Diabète et nutrition

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Diabète et nutrition
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Margaret Woodruff, R.Ph,
B.Sc. Phm., MBA Humber College
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Lu-Ann Murdoch, B. Pharm, M. Sc.,
Pharm D, FSCPH
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Ema Ferreira, B.Sc. Pharm, M.Sc.,
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Bobbi Thomas-Bailey, R.Ph.T., B.Ed.
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DÉCEMBRE – JANVIER 2012
Diabète et nutrition
par Michael Boivin, B. Sc. Phm., pharmacien clinicien
0CKFDUJGTEBQQSFOUJTTBHF
Après avoir suivi cette leçon de formation continue, les ATP seront en mesure de :
1. Passer en revue les notions de saine alimentation avec les personnes diabétiques.
2. Parler du rôle des glucides, du calcul des glucides et de l’indice glycémique avec les personnes
diabétiques.
3. Passer en revue l’impact des protéines et des matières grasses dans l’alimentation.
4. Parler des effets de l’alcool et des sucres ou des édulcorants sur la maîtrise de la glycémie.
5. Travailler dans le cadre du modèle de soins en collaboration pour donner aux diabétiques une
information qui leur permettra d’atteindre des cibles nutritionnelles optimales.
*OUSPEVDUJPO
Le diabète est une des maladies chroniques les
plus courantes auxquelles on est confronté en
pharmacie communautaire. L’Agence de la santé
publique du Canada estime qu’environ deux
millions de Canadiens (1 personne sur 16) ont reçu
un diagnostic de diabète1. On s’attend à ce que ce
chiffre atteigne près de 2,8 millions en 20121. Si on
inclut l’état de prédiabète, ce sont approximativement
neuf millions de Canadiens qui sont concernés, selon
l’Association canadienne du diabète (ACD)2.
La plupart des diabétiques sont traités à la fois
par des modifications du mode de vie et par des
médicaments. La thérapie nutritionnelle est la
pierre angulaire du traitement du diabète3. Sans
une alimentation appropriée, il est peu probable
que les patients réussissent à atteindre les objectifs
du traitement du diabète. Cependant, beaucoup
de diabétiques trouvent que l’un des aspects les
plus difficiles de la prise en charge du diabète est
de respecter le traitement nutritionnel4.
Les lignes directrices cliniques de l’ACD recommandent que l’alimentation de tous les diabétiques
soit évaluée par des diététistes, qui leur donneront
des conseils sur les façons de l’améliorer3. Le rôle
des pharmaciens et des ATP en matière
d’information sur le mode de vie peut varier en
fonction de la législation de chaque province. C’est
pour cette raison qu’il est important que les membres du personnel des pharmacies définissent leur
rôle optimal dans la fourniture de l’information
visant à aider les diabétiques à prendre en charge
leur maladie. Et s’ils ne sont pas en mesure de
fournir les renseignements nécessaires à leurs
clients, ils devraient les adresser à des professionnels de la santé compétents afin qu’ils améliorent
leur connaissance du diabète.
-FjSÏHJNFEJBCÏUJRVFx
Une des premières choses que demandent les gens
qui viennent de recevoir un diagnostic de diabète est
souvent : « Qu’est-ce qu’on doit manger quand on
est diabétique ? » Or, il n’y a pas de « régime diabétique » à proprement parler. Les lignes directrices
actuelles de l’ACD recommandent d’établir un plan
de repas personnalisé pour chaque personne diabétique en fonction de ses préférences, de son âge, de
ses besoins, de sa culture, de son mode de vie et de
son statut socioéconomique3. Cela peut sembler
compliqué, mais, en fait, la plupart des diabétiques
devraient suivre les mêmes recommandations de
saine alimentation que celles qui s’adressent à tous
les Canadiens, tel qu’indiqué dans le Guide alimentaire canadien (Bien manger avec le Guide alimentaire canadien – www.healthcanada.gc.ca/foodguide)3. Cela implique de consommer des aliments
de chacun des quatre groupes alimentaires (c.-à-d.
légumes et fruits, produits céréaliers, lait et substituts,
viandes et substituts)3.
Un point essentiel en matière d’éducation
des diabétiques, c’est qu’ils doivent manger les
mêmes aliments que tout le mond. Les mêmes
aliments peuvent être recommandés aux personnes diabétiques et aux autres membres de
leur famille. La principale différence, c’est qu’un
diabétique ressentira beaucoup plus rapidement
les effets d’une alimentation malsaine qu’un
non-diabétique.
-FTHMVDJEFT
Les glucides sont un des éléments les plus importants d’une bonne alimentation. Ils sont la principale
source d’énergie d’une alimentation saine. Les
sources de glucides courantes sont le pain, le riz,
les pâtes et les féculents (p. ex., pommes de terre,
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FC1
COINtechnipharmFC
FÉVRIER – MARS 2012
Le calcul des glucides
Le calcul des glucides est une méthode
utilisée pour estimer la teneur en glucides
d’un repas, ce qui permet aux diabétiques de
consommer une grande variété d’aliments
sans provoquer d’importantes fluctuations de
leur glycémie. Les diabétiques qui doivent
s’injecter de l’insuline avant les repas
comptent régulièrement les glucides, ce qui
leur permet de mieux évaluer la dose d’insuline
dont ils ont besoin pour chaque repas.
On calcule les glucides en lisant l’information relative aux glucides figurant sur l’étiquette
nutritionnelle des aliments ou en la vérifiant
dans les tables de valeurs nutritives proposées par les organismes suivants :
t 4BOUÏ$BOBEB7BMFVSOVUSJUJWFEF
quelques aliments usuels (http://dsp-psd.
pwgsc.gc.ca/collection_2009/sc-hc/
H164-49-2008F.pdf);
t %JBCÒUF2VÏCFD(VJEFEBMJNFOUBUJPO
pour la personne diabétique (http://www.
diabete.qc.ca/html/materiel_publications/
guide.html);
t "TTPDJBUJPODBOBEJFOOFEVEJBCÒUF
Beyond the Basics – différents documents, en anglais la plupart du temps
(www.diabetes.ca/for-professionals/
resources/nutrition/beyond-basics).
À partir de la grosseur de l’aliment que l’on
mange, on peut estimer, à l’aide de l’étiquette
nutritionnelle ou des tables de valeurs nutritives, le nombre de portions de glucides
contenues dans cet aliment. Une portion de
glucides correspond à 15 g de glucides
disponibles.
On nous demande fréquemment quel
nombre de portions de glucides on devrait
consommer à chaque repas. Les plans nutritionnels pour diabétiques doivent être adaptés
à chaque cas. Chaque personne se verra
allouer un nombre optimal de portions de
glucides différent selon son poids, son niveau
d’activité physique et les recommandations de
son ou sa diététiste.
FÉVRIER – MARS 2012
-FTQSPUÏJOFT
Des aliments comme les œufs, la viande et
les substituts de viande (p. ex., haricots, lentilles, tofu) sont des sources de protéines
courantes. Après avoir été ingérées, les protéines se décomposent en acides aminés5.
Les acides aminés sont utilisés pour synthétiser des protéines musculaires et ils participent également à la production d’enzymes,
d’hormones et d’autres éléments constitutifs
des cellules5.
L’ACD recommande aux personnes diabétiques que 15 % à 20 % de leur apport calorique quotidien proviennent de sources de
protéines3. Les protéines diffèrent des glucides des façons suivantes :
t &OWJSPOËEFTQSPUÏJOFTJOgérées sont métabolisées en glucose
(comparativement à 90 % à 100 % des
glucides)5.
t -FTQSPUÏJOFTOFTPOUQBTJNNÏEJBUFNFOU
transformées en glucose sanguin.
C’est pour ces raisons que le contenu en
protéines d’un repas n’affecte pas immédiatement la glycémie4. Sur le plan pratique, les
diabétiques n’ont pas besoin d’ajuster leur
dose d’insuline en fonction du contenu en
protéines d’un repas.
Les personnes diabétiques pourraient
penser que si les protéines n’entraînent pas
une élévation majeure de la glycémie, elles
devraient donc adopter une alimentation riche
en protéines. Le problème, c’est que
l’organisme a une capacité limitée à éliminer
les acides aminés, qui peuvent devenir
toxiques si on en consomme trop3.
-FTNBUJÒSFTHSBTTFT
La consommation de matières grasses ne
provoque pas une élévation de la glycémie,
mais elle peut affecter la façon dont un repas
Les lignes directrices actuelles de l’ACD
recommandent que les patients limitent à
35 % leur apport calorique quotidien provenant de matières grasses3. Certains pourraient se demander pourquoi l’ACD limite
l’apport en matières grasses puisque les
matières grasses contenues dans un repas
peuvent abaisser les pics de glycémie.
La raison en est que l’apport de matières
grasses est associé à un risque de maladie
cardiaque.
Plus de 75 % des décès survenant chez
des personnes diabétiques sont liés à une
maladie cardiaque ou à un AVC3. Une alimentation riche en gras saturés ou en gras trans
a été associée à un risque plus élevé de
maladie cardiaque3.
Mais comme les glucides, toutes les
matières grasses ne sont pas égales entre
elles. Voici quelques conseils à propos de la
consommation de matières grasses par les
personnes diabétiques.
Réduction de la consommation de gras
saturés et de gras trans :
t -FTHSBTTBUVSÏTEFWSBJFOUSFQSÏTFOUFS
moins de 7 % de l’apport calorique quotidien et l’apport de gras trans devrait être
minimal;
t -FTHSBTTBUVSÏTGPOUBVHNFOUFSMFUBVYEF
cholestérol LDL (le mauvais cholestérol) et
peuvent accroître le risque de maladie
cardiaque. Les aliments provenant
d’animaux sont les sources les plus courantes de gras saturés : produits laitiers,
œufs et viande.
t -FTHSBTUSBOTGPOUBVHNFOUFSMFUBVYEF
cholestérol LDL et baisser le taux de HDL
(le bon cholestérol). L’augmentation de la
consommation de gras trans est fortement
associée aux maladies cardiaques. Les
sources alimentaires de gras trans sont les
mets de restauration rapide et les produits
de boulangerie préparés comme les
beignes, les biscuits, les craquelins et les
muffins.
La substitution des gras saturés par des
gras polyinsaturés peut réduire le risque de
maladie cardiaque.
t 0OUSPVWFQSJODJQBMFNFOUMFTHSBTQPMZ
insaturés dans le poisson, les noix, les
graines et les huiles végétales.
-FTMÏHVNFT
L’ACD classe désormais la plupart des
légumes comme « libres »6. Cela signifie que
les diabétiques doivent être encouragés à
consommer des légumes pour leurs bienfaits
nutritionnels6. De nombreux légumes qui ont
une teneur élevée en glucides ont également
une teneur élevée en fibres (p. ex., les
carottes). Cela se traduit par un faible impact
sur la glycémie, comparativement à d’autres
sources de glucides3. L’ACD propose un
COIN technipharm FC
FC2
COIN technipharm FC
est digéré par l’organisme4. Les matières
grasses présentes dans un repas ralentissent :
t MBEJHFTUJPOEFMBOPVSSJUVSF
t MBWJEBOHFEFMFTUPNBDFU
t MFQJDEFHMZDÏNJFËMBTVJUFEVOSFQBT4.
co n t i n u e
Impact des glucides sur la glycémie
Une forte proportion des glucides ingérés (de
90 % à 100 %) est transformée en glucose
sanguin dans l’organisme. La quantité de glucides consommée lors d’un repas est ce qui a
l’effet le plus important sur la glycémie (taux
de glucose dans le sang) après un repas.
Comme les glucides ont un effet si important sur la glycémie, les diabétiques devraient
essayer d’ingérer une quantité constante de
glucides chaque jour, à intervalles réguliers,
tout au long de la journée5. Cela est particulièrement important pour les personnes qui
utilisent de l’insuline pour équilibrer leur diabète. Un apport régulier de glucides simplifie
beaucoup l’ajustement des doses d’insuline
avant un repas et peut limiter les risques
d’hypoglycémie (faible taux de glucose dans
le sang) et d’hyperglycémie (taux de glucose
élevé dans le sang)5.
-JOEJDFHMZDÏNJRVF
Des chercheurs ont découvert que les glucides ne sont pas tous égaux entre eux.
Certains glucides causent une plus faible augmentation de la glycémie que d’autres. On
utilise l’indice glycémique (IG) pour mesurer le
degré auquel les aliments contenant des glucides causeront une élévation de la glycémie,
comparativement à une quantité égale de
pain blanc ou de glucose.
Le pain blanc a un IG élevé parce que
l’organisme peut facilement le décomposer,
ce qui entraîne une forte élévation de la glycémie, comparativement à des aliments à faible
indice glycémique. Les aliments à faible indice
glycémique ont aussi tendance à être beaucoup plus riches en fibres3.
L’ACD recommande aux diabétiques de
remplacer les aliments à indice glycémique
élevé par des aliments à faible indice
glycémique parce que cela a un effet positif
sur la maîtrise de la glycémie et sur la réduction des maladies cardiaques3. L’ACD
propose des ressources très utiles en ce qui
concerne l’indice glycémique sur le site
www.diabetes.ca/for-professionals/resour
ces/nutrition/glycemic-index (en anglais
seulement).
F o r m at i o n
patates douces). L’ACD recommande que les
diabétiques tirent de 45 % à 60 % de leurs
calories des glucides3.
COIN technipharm FC
co n t i n u e
F o r m at i o n
document très intéressant à propos des effets
des légumes sur la glycémie. On peut le
télécharger à l’adresse www.diabetes.ca/files/
long%20list%20vegetables%20dec%202005.
pdf (en anglais)
-FTTVDSFT
Nombreuses sont les personnes diabétiques
qui évitent complètement les sucres après
avoir reçu un diagnostic de diabète. Cela
n’est pas nécessaire. Les lignes directrices
actuelles de l’ACD indiquent que les diabétiques peuvent consommer jusqu’à 10 % de
leur apport calorique quotidien à partir du
sucrose ou d’aliments contenant du
sucrose3. Cependant, un grand nombre
d’aliments qui contiennent du sucrose ne
sont pas les meilleurs choix pour les diabétiques (du fait de leur teneur en sucrose et en
matières grasses élevée, et de leur faible
valeur nutritive).
-FTÏEVMDPSBOUT
Les polyalcools. Les polyalcools sont un
groupe d’édulcorants que l’on trouve naturellement dans diverses plantes; ils peuvent
aussi être produits à des fins commerciales5.
Ces édulcorants sont fréquemment utilisés
pour sucrer les aliments, mais aussi pour leur
ajouter de la texture5. On les utilise régulièrement dans les pastilles « sans sucre », les
bonbons durs et les chocolats. Les polyalcools les plus courants sont le maltitol, le
mannitol, le sorbitol, le lactitol, l’isomalt
et le xylitol3.
La transformation des polyalcools est
très lente et variable, et elle n’a pas d’effet
significatif sur la glycémie3. De ce fait,
les lignes directrices actuelles de l’ACD
indiquent qu’un apport quotidien inférieur à
10 g est acceptable3.
À doses importantes, les polyalcools sont
associés à un risque élevé d’effets secondaires gastro-intestinaux tels que la diarrhée3.
Les édulcorants artificiels. Les édulcorants
artificiels sont couramment ajoutés à un
grand nombre d’aliments, y compris ceux
destinés aux personnes diabétiques ou qui
sont vendus pour favoriser la perte de poids.
Les édulcorants artificiels approuvés par
Santé Canada sont3 :
tMBDÏTVMGBNFQPUBTTJVN
tMBTQBSUBNF
tMFTDZDMBNBUFT
tMBTBDDIBSJOFFU
tMFTVDSBMPTF
Il a été démontré que tous ces produits
sont sans risque pour les diabétiques
quand ils sont consommés quotidiennement dans des limites raisonnables3.
Les quantités de chaque édulcorant qui
peuvent être consommées quotidiennement
sans risque d’effets indésirables au cours
de la vie d’un individu sont indiquées au
tableau 13. L’utilisation des cyclamates et de
la saccharine n’est pas conseillée durant la
grossesse du fait du manque de données
quant à leur innocuité3.
Pour beaucoup de diabétiques, il peut
s’avérer compliqué de déterminer la quantité
FC3
5BCMFBVo"QQPSURVPUJEJFOEÏEVMDPSBOUBDDFQUBCMFQBSUZQF3
²EVMDPSBOU
"QQPSURVPUJEJFOBDDFQUBCMF
(mg/kg de poids corporel)
Acésulfame-potassium
15
Aspartame
40
Cyclamates
11
Saccharine
5
Sucralose
9
d’édulcorant qu’ils peuvent consommer sans
risque. Pour donner un exemple du profil
d’innocuité d’un édulcorant, prenons le cas de
la consommation sécuritaire de cola diète (qui
contient de l’aspartame) par une femme
pesant 59 kg (130 lb). Son apport quotidien
sécuritaire serait de 40 mg/kg x 59 kg =
2 360 mg d’aspartame. La quantité
d’aspartame que l’on trouve dans une canette
de cola diète de marque connue est de
124 mg. Cette femme peut donc consommer
sans risque jusqu’à 19 canettes de ce produit
par jour.
d’hypoglycémie qui peut se produire
jusqu’à 24 heures après la consommation
d’alcool.
t -BMDPPMQFVUNBTRVFSMFTTZNQUÙNFTEF
l’hypoglycémie; des mesures de la glycémie plus fréquentes peuvent être recommandées.
t -FTEJBCÏUJRVFTOFEFWSBJFOUQBTDPOTPNmer d’alcool quand ils sont seuls à cause
du risque d’hypoglycémie.
t *MFTUQSÏGÏSBCMFEFDPOTPNNFSEFMBMDPPM
au cours d’un repas afin de réduire le
risque d’hypoglycémie.
-BMDPPM
Beaucoup de gens pensent que boire de
l’alcool élève leur glycémie parce que beaucoup de boissons alcoolisées contiennent un
taux élevé de sucres et de glucides. En fait,
consommer de l’alcool peut provoquer de
l’hypoglycémie, de l’hyperglycémie ou même
n’avoir aucun effet sur la glycémie7.
Une hypoglycémie peut se produire parce
que l’alcool bloque la voie par laquelle les
sources non glucidiques sont transformées en
glucose8. L’alcool peut également bloquer la
libération d’hormones utilisées par l’organisme
pour aider à équilibrer l’hypoglycémie
(p. ex., cortisol et hormone de croissance)7.
Les lignes directrices actuelles de l’ACD
recommandent que les diabétiques suivent
les mêmes recommandations que celles qui
s’adressent à la population générale en ce qui
concerne la consommation d’alcool3. Ces
recommandations sont :
t )PNNFTPVDPOTPNNBUJPOTQBSKPVS
avec un maximum de 14 consommations
par semaine.
t 'FNNFTPVDPOTPNNBUJPOTQBSKPVS
avec un maximum de 9 consommations
par semaine
Une consommation standard est définie
comme suit3 :
t N-P[
EFCJÒSF
t N-P[
EFWJO
t N-P[
EFBVEFWJFFU
t N-P[
EFWJONVUÏYÏSÒTQPSUP
Voici quelques recommandations importantes pour les diabétiques qui ont l’intention
de consommer de l’alcool3 :
t -IZQPHMZDÏNJFFTUQMVTGSÏRVFOUFDIF[MFT
personnes âgées.
t -FTQFSTPOOFTRVJVUJMJTFOUEFMJOTVMJOF
ou des sécrétagogues de l’insuline
(p. ex., glyburide, gliclazide, répaglinide)
devraient être conscientes du risque
-FTWJUBNJOFT
Beaucoup de gens prennent régulièrement
des vitamines pour se garder en bonne santé.
Il existe très peu de données scientifiques à
l’appui de la recommandation de suppléments de vitamines et de minéraux aux diabétiques. C’est pour cette raison que les lignes
directrices actuelles de l’ACD ne recommandent pas à la plupart des diabétiques de prendre systématiquement des suppléments de
vitamines et de minéraux3. Les diabétiques
devraient essayer de tirer tous leurs besoins
nutritionnels de leur alimentation.
Les principales exceptions à cette règle
sont les suppléments de calcium et de vitamine D, à prendre pour prévenir l’ostéoporose,
et les suppléments d’acide folique, à prendre
durant la grossesse.
COINtechnipharmFC
-BHSPTTFVSEFTQPSUJPOT
Beaucoup de diabétiques mangent les bons
aliments, mais le problème, c’est qu’ils en
mangent trop. Le contrôle des portions est
important pour maintenir le poids et améliorer la maîtrise de la glycémie. L’une des
choses les plus faciles que peuvent faire
les diabétiques, c’est d’utiliser leur assiette
pour limiter la grosseur de leurs portions.
Voici la meilleure façon de diviser
son assiette3 :
t -BNPJUJÏEFMBTTJFUUFEFWSBJUÐUSFPDDVQÏF
par au moins deux sortes de légumes
(p. ex., salades, asperges, brocoli).
t 6ORVBSUEFMBTTJFUUFEFWSBJUDPNQPSUFS
des produits céréaliers ou des féculents
(p. ex., pomme de terre, riz, maïs, pâtes).
t 6ORVBSUEFMBTTJFUUFEFWSBJUDPNQPSUFS
de la viande ou des substituts de viande
(p. ex., poisson, viande maigre, volaille,
haricots, lentilles).
t ®DFMBQFVWFOUÐUSFBKPVUÏTVOWFSSFEFMBJU
et un fruit pour compléter le repas.
FÉVRIER – MARS 2012
1. Public Health Agency of Canada. Diabetes in Canada. Ottawa, ON : Public Health Agency of Canada; 2010.
www.phac-aspc. gc.ca/publicat/dic-dac99/d05-eng.php (consulté le 12 janvier 2010).
2. Canadian Diabetes Association Clinical Practice Guidelines Expert Committee. The prevalence and costs of
diabetes. Toronto, ON : Canadian Diabetes Association; 2010. www. diabetes.ca/diabetes-and-you/what/
prevalence (consulté le 12 janvier 2010).
3. Canadian Diabetes Association Clinical Practice Guidelines Expert Committee. Canadian Diabetes Association
2008 clinical practice guidelines for the prevention and management of diabetes in Canada. Can J Diabetes,
2008;32(Suppl 1):S1-201.
4. Beebe C. Diet therapy in type 1 diabetes mellitus. In : Diabetes mellitus: a fundamental and clinical text. 3rd ed.
Philadelphia, PA: Lippincott Williams & Wilkins; 2003.
5. Heins J, Beebe C. Nutritional management of diabetes mellitus. In : Management of diabetes mellitus: perspectives
of care across the lifespan. 2nd ed. St Louis, MO : Mosby; 1996.
6. Canadian Diabetes Association. Helpful hints for educators using Beyond the Basics: Meal Planning for Healthy
Eating, Diabetes Prevention and Management. Toronto, ON : Canadian Diabetes Association; 2008. www.
diabetes.ca/files/forprofessionals/ BeyondTheBasicsTips_4.pdf (consulté le 12 janvier 2012).
7. Cryer PE, Davis SN, Shamoon H. Hypoglycemia in diabetes. Diabetes Care, 2003;26(6):1902-12.
8. Glaser B, Leibowitz G. Hypoglycemia. In: Joslin’s diabetes mellitus. 14th ed. Philadelphia, PA: Lippincott Williams &
Wilkins; 2007.
QUESTIONS
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Henriette P., 60 ans, se trouve à la pharmacie
pour apprendre à utiliser un glucomètre. Elle a
récemment reçu un diagnostic de diabète de
type 2 et elle a commencé à prendre de la
metformine 500 mg deux fois par jour. Tandis
que vous lui montrez les principales caractéristiques de son glucomètre, elle vous dit qu’« elle
se sent un peu submergée par tout ça ». Plus
tôt, ce jour-là, elle est allée consulter sa diététiste au centre d’éducation sur le diabète; mais
elle trouve que les notes qu’elle a prises manquent de clarté. Elle vous demande si vous ou
le pharmacien pourriez lui expliquer certaines
choses.
3. Quel pourcentage de l’apport calorique
quotidien d’Henriette devrait provenir de
glucides ?
a) 10 %-15 %
b) 20 %-30 %
c) 35 %-45 %
d) 45 %-60 %
1. Henriette vous interroge au sujet du
régime diabétique. Lequel des énoncés
suivants est la réponse LA PLUS
appropriée ?
a) Le régime diabétique ne comporte pas de
sucre ni de viande.
b) Le régime diabétique ne s’adresse qu’aux
personnes diabétiques.
c) Le régime diabétique est très restrictif et les
diabétiques ne peuvent pas changer les aliments qu’ils doivent manger.
d) Il n’y a pas un régime diabétique unique valable pour tous les patients.
2. Henriette vous interroge au sujet des glucides. Parmi les aliments suivants, lequel
ou lesquels est/sont un/des exemple(s) de
glucide(s) ?
a) Le pain
b) La côtelette de porc
c) Les épinards
d) Tout ce qui précède
FÉVRIER – MARS 2012
4. Henriette vous demande quel effet ont
les glucides sur la glycémie. Laquelle
des affirmations suivantes à propos de
glucides est vraie ?
a) Les glucides ont peu d’effet sur la glycémie.
b) Les glucides sont la principale source
d’énergie pour les diabétiques.
c) Seulement la moitié environ des glucides
ingérés sont transformés en glucose
sanguin.
d) On recommande toujours une alimentation
pauvre en glucides aux personnes
diabétiques.
5. Elle vous demande ce qu’on entend par
« apport régulier de glucides ». Que cela
signifie-t-il ?
a) Cela veut dire qu’il faut toujours manger les
mêmes aliments tous les jours.
b) Cela veut dire qu’il faut respecter le régime
diabétique.
c) Cela veut dire qu’il faut essayer de manger
la même quantité de glucides tous les
jours.
d) Tout ce qui précède.
6. Elle a pris quelques notes au sujet de
l’indice glycémique. Laquelle ou lesquelles
des affirmations suivantes est/sont
vraie(s) ?
a) Les personnes diabétiques devraient
essayer choisir des aliments à faible indice
glycémique.
b) Les aliments à indice glycémique élevé
sont généralement riches en fibres.
c) Le pain blanc a un faible indice glycémique.
d) Tout ce qui précède.
7. Quel pourcentage de l’apport calorique
quotidien d’Henriette devrait provenir des
protéines ?
a) 5 %-10 %
b) 15 %-20 %
c) 30 %-40 %
d) 50 %-60 %
e) 60 %-75 %
8. Henriette pose quelques autres questions
au sujet des protéines. Laquelle des affirmations suivantes est vraie ?
a) Les protéines consommées lors d’un repas
ne sont pas transformées en glucose
sanguin.
b) Parmi les sources de protéines figurent les
haricots, les lentilles et le tofu.
c) Un régime riche en protéines est recommandé à la plupart des diabétiques.
d) La plupart des gens qui prennent de
l’insuline doivent ajuster leur dose d’avant
les repas en fonction de la quantité de protéines que contient le repas.
COIN technipharm FC
FC4
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RÉFÉRENCES
co n t i n u e
-FSÙMFEFT"51
Du fait de l’extension de la pratique des pharmaciens et des assistants techniques en
pharmacie, les responsabilités de ces professions vont constamment évoluer. Les ATP qui
travaillent dans un contexte de soins en collaboration peuvent adresser les clients diabétiques à des ressources capables de les aider
à améliorer à la fois leur maîtrise de la glycémie et leur santé en général.
Tandis que les personnes diabétiques doivent s’adresser à un ou une diététiste pour
établir un plan de repas personnalisé, les
pharmaciens et les ATP peuvent leur fournir
les renseignements dont elles ont besoin pour
rester sur la bonne voie.
F o r m at i o n
Grâce à cette méthode, les diabétiques
sont incités à ne manger qu’une seule assiette
d’aliments et à ne pas avoir à se servir une
deuxième ou une troisième portion. L’ACD
propose un feuillet à remettre aux patients,
intitulé Principes de base : Une alimentation
saine pour la prévention et le traitement du
diabète, qui explique ce qu’il faut faire et ne
pas faire en matière d’alimentation des
diabétiques et comprend une illustration de
la méthode de l’assiette pour contrôler les
portions. On peut se procurer ce document
à l’adresse www.diabetes.ca/diabetes-andyou/nutrition/just-basics (en plusieurs
langues, dont le français).
Une excellente façon de promouvoir cette
méthode consiste à demander aux diabétiques de s’acheter une assiette à trois compartiments (1 demi + 2 quarts) dans une pharmacie ou chez un détaillant. Cela peut être un
moyen facile d’apprendre le principe du contrôle des portions.
COIN technipharm FC
co n t i n u e
F o r m at i o n
Veuillez choisir la meilleure réponse pour chacune
des questions suivantes.
QUESTIONS
9. Quel pourcentage de l’apport calorique
quotidien d’Henriette devrait provenir des
matières grasses ?
a) < 5 %
b) < 20 %
c) < 35 %
d) < 65 %
10. Vous parlez des différentes sortes de gras
avec Henriette. Parmi les aliments
suivants, lequel N’EST PAS une source
de gras trans ?
a) Les biscuits
b) Le poisson
c) Les craquelins
d) Les muffins
11. Vous parlez des différentes sortes de gras
avec Henriette. Laquelle ou lesquelles des
affirmations suivantes est/sont vraie(s) ?
a) Les gras saturés devraient représenter
moins de 7 % de l’apport calorique
quotidien.
b) Les gras trans devraient représenter moins
de 20 % de l’apport calorique quotidien.
c) On devrait utiliser des gras saturés plutôt
que des gras polyinsaturés.
d) Tout ce qui précède.
12. Elle vous demande conseil à propos
d’une confiserie sans sucre. Vous lisez la
liste des ingrédients pour voir si elle contient des polyalcools. Laquelle des affirmations suivantes est vraie ?
a) Les diabétiques devraient éviter les
polyalcools.
b) Les polyalcools peuvent provoquer un pic
glycémique.
c) À dose élevée, les polyalcools sont associés à la diarrhée.
d) Les diabétiques devraient ingérer moins de
2 g de polyalcools par jour.
13. Henriette aborde le sujet de l’alcool.
Laquelle des affirmations suivantes est
vraie ?
a) L’alcool peut provoquer de l’hypotension,
de l’hypertension ou n’avoir aucun effet sur
la glycémie.
b) Les femmes devraient limiter leur consommation d’alcool à 14 verres par semaine.
c) Une consommation de bière standard est
de 142 mL (5 oz).
d) On doit toujours consommer de l’alcool
quand on a l’estomac vide.
14. Henriette vous demande conseil à propos
de la prise de vitamines par les personnes
diabétiques. Laquelle ou lesquelles des
affirmations suivantes est/sont vraie(s) ?
a) Tous les diabétiques devraient prendre des
vitamines.
b) Il a été prouvé que les vitamines sont utiles
aux personnes diabétiques.
c) On recommande régulièrement des suppléments de calcium et de vitamines D aux
personnes de son âge.
d) Tout ce qui précède.
15. La discussion se termine en parlant de la
méthode de contrôle des portions à l’aide
d’une assiette compartimentée. Laquelle
des assiettes suivantes comporte une
répartition adéquate d’aliments ?
a) Moitié poulet, moitié salade
b) Moitié haricots, moitié brocoli
c) Moitié maïs, 1/4 petits pois, 1/4 poisson
d) Moitié salade, 1/4 riz, 1/4 viande maigre
Commandité par :
Présenté par :
COIN technipharm FC
Diabète et nutrition
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1. a b c d
2. a b c d
3. a b c d
CCCEP N˚ 1065-2011-324-I-T Tech.
Date limite de validité de l’accréditation : 25 octobre 2014
Nom
4. a b c d
5. a b c d
6. a b c d
10. a b c d
11. a b c d
12. a b c d
13. a b c d
14. a b c d
15. a b c d
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Prénom
1. Avez-vous le sentiment d’être mieux informé(e) sur le diabète et
la nutrition? ❑ Oui ❑ Non
Nom de la pharmacie
Province du permis
7. a b c d e
8. a b c d
9. a b c d
N˚ de permis
Province du permis
N˚ de permis
2. L’information contenue dans cette leçon est-elle pertinente
pour vous en tant qu’ATP ? ❑ Oui ❑ Non
3. Serez-vous capable d’intégrer cette information dans l’exercice
de votre profession d’ATP ? ❑ Oui ❑ Non ❑ S.O.
4. L’information de cette leçon était...
❑ Trop élémentaire ❑ Adéquate ❑ Trop compliquée
Adresse (Domicile)
Ville
Province
Code postal
Téléphone
Télécopieur
Courriel
Année d’obtention de diplôme
Exercice professionnel
❑ Chaîne ou franchise
❑ Pharmacie de supermarché
❑ Pharmacie indépendante
❑ Pharmacie de grand magasin
❑ Bannière
❑ Hôpital
❑ Autre (préciser) :
❑ Employé(e) à plein temps
❑ Employé(e) à temps partiel
Êtes-vous un(e) ATP certifié(e) ?
❑ Non
❑ Oui
5. Dans quelle mesure êtes-vous satisfait(e) de cette leçon ?
❑ Entièrement ❑ Assez ❑ Pas du tout
6. Quels sujets aimeriez-vous voir traités dans les prochains numéros ?
__________________________________________________________
COMMENT
Répondez EN LIGNE sur www.ProfessionSante.
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Pour tout renseignement concernant la notation de cette FC,
veuillez communiquer avec Mayra Ramos par téléphone (416 764-3879), par télécopieur (416 764-3937) ou par courriel
([email protected]). Toutes les autres demandes relatives à Coin Technipharm FC doivent être adressées à
Tasleen Adatia par téléphone (416 764-3926) ou par courriel ([email protected]).
FC5
COINtechnipharmFC
FÉVRIER – MARS 2012

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