Hors d`eau hors d`air… Enfin !
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Hors d`eau hors d`air… Enfin !
Suivi de chantier Texte : Jean-Paul Blugeon - Photos : Francis Le Bris La façade a fière allure, avec son enduit gratté et ses angles verticaux arrondis. Mise en œuvre de la première couche d’enduit. À l’intersection de la maison (parties situées à droite) et de l’annexe (à gauche), la jonction se fait grâce un toit plat. Le suivi de chantier : cinquième épisode Hors d’eau hors d’air… Enfin ! Finition de l’étanchéité multicouches, avec le solin sur lequel viendra s’adapter la « tête » de l’un des deux puits de lumière. Le relevé d’étanchéité contre mur, avec la bande porte-solin et le solin, qui sera ensuite recouvert d’enduit. 1 L es menuiseries en bois/alu sont arrivées avec un contretemps de cinq semaines. Heureusement, la pose a pu se faire dans la foulée de la livraison grâce à l’entreprise Loy, qui a tout mis en œuvre pour ne pas aggraver le retard. Depuis, le chantier a repris son rythme normal : les enduits ont pu être réalisés par l’entreprise Pereira et les travaux d’intérieur ont pu démarrer. Réalisé par l’entreprise Bretagne Étanchéité, le travail d’étanchéité s’est poursuivi jusqu’à son terme, avec tous les petits détails : solins, bandes de rives, etc. Néanmoins, il est trop tard pour la végétalisation : elle ne sera posée qu’au début de l’automne. Car l’été arrive et il va faire chaud et sec. Les végétaux risqueraient d’en souffrir, à moins d’arroser régulièrement ce qui est fastidieux. Nous reviendrons plus tard sur les détails de cette opération. Suivi de chantier Les intervenants Des menuiseries à hautes performances thermiques : bois à l’intérieur pour la « chaleur », aluminium à l’extérieur pour la résistance aux intempéries. Trois vitres, ça commence à faire épais ! Des menuiseries à très hautes performances La société Bieber, située dans l’est de la France, est une des rares dans notre pays à avoir une longueur d’avance en matière de fabrication de portes et fenêtres très performantes, pouvant répondre à la norme allemande « passivhauss » (Uw < 0,80). Ici, le choix s’est porté sur des fenêtres bois/alu équipées de triple vitrage à faible émissivité et argon, dont une des vitres a une fonction retardatrice d’effraction : 44,2/14/4/14/4, soit une épaisseur totale de 45 millimètres. Le bois est du pin lamellé-collé trois plis, certifié FSC1. Les performances thermiques sont exceptionnelles : Ug2 = 0,60 et Uw3 = 0,85. La transmission lumineuse (TL) est de 72 % et le facteur solaire (g) est de 52 %. Enfin, l’indice de rendu des couleurs est très correct : Ra.D = 96 %. Bien sûr, mettre en place des triples vitrages présente pour l’entreprise de pose un challenge technique. Leur poids est assez impressionnant et il faut avoir recours à du matériel de levage spécifique, pour la mise en place de la verrière. Il faut aussi « assurer » : en cas de fausse manœuvre, la casse est garantie. L’entreprise Loy s’en est très bien sortie, il faut dire que les employés sont habitués à s’adapter… – ANB : avec ses huit ans d’expérience dans la mise en œuvre de ouate de cellulose et la pose de plaques de gypse-cellulose, cette entreprise dynamique a su jouer la carte du pionnier en croyant à la démarche écologique, quand les autres rigolaient en douce. Elle est pilotée par Franck Lauer, un homme qui sait et comprend ce qu’il fait : ce n’est pas forcément le cas de tout le monde aujourd’hui, en matière d’isolation thermique… – Bretagne Étanchéité : cette entreprise est spécialisée dans la réalisation de complexes d’étanchéité, pour toitures à faible pente. Depuis quelques temps, elle réalise également des intégrations photovoltaïques collées et des végétalisations. – Loy : créée en 1950, cette entreprise est devenue au fil du temps très polyvalente : menuiserie et agencements intérieurs/extérieurs, charpente, maisons à ossature bois, bardages, aménagements de combles – Pereira : José Pereira est enduiseur depuis plus de trente ans et il a créé sa propre entreprise en 1991. Spécialisé dans la réalisation d’enduits projetés, il se plie de bonne grâce à l’exigence du maître d’œuvre, qui demande la réalisation d’angles arrondis, quand tout le monde met des baguettes d’angles pour faciliter le travail. Adresses p. 79 à 81 Pose des triples vitrages de la verrière, côté face. Pose de la grande verrière, côté pile : ça monte. À l’élévateur, mais le palan aide au maintien, à la stabilité et à la sécurité. 2 Suivi de chantier 1 2 1 Mise en place du pare-pluie respirant, côté toiture. Il permettra également de contenir la ouate de cellulose, quand elle sera insufflée. 2 Pose du freine-vapeur, côté intérieur : la ouate sera insufflée entre les deux couches perspirantes. 3 Sous les toitures cintrées et végétalisées, le parepluie n’est pas nécessaire et l’on travaille suivant le principe de « toiture chaude » sous étanchéité. 4 Les toitures cintrées sont totalement étanches. C’est donc un pare-vapeur étanche (polypropylène recyclable) qui vient en sous-face du calage, pour contenir les 30 cm de ouate. On attaque l’intérieur 3 Maintenant que le bâtiment est clos et couvert, les aménagements intérieurs peuvent démarrer. À commencer par l’isolation des toitures et les calages. Ces derniers vont permettre la mise en place, entre le pare-pluie et le freine-vapeur, des 30 cm de ouate de cellulose prévus au cahier des charges. Les poseurs de l’entreprise ANB doivent se « plier » aux contraintes du chantier : la plupart des toits sont cintrés et nécessitent des calages qui épousent les courbes. Il faut aussi supporter les exigences du maître d’œuvre (Francis Le Bris), qui traque impitoyablement le moindre pont thermique ou défaut d’étanchéité à l’air. n FSC : Forest Stewardship Council (bois certifié « forêts gérées durablement »). 2 Ug (g comme glass = vitre) : coefficient de transmission thermique du vitrage. 3 Uw (w comme window = fenêtre) : coefficient de transmission thermique de la fenêtre. 1 4 3 : les aménagements in• Au prochain épisode trale photovoltaïque térieurs (suite), la micro-cen es pour la production et les capteurs thermiqu d’eau chaude sanitaire.