affirme Hubert Thetika.
Le porte-parole du parti
d’Olivier Kamitatu, pense
que les anciens membres
de l’ARC peuvent adhérer
aux différents partis de la
MP ou créer leurs propres
partis politiques.
« Depuis un certain temps,
on n’arrête pas de nous rabibocher les oreilles avec
le dialogue dans son aspect voulu inclusif. J’insiste
comme pour dire qu’on tend
la main à d’autres. Comment
comprendre qu’en même
temps, la MP continue à
permettre à certains individus en mal de personnalité
de narguer les partis connus
et reconnus par le ministère
de l’Intérieur », se demande
Hubert Thetika.
LR/RO
La Ceni réclame des poursuites contre 22
Burundais détenteurs des cartes d’électeurs
L
a Commission électorale nationale indépendante (Ceni)
réclame des poursuites judiciaires contre les vingtdeux réfugiés burundais,
détenteurs de fausses cartes d’électeurs, arrêtés fin
décembre dernier, à Uvira
(Sud-Kivu).
Dans un communiqué posté la semaine dernière sur son compte twitter,
le président de cette institution d’appui à la démocratie,
Corneille Nangaa Yobeluo,
estime que ces poursuites
pourront protéger l’intégrité
du fichier électoral.
«En attendant l’aboutissement de l’enquête interne
ouverte à ce sujet, la Ceni en
appelle à l’officier du ministère public compétent de se
saisir de ces cas de fraude
pour protéger l’intégrité du
Dialogue menacé : le facilitateur
Edem Kodjo de l’UA récusé par
le G7, le Front citoyen 2016 et la
Dynamique de l’opposition
fichier électoral», a affirmé
le président de la Ceni.
Corneille Nangaa fait
allusion à l’article 45 de la
loi portant identification et
enrôlement des électeurs
qui stipule : «toute personne
qui se fait inscrire frauduleusement sur une liste sera
punie pour faux en écriture
conformément au code pénal congolais».
De son côté, le secrétaire exécutif national de
la Ceni, Ronsard Malonda,
a indiqué que des cartes
d’électeurs interceptées
affichent des photos scannées et non capturées dans
un centre d’inscription des
électeurs de la Ceni.
Il a également fait remarquer que ces pseudos
cartes ont des signatures
qui ne correspondent pas
aux spécimens de signatures des chefs des centres
d’inscription des électeurs
et les codes des centres
mentionnés sur ces cartes
sont erronés.
«La Ceni vérifie la date
d’impression, la police d’impression, le format d’impression et tous ces critères
de vérification ont conduit
la Ceni à conclure qu’il
s’agissait de fausses cartes d’électeurs imprimées
ou produites par des voies
autres que la voie officielle
de la Ceni», a souligné Ronsard Malonda.
Il a par ailleurs signalé que ces cartes ont des
identités maladroitement
remplies.
Depuis le mois d’août dernier, 36 infiltrés burundais et
rwandais ont été arrêtés
dans la région. Certains
d’entre eux détenaient des
cartes d’électeurs congolais.
BBL/RO.
n attendait les signaux des Nations-Unies de New-York,
mais, c’est finalement d’Addis-Abeba, siège de l’Union
africaine qu’ils sont venus. En effet, c’est sur le Togolais
Edem Kodjo, que l’Union africaine a jeté son dévolu pour le désigner comme facilitateur pour aider la RDC à baliser la voie du
dialogue. L’ancien secrétaire général de cette institution qui est
habitué de gérer les difficiles et délicats dossiers africains, a reçu
mission de travailler pour la facilitation du Dialogue national.
Son arrivée à Kinshasa dans les prochains jours pour réunir
sous l’arbre à palabre un grand nombre des Congolais, toutes
tendances confondues, suscite diverses réactions selon que l’on
se trouve dans la Majorité présidentielle ou dans l’Opposition
politique.
Cependant, à peine désigné, le facilitateur de l’Union africaine est récusé par la majorité des partis regroupés au sein
de l’opposition politique. Lundi 18 janvier au siège de G7 situé
à Socimat dans la commune de la Gombe, les leaders de cette
frange, notamment Charles Mwando Nsimba, président en exercice de G7 et Jean-Lucien Mbusa, le modérateur de la Dynamique
de l’Opposition ont déclaré dans un communiqué que Mme la
présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Zuma, n’a
pas fait allusion ni à la Constitution de la RDC, ni à l’Accord-cadre
d’Addis-Abeba, ni aux résolutions du Conseil de sécurité ; ni aux
questions majeures de la démocratie, aux élections ni à l’Etat
de droit en RDC. Pour cette frange de l’opposition, « la position
de Mme Zuma n’est pas susceptible et de débloquer rapidement
le processus électoral et de consolider la démocratie en RDC.
Au contraire, elle va exacerber la tension politique et éloigner
davantage toute perspective d’organisation des élections, plus
spécialement de la présidentielle et des législatives que les
Congolais attendent dans le délai constitutionnel. »
Pour le Front Citoyen 2016 qui redoute également la présence
du Togolais Edem Kodjo dans la facilitation au dialogue, souhaite,
dans un communiqué que le facilitateur puisse « débloquer le
processus électoral devant aboutir à une alternance démocratique au sommet de l’Etat, après une élection présidentielle tenue
dans le strict respect du délai constitutionnel ». D’autres partis
de l’opposition ont même évoqué l’échec d’Edem Kodjo au Burundi où il vient d’achever un mandat en qualité de facilitateur
de l’Union africaine. Bref, le G7 et la Dynamique de l’Opposition,
plate-forme anti-dialogue, redoutent la présence d’Edem Kodjo
à Kinshasa ! Sauf l’UDPS qui a promis une position claire après
que le facilitateur désigné ait présenté son plan de travail et ses
idées.
D’autres sons de cloche !
Cependant, cette demande de désignation d’Edem Kodjo
a rencontré la préoccupation de l’UDPS qui ne jurait que par
la facilitation internationale au dialogue. En effet, à propos du
dialogue qui tire sa source dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et
des résolutions subséquentes du Conseil de sécurité des NationsUnies, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba souhaite que
ce forum se déroule à Kinshasa sous la médiation internationale
et avec comme témoin l’ensemble de notre peuple.
De son côté, la majorité présidentielle promet de prendre part
à ce dialogue. « Le problème de la facilitation ne se pose pas
pour la partie Majorité présidentielle, mais ça se pose plutôt
pour l’opposition qui tient à ce qu’il ait une facilitation, médiation
ou co-médiation étrangère ? Nous de la Majorité présidentielle,
nous voulons que les Congolais puissent se retrouver autour
d’une table pour parler de leur pays », a déclaré Lambert Mende
à Radio Okapi !
Le porte-parole du gouvernement estime également que si
cela ne dépend que de sa famille politique, le dialogue aurait
déjà été organisé et serait clôturé ! La nomination d’un facilitateur international est la condition posée par l’UDPS, principal
parti de l’opposition, pour participer au dialogue. D’autres partis
de l’opposition rejettent cette rencontre et proposent la tenue
d’une rencontre tripartite CENI-Opposition-Majorité pour régler
les questions liées au processus électoral. D’autres membres
de l’opposition sont favorables au dialogue et disent être prêts
à y prendre part. Pour la Majorité présidentielle, le dialogue
national permettra de discuter des questions liées au processus
électoral. Certains de ses partisans refusent d’entendre parler
d’un médiateur ou facilitateur étranger !
S’agit-il pour Edem Kodjo d’une mission dont l’échec est
prévisible face à des « positions inconciliables des Congolais
» ? Attendons voir !
Louis-Paul Eyenga
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
La République 5
ECONOMIE
SNEL : 4 hélicoptères Discussions de financement à Abidjan
Grand Inga : pas de répit pour la RDC
pour plus d’efficacité
C
L
e directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), Eric Mbala Musanda a réceptionné
lundi à l’Aérodrome de Ndolo, à Kinshasa, quatre
hélicoptères pour la réalisation du projet de réhabilitation et
de modernisation de la centrale hydroélectrique de Zongo
I (75 mégawatts) et l’amélioration du réseau de distribution
de la ville de Kinshasa.
C’était en présence de plusieurs personnalités, notamment M. Robert Munkoko, conseiller principal du Chef de
l’Etat au collège des infrastructures et aménagement du
territoire.
A la SNEL, on affirme que « ce projet vise également la
modernisation du poste électrique de Zongo I et les réseaux de transport associé ainsi que la construction des
nouveaux postes électriques à Badiadingi dans la commune
de Mont Ngafula, à la Gare centrale, commune de Gombe
(100 MW) et le poste de Kinkole (200 MW) ».
Ces travaux vont s’ajouter à ceux qui sont en cours de
réalisation dans la capitale qui bénéficient des financements
de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et de la Banque européenne d’investissement,
a expliqué M. Mbala, ajoutant que les abonnés de la capitale seront dotés de compteurs de pré-payement dans le
cadre de ce projet auquel prendront également certaines
banques locales.
Pour sa part, le directeur général de STEWCO Africa, Dominique Sumaili, a salué l’accompagnement de M. Tunda
Ya Kasende, cadre du parti du Peuple pour la reconstruction
et la démocratie(PPRD) et ancien vice-ministre des Affaires
étrangères à ce projet.
« C’est lui qui a introduit STEWCO en RDC », a-t-il affirmé, avant de soutenir que son entreprise apporte des
parts sociales de l’ordre de 51 % qui permettront à la SNEL
d’améliorer et de commercialiser un produit de qualité à la
population congolaise.
A cette occasion, il a annoncé pour bientôt la pose de la
première de ce projet entre la SNEL et STEWCO Africa.
Ces avions dont le coût n’a pas été révélé, sont acquis
dans le cadre du projet de joint-venture entre la SNEL et
la société STEWCO Africa qui va bénéficier d’un financement de l’ordre de 800 millions de dollars américains de
la part d’un organisme financier américain NSF (National
standard finances).
Selon le directeur général de la SNEL, « les hélicoptères
permettront dans la première phase, de faciliter les études,
en amenant les experts sur les sites de Zongo et autour de
Kinshasa pour prendre des photos et des plans dans le but
de finaliser le projet. Les hélicoptères permettront aussi à
la SNEL d’améliorer l’exploitation en veillant sur les lignes
électriques parfois victimes des actes de vandalisme de la
part des inciviques ».
LR/ACP
Les Congolais en ont marre de
produire ce qu’ils ne consomment pas, et de consommer ce
qu’ils ne produisent pas
onduite par Bruno
Kapandji, chargé de
mission du chef de
l’Etat, en charge de l’Agence
pour le développement et
la promotion du grand Inga
(ADEPI), une délégation
congolaise est allée à la
rencontre du président de
la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, capitale économique
de la Côte-d’Ivoire. Sur le
tapis des discussions avec
Akinwumi Adesina, le financement du projet Grand Inga
dans lequel la RDC bénéficie
de l’accompagnement de la
banque continentale. Dans
un premier temps, a précisé
Bruno Kapandji, la RDC sollicite la réalisation, au cours
de cette année 2016, de la
phase I qui fournira 4800
MW. « La RDC, a-t-il indiqué, sollicite la Banque pour
continuer à l’accompagner
dans ce projet intégrateur
pour le continent africain ».
Pour sa part, le président
de la BAD situe Grand Inga
dans le contexte du New
Deal pour l’accès universel
à l’Energie à l’horizon 2025
en Afrique ; il a, ce faisant,
réitéré l’engagement de la
Banque à soutenir et accompagner la réalisation
de ce projet intégrateur et
substantiel pour le continent
africain. « Ce projet Inga est
un projet africain qui mérite
un partenariat sérieux et une
approche innovante de mobilisation des financements
requis. La Banque jouera sa
partition, y compris pour aider
à concevoir des mécanismes
innovants de financements
et mobiliser les parties prenantes africaines et internationales autour de ce projet
», a dit le Nigérian.
La visite du responsable
congolais est une marque
de reconnaissance du rôle
pionnier joué par la Banque.
En effet , la BAD qui en a
aussi reçu mandat dans le
cadre du sommet du comité
exécutif des chefs d’Etat du
Nouveau Partenariat pour le
Développement de l’Afrique
(NEPAD) en 2004, accompagne le gouvernement de
la RDC pour l’exploitation de
ce potentiel hydroélectrique
à travers : la réalisation de
l’étude de développement
du site d’Inga et des réseaux associés – EDIRA :
financée à hauteur de 15
millions USD. Elle a permis
de déterminer un schéma
optimal de production devant permettre à terme la
réalisation du potentiel estimé à 44 000 MW ; l’appui
institutionnel en cours (Projet
d’appui au développement
du site d’Inga et de l’accès
à l’électricité – PASEL) pour
la mise sur pied des Institutions qui seront en charge
de la gestion du grand Inga
en commençant par Inga 3 :
la Banque a ainsi mobilisé à
partir de diverses sources,
un don de 52 millions UC (78
millions USD) pour appuyer
le gouvernement de la République démocratique du
Congo dans la préparation
du Projet de développement
du Site d’Inga et de l’accès
à l’électricité.
LR
Pétrole : l’Opep entrevoit un début de rééquilibrage en 2016
L
’Organisation des
pays exportateurs
de pétrole (OPEP)
a indiqué lundi prévoir un
début de rééquilibrage du
marché pétrolier en 2016,
la baisse des prix qu’elle a
favorisée devant peser sur
la production de ses concurrents et contribuer à atténuer
l’excédent structurel d’offre.
Cette annonce, qui tend à valider la stratégie de l’Arabie
Saoudite d’inonder le marché pour maintenir ses parts
de marché, intervient alors
qu’un nombre croissant de
pays de l’OPEP, souffrant de
la chute des prix, souhaitent
une baisse de la production
du cartel.
Le prix du pétrole et tombé de moitié en un an pour
s’installer sous la barre des
30 dollars le baril, un seuil
encore jugé improbable il
y a quelques mois. Dans
ce contexte, le Nigéria, qui
assume la présidence tournante du cartel, a souhaité
une réunion extraordinaire
de l’OPEP début mars.
Après avoir culminé à
56,87 millions de barils par
jour (mbj), la production nonOPEP devrait redescendre à
56,21 mbj cette année, une
chute principalement encaissée par les Etats-Unis (-0,38
mbj). La Russie, qui a enregistré une production record
de 10.90 mbj en décembre,
devrait elle aussi voir celle-ci
reculer, selon le rapport.
Le marché n’en reste pas
mois dans une situation de
surabondance persistante
d’offre, note l’OPEP. Excédentaire de près de 2 mbj
en 2016, il pourrait toutefois
s’équilibrer si le cartel, qui
vient de réintégrer l’Indonésie, parvenait à limiter
sa production à 31,65 mbj,
selon ses projections.
Selon toujours le cartel,
les pays hors-Opep baisseraient leur production de
660 000 barils par jour en
raison de l’effondrement des
cours du pétrole. Le rapport
de l’Opep indique en outre
que « ses pays membres ont
baissé leur production lors
du mois dernier, réduisant de
ce fait l’offre excédentaire sur
le marché pétrolier ».
La production de l’Opep
a reculé de 210 000 barils
par jour en décembre, pour
se placer à 32.18 millions de
barils par jour, informe-t-on.
PP
Lisez
Li
sez et faites lire
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
La République
6
La République
NATION
« L’homme qui devait mourir » : retour Victime de la barbarie occidentale
sur l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila Patrice Lumumba en 5 citations
I
l y a 15 ans était assassiné Laurent-Désiré
Kabila, le «tombeur» de
Mobutu Sese Seko. Retour
sur la portée d’un événement historique déterminant
pour la RDC d’aujourd’hui.
Il est l’homme qui devait
mourir. C’est en ces termes
que Colette Braeckman,
spécialiste de la République
démocratique du Congo,
résume l’assassinat du président Kabila, le 16 janvier
2001. Le meurtre du « Mzee
» (le « Sage » en swahili),
pour des raisons qui restent
à ce jour obscures, semble
profiter à l’époque à un large
éventail d’acteurs politiques
nationaux et internationaux.
Dans la superposition des
conflits en RDC, la disparition du principal obstacle
au dialogue inter-congolais
a provisoirement ravivé les
espoirs, jusqu’alors ténus,
d’une libéralisation du régime et d’une évolution du
processus de paix.
Sur les hauteurs de Kinshasa, ce jour-là, il est 13
heures passées lorsque
le cours de la vie politique
congolaise prend un nouveau tournant. En pleine
réunion avec son conseiller
économique, Mota, dans
son bureau du Palais de
marbre, Laurent-Désiré Kabila est assassiné de sangfroid par un membre de sa
garde, un ancien enfantsoldat dénommé Rachidi
Mizele. Celui-ci sera à son
tour abattu par le colonel
Eddy Kapend, un proche du
président, quelques instants
plus tard.
Deux jours pour
confirmer la mort du
Mzee
Dans l’urgence et la
confusion qui s’en suivent,
les annonces de la mort
de Kabila se succèdent à
l’étranger, tandis que les
autorités du régime tentent
de maintenir le doute tout
I
en préparant hâtivement sa
succession. Ce n’est que
deux jours plus tard, le 18
janvier, que le décès de
Laurent-Désiré Kabila est
officiellement confirmé par le
régime. Le gouvernement de
transition sera dirigé par son
fils, Joseph Kabila. De nombreuses zones d’ombre demeurent, notamment autour
de l’identité de ceux qui ont
commandité le geste de Rachidi. Malgré un procès expédié et les condamnations
précipitées de dizaines de
coupables plus ou moins
pré-désignés, aujourd’hui
morts ou détenus, les incertitudes demeurent. Si
la commission d’enquête
internationale a conclu à un
complot transfrontalier dans
lequel se trouvent impliqués
le Rwanda et l’Ouganda, les
pistes restent nombreuses.
Cependant, il est certain
que la disparition de celui
qui est devenu président de
l’ex-Zaïre après avoir réussi
à chasser du pouvoir l’inamovible Mobutu Sese Seko,
représente à ce moment-là
une opportunité inédite de
transition politique en RDC.
La possibilité d’une nouvelle
dynamique politique se fait
jour.
Nouvel organigramme
Les premières déclarations du gouvernement
de transition sont prometteuses. Restaurer la paix,
libéraliser l’économie et le
fonctionnement du régime
en RDC : ces engagements
semblent témoigner à l’époque d’une volonté d’ouverture politique. Par une certaine
mollesse qui tranche avec
la personnalité de son père,
Joseph Kabila apaise les
puissances occidentales.
Le nouvel organigramme
gouvernemental a des allures plus libérales et plus
modernes.
Kabila fils saura en outre
écarter en douceur ceux qui
l’ont porté au pouvoir, mal
perçus par la communauté
internationale. En outre, Kabila concède à la signature
des accords de Sun City, en
2002, qui consacrent une
étape supplémentaire dans
le dialogue inter-congolais.
A court terme, l’assassinat
de Kabila aura donc ouvert
la voie à une période de libéralisation certes relative,
mais qui s’accompagne d’un
réel apaisement des conflits
internes. Les élections législatives et présidentielle de
2006 ont été les premières
organisées en RDC depuis
1960. Cependant, l’instabilité est encore loin d’être
totalement résolue, et le
processus démocratique qui
peine à se consolider.
BBL/JA
l ne sera resté que quelques mois à la tête du gouvernement. Assassiné le 17 janvier 1961, Patrice Lumumba est considéré comme le premier héros de la
RDC indépendante. Panafricaniste convaincu et combattant
de la liberté, ses mots résonnent encore sur le continent,
cinquante-cinq après sa disparition.
Son discours prononcé le 30 juin 1960, au cours de la
cérémonie solennelle de l’indépendance de l’ancien Congobelge, est entré dans les annales de l’Histoire. Alors que le
protocole ne l’avait pas prévu, Patrice Lumumba, le Premier
ministre, prend la parole après le chef de l’État, Joseph
Kasa-Vubu, et rappelle au roi des Belges, présent dans la
salle, la longue lutte du peuple congolais pour accéder à
sa souveraineté.
Un affront que Patrice Lumumba paiera de sa vie. Étiqueté communiste et anti-occidental, le héros de l’indépendance est arrêté, puis transféré dans le Katanga où il est
assassiné le 17 janvier 1961. Cinquante-cinq ans plus tard,
les circonstances de sa disparition n’ont toujours pas été
élucidées. Voici 5 citations de ce panafricaniste convaincu
et premier chef du gouvernement de l’histoire de la RDC.
Livres
Henry Mutombo publie « L’insurrection
populaire de janvier 2015 en RDC »
L
’écrivain congolais,
Henry Mutombo a
présenté lundi 18
janvier à Kinshasa l’ouvrage
intitulé «L’insurrection populaire de janvier 2015 en
RDC».
Dans ce livre de 160 pages, l’auteur revient sur les
émeutes survenues les 19,
20 et 21 janvier 2015 dans
plusieurs villes du pays lors
des manifestations contre
pour la modification de la loi
électorale.
Des émeutes qui, selon
la Fédération internationale des droits de l’homme,
avaient fait 42 morts. Le
gouvernement avait parlé
de 12 morts.
«En publiant ce livre, Je
ne voulais pas que les soulèvements survenus le 19
janvier disparaissent. Que
les générations futures aient
un support qui leur permet
de lire, de connaître ce qui
s’est passé exactement et
qu’elles sachent la lutte que
notre génération a produite
pour libérer la RDC de ses
chaînes», a expliqué Henry
Mutombo.
Selon lui, les manifestations des 19, 20 et 21 janvier
2015 ont permis à la RDC
d’avancer sur le plan démocratique.
RO
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
La République
PROVINCES
Bientôt coup de pioche sur l’aéroport de Mbuji-Mayi
C
’est un total de 5
fûts de bitumes que
le gouvernement
provincial du Kasaï-Oriental
vient de mettre à la disposition de la Régie des voies
aériennes (RVA) pour hâter
les travaux de réhabilitation
de la piste de l’aéroport de
Bipemba à Mbuji-Mayi. Le
commissaire spécial adjoint
du gouvernement en charge
des Finances, économie et
développement pour le Kasaï Oriental, M. Jean Pierre
Mutanda, s’est chargé de
remettre personnellement
de don aux responsables de
la Régie des voies aériennes (RVA), au cours d’une
cérémonie organisée au
gouvernorat de province.
En l’occasion, le commissaire spécial adjoint a
demandé aux responsables
de la RVA de tout mettre
siblement la fréquence du
trafic aérien, préjudiciant
ainsi les passagers de Mbuji-Mayi ainsi que les activités
commerciales. Une ville enclavée, faute de route, Mbuji-Mayi doit sa survie grâce
au trafic aérien ; cela justifie la crainte des autorités
politico-administratives qui
redoutent l’asphyxie avec
la désertion de l’aéroport
de Bipemba par plusieurs
compagnies aériennes.
LR
Des investisseurs chinois en quête des opportunités au Tanganyika
U
Gouvernorat de Kinshasa
L’Assemblée provinciale
de Kinshasa plaide pour
le budget d’investissement
D
en œuvre pour débuter les
travaux de réfection dans
un bref délai, en vue de
maintenir le rythme des vols
commerciaux dans la ville
de Mbuji-Mayi.
Il sied de rappeler qu’après
le crash qui a été enregistré
à l’aéroport de Mbuji-Mayi
à la fin de l’année dernière,
les différentes compagnies
d’aviation reliant la ville diamantifère aux autres villes
du pays, ont diminué sen-
ne délégation des investisseurs chinois de l’entreprise DIWCHIN, conduite par
son directeur général David Hewenium, séjourne depuis le week-end à Kalemie
dans le cadre d’une mission de prospection dans la nouvelle province du Tanganyika. Cette délégation a été reçue par le commissaire spécial du Tanganyika, Richard
Ngoy Kitangala, à qui elle a expliqué le but de sa mission, avant de visiter le port public
et l’aéroport de Kalemie qu’elle a promis de réhabiliter et de moderniser.
Elle a également visité, sous la conduite de l’autorité provinciale, la localité de Lukungulo pour y ériger le campus de l’Université de Kalemie et le stade omnisport de Kalemie
à Kichanga, les localités de Makala à 12 Km et Kabimba à 60 Km de Kalemie pour s’imprégner des activités de deux usines de la société INTERLAC dont l’une d’extraction du
charbon et l’autre de fabrication de ciment.
La délégation chinoise a émis le souhait d’épauler l’INTERLAC pour l’amélioration de
la production du Charbon et du ciment. Elle visitera aussi les centrales hydroélectriques
de Kayimbi à Bendera et de Pyanamwanga dans le territoire de Nyunzu.
LR/ACP
7
ans son discours bilan 2015 prononcé lors de la
clôture de la session parlementaire de décembre
dernier en la salle des conférences du Ministère
des Affaires étrangères dans la commune de la Gombe, le
Président de l’Assemblée provinciale de la ville de Kinshasa, l’honorable Singi, a émis le vœu de voir le budget
2016 accorder une place particulière à l’investissement.
Devant le gouverneur de la ville, André Kimbuta Yango,
dont le projet du budget 2016 venait d’être adopté par les
honorables députés, le président de l’APK, dans un discours
rétrospectif, s’est réjoui d’avoir aussi examiné et voté à
temps ce budget 2016 de l’exécutif provincial, et assuré
comme il se doit le contrôle parlementaire.
Toujours dans ce cadre des acquis de 2015, l’APK par
la bouche de son Président se dit fière d’avoir, avec le
concours de l’Union Européenne (UE) partenaire financier,
jeté les jalons pour l’élévation d’un immeuble devant abriter le siège de l’APK, projet en cours sur l’avenue colonel
Ebeya dans la commune de la Gombe et dont l’inauguration
interviendra au premier trimestre de l’année 2017. L’honorable N’Singi, au nom de ses collègues députés, s’est
dit fier d’avoir légué à la prochaine assemblée provinciale
qui sera issue des prochaines élections provinciales, un
patrimoine immobilier important.
Pour l’APK, l’exécutif provincial a pu, au cours de l’année
dernière, réaliser sur fonds propre, un certain nombre de
projets d’intérêt public qu’on ne peut passer sous silence.
Il s’agit de l’érection du pont de l’avenue Bokasa, dans la
commune de Bandalungwa, ainsi que de l’acquisition de
10 voitures anti-incendie pimpant neuves.
Gaston Liande
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
8 La République
ACTU-PLUS
R.I.P
Criminalité dans les Nord et Sud Kivu
Marie Misamu en quatre chansons
Ces bandes armées qui
musique chrécongolaise
martyrisent les populations Latienne
est en deuil, de-
D
ix jours après le massacre de Miriki au
Nord-Kivu, la société
civile locale ne décolère pas.
Dix-sept personnes ont été
tuées dans la nuit de mercredi
à jeudi la semaine dernière
dans ce petit village du territoire de Lubero et qui visait
notamment le chef coutumier,
deux de ses femmes et quatre
de ses enfants ont été tués.
Attaque attribuée aux FDLR,
ce que les rebelles hutus
rwandais démentent.
Pour la société civile de
Miriki, le plus grave dans le
massacre qui a eu lieu voici 10
jours, c’est l’attitude des forces
présentes sur place.
Les unités des FARDC, de
la police et le détachement
sud-africain de la brigade
d’intervention de la Monusco,
censé être une unité d’élite,
ne sont pas intervenus. Ils
ont tous pourtant une base à
moins d’un kilomètre du lieu
du massacre.
Le chef coutumier de Miriki,
Gervais Paluku, a perdu deux
femmes dont une enceinte et
quatre enfants dans ce massacre : « Cette nuit-là, je n’étais
pas là. Mais nous étions ciblés, moi et mon adjoint. »
Tensions ethniques
D’ailleurs le chef coutumier
de Miriki, nandé, accuse luimême la communauté hutue
congolaise vivant dans du
camp de déplacés d’avoir
facilité l’accès du village aux
FDLR.
Le chef nandé affirme détenir des preuves que non
seulement les déplacés, certains voisins et les FDLR, tous
hutus, se seraient coalisés
pour mener cette attaque. Une
milice nandé, l’UDPI, a attaqué
le camp de déplacés dès le
lendemain du massacre, brûlant une vingtaine de cases.
Ces groupes armés
Deux ans après la défaite
de la rébellion du M23, l’est
de la RDC regorge toujours
de nombreux groupes armés
et milices, pour la plupart
fragmentés à la suite de redditions partielles ou d’alliances
brisées. Une situation qui
ne favorise pas un éventuel
retour à la paix. Décidément,
les bruits de bottes et de kalachnikov ne cessent de se faire
entendre dans l’est de la RDC.
De l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du
Congo (AFDL), qui a mis fin à
32 ans de régime de Mobutu
en 1997, au Mouvement du
23-Mars (M23), vaincu fin novembre 2013, les rébellions se
succèdent à un rythme effréné
dans le Nord et le Sud-Kivu
depuis deux décennies.
A côté de groupes armés
plus ou moins structurés, plusieurs autres, souvent sans
hiérarchie établie ni objectifs
militaires ou politiques bien
définis, ont également fait
leur apparition au fil des années. On y trouve des milices
d’autodéfense ou à caractère ethnique, parfois utilisées comme supplétifs par
l’armée (certaines factions
Maï-Maï et Raïa Mutumboki
notamment), mais aussi des
groupes ougandais (Forces
démocratiques alliées, ADF),
rwandais (Forces de libération
du Rwanda, FDLR) ou encore
burundais (Forces nationales
de libération du Burundi, FNL),
voire de micro-milices locales
constituées d’au moins 20
combattants.
Une récente étude publiée
fin 2015 par le Groupe de recherche sur le Congo (GEC) a
pu identifier les « zones d’influence » de plusieurs groupes
armés et milices dans le Nord
et le Sud-Kivu, deux ans après
la victoire de l’armée congolaise sur le M23. « Au moins
70 groupes armés sont actifs
dans l’est de la RDC », affirment les chercheurs Jason K.
Stearns et Christoph Vogel qui
se fondent essentiellement sur
leurs recherches effectuées
sur le terrain.
Quels sont les groupes les
plus dangereux ?
« L’ensemble de ces groupes armés représente moins
de danger pour Kinshasa
qu’un mouvement armé fort et
cohérent comme ce fut le cas
du M23 », explique à Jeune
Afrique Christoph Vogel, l’un
des auteurs de l’étude du
GEC. « Mais la prolifération de
ces groupes armés constitue
une source d’insécurité pour
les populations locales et
aussi un défi opérationnel pour
l’armée congolaise », précise
le chercheur.
À l’en croire, les FDLR demeurent « le groupe potentiellement plus dangereux », avec
ses combattants estimés entre
1 000 et 2 500 hommes. Incapables depuis 2001 de mener
des raids sur le Rwanda d’où
ils sont originaires, les combattants des FDLR multiplient des
attaques sur le sol congolais
à l’instar de celle qui a fait
14 morts dans la nuit de 6
au 7 janvier à Miriki, localité
située au nord de
Goma.
« Les miliciens
Raïa Mutomboki
et Nyatura constituent également
une menace majeure » contre le
retour de la paix
dans l’est de la
RDC, souligne
Christoph Vogel.
Il en est de même
des rebelles ougandais de
l’ADF, responsables présumés
des massacres à répétition
dans le territoire de Beni, et
des autres milices locales actives dans la même zone. Alors
que les insurgés burundais du
FNL eux, dirigés par un certain
Nzabampema, excellent dans
le vol de bétail et multiplient
des raids transfrontaliers à
partir de leur base située dans
la plaine de la Rusisi, selon le
rapport du GEC.
Tendance à la fragmentation
En deux décennies d’instabilité dans le Nord et le
Sud-Kivu, des groupes armés
et milices ont de plus en plus
tendance à se fragmenter : ils
étaient moins de 30 en 2008,
ils sont aujourd’hui au moins
70.
« L’échec ou l’absence des
programmes de démobilisation ont provoqué l’éclatement des groupes armés en
plusieurs factions », notent
les chercheurs du GEC. Un
avis partagé par une source
onusienne présente dans l’est
du pays.
Après la fin de la rébellion
du M23, trois groupes ou
coalitions ont éclaté chacun
en deux groupuscules ou
plus. C’est le cas des miliciens
Nyatura par exemple, ou des
Nduma Défense du Congo
(NDC), fractionnées en deux
branches armées distinctes
: NDC rénové du commandant Guidon et NDC/Sheka.
Les redditions partielles des
combattants et les coalitions
brisées ont également fait exploser les Raïa Mutomboki en
plusieurs factions (voir la carte
ci-dessus).
Ainsi, « le processus de paix
a forgé une armée congolaise
hétéroclite constituée d’anciens belligérants », dénonce
l’étude. Des « postes juteux »
dans l’Est, riche en ressources
naturelles, ont souvent été attribués aux ex-chefs rebelles
qui déposent les armes. En
conséquence : les officiers
mécontents de leur situation
font défection pour créer des
milices armées sur le terrain.
Une approche finalement
abandonnée par Kinshasa qui
semble privilégier désormais «
l’intégration au cas par cas »
des anciens combattants rebelles.
Boendy BL
puis le samedi dernier. A
l’hôpital de l’amitié sinocongolaise à Ndjili vers
19 heures, la chanteuse
Marie Misamu n’a pas pu
survivre à l’une de ses
crises sévères d’asthme,
pendant qu’elle était toute
seule. Morte à 42 ans, la
chanteuse Marie Misamu
est l’auteure de nombreuses chansons à succès.
Beaucoup de Congolais gardent d’elle l’image d’une artiste au vrai sens du mot. Depuis un paquet de temps, elle
savait que la mort la réclamait. Elle se sentait en rupture
avec Christ...abandonnée par Dieu. Son album Résurrection est un appel de détresse et la chanson testament
un au-revoir. Elle a pleuré plus de 10 fois au cours de sa
dernière émission avec Papy Mboma sur la chaine Be-One
TV... « Nayebisi nzambe tosala ata coop...je me sens dans
l’ombre; abandonnée...a-t-elle déclaré, ...tango mosusu
nakokufa... », et puis des larmes…
Piqûre de rappel. Sœur Marie Misamu, cette voix,
certains la découvrent dans la chanson «Seigneur », le
premier grand tube ayant de Marie Misamu récolté du
succès. Le grand public découvre alors une jeune artiste
qui a fait ses débuts aux côtés du feu Debaba. Le succès
de cette chanson propulse l’artiste qui enchaîne alors des
titres que le public accueille très favorablement.
En plus de sa voix, Marie Misamu étonne également par
ses clips vidéo où elle danse dans des costumes qu’elle
affirme confectionner elle-même. Des clips dans lesquels
la chanteuse ne cache pas ses émotions. Ainsi, on la découvre en larmes dans «Salela ngai bi kamwa» (Traduisez
en français: Fais des miracles pour moi).
Marie Misamu s’est également associé avec d’autres
chanteurs. Elle a notamment enregistré « Eh Yahweh »
avec Mike Kalambayi, un autre succès qui relève davantage le talent des deux artistes. Avec un autre grand nom
de la musique chrétienne congolaise, Charles Mombaya
(décédé en 2007), Marie Misamu a aussi enregistré un titre
: « Bula Ntulu ya nini» qui prévient les chrétiens contre les
dangers de l’orgueil. Une chanson que certains réécouterons aujourd’hui pour se souvenir du talent de ces artistes
morts à neuf ans d’intervalle.
Sa mort est une perte pour le monde musical chrétien,
elle laisse un grand vide à sa famille tant biologique qu’artistique, sa belle voix manquera énormément aux chrétiens
congolais qui éclatent en sanglots à la moindre diffusion,
à la télé ou à la radio, des morceaux de cette chanteuse
chrétienne peu commune, iconoclaste, peut-être, en tout
cas atypique, comme l’indiquent certains compatriotes qui
l’ont connue de près.
« Atypique, Misamu l’était à coup sûr, pour avoir intégré
la notion de star-system dans une musique à vocation
spirituelle, confessionnelle en tant qu’artiste du cru! Elle
revisite les concerts chrétiens en les transformant en ballet; ses clips prennent les allures d’un court-métrage avec
des scènes parfois violentes, quand elle ne tourne pas
carrément un film avec Félix Wazekwa, « Les habits neufs
du gouverneur », ou intervient dans une série congolaise
comme guest star aux côtés de Caleb!
« «Mawa na nga ya bilamba te» certes, mais Misamu
choisit de dessiner elle-même ses robes de scène plus
flamboyantes les unes que les autres, comme d’ailleurs
ses cheveux touffus à la va comme je te coiffe! Plus elle
reçoit des outrages au sein de l’aile dure de la communauté
chrétienne; plus elle reçoit des suffrages dans les rues de
Kinshasa... A Paris, elle rencontre Lokua Kanza à l’époque
présenté comme un adepte des religions orientales... Elle
est plutôt ravie des conseils qui lui sont prodigués dans
le registre vocal! Misamu crée l’événement partout elle
se produit! Alors, le public ivre de polémique, l’oppose à
une autre diva de la chanson chrétienne, L’Or Mbongo,
le sosie vocal de Rebecca Malope! Les deux chanteuses
tombent pieds et poings liés dans le piège, en s’ignorant
superbement dans des interviews, et lors des rencontres
publiques! Entre-temps, Misamu se révèle la plus influente
même dans des milieux autres que chrétiens sans doute
pour son anti-conformisme et son esprit d’ouverture! Son
style fait des émules, JB Mpiana lui fait un clin d’œil dans
sa chanson «Claudia Sassou»! », dit DM.
BBL
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
La République 9
TRIBUNE DU SAVOIR
Explication
Voici pourquoi vous devriez vous débarrasser des ampoules écoénergétiques
P
particulièrement dangereuse pour les
femmes enceintes et les enfants. Elle
affecte le système nerveux, le cerveau,
les reins et le foie.
En outre, le mercure peut conduire
à des troubles au niveau du système
immunitaire et du système cardio-vasculaire et des problèmes reproductifs.
Selon certains experts, il peut même
entraîner des problèmes de santé plus
graves comme la maladie d’Alzheimer
et le cancer.
artout dans le monde, nous
sommes nombreux à remplacer les anciennes ampoules
par des ampoules écoénergétiques pour
économiser de l’argent et de l’énergie.
Seulement, la dernière génération
d’ampoules écoénergétiques est très
toxique. Ces nouvelles ampoules sont
tellement nocives que l’Agence de
Protection aux États-Unis a émis un
protocole d’urgence qu’il faut suivre au
cas où elles se brisent. Ce protocole a
été conçu en raison de la présence de
gaz toxique dans ces ampoules.
1. La toxicité des ampoules
écoénergétiques
Lorsqu’elles se cassent à la maison, les ampoules écoénergétiques peuvent libérer jusqu’à 20 fois plus de concentration de mercure dans l’air que
la quantité autorisée. Cette confirmation a été faite par une étude récente
réalisée par les scientifiques de l’Institut Fraunhofer Wilhelm Klauditz dans
le cadre du projet géré par l’Agence Fédérale Allemande pour l’environnement. Les ampoules écoenergétiques peuvent provoquer :
• De fréquents maux de tête
• Des étourdissements et une désorientation
• Des convulsions
• Des migraines
• De l’anxiété
• Une incapacité à se concentrer
• De la fatigue
• Une perte de mémoire
• Des insomnies
2. Un niveau élevé de mercure dans les ampoules écoénergétiques
Les ampoules conçues pour économiser l’énergie contiennent un niveau
élevé de mercure. Ce dernier est une neurotoxine puissante qui peut être
3. Les ampoules écoénergétiques peuvent provoquer le
cancer
Une étude récente menée par Peter Braun au laboratoire Alab à Berlin
a confirmé que les ampoules écoénergétiques contenaient des substances cancérigènes particulièrement dangereuses. Parmi ces substances,
on trouve :
• Naphtalène: structure cristalline blanche instable produite par le processus de distillation du goudron de houille. Il est souvent utilisé comme
matériau pour la fabrication de produits chimiques.
• Phénol: composé toxique blanc légèrement acide et cristallin. Il est lui
aussi produit à partir du goudron de houille, et il est fréquemment utilisé
dans l’industrie chimique.
• Styrène: hydrocarbure et sous-produit liquide du pétrole.
4. Les ampoules écoénergétiques émettent trop de rayons
UV
Ces ampoules émettent certains rayons UV-C et beaucoup de rayons
UV-B. Ce type de rayonnement est connu de tous comme dangereux
pour la peau (il peut conduire à des cancers de la peau) et de la vue. Le
rayonnement émis par les ampoules écoénergétiques peut affecter le
système immunitaire de la peau et des tissus, car il empêche la synthèse
de la vitamine D3.
BBL/Santé Plus
Un préservatif qui change de couleur
Moïse Katumbi en prière pour
quand il entre en contact avec une
sauver la paix dans son RD Congo
maladie Sida, syphilis, papillomavirus,..
D
es collégiens anglais ont
mis au point un préservatif qui change de couleur
lors du contact avec des infections
sexuellement transmissibles. Leur
invention n’est qu’un prototype
aujourd’hui. En attendant que l’industrie des produits contraceptifs
s’empare du concept?
Jaune pour l’herpès. Violet pour
le papillomavirus. Vert pour la
chlamydia. Ou encore bleu pour
la syphilis. Non, ce n’est pas un jeu pour enfant. C’est même une affaire
très sérieuse. “S.T.EYE” est un préservatif intelligent en latex capable de
changer de couleur quand il détecte une infection sexuellement transmissible (IST), apprend-t-on sur le site de The Independent. Au contact de
la bactérie, des molécules présentes dans le latex s’activent et donnent
une teinte fluorescente au préservatif A l’origine de cette invention, trois
collégiens anglais de l’Essex.
Les créateurs de “S.T.EYE”, Muaz Nawaz, 13 ans, Daanyaal Ali, 14
ans, et Chirag Shah, 14 ans, ont déclaré qu’ils dédiaient leur invention à
la nouvelle génération afin de rendre les jeunes plus responsables, ont
expliqué les trois collégiens : “Nous voulions inventer quelque chose qui
permet détecter facilement les IST, afin que les gens puissent se tester
tranquillement à la maison, sans avoir à aller chez le docteur”. En France
comme en Europe, le nombre d’IST diagnostiquées ne cesse d’augmenter,
indique l’Institut de veille sanitaire (INVS)
Un chèque de 1400 euros et un voyage à Buckingham Palace
Leur invention a remporté le premier prix de la meilleure innovation
santé lors desTeenTech Awards, un concours qui a lieu tous les ans dont
l’objectif est de promouvoir la science auprès des jeunes. En récompense,
les trois collégiens ont reçu un chèque de 1000 livres (1400 euros), ainsi
qu’un voyage à Buckingham Palace. Leur invention n’est qu’un prototype
pour le moment. En attendant que l’industrie des produits contraceptifs
récupère leur idée ?
BBL
I
l était midi quand, dans sa résidence de l’avenue Lofoi à Lubumbashi,
Moïse Katumbi, l’opposant congolais et Président du Tout Puissant
Mazembe, s’est mis à genou. Il a, par ce geste, voulu lancer une
nouvelle campagne de soutien à la paix et à la démocratie en République
Démocratique du Congo. Cette campagne il compte la mener par la prière
que chaque Congolais là où il se trouve doit faire à l’intention du pays.
Pendant trois mois, le redoutable Moïse Katumbi appelle la population
congolaise, les confessions religieuses et autres mouvements des jeunes
et de la société civile à toujours prononcer chaque midi un mot de prière
en faveur de la RDC
Ceci arrive alors que la classe politique alimente l’actualité avec le débat
sans appel de qui veut ou non se rendre au dialogue demandé par le Chef
de l’État Joseph Kabila Kabange.
L’opposition qui accuse le pouvoir de manœuvre dilatoire pour se maintenir au pouvoir au-delà des délais constitutionnels avait appelé fin 2015 à
des manifestations pacifiques pour barrer la route à cette initiative.
Cet appel à la prière serait-ce la première action pacifique dans la
gamme des événements à venir en République Démocratique du Congo?
La question reste pendante.
Mais déjà l’ONU craint des violences et des troubles avant les scrutins
prévus en 2016 et dont les préparatifs n’ont pas encore commencé faute de
moyen et de calendrier consensuel selon la Commission Électorale Nationale Indépendante.
BBL
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
10 La République
CULTURE & ARTS
Musique
Cuisine congolaise
Découvrez les délices de
la sauce au Dongo-dongo
C
ultivé dans plusieurs provinces de la République
démocratique du Congo, le Dongo-dongo est pris
au même pied d’égalité que les autres légumes
des régions tropicales. Il peut être de taille moyenne ou
petite, surtout être de couleur verte.
Sa préparation n’exige pas grandes choses. Le plus
important est surtout de pouvoir en retirer le maximum de
protéine. Cela exige bien sur que la cuisson ne soit pas
trop prolongée.
Il y a deux manières de préparer ce légume. Soit vous le
laisser ressortir sa bave ou l’éviter. Pour une préparation
de Dongo-dongo nature vous aurez besoin des ingrédients
suivant : Le Dongo-dongo (Gombo), l’oignon, l’ail, la muscade, la tomate, l’huile végétale, du sel.
Commencez par nettoyer correctement votre Dongodongo. Ensuite coupez-le en rondelles. Versez une petite
quantité d’huile dans une poêle à mettre au feu. Déverser le
Dongo-dongo à l’huile chaude. Remuez-le régulièrement.
Ajoutez-y les oignons coupés en fine rondelle, le Ndembi
(ciboulette), un ou deux ails en fonction de la quantité de
Dongo-dongo que vous avez. Râpez une fine quantité de
muscade et ajoutez une pincée de sel. Vous pouvez aussi
y mettre du piment vert pour relever le goût de votre préparation. Remuez jusqu’au ramollissement du Dongo-dongo.
N’hésitez à y rajouter de la tomate nature broyée pour une
sauce plus colorée.
Vous pouvez aussi mélanger la préparation à la viande,
au poisson fumé ou frais, aux chenilles (Mbinzo) et à la
pâte d’arachide (Muamba).
En utilisant cette formule de préparation, vous ne verrez
pas apparaître la bave du Dongo-dongo. Tandis que si vous
y rajoutez un demi-vert d’eau, vous obtiendrez la bave en
fin de préparation.
Ce plat peut être dégusté avec du riz, du foufou, des
patates douces, les bananes plantains et autres.
Bien qu’un grand nombre de personne ne raffole pas
de ce légume, il faut noter que c’est un aliment rempli de
vertus car il aide au traitement des maux d’estomac. Il
est aussi intéressant pour la femme enceinte surtout au
dernier trimestre car il aide à faciliter la délivrance lors de
l’accouchement.
Pour bénéficier au maximum de ces vertus, il faut donc
opter pour la deuxième formule.
Voila.cd
La République, c’est
l’info corps et âme
Koffi Olomide présente ses excuses aux ivoiriens
S
i vous aviez quelques doutes ou des
inquiétudes, il est
temps de les oublier, car le
Quadra Koraman vient de
tout mettre à nu. Il est question de l’incident survenue à
l’occasion de sa production
en Côte d’Ivoire à la fin de
l’année 2015.
L’artiste africain de grande renommée a une fois de
plus présenté ses excuses
au public, et a tous ses
fanatiques ivoiriens pour
l’interruption de son concert.
Il affirme que, cette situation
n’a jamais été voulue par lui.
Il était juste important pour
lui de veiller sur la protection
de ses droits et l’exploitation
de son image. L’artiste affirme que la prise de vue lors
du spectacle avait déjà été
évoquée au préalable avec
le producteur, et il était donc
convenu que le concert ne
serait pas filmé. Le manque
de respect de cette clause, a
eu pour conséquence l’inter-
ruption de la prestation.
C’est pendant la production même, qu’il a tenté
d’entrer en contact avec le
producteur Ouattara, mais
cette action est restée sans
suite. Et c’est quelques
jours plus tard que la star
congolaise apprendra que
le producteur avait porté
plainte contre lui.
Convaincu d’être dans
ses droits de protéger son
image, Koffi Olomide a lui
aussi initié une action en
justice contre le fameux
producteur ivoirien.
Mais le cœur brisé par le
fait de n’avoir pas pu combler
ses mélomanes ivoiriens, le
Jeune Pato a annoncé deux
grands concerts en Côte
d’Ivoire les 27 et 28 janvier
prochains.
Après ses éclaircissements, l’artiste espère avoir
apaisé les cœurs de son
public. Il conforme que son
équipe se porte à merveille
et promet une année 2016
très productive.
B.J.D
Musique
BB JTrois décide de retourner définitivement à Kinshasa
I
l est jeune et rempli d’ambition. Il voit
même sa carrière en
grand. Lui, c’est BB JTrois.
Résident a l’extérieur du
pays, il a décidé de revenir
définitivement sur la terre de
ses ancêtres afin de relancer
sa carrière musicale. Ce fils
du pays a longtemps rêvé et
travaillé durement pour faire
partie de la classe des élites
de la musique congolaise.
C’est en tant que batteur
qu’il fait sa première rencontre avec la musique. Ce
n’est qu’en 2008 qu’il prend
son envol pour une carrière
solo. On se souviendra qu’il
a eu à collaborer avec des
grands noms de la musique
congolaise tels que Koffi
Olomide et Werrason.
Il s’essaie dans le chant
en 2011, avec un single
intitulé «Ali boma ye». Ce
qui lui a permis de se faire connaitre sous d’autres
cieux notamment Brazzaville et Yaoundé.
Ce jeune de talent est
coaché par le Quadra Koraman. Ce dernier compte
même produire son premier
album grâce à la structure
de production Koffi Central.
En attendant la mise en
œuvre effective de cette
collaboration, BB JTrois ne
compte pas rester oisif. Il a
déjà monté une équipe avec
d’autres jeunes artistes qui
devront l’accompagner lors
de ses productions. Les
premières épreuves seront
pour les 16 et 17 janvier
prochains dans le KongoCentral où BB JTrois prestera dans la ville portuaire
de Matadi.
B.J.D
Musique
Celeo Scram et Fabregas dans «Crash d’avion»
C
eleo Scram avait
promis de faire
bouger Kinshasa
avec un album rempli de
surprise. Et bien, vous êtes
servis, après la publication
de son premier générique
«Bakobela mutu», il vient de
poster sur sa chaine youtube
la chanson «Crash d’avion».
Une belle rumba interprétée
en featuring avec son ancien
collègue de Wenge Musica
Maison Mère le Maestro
Fabregas.
Un son prouvant que l’ancien animateur de Wenge
Musica Maison Mère n’a pas
pris tout ce temps pour rien.
Manifestement son retrait a
porté son produit.
Rappelons que l’album
«Ici c’est Paris» est déjà
disponible sur toutes les
plateformes de vente en
ligne. On a bien l’impression
que c’est maintenant que
la carrière solo de Celeo
Scram va véritablement être
lancée. Et la voix de Ferre
Gola accompagnée de celle
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
de Celeo Scram, c’est l’autre
titre de l’album que le public
attend avec impatience.
«Crash d’avion» fera
certainement partie des
prochains hits de l’année.
Ce titre donne une autre
coloration dans la musique
de Celeo Scram.
B.J.D
La République
SPORT
Après le succès 4-0 sur New Soger
Les premiers mots de VELUD, le nouvel entraineur du Tp Mazembe
L
ors de sa présentation dimanche, Hubert
VELUD déclarait : «
Quant on est au TPM,
un grand club du continent, pour les entraîneurs et les joueurs la
seule raison de vivre
est de gagner des titres. Et il faut y penser
chaque matin... »
Pour y arriver, il faut des
méthodes et un plan d’action.
Ce lundi après son premier
match sur le banc des Corbeaux, le nouvel entraîneur a
avancé quelques ingrédients
essentiels pour mijoter une bonne recette
: un excellent état d’esprit du groupe et un
gros potentiel dans l’effectif. Extrait de la
première intervention du coach Hubert VELUD devant la presse, après le succès face
à New Soger.
« On a senti, face à New Soger, le coup
du manque de fraîcheur physique après
la reprise. On n’était pas à 100%, ça on le
savait. Ce qui est bien cet après-midi, les
joueurs ont bien couru et bien travaillé même
si on restait longtemps à 1-0. Le match a pris
beaucoup de temps à se débloquer, mais à
la fin on a su bien faire la différence. Pour
mon premier match, je suis satisfait de l’état
Hommage à MIHAYO et MWAKASU
« On sent qu’il y a beaucoup de potentiel
au sein de l’effectif et il faudra bien l’exploiter. Je rends hommage à Pamphile MIHAYO
et David MWAKASU qui ont fait un très
grand travail depuis qu’ils ont repris. C’est
grâce à eux que l’équipe est en train d’être
bâtie physiquement. Ce sont des gens qui
travaillent bien et le club peut compter sur
eux. »
tpmazembe.com
Chan 2016 Groupe B, RDC-ETHIOPIE 3-0
KIMWAKI, BOPE et BOLINGI vainqueurs avec les Léopards
L
’équipe nationale
locale de la RDC,
emmenée par les
Corbeaux Joël KIMWAKI,
Merveille BOPE et Jonathan BOLINGI, s’est imposée 3-0 face à l’Ethiopie
ce dimanche 17 janvier
au stade Huye de Butare,
à l’occasion de la 1ère
journée de la phase de
groupes du CHAN, Rwanda 2016.
Les trois Corbeaux étaient
titulaires et Joël KIMWAKI a bien
tenu son rôle capitaine.Tous trois
ont disputé l’intégralité de la rencontre, Jonathan BOLINGI a même été à la
base du premier but à la 44ème. Il a délivré
une passe à Héritier LUVUMBU avant que
ce dernier ne mette un centre sur la tête de
Guy LUSADISU pour l’ouverture du score.
L’ailier de V.Club, Héritier LUVUMBU dou-
blera la mise à la 46ème avant que Meschak
ELIA ne vienne clouer les Ethiopiens à la
57ème (3-0) et les Léopards lancent leur
campagne par une victoire méritée.
Prochain rendez-vous pour la RDC, le
jeudi 21 janvier face à l’Angola défait par le
Cameroun (0-1).
tpmazembe.com
Catch
Edingwe Moto na Ngenge victime des kuluna
D
epuis son dernier combat livré au
stade Tata Raphael pour le compte
du dialogue national, Edingwe
Moto na Ngenge se fait visité presque tous
les jours par les kuluna.
Ces kuluna qui attaquent ce catcheur ne
prononcent pas beaucoup de mots, mais
ils avertissent celui-ci en lui disant «Si tu
continues de combattre pour ce soit disant
dialogue, tu mourras». Pour les uns, ceci
veut dire que ces hommes qui menacent
Edingwe ne veulent pas le voir combattre
pour le pays.
Ce menace de kuluta a ce sportif ne date
pas d’aujourd’hui, on se rappellera pendant
la dure époque de Etoko en 2009, Edingwe
était aussi victime des visites de kuluna suite
Football
Comment Messi, Ronaldo et
la Fifa ont tué le Ballon d’Or
S
d’esprit général, mais il reste beaucoup de
travail dans tous les domaines. J’ai vu des
choses parce que j’ai surtout observé pendant le match…»
aux rumeurs qui avaient circulé dans la ville
province de Kinshasa que Edingwe était à
Mbandaka combattre contre Etoko.
Le gouvernement doit assurer à ce catcheur un minimum de sécurité, ainsi qu’a
toute sa famille, sinon nous risquons de
perdre un grand catcheur qui est l’icône du
catch africain.
B.J.D
11
ans surprises, Lionel Messi remporte son 5e Ballon d’Or
au siège de la Fifa à Zürich. Un secret de polichinelle
pour une récompense qui, cette année, ne passionne
pas les foules.
Messi ou Ronaldo, Ronaldo ou Messi... Entre «La Pulga» et
«CR7», c’est un coup à toi, un coup à moi. Une sorte d’interminable
«une-deux» que nous offrent les deux superstars de la planète
football qui, depuis 2008, se partagent les honneurs du Ballon
d’Or. Un trophée qui ne récompense d’ailleurs plus vraiment «le
footballeur de l’année» comme ce fut le cas jusqu’en 2010, mais
bien «le meilleur footballeur» tout court. «Je suis un grand ennemi du Ballon d’Or», a ainsi réagit ce week-end Arsène Wenger
qui n’apprécie pas cette récompense individuelle. Surtout dans
une année «sans grande compétition internationale», justifie le
manager d’Arsenal.
En effet, depuis que les journalistes spécialisés ne sont plus les
seuls à voter, rejoints en 2010 par les capitaines et les sélectionneurs des équipes nationales, la compétition n’est plus vraiment
là-même. Summum du narcissisme et du foot business pour les
uns, récompense ultime d’une carrière de footballeur pour les
autres, le Ballon d’Or bannit désormais les belles histoires d’une
saison, au profit d’une approche plus clinique et statistique.
Et à ce jeu-là, Messi et Ronaldo sont imprenables. Sur la saison 2014-2015, l’Argentin a enfilé les buts comme des perles. Dix
réalisations en Ligue des champions, ce qui en fait le co-meilleur
buteur de la compétition remportée par le Barça contre la Juventus
(3-1). Un sacre européen qui explique la présence d’un deuxième
Barcelonais (le fantasque Neymar plutôt que le sanguin Suarez)
sur le podium.
En Liga (le championnat d’Espagne), Messi se classe deuxième
au classement des buteurs (43 buts), juste derrière... Ronaldo et
ses 48 buts en 35 matchs [le record du Portugais]! Pour autant,
le cru 2015 n’est pas son meilleur. En 2011-2012 (année de son
4e Ballon d’Or), Messi marque 50 buts en 37 matchs, plus 14
buts en 11 matchs de Ligue des champions. La saison suivante,
2012-2013, qui couronne cette fois Ronaldo, il inscrit 46 buts en
32 matchs de Liga, quand le Portugais reste bloqué à 34 unités
en autant de matchs. Allez comprendre...
Pourquoi lui alors ? Notamment parce qu’en 2015, le Barça a
tout raflé. Liga (2 points d’avance sur le Real), Ligue des champions, Coupe du Roi, Supercoupe d’Europe, Coupe du monde des
clubs... Seule la Supercoupe d’Espagne remportée par l’Athletic
Bilbao (1-1 à l’aller, 4-0 au retour) a échappé à l’ogre catalan.
Au-delà de la saison remarquable de Leo Messi, c’est tout le trio
d’attaque (Messi-Neymar-Suarez) du Barça qui mériterait d’être
récompensé. Avec 180 buts à eux trois sur l’année civile, la «MSN»
a battu le record de la «BBC» (Bale-Benzema-Cristiano) établi
en 2014 par le Real.
Seul revers dans cette saison pour le virevoltant attaquant, le
parcours de l’Argentine en Copa America. Un an après sa défaite
contre l’Allemagne en Coupe du monde (1-0, a.p), l’Albiceleste
a une nouvelle fois buté sur la dernière marche, contre le Chili
cette fois-ci (0-0, 4 à 1 aux tirs au but). Et Messi n’a pas vraiment
brillé.
En cette année particulièrement chahutée pour la Fifa, entreperquisitions du FBI, démission de Sepp Blatter et éviction du
candidat Platini, même la cérémonie du Ballon d’Or ne suffira pas
à faire oublier une ambiance délétère. D’ailleurs, la soirée de gala
ultime de la planète football sera l’une des premières apparitions
en public du président par intérim de la FIFA, le Camerounais,
Issa Hayatou. Lui-même dans le viseur des autorités britanniques
pour un pot-de-vin de 1,5 million de dollars qu’il aurait touché
pour voter en faveur de l’attribution de la Coupe du monde 2022
au Qatar...
Avant la remise du trophée, il reste tout de même une question
en suspens: quel costume ridicule va bien pouvoir étrenner Lionel Messi, le futur Ballon d’Or 2015, lorsqu’il fera son apparition
ce lundi à Zurich? Non-content d’avoir malencontreusement vu
fuiter le nom du lauréat la semaine dernière, on en est donc à
guetter l’accoutrement du meilleur joueur du monde. C’est dire
le niveau.
Les 10 derniers Ballon d’Or
• 2005 : Ronaldinho
• 2006 : Fabio Cannavaro
• 2007 : Kaka
• 2008 : Cristiano Ronaldo
• 2009 : Lionel Messi
• 2010 : Lionel Messi
• 2011 : Lionel Messi
• 2012 : Lionel Messi
• 2013 : Cristiano Ronaldo
• 2014 : Cristiano Ronaldo
BBL avec L’Express
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016
12 La République
POINT CHAUD
Selon toute vraisemblance, on tend vers…
L
Le Dialogue des sourds !
e dialogue voulu par le Président de la République est quasi-irréversible, peut-on croire, en ce que l’initiative reçoit la bénédiction
de plusieurs forces nationales et internationales. La désignation
du Togolais Edem Kodjo, en qualité de Facilitateur de cette palabre est la
preuve du soutien de l’Union africaine à ce rendez-vous destiné à décrisper
le climat politique en RDC. L’ONU, les partenaires européens et américains ne cachent pas leur soutien, évidemment avec une nuance invitant
les acteurs à respecter les prescrits de la Constitution, singulièrement les
dispositions verrouillées.
On attend donc la descente imminente à Kinshasa de l’ancien patron
de l’ex-OUA pour découvrir sa recette en faveur de la conciliation de vues
des Congolais autour de l’objectif et des matières à débattre au cours du
dialogue voulu inclusif. Ici s’effritent les déclarations de certaines personnalités de l’opposition qui récusent déjà l’émissaire de l’UA avant même
de découvrir son agenda. Preuve que le conseil de sécurité désignerait
quelqu’un d’autre que les opposants cracheraient immédiatement sur lui ;
l’opposition congolaise n’a pas la notion du dialogue, préférant un arbitre
qui viendrait simplement déboulonner l’homme au pouvoir.
L’UDPS compte cependant parmi les partis politiques et regroupements
acquis au dialogue à tout prix. Mais la cohésion nouée autour de la tenue
de ces assises ne tient pas la roue lorsqu’il est question des matières.
On le sait, pour l’initiateur de la palabre, il est question de se pencher sur
deux matières, à savoir le dernier découpage territorial et l’organisation des
scrutins électoraux prévus dans la Loi fondamentale. Tout en agréant la
recette, l’UDPS en rajoute une liée au verdict des urnes de la présidentielle
de 2011 ; en clair, le parti d’Etienne Tshisekedi entend réclamer qu’on lui
cède le pouvoir qu’il prétend avoir gagné en 2011.
Pour qui connaît le président de l’UDPS, loin de sa tête l’idée de blaguer,
d’user du chantage ; la revendication sera mise sur le plateau avec tout
le sérieux du monde. A prendre ou à laisser, et le parti claquera aussitôt
la porte du dialogue ouvrant de nouveau la porte au blocage hermétique,
d’autant qu’il sortirait du rêve de voir les délégués de la majorité s’incliner
devant une pareille revendication. Le pouvoir risque donc de poursuivre
le débat avec des partis et personnalités n’ayant aucun poids politique,
aucune revendication fondée, sinon le partage des postes ministériels.
Le camp de boycott aurait-il raison à ce sujet ? Vraisemblablement, les
violons donneront des insomnies à s’accorder ; les déclarations des puissances du monde au sujet des élections en RDC font pousser des ailes à
des opposants – ayant un poids international – à miser gros et autrement
que par le dialogue. Vu sous cet angle, le dialogue, même s’il venait à se
tenir, irait droit au mur. Pour plus de chance, devrait-on réclamer à la MP
une concession de plus, pour prendre langue avec des personnalités qui
auraient « trahi » récemment, mais qui, hélas, constituent la vraie interface
pour le moment. Peut-on sagement se permettre d’occulter le G7 dans le
paysage politique congolais actuellement ?
LR
Société/Cinéma
Sport et Réligion
« L’homme qui répare les femmes. La colère Le bandeau 100% Jésus de
d’Hippocrate » a été projeté hier à Kinshasa Neymar censuré par la FIFA !
E
«
Je suis soulagé qu’après [la sortie du film] à travers le monde, on
puisse le diffuser au Congo », a déclaré Thierry Michel à l’AFP à
propos du film qu’il a coréalisé avec la journaliste belge Colette
Braeckman, L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate.
Piqûre de rappel. Sorti en Europe début 2014, ce documentaire
devait être projeté en septembre à l’Institut français de Kinshasa (ville dépourvue de véritable salle de cinéma) avant que les autorités congolaises
ne l’interdisent. La raison ? Une « volonté manifeste de nuire » à l’armée
congolaise et de « salir » son image, selon Kinshasa. Le 17 octobre, le
documentaire qui retrace la vie du gynécologue Denis Mukwege, avait fini
par obtenir l’autorisation d’être diffusé à une heure tardive à la télévision
nationale.
Lundi, le film a été montré à quelques dizaines de journalistes en présence de Thierry Michel, qui a finalement obtenu son visa pour se rendre
au Congo, et de Colette Braeckman, à la veille de sa première projection
publique au Congo, au Centre Wallonie-Bruxelles (centre culturel belge)
de Kinshasa.
Après Kinshasa, le film doit être diffusé à Bukavu jeudi, puis dimanche à Lubumbashi.
Les deux réalisateurs ont souvent répété qu’il était important de ne pas
montrer que la face sombre de la nature humaine, mais aussi de faire
connaître au public des « héros » comme le Dr Mukwege.
BBL
n juin 2015, Neymar avait fêté sa victoire en Ligue des Champions
en arborant un bandeau 100% Jésus sur son front. Une manière
de remercier Jésus d’un succès dont il rêvait ! Une belle manière
d’élever le nom de Jésus devant plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs.
Ce témoignage de foi avait alors créé la polémique car il avait été perçu
comme acte de prosélytisme, ce que la FIFA interdit sur les stades depuis
2009.
Dans la vidéo officielle de la FIFA pour la présentation des nominés au
Ballon d’Or 2015 le 11 janvier 2016 à Zurich, le « 100% Jésus » de Neymar
a été effacé de son bandeau ! La FIFA affirme avoir retouché ces images
« par respect », certainement pas le respect des opinions religieuses du
footballeur ! Neymar est un joueur brésilien et un chrétien convaincu,
lorsqu’il avait 14 ans son pasteur aurait prophétisé qu’il deviendrait un jour
un des plus grand joueurs de foot au monde.
BBL
La phrase du jour
La République, une somme
d’infos brutes et améliorées
pour le meilleur de tous et
contre le pire de personne.
La République n° 856 du Mercredi 20 Janvier 2016