Nouvelle taxe sur les boissons sucrées en Belgique

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Nouvelle taxe sur les boissons sucrées en Belgique
Betteravier
tteravier
Le
ORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES • 49IEME ANNEE N° 522 • SEPTEMBRE 2015 • P 806265
La baisse du real favorise les exportations de sucre
brésiliennes et tire les cours mondiaux vers le bas
En bref
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2
La Commission européenne vient de débloquer une enveloppe de 50 M € pour soutenir 10 projets de recherche en
chimie verte dont six pour l’utilisation des résidus de culture. Un
projet de démonstration a également été sélectionné : Pulp2value,
un système rentable de bioraffinerie en cascade pour affiner la
pulpe de betterave à sucre et isoler les produits à forte valeur ajoutée (détergents, peintures…).
Le plafonnement à maximum 7% des biocarburants dits
de première génération (produits à partir de cultures alimentaires) a été définitivement adopté. Le texte prévoit aussi un
objectif de 0,5% de biocarburants avancés dans les transports d’ici
2030. Les nouvelles règles entreront en vigueur en 2017.
Selon une étude européenne, les revenus des exploitations dans les zones les moins favorisées sont plus faibles
que ceux dans les autres régions, même après avoir pris en compte
les paiements spéciaux qu’elles reçoivent. Exploitations « granivores » et « grandes cultures » ont les revenus les plus volatils tandis
que pour l’horticulture et les « autres cultures permanentes », les
revenus sont les plus stables. La Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la France et le Luxembourg montrent les revenus les plus
élevés.
UN ÉTÉ 2015
MOUVEMENTÉ
Nouvelle taxe sur les
boissons sucrées en Belgique
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Le revenu agricole réel par actif aurait diminué de 1,2 %
en termes réels dans l’UE-28 en 2014 par rapport à 2013,
selon Eurostat. Le revenu par actif aurait augmenté dans l’UE- 28 de
34,6 % entre 2005 et 2014, tandis que la main-d’oeuvre a diminué
de 24,6 % sur la même période.
Le souchet comestible continue de progresser en Flandre.
En 1988, on dénombrait 60 ha contaminés par le souchet
comestible. Aujourd’hui, on en dénombre 750. Les pertes de rendements peuvent parfois atteindre 50 %.
Laurent
Tom
Mike
Maalderijstraat
Malgré l’embargo russe, l’UE reste le plus grand exportateur de produits agricoles au monde. Le montant des
produits agricoles exportés a atteint 122 milliards € en 2014, soit
1,6% de plus qu’en 2013. Les exportations de produits non-alimentaires comme les peaux de vison, représentent 6 % des exportations. Les importations concernent surtout les matières premières
agricoles, comme le soja destiné à l’alimentation du bétail.
Organe mensuel de la confédération des betteraviers belges
asbl CBB • Boulevard Anspach 111 / 10 • 1000 Bruxelles
T 02 513 68 98 • F 02 512 19 88 • www.cbb.be • [email protected]
COLOPHON
Editeur responsable Mathieu Vrancken, Président de la CBB
Directeur de la publication Valerie VERCAMMEN
Edition et publicité Bernadette Bické - Martine Moyart
Responsable de la technique betteravière IRBAB Tienen
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EDITO
Un été 2015 mouvementé
C’est un été «mouvementé» qui s’achève. Des flots de réfugiés à la
recherche d’un havre de paix aux portes de l’Europe, des tracteurs le
long des grandes classiques cyclistes et des agriculteurs qui manifestent sur les routes en Belgique et à l’étranger. Voilà des images qui
resteront dans les mémoires.
L’agriculture vit l’une des plus grandes crises de ces dix dernières
années. Le malaise dans le secteur des porcs et des produits laitiers a
fait la une. Espérons que l’homme de la rue, le consommateur, prenne
finalement conscience qu’il n’est pas normal de payer si peu pour des
produits alimentaires sains et de bonne qualité. Mais n’oublions pas
que le secteur des grandes cultures aussi connaît des moments difficiles: les chutes de prix ont mis un frein à la satisfaction des bonnes
récoltes de 2015.
Le 7 septembre, à l’occasion du Conseil des ministres de l’agriculture
de l’UE, les agriculteurs européens ont afflué à Bruxelles pour faire
comprendre à l’Europe que ça ne peut plus continuer comme ça. La
PAC ne voit plus que par la «durabilité». Eh bien maintenant, pour utiliser le mot qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui, ce n’est plus
« durable» pour les agriculteurs de produire à perte. La «durabilité»
repose sur trois piliers: à côté de « l’environnement et de l’écologie», il
y a les aspects «sociaux», à savoir l’accès à un revenu décent pour les
agriculteurs et enfin, l’approche «économique» qui sous-entend un
prix équitable qui ne couvre pas seulement les coûts de production,
mais génère aussi une marge qui permette à l’agriculteur de préserver
la « durabilité » de son entreprise à long terme.
l’abolition des quotas laitiers elle-même qui est à la base de la volati- Jusqu’ici, les betteraves étaient toujours synonymes d’une certaine
lité accrue du prix du lait?
stabilité de revenus pour les exploitations agricoles. En 2017, ce sera
Aux producteurs laitiers qui demandaient une augmentation du prix différent. Le prix des betteraves qui seront semées en 2017, sera désord’intervention du lait, il a répondu que cela «n’était pas dans leur inté- mais soumis aux « lois du marché». Alors, doit-on s’attendre pour les
rêt» et il a ressorti ces vieux clichés de «lacs de lait et de montagnes de betteraves à un «scénario de crise» similaire au secteur du lait après la
beurre».
suppression des quotas? Nous espérons que non. Les négociations
Quelles mesures peuvent donc apporter une solution selon Hogan? avec les fabricants sur le cadre interprofessionnel et les contrats pour
Retirer les produits du marché, soutenir l’exportation et favoriser une l’après-quota se poursuivent. La CBB plaidera pour un prix équitable et
meilleure consultation de la chaîne.
rémunérateur après 2017, même si la mauvaise situation du marché du
Hogan souligne encore à l’intention du grand public «n’oublions pas sucre ne nous facilite pas la tâche. Le Commissaire à l’Agriculture Phil
toutes les aides directes attribuées par
Hogan aussi veut un «juste prix» pour les
l’Europe aux agriculteurs français». Mais il Les planteurs de betteraves vivent des moments
agriculteurs : « sinon, il n’y aura plus de
omet de rappeler que l’aide directe a été
producteurs et sans producteurs, il n’y
difficiles. Cela n’est pas «durable».
considérablement réduite dans la PAC de
aura plus de produits non plus.»
2013. Et ça aussi, c’est l’une des causes de la crise agricole actuelle, Selon l’étude du ministère de l’Agriculture flamand concernant les
Monsieur Hogan!
coûts de production de la betterave, le coût moyen pour produire une
tonne de betterave en 2013 en Flandre s’élevait à 28 € *. Le coût de
production moyen est donc plus élevé que le prix minimum auquel
Le plan en dix points de Willy Borsus
Sur le plan belge, le ministre fédéral de l’Agriculture Willy Borsus a sont payées les betteraves aujourd’hui. Pour les betteraves en 2014 et
présenté à la foire agricole de Libramont un « plan en dix points». Ce 2015, compte tenu des faibles prix du sucre, il n’y aura probablement
plan devrait fournir un ballon d’oxygène à court terme aux agriculteurs pas de surprix. Aussi, même si les planteurs reçoivent encore le prix
touchés pour la crise. Le Ministre Borsus veut aussi chercher des «solu- minimum de la betterave pendant 2 ans, cela sera encore deux années
tions structurelles» aux problèmes du secteur. L’Agrofront a fait des de travail qui permettront seulement de couvrir les coûts, sans plus !
propositions au ministre. Celles-ci feront l’objet d’une consultation à Les planteurs de betteraves vivent des moments difficiles. Cela n’est
l’automne.
pas «durable». ■
La réponse de l’Europe?
Les betteraviers traversent aussi des
moments difficiles
Le Commissaire à l’Agriculture Hogan envisage-t-il de réorienter sa
politique sous la pression des manifestations d’agriculteurs ? Nous
l’espérons, mais nous en doutons. Dans un communiqué paru début
août dans la presse française, Phil Hogan attribue la crise du secteur
laitier à la volatilité des marchés et à l’embargo russe. Ce sont effectivement deux des nombreuses raisons de la crise mais n’est-ce pas
2
Pour vos betteraves qui seront récoltées au cours des prochaines
semaines, vous recevrez encore le prix minimum de la betterave de
26,29 € par tonne. De même, les betteraves que vous allez semer en
mars 2016, seront encore payées au prix minimum. Mais ce sera bien
la dernière fois.
* Nos études à la CBB démontrent
que le coût de production est assez
semblable en Wallonie.
Valerie Vercammen,
Secrétaire général de la CBB
HAINAUT-ISCAL
Passage de témoin à la présidence du comité
Hainaut-Iscal
De Jean-Pierre Esquenet,
président sortant …
… À Michel Pecquereau,
nouveau président
n 2013, Jean-Pierre
Esquenet succédait à
Victor Sneessens à la présidence du Comité de
Coordination
des
Betteraviers du HainautISCAL et à la vice-présidence
de l’ABW (betteraviers wallons) et de la CBB (betteraviers belges). Conformément
aux statuts de l’organisation betteravière, Jean-Pierre, qui a
fêté ses 67 bougies cette année, tire sa révérence … avec
l’humilité qui est sienne.
etteravier à Celles (au
nord du Tournai), Michel
Pecquereau, 57 ans, est actif
dans le Comité HainautISCAL depuis plus de 20 ans.
Anciennement attaché à
l’usine de Frasnes-lezAnvaing où il a fait ses
débuts dans le syndicalisme
agricole, Michel a une
grande connaissance du monde agricole du Hainaut occidental. En plus de ses activités agricoles, Michel est aussi très
engagé en politique, notamment comme bourgmestre faisant
fonction de la commune de Celles.
E
Agriculteur à Saint-Maur (au sud de Tournai), Jean-Pierre a été
successivement fournisseur de betteraves à la sucrerie de Wez
et puis à celle de Fontenoy, dont il a vu la construction en 1991.
Depuis plus de 25 ans, Jean-Pierre s’est investi avec brio dans
l’organisation betteravière belge. Au syndicat betteravier, il
est connu et reconnu de tous pour sa rigueur, son sens de
l’écoute et du compromis ainsi que sa droiture. Bilingue de
surcroît, ce qui, dans la petite Belgique, s’avère souvent bien
utile. Des qualités qui lui ont permis de faire avancer la cause
agricole dans bien des dossiers ! L’organisation betteravière lui
en est très reconnaissante.
Outre l’agriculture, Jean-Pierre est curieux de plein de choses,
qu’il s’agisse de l’histoire de sa région, de radio, … Alors,
libéré de ses responsabilités syndicales, nous ne pouvons que
lui souhaiter le meilleur pour les années à venir, entouré de
son épouse Rose-Marie, ses enfants et petits-enfants !
Recherche
Bientôt un substitut de viande à partir
de betteraves?
B
Déjà vice-président du Comité Hainaut-ISCAL depuis 2010 et
membre du bureau de la CBB depuis 2013, Michel succède
donc à Jean-Pierre Esquenet, à la présidence du Comité, ainsi
qu’à la vice-présidence de l’ABW et de la CBB, dans une
période qui ne manque pas de défis.
Il représentera les betteraviers hennuyers d’ISCAL dans les
discussions interprofessionnelles avec l’appui de deux Viceprésidents, José Druart (Hacquegnies) et Pascal Heyte
(Ploegsteert), deux autres betteraviers investis dans le Comité
Hainaut-ISCAL depuis de nombreuses années. ■
Benoît Haag,
ABW
L
’institut de recherche néerlandais TNO étudie la mise au point d’un nouveau substitut de viande à partir d’une protéine (rubisco) extraite à partir
des feuilles de la betterave sucrière. Cette protéine est obtenue par pressage des feuilles dont on extrait un jus vert. Après filtrage, séchage et autres
traitements supplémentaires, on obtient une poudre blanche de protéine
libre qui est très polyvalente.
Selon TNO, cette protéine pourrait remplacer des protéines moins durables
comme celles issues de la viande, du lait et du soja. Cette protéine pourrait par
exemple remplacer le soja dans les hamburgers. Pour TNO, cette protéine
contient tous les acides aminés essentiels qui nous sont nécessaires et se rapproche des protéines du lait ou des œufs. Elle est bien tolérée par les personnes souffrant d’allergies au gluten.
La protéine rubisco est une enzyme bien connue qui intervient dans la photosynthèse pour fixer le CO2 de l’atmosphère, une étape clé de la photosynthèse.
Cette protéine est également abondante dans la luzerne, l’herbe, etc. C’est
l’une des protéines les plus abondantes sur terre.
Aux Pays-Bas, on estime qu’à partir des environ 5,7 milliards de kilos de betteraves produites chaque année, il reste environ trois millions de tonnes de
feuilles sur le champ après la récolte. Le gouvernement néerlandais a donné
pour mission à TNO d’utiliser au maximum les résidus de cultures. Le produit
pourrait être dans quelques années déjà dans les supermarchés. ■
Source : VILT
La campagne commencera le 21 septembre à la RT
Après une fin de moisson précoce et le semis des engrais verts, va doucement venir le temps des premières récoltes de betteraves … En effet, d’après les prévisions actuelles, les usines de la RT devraient
ouvrir leurs réceptions lundi 21 septembre, et commencer à travailler les betteraves dès le 22.
Vers une campagne courte ?
A
l’heure d’écrire ces lignes, je viens de prendre connaissance des
résultats du 2e prélèvement en champs de cette année (effectué le 24/08), qui donne de bonnes indications sur la récolte
attendue : avec un rendement racine s’élevant déjà à 75 t/ha à
15,70°Z de richesse, soit un rendement en sucre polarisé de 11,8 t par
hectare, les estimations de rendements finaux sont d’environ 82,5 t/
ha à 17,6°Z. Cela signifie 14,5 t de sucre polarisé par hectare, à comparer avec les 13,7 t/ha qui constituent la moyenne des années 2010 à
2014 … De très bonnes perspectives, donc !
Sur base de ces mêmes prévisions, la durée de campagne est estimée
à 106 jours, soit 19 de moins qu’en 2014, étant donnée la diminution
des superficies. Sans pépin technique ni augmentation spectaculaire
de rendement, les dernières betteraves devraient donc être usinées
quelques jours après la Saint Sylvestre.
En tenant compte du report de 2014 vers 2015 (7 % des betteraves
livrées en 2014), la RT devrait disposer de l’équivalent de 119 % de son
quota et espère pouvoir en commercialiser la grande majorité. Mais
les conditions de vente du hors-quota sont encore très incertaines. Le
prix du sucre est toujours très bas, et le stock en Europe important
malgré la baisse des emblavements de la plupart des grands pays
producteurs (Allemagne, France, Pologne, …).
Marché des pulpes
Pour rappel, comme en 2014, la valeur pulpe a été fixée cette année à
5 €/t de betteraves, soit 28,99 €/t de pulpe surpressée (PSP) à 23,5 %
de matière sèche départ usine. Une variation de la valeur pulpe de 0,5
€/t de betteraves à la hausse ou à la baisse reste possible selon les
conditions de marché. Si vous souhaitez calculer le prix de vos pulpes
en fonction de la matière sèche, nous avons au point un outil de calcul
simplifié sur la page d’accueil de notre site web www.betteravierswallons.be.
Afin d’éviter de pénaliser l’ensemble des planteurs à la fin de la campagne, tout comme en 2014 et conformément aux accords interprofessionnels en vigueur, des sanctions seront appliquées sur les quan-
tités de pulpes commandées et non-reprises. Outre la perte de référence directement liée à la quantité considérée, une pénalité de 10 €/t
PSP non-reprise sera retenue. Attention, les accords prévoient que
l’entièreté de la valeur des pulpes puisse être facturée.
Livraisons hâtives
Toutes les betteraves livrées avant le 6 octobre donnent droit à une
« prime pour livraison hâtive », qui permet de compenser (du moins
partiellement) la perte de rendement liée à un arrachage précoce. Ces
primes sont fixées par un barème. A titre d’exemple, les betteraves
livrées le 21 septembre recevront une prime de 2,3113 €/t nette, qui
diminuera progressivement pour atteindre 0,2022 €/t nette le 5
octobre (voir tableau ci-contre).
Emblavements 2016
L’heure est aussi déjà à la préparation des emblavements pour l’an
prochain … Etant donné la bonne récolte prévue cette année, à
laquelle s’ajoute le report de l’an passé, ainsi que les mauvaises perspectives de valorisation du sucre (pas de surprix en quota, prix peu
intéressant en hors-quota), le Coco Hesbaye-RT conseille aux planteurs RT d’emblaver en 2016 la superficie nécessaire à la réalisation de leur quota individuel, en tenant compte du report éventuel
(individuel et/ou forcé).
Contrôle des réceptions
Aussi bien à Longchamps qu’à Tirlemont, nos équipes de contrôleurs
reprennent du service pour assurer un contrôle permanent de vos
livraisons de betteraves sous la houlette des présidents des Comités
d’usine Etienne Beguin et Joseh Cleiren. Ainsi, 4 contrôleurs se relayeront à la tâche de 5h à 23hà Longchamps, alors qu’ils sont 5 à assurer
la rotation 24h/24 à Tirlemont. Ces équipes seront encadrées par
Pascale Tychon (inspection technique), Benoît Haag (coordination) et
Eric Van Dijck (planteurs néerlandophones). Nous sommes à votre
écoute pour toute question relative à vos livraisons ou autres, n’hésitez pas à nous contacter (infos pratique dans la rubrique ci-contre). ■
PLANTEURS RT
3
RT – Primes de livraisons hâtives
Dates
Montant (€/t nette)
22-sept
2,3113
23-sept
2,3113
24-sept
1,8202
25-sept
1,8202
26-sept
1,3868
27-sept
1,3868
28-sept
1,0113
29-sept
1,0113
30-sept
0,6934
1-oct
0,6934
2-oct
0,4334
3-oct
0,4334
4-oct
0,2022
5-oct
0,2022
6-oct et après
0,0000
Benoît Haag, Coco HSB-RT
Bientôt la campagne
Le début de la campagne est prévu le 21 septembre dans les
usines de la RT.
Durant la campagne, vous pouvez contacter votre syndicat aux
numéros suivants:
Longchamps : tél/fax : 081/51 25 75
E-mail : [email protected]
Permanence téléphonique : du lundi au samedi : de 9 h à 16 h
Président : Etienne Beguin : 0494/49 77 48
Tienen : tél/fax : 016/80 14 24
E-mail : [email protected]
Permanence téléphonique : du lundi au samedi : de 9 h à 14 h
Président : Joseph Cleiren: 0475/62 05 77
Secrétariat ABW (Comité Hainaut-IS et Fédé RT)
Benoît Haag : 02/551.11.73
E-mail : [email protected]
www.betteravierswallons.be
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INTERNATIONAL
Le cours du sucre victime de la baisse du real
On le sait, le Brésil fait la pluie et le beau temps sur le marché mondial du
sucre. Or le Brésil traverse une crise financière qui ébranle le pays.
M
ouvements sociaux, détérioration des
finances publiques et scandale politico-financier de la société pétrolière brésilienne
Petrobras, la récession touche le Brésil. Le real, la
monnaie brésilienne, ne cesse de se déprécier. En
cinq ans, le real a perdu la moitié de sa valeur par
rapport au dollar. En octobre 2010, le real valait
encore 0,60 dollar. Aujourd’hui, il vaut moins de
0,30 dollar avec une baisse particulièrement marquée au cours des 6 derniers mois.
Le dollar continue à se renforcer
Le cours du real s’effondre progressivement depuis
plusieurs mois. Sa parité par rapport au dollar est à
son plus bas niveau depuis six ans. Résultat: les
producteurs de sucre brésiliens ont avantage à
vendre leurs stocks hors du pays et en dollars car ils
reçoivent en échange davantage de reals. Ces
exportations brésiliennes massives pèsent sur le
marché mondial, déjà inondé par 5 années consécutives de production excédentaire à l’échelle
mondiale. Comme le Brésil représente à lui seul 50
% des exportations de sucre dans le monde et que
le prix du sucre brut (de canne) sur le marché mondial est uniquement coté en dollars, il est logique
que les variations de taux de change entre real et
dollar influencent significativement l’évolution des
prix du sucre et les transactions sur le marché mondial. En simplifiant, et en l’absence d’autres facteurs
influençant le marché, on peut dire que lorsque le
real baisse, le prix du sucre sur le marché mondial
baisse également.
L’effet de la baisse du real se fait d’autant plus ressentir qu’il s’accompagne du renforcement du dollar. Au cours de l’année 2015, grâce aux bonnes
Monnaie
Real brésilien
Euro
Baht thaïlandais
Roupie indienne
Yen chinois
perspectives de croissance de l’économie américaine, le dollar s’est renforcé par rapport au real
mais aussi vis-à-vis de l’euro, du yen, de la roupie
indienne et du baht thaïlandais. Les volumes de
sucre mis massivement par le Brésil sur le marché
mondial tirent les prix vers le bas et mettent les
autres grands pays exportateurs en difficulté.
L’Inde et la Thaïlande souffrent particulièrement
car les coûts de production y sont plus élevés qu’au
Brésil. Ecouler le sucre indien ou thaïlandais sur le
marché mondial devient de moins en moins rentable.
Quand on examine l’évolution du prix du sucre sur
le marché mondial selon qu’il est exprimé en dollars, en real ou en euro, on constate que le prix du
sucre sur le marché mondial exprimé en dollars n’a
cessé de chuter au cours du 1er semestre 2015
tandis que pour le producteur brésilien, le prix en
real se maintient. Pour le producteur européen, le
renforcement du dollar vis-à-vis de l’euro a amorti
la chute des prix exprimés en euro.
Crise financière au Brésil et fermetures d’usines
Autre épine dans le pied de Rousseff: la récession
qui touche le Brésil dont le PIB pourrait se contracter de 1,5% cette année, alors que l’inflation s’approche des 9%, poussant la banque centrale brésilienne à resserrer encore et encore les cordons de
sa bourse. Le real a perdu quasi 25% de sa valeur
depuis le début de l’année, aidé dans sa chute par
la récente décision de S&P d’abaisser la perspective
de la note souveraine du Brésil à «négative».
Les entreprises sucrières brésiliennes connaissent
des difficultés financières. Si la dépréciation du real
Evolution de la valeur d’1 dollar américain, exprimé en
monnaie locale entre août 2014 et août 2015
+ 48 %
+ 20 %
+ 11 %
+7%
+4%
Entre fin mai et fin août, le sucre a perdu 16% en dollar et en euro mais seulement 3 % en real.
amortit la chute du prix du sucre exprimé en real, il
n’empêche que le faible niveau des prix du sucre et
de l’éthanol a entraîné des pertes de revenus sur les
ventes de sucre et d’éthanol. Les cours du sucre sur
le marché mondial étant inférieurs aux coûts de
production, même ceux du Brésil, la situation n’est
pas tenable à long terme.
Une autre conséquence de la baisse du real est
l’augmentation de l’endettement. En effet, les
dettes des entreprises sucrières brésiliennes vis-àvis des investisseurs étrangers - dettes qui sont
exprimées en dollars - leur coûtent maintenant
beaucoup plus cher. Selon les analystes, l’endettement de la filière a augmenté de 12% par rapport à
l’an dernier. Enfin, compte tenu des difficultés
budgétaires du Brésil, les aides publiques au financement diminuent, ce qui oblige les entreprises à
accroître leur endettement externe alors que le
dollar coûte cher, ce qui décourage les investissements. C’est le cercle vicieux.
Selon l’Unica, l’association des producteurs de
sucre brésiliens, près de 70 usines ont déjà été fer-
mées depuis 2008. 10 sucreries supplémentaires
pourraient encore arrêter leurs activités l’année
prochaine. Une situation préoccupante pour l’économie brésilienne dont la canne à sucre est un des
piliers. Pour preuve, voici quelques statistiques : le
Brésil est le deuxième plus grand exportateur de
produits agricoles dans le monde derrière les EtatsUnis. Il est classé numéro un mondial pour l’exportation de sucre, de café et de jus d’orange. C’est
également l’un des plus grands exportateurs de
soja, de poulet et de caoutchouc. La part de l’emploi dans l’agriculture est de 13 %. A lui seul, le
secteur de la canne à sucre emploie 1 million de
personnes pour une population de 198 millions
d’habitants.
La moitié de l’approvisionnement énergétique au
Brésil est basé sur des matières premières agricoles
telles que la canne à sucre et le bois. ■
Evolution du prix du sucre brut exprimé en monnaie locale (base 100= octobre 2014)
Evolution du prix du sucre sur le marché mondial en cts/l US et de la valeur d’1 real en
dollar entre octobre 2014 et août 2015
Source WABCG
Planteurs ISCAL
Bientôt la campagne
La campagne à Fontenoy en bref
- Campagne 2015-16 : La réception de Fontenoy ouvrira en principe jeudi 8 octobre. En théorie, la campagne devrait dès lors
prendre fin autour du 12 janvier 2016.
- Rendement : Le rendement racine attendu est de 80 t/ha à
17,25°Z, soit 13,8 t/ha de sucre polarisé.
- Sucre disponible : En additionnant la récolte 2015-16 et le
report 2014-15, ISCAL devrait disposer d’environ 117 % de l’équivalent de son quota à commercialiser.
- Pulpes : La valeur pulpes sera fixée entre 5,5 et 5,75 €/t de pulpe
surpressée, soit entre 30,28 et 31,44 €/t à 22,5 % de matière
Source WABCG
sèche départ usine. Vous pouvez calculer le prix de vos pulpes
selon la matière sèche à l’aide du simulateur disponible sur
www.betteravierswallons.be .
- Surprix : Pour rappel, à partir de cette campagne, il faut avoir
fourni à l’usine (livraison + report) l’équivalent de 70% de son
quota individuel pour bénéficier de l’éventuel surprix. Il est
toutefois peu probable qu’il y ait un surprix cette année, le prix
du sucre étant très bas.
Benoît Haag, ABW
Le début de la campagne est prévu le 8 octobre à Fontenoy.
Durant la campagne, vous pouvez contacter votre syndicat aux
numéros suivants:
Fontenoy : tél. : 069/44 49 53
(Permanence téléphonique : voir www.betteravierswallons.be )
E-mail : [email protected]
Secrétariat ABW (Comité Hainaut-IS et Fédé RT)
Benoît Haag : 02/551.11.73
E-mail : [email protected]
www.betteravierswallons.be
5
INSTITUT ROYAL BELGE POUR L’AMÉLIORATION DE LA BETTERAVE ASBL
Molenstraat 45, B-3300 Tienen - [email protected] - www.irbab-kbivb.be
Techniques culturales betteravières
PVBC - PROGRAMME VULGARISATION BETTERAVE CHICORÉE, DANS LE CADRE DES CENTRES PILOTES
Rubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-P. Vandergeten, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien du Service public de Wallonie.
Pour une récolte de qualité
L’objectif d’une récolte est d’avoir une production maximale, avec une qualité technologique élevée tout en limitant les pertes de stockage et la tare terre.
Avec la fin du système des quotas en 2017, la concurrence avec les autres sources de sucre
sera importante. Pour rester compétitifs, il faudra rechercher toutes les solutions techniques qui permettent d’atteindre une production maximale pour un prix de revient minimal. Limiter l’écart entre le potentiel de production et le tonnage réellement récolté est
une façon indirecte d’augmenter le rendement. En matière de récolte on peut agir à trois
niveaux : réduire les pertes de betteraves entières ou par bris de racines, avoir un décolletage minimal et précis, et limiter les pertes en sucre en cours de stockage.
La tare terre influence le rendement financier de la culture (voir les dispositions appliquées
pour chaque usine). Les essais et simulations montrent que financièrement, il vaut mieux
récolter les betteraves en bonnes conditions et les conserver quelques jours, que faire
l’inverse.
En raison de l’allongement des campagnes les situations sont beaucoup plus diversifiées
qu’auparavant et nécessitent une bonne connaissance des machines et des possibilités de
réglages.
Les déterreurs sont efficaces si les betteraves restent quelques jours en tas avant nettoyage
et chargement. Mais ils devront toujours être combinés à un arrachage de qualité si on
veut maintenir la tare terre à un niveau faible.
Jean-Pierre VANDERGETEN (IRBAB asbl - KBIVB vzw)
Conseils généraux
Mettre à profit les jours propices à la récolte (en moyenne 45 jours !) et adapter le plan de
charge des machines
C’est probablement le facteur le plus important et finalement le plus simple à mettre en œuvre.
Un rapide calcul montre qu’il est plus financièrement intéressant de conserver quelques jours en
tas des betteraves arrachées en bonnes conditions que de les arracher en dernière minute en
conditions humides. Un plan de charge trop conséquent des machines oblige à récolter presque
tous les jours de campagne sans tenir compte des conditions climatiques et va se répercuter négativement sur la qualité du travail.
Choisir des chauffeurs de qualité
Disposer d’un matériel performant, bien réglé et entretenu
Etre présent lors de l’arrachage
Les pertes de production
Les pertes à la récolte
Chaque année les machines subissent des modifications susceptibles de limiter les pertes à la
récolte, d’améliorer le nettoyage, d’augmenter la vitesse de travail, de diminuer la pollution, etc.
Pour apprécier le développement des machines de récolte, les chiffres suivants sont éloquents:
3% de pertes en production sucre par hectare en 1980 et moins de 2% en 2015 !
De gros progrès ont été réalisés en matière de répartition des charges et de plus en plus de machines sont équipées de pneumatiques permettant de travailler à des pressions inférieures aux
pneumatiques classiques.
Un décolletage plus précis
Ces dernières années, on note chez une grande majorité de constructeurs l’apparition de nouveaux systèmes d’effeuillage et de décolletage qui travaillent de façon plus précise: Dynacut chez
Holmer, Microtopper chez Ropa, les rotors mixtes ou double-rotor + scalpeurs minimal chez
Grimme, un nouveau système chez Vervaet et Gilles, … Les constructeurs répondent ainsi à la
demande de plusieurs pays européens qui ont instauré le système de réception de betteraves
entières et qui souhaitent obtenir un maximum de betteraves « micro-scalpées ». Avec les systèmes de scalpage classique, il fallait tolérer 15% de betteraves avec pétioles pour éviter que plus
de 5% des betteraves ne soient décolletées trop profondément. Ces résultats étaient obtenus à
condition que la vitesse de récolte ne dépasse pas 5km/h et que les scalpeurs soient en parfait
état. Un scalpage plus précis permet de livrer des betteraves avec moins de verts mais également
avec moins de pertes. Ces systèmes sont en cours d’évaluation.
Les pertes de conservation
Les pertes de conservation sont principalement influencées par la tare terre et les dégâts occasionnés aux racines. Lorsqu‘on a beaucoup de terre dans les tas, les betteraves ne sont plus ventilées correctement, les tas s’échauffent et les pertes en sucre peuvent être conséquentes. Les blessures occasionnées aux racines (bris de racines, dégradations, scalpage profond, …) vont entraîner des pertes en sucre en cours de conservation. La présence de feuilles et de pétioles dans les tas
sont également défavorables à la conservation. On considère que les betteraves se conservent de
façon acceptables jusqu’à 350 degrés jours (exemple de 35 jours avec une température moyenne
de 10°C). Il est évident que pour des betteraves fortement abîmées la période de conservation
sera plus courte et à l’inverse plus longue pour des betteraves récoltées dans de bonnes conditions et avec peu de blessures.
L’IRBAB prélève des échantillons afin d’évaluer la qualité de la récolte : bris de racines, tare
terre, décolletage. Les échantillons sont également mis dans le respiromètre en vue de
quantifier les pertes en sucre en cours de conservation.
Conseils à la parcelle
Adapter la vitesse en fonction des conditions
La vitesse va jouer un rôle important sur les pertes de productions et la tare terre. Elle doit être
modifiée en fonction des conditions et se situer au 2/3 de la vitesse maximale possible dans la
parcelle concernée.
Pour un effeuillage le plus complet possible
- adapter la hauteur de l'effeuilleuse,
- aiguiser régulièrement les couteaux des scalpeurs (généralement tous les 10 ha),
Pour un arrachage qui concilie production et tare terre
- préférer les socs alternés aux disques, surtout en mauvaises conditions,
- ne pas vouloir récolter les dernières pointes de betteraves ! La tare terre sera généralement plus
élevée et une partie les pointes sera de toute façon perdue dans le déterreur ;
- régler la profondeur d'arrachage (3 à 4 cm en conditions humides) et l'ouverture entre chaque
paire de socs selon les conditions climatiques et les rendements,
- régler l'angle d'attaque des disques et la distance disque - patin,
- éviter que les soleils d'arrachage ne travaillent dans le sol.
6
- approche des machines au tas pour limiter les ornières: prévoir des forrières les plus
larges possible - ne pas rouler dans les mêmes traces - ne pas tourner court et brusquement - ne
pas écraser des betteraves - relever progressivement la trémie ou la flèche de déchargement confectionner un tas uniforme pour un bâchage ultérieur éventuel.
Emplacements de tas pour les déterreurs:
Les betteraves seront placées de préférence sur une aire enherbée (annuelle ou permanente mais
avec un fauchage préalable) ou sur éteules (non extirpées). En cas d’impossibilité on peut stabiliser l’aire en roulant plusieurs fois sur l’endroit prévu ou en l’égalisant.
Le travail du sol et la régularité de travail des semoirs (espacements entre graines, profondeur de semis, levées rapides et homogènes) influencent la qualité de récolte et le rendement.
Pour un nettoyage le plus complet possible avec peu de blessures et de pertes de production
- régler les vitesses de rotation des turbines en fonction des conditions,
- utiliser les accessoires pour réduire la tare par mauvaises conditions: turbines avec moins de
barreaux, moulinets et roues décrotteuses sur turbines, grilles périphériques avec queues de cochon ou en cascades,
- régler les espacements entre grilles périphériques et turbines,
- en conditions humides ne pas hésiter à ouvrir les espacements entre turbines et grilles périphériques pour éliminer un maximum de terre
- déplacer les andains vers la droite sur une terre meuble et égalisée (pour les chantiers multiphases).
L’absence d’ornières sur les emplacements de tas influencent positivement la tare terre et
les pertes de rendement.
Pour assurer un bon fonctionnement des déterreurs avaleurs, il faut respecter les schémas repris
ci-dessous.
Mise en tas
L’accessibilité au tas est importante pour faciliter le chargement mais également pour des raisons
de sécurité.
La présence d'ornières et les dégradations de l'aire de stockage du tas augmentent considérablement la tare terre. Elles sont également la source de pertes de rendement.
Attention:
- le tas doit toujours être inférieur de 0,5 m par rapport à largeur de la table d’avalage ! Si
les tas sont dans une courbe, rétrécir la largeur du tas (surtout pour les avaleurs de 10m)
- les betteraves dans les ornières profondes sont perdues (1 m³ d’ornière = 600 kg de racines)
- ces machines peuvent éliminer ou même casser des cailloux qui se coincent entre les rouleaux.
Mais ceci à ses limites. Evitez les zones à cailloux ! Pour cette même raison, restez au moins à 1 m
du bord de la route.
Les dernières générations de pneumatiques et les chenilles qui équipent les machines de
récolte limitent la pression exercée sur le sol.
Conseils généraux pour la confection des tas
- voie d'accès: largeur de 4 m - empierrée - bas-côtés stabilisés - largeur suffisante pour virer sur
la route principale.
- emplacement du tas: surface nivelée et rassise - pas de cailloux - pas dans un fond humide - pas
sous des lignes électriques - pas dans un tournant ou au sommet d’une côte d’une route à forte
densité de circulation - pas à proximité de fossés trop larges - pas de fortes dénivellations entre
l'emplacement du tas et le chemin.
A noter:
- les pertes au déterrage sont relativement limitées ! Les essais de l’IRBAB ont montré que
celles-ci sont de l’ordre de 550 kg de racines en moyenne par hectare (soit 3 à 4 fois moins
que les pertes à l’arrachage). Elles sont concentrées sur une petite surface ce qui fausse l’appréciation,
- laisser ressuyer le tas pendant plusieurs jours pour obtenir un bon déterrage (élimination de
50% de la terre en moyenne),
- l’utilisation de bâches TopTex permet d’augmenter l’efficacité du déterrage de 15%.
7
CONSERVATION DE LA PULPE SURPRESSEE :
RAPPEL DES POINTS D’ATTENTION Guy LEGRAND (IRBAB asbl - KBIVB vzw)
La pulpe surpressée de betterave est ensilée (le plus souvent en grandes quantités) pour être
conservée et nourrir le bétail pendant de nombreux mois, en hiver et jusqu’en été. La technique
de conservation de la pulpe surpressée de betterave par ensilage présente actuellement plusieurs
variantes. On peut distinguer l’ensilage:
•
•
•
•
en silo couloir (capacité: plusieurs centaines de tonnes selon l’infrastructure installée),
en silo taupinière (capacité: plusieurs centaines de tonnes selon la place disponible),
en silo boudin (capacité: ± 350 t à 450 t/boudin),
en balle enrubannée (capacité: ±1 tonne/balle)
Traditionnellement, les silos couloirs et les silos taupinières sont refermés par des bâches plastiques. Celles-ci sont maintenues au moyen d’un système de lestage (pneus usagés, sacs de sable,
gravier,…) destiné à assurer une fermeture qui soit la plus étanche possible à l’air et à l’eau. Depuis plus de 10 ans maintenant, l’utilisation d’une couverture dite « végétale » est régulièrement
pratiquée par les adeptes de la méthode. La couverture végétale remplace les bâches plastiques
de fermeture du silo. Cette technique ne nécessite plus aucun système de lest. Elle permet un
désilage très aisé et assure une conservation très satisfaisante de l’ensemble de la pulpe ensilée.
Les silos boudins et les balles enrubannées sont réalisées uniquement par entreprise. Une liste
d’entreprises agricoles qui réalisent ces ensilages a été transmise par l’IRBAB aux Services Agronomiques des sucreries. Cette liste ne demande qu’à être mise à jour (dans ce cas, merci de contacter
l’auteur de l’article).
Ces différentes techniques ont toutes leurs avantages, pour autant que l’on maîtrise les différents
points d’attention décrits ci-après. On pourra ainsi limiter au mieux les éventuelles pertes de conservation.
Points d’attention pour l’ensilage de la pulpe surpressée
« La pulpe surpressée est un aliment frais, livré en vrac, dans un état relativement chaud, humide
et non stérilisé. Elle peut être conservée plusieurs mois après ensilage » (extrait du Guide Technique: « Le bon usage de la pulpe surpressée », IRBAB, 2005). Autrement dit, la pulpe est un aliment très facilement altérable par toutes sortes de microorganismes. Elle est rapidement périssable si certaines conditions de production et d’ensilage ne sont pas respectées.
Points d’attention à la production
La qualité et la fraîcheur de la pulpe à la livraison sont la base de sa bonne conservation par ensilage. La pulpe ne doit pas avoir été dégradée lors de sa production (pulpe restée trop longtemps
en diffusion ou traitée à trop haute température). Elle ne doit pas avoir été souillée avant ou pendant sa livraison. Elle doit être livrée encore chaude (± 50°C au moins). Après ensilage, ces points
d’attention permettent à la fermentation lactique de se réaliser au plus vite et de coloniser rapidement l’entièreté de la masse de pulpe ensilée. Cette fermentation est réalisée en condition anaérobie par des bactéries lactiques mésophiles. Suite au traitement des betteraves en usine, ces
bactéries sont spontanément présentes dans la pulpe. Leur optimum de multiplication est de 4555°C, en absence d’air.
En usine, on veille également à évacuer rapidement la pulpe, au fur et à mesure de sa production.
Les tas de pulpe successivement amassés à la sortie des presses à pulpe sont évacués selon la
technique du « first in/first out ». Un laps de temps d’environ 24 h entre la sortie des presses et
l’ensilage est optimal. Un laps de temps de plus de 72 h entraine le développement anachronique
de fermentation et de moisissures. La pulpe (non tassée et en contact avec l’air dans cette situation) devient rapidement contaminée par toutes sortes de microorganismes dont certains peuvent être néfastes à la santé du bétail. C’est pourquoi il est très fortement déconseillé d’utiliser de
la pulpe non tassée en affouragement direct , plus de 72 h après sa production.
La propreté des bennes de livraison est aussi un point d’attention en sucrerie.
Points d’attention à l’ensilage
Pour tous les silos, de quelque type qu’il soit, on veillera à:
- confectionner le silo sur une surface stabilisée (idéalement sur une surface bétonnée), propre et
facile d’accès,
- la bonne synchronisation des livraisons et à la rapidité de confection,
- la propreté des engins de tassement ou d’ensilage et celle du petit matériel (bottes,…) pour
limiter tout risque de contaminations pendant l’ensilage,
- respecter les dimensions de silo conseillées (voir tableau). Celles-ci permettent à la masse de
pulpe de refroidir, de telle façon qu’il n’y ait pas de formation de pulpe grasse. La pulpe grasse est
une pulpe qui est restée trop chaude, trop longtemps au centre du silo. Une lente « cuisson » a
dégradé sa structure, ce qui entraine le glissement hors du silo de blocs importants de pulpe devenue jaunâtre et grasse au toucher. Ces glissements et ces éboulements entrainent des fissures
et une entrée d’air qui induisent diverses pourritures aérobiques plus loin dans le silo,
- à effectuer un tassement très soigné en étalant la pulpe par couches régulières horizontales avec
un tracteur ou un télescopique avec pelle frontale et en roulant dessus pour la tasser correctement après chaque étalement. Il faut éviter de benner simplement les livraisons l’une contre
l’autre et de tasser grossièrement l’ensemble,
- une dimension du silo qui permette un avancement rapide du front de prélèvement (1m/
semaine) (ceci n’est évidemment pas d’application pour la pulpe ensilée en balles),
- attendre 3 semaines au moins avant de commencer à désiler,
- évacuer les zones de pulpe moisie (si présentes) et ne jamais donner d’aliments moisis aux animaux, surtout pas au jeune bétail, ni aux vaches en gestation, ni au bétail sensible à la ration alimentaire,
- prendre en compte les frais d’ensilage, la période de nourrissage et les pertes potentielles de
pulpe mal ensilée.
La technique de conservation de la pulpe surpressée de betterave par ensilage peut se faire de
différentes façons: en silo couloir (refermé avec des bâches plastiques ou une couverture végétale), en silo taupinière, en silo boudin, en balle enrubannée, selon les critères et les points d’attention retenus par l’éleveur (voir tableau page suivante).
8
Points d’attention et éléments à prendre en considération lors de l’ensilage de la pulpe surpressée selon le type d’ensilage réalisé
Silo couloir
Refermé avec bâches plastiques
Réalisé par
Emplacement
Dimensions d’ensilage à
respecter
Qualité de la pulpe
Organisation de l’ensilage
Confection de l’ensilage
Qualité du tassement
Fermeture du silo
Évacuation de la vapeur d’eau
Bâches et lest
Silo couloir
Refermé avec couverture végétale
Silo taupinière
Refermé avec bâches plastiques
Balle enrubannée
±1 t pulpe/balle
par entreprise (liste déposée auprès de l’IRBAB et de votre
sucrerie)
par l’utilisateur généralement
Dans une infrastructure d’ensilage existante (parois rigides)
Fond de silo généralement en béton
Silo boudin
±3 à ±5t pulpe/m
Pas d’infrastructure latérale
Fond de silo idéalement en
béton
Pas d’infrastructure d’ensilage
Nécessite une surface stabilisée
NB : Plusieurs silos accolés et réalisés à la même période ne permettent pas un refroidissement optimal des masses de pulpe ensiRefroidissement optimal du silo, nécessaire à la bonne préservation de la pulpe à long terme
lée
Hauteur 2 m ; largeur : 5-8 m, Longueur : selon quantité commandée
Volume occupé : 800-1000 kg/m³ après tassement
Si hauteur pulpe > 2 m : refroidissement trop lent de la masse ensilée
Risque de formation de pulpe grasse et risque d’éboulements
Diamètre : 2,4 m ou 3 m
Diamètre : ±1 m
Longueur : 60 m, 75 m ou
Pour des silos mixtes pulpe/maïs : Prévoir une couche de pulpe d’au moins 1 m d’épaisseur partout,
Hauteur : ±1 m
100 m
sinon la couche de pulpe refroidira très rapidement, la fermentation lactique n’aura pas eu le temps
d’être optimale et la pulpe ne sera pas suffisamment acidifiée
La couche de maïs sous la pulpe ralentit le refroidissement de la pulpe ensilée, ce qui pourrait favoriser l’obtention de pulpe grasse
Difficile à réaliser si la matière
Pas de recommandations particulières, en plus de celles présentées dans le texte
sèche de la pulpe est < 24%
Prévoir qu’il n’y ait pas d’interruption pendant l’ensilage : orPrévoir un engin avec benne frontale si la pulpe est déchargée
Prévoir qu’il n’y ait pas
Prévoir qu’il n’y ait pas
ganiser les livraisons selon la
à côté de l’ensileuse
d’interruption pendant l’ensid’interruption pendant l’ensivitesse d’ensilage.
lage : organiser les livraisons
lage : organiser les livraisons
Prévoir la couche de fermeture à
selon la vitesse d’ensilage
selon la vitesse d’ensilage
Prévoir une cadence d’ensiPrévoir une cadence d’ensimettre le jour même (radicelles,
lage de 100 t/heure
lage de 45 t/heure
purée, marc…)
Étalement et tassement régulier de la pulpe par couches horizontales
Veiller à ne pas arrêter l’ensiPas de recommandations
Ne pas benner simplement les livraisons l’une contre l’autre et ne pas tasser grossièrement l’enlage en cours de confection
particulières
semble
d’un boudin
Tassement très souvent hétérogène et généralement inTassement très souvent homogène et généralement suffisant sur
Tassement très satisfaisant et très homogène
suffisant sur les côtés et dans
les côtés et dans la couche supérieure
la couche supérieure
Étaler une couche de grains (1 kg/
Ne pas refermer trop rapide- m²), ou une couche de radicelles (30 Ne pas refermer trop rapidecm), ou de purée déclassée, ou de
ment le silo avec des bâches
ment le silo avec des bâches
marc de chicorée, etc.
plastiques pour permettre à
plastiques pour permettre à
l’excès de vapeur d’eau conte- Le sommet du silo doit être bombé. l’excès de vapeur d’eau conteL’excès de vapeur d’eau s’échappe
nue dans la pulpe à la livrainue dans la pulpe à la livraicomplètement hors du silo
son de s’échapper pendant ce
son de s’échapper pendant ce
laps de temps
laps de temps
Ne pas perturber, gratter, creuser
la couverture végétale
À installer après ensilage et à
enlever au désilage
Aucune bâche, aucun lest à installer et à enlever au désilage
Pas d’écoulement d’eau pendant la conservation, ni
d’effluents à l’ouverture
L’eau de pluie ressort hors du
silo. Cette eau, chargée en éléments organiques, ne peut aller
à l’égout ou dans les eaux de
surface.
Prévoir un système de collecte
des effluents
Effluents de silo / écoulements
À installer après ensilage et à
enlever au désilage
L’excès de vapeur d’eau
s’échappe généralement
suffisamment hors de la
pulpe avant que celle-ci soit
ensilée
L’excès de vapeur d’eau
s’échappe suffisamment hors
de la pulpe avant que celle-ci
soit ensilée
Aucune bâche, aucun lest à installer et à enlever
Pas d’écoulement d’eau pendant la conservation, ni d’effluents à l’ouverture
Désilage
Utiliser la quantité d’une balle
sur une semaine de temps au
maximum
Avancer d’au moins 1 m/semaine
Attendre que les moisissures déLaisser du plastique à
Prévoir un engin équipé
Pas de recommandations
l’avant, à la base du silo,
veloppées à la surface de la
d’une pince qui puisse déplaparticulières
pour le tendre au désilage,
couche végétale aient disparu et
cer des balles de 1 t
se soient décomposées
avec l’engin de désilage
Observées dans les silos ayant eu un problème de confection
Très rare risque de contamiRisque de pulpe moisie sous
Risque de pulpe moisie sous
nation
la bâche de fermeture
la bâche de fermeture
Pas d’application
(poches d’air résiduelles)
(poches d’air résiduelles)
Jamais signalé
Éliminer au besoin la couche
Risque de pulpe moisie, ±50
Risque de pulpe moisie, ±50
Très rare risque de pulpe
végétale décomposée (10-15
cm sous la surface (là où l’excm sous la surface (là où l’exmoisie, ±50 cm sous la surcm) présente en surface.
cès de vapeur d’eau s’est
cès de vapeur d’eau s’est
face (là où l’excès de vapeur
condensé)
condensé)
d’eau s’est condensé)
Risque de pulpe moisie dans les
Risque de pulpe moisie dans
Risque de pulpe moisie dans
zones insuffisamment tassées
Pas d’application
les zones insuffisamment
les zones insuffisamment
(pas d’application si couche de
tassées
tassées
radicelles utilisée en fermeture)
Présence de pulpe moisie à l’avant du silo (zone ensilée en dernier lieu et qui sera la première ouverte)
Pas d’application
Zone de pulpe généralement trop vite refroidie et insuffisamment tassée
Risque de contamination par des
Risque de perforations des
animaux englués et morts à la
bâches plastiques par des
Risque de perforations des bâches plastiques par des animaux (oiseaux, rats,…) surtout pour des
surface (rares cas signalés avec
animaux (oiseaux, rats,…)
silos isolés
une couche de purée non solidisurtout pour des silos isolés
fiée)
Déconseillé si désilage < 1 m/semaine
Conseillé pour une utilisation journalière restreinte
Pas de recommandations
particulières
Risque de zones de pulpe
moisie
Désilage en été
Particularités
Bâches plastiques réutilisables
oui
oui (bâches latérales)
oui
Les balles peuvent être déplacées ou revendues.
non
CONSOMMATION
Nouvelle taxe sur les boissons sucrées
Taxer les boissons sucrées : voilà ce qui a été décidé fin juillet par le gouvernement fédéral pour contribuer à assainir les finances de la Belgique
dans le cadre du tax shift. Cette nouvelle taxe sur les boissons sucrées devrait rapporter à l’Etat 150 millions d’euros de revenus supplémentaires
d’ici 2018.
E
n plus de la nouvelle taxe sur les sodas
(boissons sucrées non alcoolisées), les
accises sur l’alcool seront augmentées. Les
producteurs de boissons ne sont pas ravis
de ces taxes supplémentaires. Ils craignent que les
consommateurs belges n’achètent leurs produits
dans les pays voisins, en France, aux Pays-Bas et en
Allemagne, avec pour corollaire un effet sur la
compétitivité des entreprises en Belgique et des
pertes d’emplois. Pour le secteur des boissons, la
perte estimée par la fédération du commerce et
des services (Comeos) atteindrait 2,6 milliards par
an pour la Belgique. Le secteur relève qu’une taxe
analogue instaurée au Danemark il y a quelques
années a été supprimée un an plus tard en raison
d’achats transfrontaliers en Allemagne et en Suède
par les consommateurs danois.
Du côté des professionnels de la santé, on est sceptique. Ils estiment que cette nouvelle taxe sur les
sodas et la hausse des accises sur l’alcool n’aura
aucun effet sur la santé des Belges. Les mutuelles
pensent que la taxe n’a aucun rapport avec la santé
parce qu’elle est trop basse pour vraiment exercer
de l’effet sur la consommation de produits sucrés.
Celles-ci affirment que pour modifier le comportement des consommateurs, le prix devrait augmenter d’au moins 20 %. Les spécialistes regrettent que
cette mesure taxatoire ne fasse pas partie d’un
plan plus global d’information et d’éducation à la
santé. Pour avoir un effet sur la santé et le comportement alimentaire des personnes, il faut que cette
taxe soit accompagnée de mesures d’accompagnements.
Taxes sur les aliments sucrés dans
plusieurs pays d’Europe
Difficultés budgétaires et préoccupations sur l’accroissement de l’obésité ont conduit certains Etats
membres de l’Union européenne à mettre en place
des taxes sur un ou plusieurs produits sucrés.
La Hongrie a ainsi adopté en septembre 2011 une
taxe sur certains produits sucrés et salés, tels que
les chips, les produits chocolatés, les confiseries,
les biscuits, les glaces, certaines confitures, les
boissons sucrées et les boissons énergisantes
visant à modifier les habitudes alimentaires des
Hongrois et à inciter les industriels à modifier leurs
recettes.
La même année, la Finlande a, de son côté, remis
en vigueur une taxe sur les produits sucrés (bonbons, chocolat, crèmes glacées...) abrogée en 1999.
La taxe existant sur les boissons sucrées a été augmentée (passant de 4,5 à 7,5 centimes par litre) et
été étendue à d’autres catégories de boissons.
L’argent récolté est utilisé pour financer des repas
sains dans les écoles.
Le Danemark avait procédé le 1er octobre 2011 à
une augmentation du niveau des taxes existantes
sur les confiseries, les chocolats, les crèmes glacées
et les boissons sucrées. A peine plus d’un an après
sa création, la taxe a été supprimée. Le ministère
danois de la fiscalité mettant en avant le faible
rapport coût / bénéfice des prélèvements et la
multiplication des contraintes administratives
pour les entreprises ainsi que l’augmentation des
achats des produits taxés dans les pays frontaliers,
comme l’Allemagne et la Suède.
Tax shift : écotaxes et taxes santé
Le tax shift (glissement fiscal) décidé par le gouvernement Michel en juillet 2015 est destiné à
assainir les finances de l’Etat fédéral et à
atteindre l’équilibre budgétaire à l’horizon 2018.
Il comporte plusieurs volets : 18% venant d’un
fonctionnement plus efficace de l’État, 37%
reposant sur des revenus qui ne sont pas liés au
travail, 27% venant de l’éco-fiscalité et 17% de la
consommation.
Concernant l’augmentation des accises sur le
diesel, l’alcool, les boissons sucrées et le tabac,
on retiendra que :
l Dès 2016, la bouteille d’alcool va augmenter
de 2,5 euros. Une augmentation de 10 cen-
times est prévue pour le vin. La bière n’augmentera elle que d’un centime. lLes alcopops et sodas vont eux aussi être
taxés. La nouvelle taxe sera établie en fonction de la nocivité du produit. Le gouvernement espère récolter 150 millions d’euros en
trois ans grâce à cette nouvelle taxe. lLe paquet de cigarettes va connaitre une
hausse de 70 centimes.
l En ce qui concerne le diesel, l’augmentation
sera de 1,3 centime par litre chaque année
jusqu’en 2018.
En plus des taxes sur les produits sucrés, des taxes sur les aliments gras seraient également prévues.
Fin 2011, la France a créé un prélèvement sur les chaîne de restaurants au Royaume-Uni, fera désorboissons sucrées. Actuellement, la taxe sur les mais payer un supplément aux clients de ses resboissons sucrées est fixée à 7,45 euros par hecto- taurants sur les boissons sucrées. La taxe serait de
litre soit 11 centimes d’euro pour une bouteille de dix livres par boisson, soit environ quatorze euros.
1,5 litre et 3 centimes par canette. Principalement L’argent recueilli sera versé à des organisations
acquittée par trois entreprises (Coca-Cola, caritatives.
Orangina Schweppes et Pepsi Cola), elle a rapporté
288 millions aux comptes de la sécurité sociale en Taxe sur les sodas aux Etats-Unis
2013.
et au Mexique
Selon une étude de Kantar Worldpanel, les foyers Aux Etats-Unis, des taxes sur les sodas sont déjà en
français auraient « baissé en moyenne leur place dans une trentaine d’Etats. L’utilisation des
consommation de 3 calories par jour. » Des résul- taxes prélevées (de l’ordre de 5% du prix en
tats modestes comparativement aux surcoûts moyenne) varie : financement de la recherche
imposés aux entreprises.
médicale, recyclage des déchets, etc. Selon des
Le Royaume-Uni est
chercheurs améri« Pour avoir un effet sur la santé
en train de discuter
et le comportement
cains dans la revue
alimentaire des personnes, ilfaut que la taxe sur les
l’introduction d’une
Health Affair, l’intérêt
taxe sur les boissons
boissons sucrées soit accompagnée
d’un plan
d’une taxe sodas,
sucrées. Un groupe
d’information et d’éducation »
permettrait
aux
d’action anti-sucre
Etats-Unis d’écono« Action on Sugar » constitué de scientifiques bri- miser 13,25 milliards d’euros de frais médicaux sur
tanniques, fait actuellement pression sur le gou- 10 ans.
vernement pour réduire progressivement le sucre Au Mexique, depuis janvier 2014, une taxe spéciale
dans les produits alimentaires de 30 à 40 % sur de 1 peso (0,06 euro) par litre a été imposée sur les
quatre ans. Il faut savoir que le Royaume-Uni est le boissons sucrées. Cette initiative touche égalepays d’Europe le plus touché par les problèmes ment jus de fruits, nectars, cafés et thés sucrés et
d’obésité avec 23 % de la population adulte souf- les boissons énergisantes. Cette mesure a été prise
frant d’obésité. La consommation de sucre dans les pour encourager les Mexicains à réduire leur
produits alimentaires y représente environ 75 % de consommation de boissons sucrées. Le Mexique
la consommation de sucre par habitant. Selon détient en outre le record mondial de consommaAgritrade, si la campagne britannique devait se tion de boissons sucrées avec 163 litres par an. 71%
répandre en Europe et si l’objectif drastique de la des adultes et un tiers des enfants touchés par
campagne d’Action on Sugar, à savoir une réduc- l’obésité. ■
tion de 30 %, venait à être mis en œuvre, la
demande de sucre dans l’UE serait réduite de 3,8
millions de tonnes.
Le site eater.com rapporte que le chef britannique,
Jamie Oliver, propriétaire vedette d’une célèbre
DistriTECH
JOSKIN
Tel: 04 377 35 45
ème
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Les 10 ESTIV
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MARCHÉS DU SUCRE
Les cours mondiaux restent faibles
Les cotations du sucre restent faibles en raison de l’offre mondiale excédentaire.
D
u côté des grands exportateurs, le Brésil et
la Thaïlande, les récoltes s’achèvent et la
production est abondante. Dans le Centre
Sud, principale zone de production de
canne du Brésil, la majeure partie de la récolte est
consacrée à la fabrication d’éthanol au détriment
du sucre, ce qui aurait dû alléger la pression sur les
excédents de sucre produits à l’échelle mondiale.
Mais cet effet est contrecarré par une moindre
demande de la part des grands pays importateurs
comme l’Indonésie et surtout la Chine, notamment
suite à la chute de la bourse chinoise depuis l’été.
Pour 2015/16, les experts prévoient un déficit de
sucre à l’échelle mondiale car les producteurs ont
commencé à réduire la production en réponse aux
prix bas et aux cinq campagnes excédentaires
successives. Ce n’est pas pour autant qu’il faut
s’attendre à une remontée des prix du sucre. La
situation a peu de chances de s’améliorer en 2016
car les stocks au niveau mondial atteindraient au
total près de 80 millions de tonnes, soit l’équivalent
des besoins des sept plus gros consommateurs
mondiaux. Les cours du bioéthanol ont également
chuté à cause de la baisse du prix du pétrole.
Encore trop de sucre sur le marché européen
La production européenne de sucre 2014/15 a été
abondante, ce qui a déprimé les prix du sucre sur le
marché européen. Environ 19,4 millions de tonnes,
alors que le quota est de 13,5 Mt. Les stocks prévisibles de sucre hors quota au 1er octobre 2015 sont
estimés à 2,9 Mt, un niveau jamais atteint jusqu’ici.
En juin 2015, le prix de vente moyen du sucre dans
l’UE, s’élevait en moyenne à 414 € la tonne, un
niveau très bas mais encore supérieur d’environ 80
€/t par rapport au cours mondial. Concernant la
campagne 2015/16 dans l’UE, les pays comme la
France, l’Allemagne, la Pologne et le Pays Bas et
l’Espagne prévoient des réductions des surfaces en
betteraves. Selon la Commission, la réduction des
surfaces dans l’UE à 28 en 2015/16 est de 14 %.
lition des quotas en 2017 et à la forte baisse des
prix du sucre sur le marché mondial et dans l’UE.
De son côté, l’Allemagne a réclamé des mesures
pour sortir du marché les trop grandes quantités
de sucre hors quota stockées dans plusieurs pays
de l’UE. Là aussi, la Commission a estimé que l’instauration d’un programme de mesures extraordinaires n’était pas justifiée. Les règles européennes
sont très claires : lorsqu’une société décide de
reporter sur la campagne de commercialisation
suivante une partie de sa production de sucre
excédentaire, elle s’engage à stocker à ses frais les
quantités à reporter jusqu’à la fin de la campagne
de commercialisation en cours. L’aide au stockage
privé ne peut donc concerner que le sucre en
quota. Il faut savoir que l’Allemagne est l’Etat
membre de l’UE qui a reporté l’an dernier les quantités de sucre les plus importantes avec un report
de plus de 188.000 tonnes de sucre soit 33% du
total reporté dans l’UE.
Les prix bas plombent les résultats des groupes sucriers
L’effondrement des prix du sucre et de l’éthanol,
tant au niveau mondial qu’européen, a fortement
affecté les résultats de la plupart des groupes
sucriers européens. Les 3 plus grands groupes
européens ont publié leurs chiffres pour l’exercice
2014/15. Comparativement à l’an dernier, ils
affichent des réductions de leur bénéfice d’environ
90 %.
Pour l’exercice 2014/15 clôturé fin février 2015, le
Sur base des premiers prélèvements de betteraves réalisés un peu partout en Europe, F.O. Licht prévoit
une baisse de la production de sucre de 4,2 millions de tonnes (- 22 % par rapport à l’an dernier). Dans
ce cas, la production 2015/16 serait juste suffisante pour remplir le quota UE. Cela permettrait de réduire
les énormes stocks de sucre hors quota et initier une reprise des prix du sucre dans l’UE.
En dehors de l’UE, on s’attend à de fortes baisses de production en Ukraine et en Serbie mais à une
hausse en Russie et en Turquie. Pour l’ensemble de l’Europe, la production 2015/16 totaliserait 25,5 Mt,
soit son niveau le plus bas depuis cinq ans.
groupe Südzucker a vu son bénéfice net chuter de
93% suite à la chute des prix du sucre et de l’éthanol. Südzucker a également subi les conséquences
de l’amende de 200 millions € suite à la condamnation par les autorités antitrust allemandes pour
cartel sur les prix de vente du sucre avec les deux
autres groupes sucriers allemands. Pour préserver
ses comptes, Südzucker a accordé un dividende
réduit de 0,25 € par action contre 0,50 € l’an dernier. Pour l’an prochain, Südzucker s’attend à une
perte pour sa division sucre de 50 à 150 M€.
Le bénéfice du groupe Nordzucker a baissé de 90
Evolution des stocks de sucre hors quota dans l’UE pour la campagne 2014/15
Stocks de sucre hors quota (Mt)
Pas de mesures exceptionnelles
de soutien au secteur sucre
A l’Italie qui réclamait des mesures spéciales
comme la possibilité d’utiliser la cotisation à la
production de sucre pour soutenir le secteur sucre
en difficulté, la Commission européenne a répondu non car elle estime que le secteur sucre est
capable de faire face aux faibles prix actuels. L’Italie
a rappelé que la viabilité du secteur du sucre est
menacée dans plusieurs pays de l’UE, suite à l’abo-
Evolution des surfaces betteravières
entre 2014/15 et 2015/16 (UE à 28)
Superficies en
2015/16 Différence
1.000 ha vs 2014/
15 en %
Belgique
53,7-10,1
République tchèque
58,2
-12
Danemark
24-32,6
Allemagne
294,7-15,3
Grèce
4,7-36,1
EspagneNc
France
350,5-5,6
Italie
38,3-26,4
LituanieNc
Croatie
16,8-36,7
Hongrie
14,7-35,4
Pays-Bas
60,5-20
Autriche
45,6-9,9
Pologne
171,6-13,1
Roumanie
23,9-18,1
Slovaquei
21,4-4
Finlande
12-12,4
Suède
19,3-42,8
Royaume-Uni 77,8-24,5
Total UE 28
1.338
-14,1
Source : Commission européenne/FranceAgrimer
% : 26 millions € contre 299 millions € l’an dernier.
Les ventes de sucre ayant diminué de 20 % en
2014/15. Le dividende distribué aux actionnaires
est tombé à 0,10 € contre 1,30 € l’année dernière.
Concernant le prochain exercice, Nordzucker prévoit une perte et s’est engagé dans un programme
de réduction des coûts de production.
Quant à Tereos, numéro 1 du sucre en France et
troisième producteur mondial de sucre, l’exercice
2014/15 s’est soldé par un chiffre d’affaires en recul
de 8,5 %. Le résultat net a fondu de 90 % à 17 millions €. Contrairement à ses collègues allemands
Nordzucker et Südzucker, Tereos a étendu ses activités en dehors de l’Europe. Tereos s’est diversifié
dans la production d’amidon et dispose de plusieurs filiales en Asie, en Afrique et au Brésil. En
Chine, ses deux amidonneries de blé et de maïs
sont entrées en production avec des perspectives
de forte croissance. En Indonésie, Tereos a pris des
parts dans l’unique amidonnerie du pays. Pour le
prochain exercice, Tereos s’attend à une nouvelle
dégradation de ses activités sucrières en Europe
mais à de bonnes perspectives pour le reste du
groupe. Nordzucker envisage de s’étendre au-delà des frontières de l’Europe, dans des régions qui
connaissent une forte croissance comme l’Asie ou
l’Afrique (Zambie, Tanzanie ou Kenya) mais les
actionnaires préfèrent que Nordzucker se prépare
mieux à la fin des quotas en 2017, qu’elle défende
la création d’un marché du sucre à Paris, et qu’elle
s’implique davantage dans la production d’isoglucose. ■
Prévisions
Prélèvements de betteraves au 24 août 2015 :
des rendements prometteurs
Les prélèvements effectués sur les betteraves au 24 août par les sucreries et
traités par l’IRBAB montrent des rendements élevés : en moyenne pour la
Belgique, 1 tonne de sucre de plus à l’hectare que la moyenne des 5 dernières
années à la même époque. Ces résultats s’expliquent surtout par des rendements racines très élevés tandis que la richesse est similaire à la moyenne des
5 dernières années. Les rendements sont cependant inférieurs aux rendements élevés de 2011 et 2009 (plus de 12 t/ha au 22-24 août). Cette année, la
masse foliaire reste toujours très faible (47 t/ha) et nettement inférieure à la
moyenne des 5 ou 10 dernières années (respectivement 57 et 55 t/ha).
Les meilleurs scores ont été atteints dans la clientèle RT et dans le secteur de
Tienen. Dans la clientèle d’Iscal Sugar, le rendement moyen en sucre à l’hectare est inférieur à la moyenne belge avec des écarts importants entre les
régions.
Région betteravière
RT
Clientèle RT
secteur Tienen
secteur Longchamps
ISCAL Sugar
Clientèle Fontenoy Polders
Flandre occident. Ouest
Flandre orientale sablo-lim
Flandre occident. Sud
Région limoneuse
Belgique 24/08/2015
Sucre
Rendements en kg/ha
% Sucre RacinesFeuilles
15,70 11.796 75.142 47.581
15,57 11.943 76.707 46.012
15,79 11.694 74.046 48.678
15,45 10.879 70.406 48.068
15,84 11.499 72.58250.455
15,40 10.745 69.774 51.842
15,56 10.769 69.221 45.090
15,59 10.240 65.674 45.830
15,23 10.844 71.220 45.936
15,64 11.552 73.883 47.710
Moyennes des années antérieures
2014
15,70 11.492 73.17762.511
2013
16,03 9.311 58.09154.235
2012
16,32 9.283 56.87466.893
2011
16,13 12.225 75.81056.165
2010
14,89 9.435 63.36647.705
2009
17,66 12.317 69.76245.934
Moyennes 2010-2014
15,81 10.349 65.464 57.502
Source : IRBAB
NOUVELLES DES SOCIÉTÉS
Cristal Union et Global Bioénergies s’allient
pour produire de l’isobutène à partir de
sucre
Le groupe sucrier Cristal Union et la société Global Bioénergies s’allient pour construire la première usine d’isobutène obtenu à partir
de sucres.
Global Bioénergies a mis au point un procédé de fermentation qui
transforme des sucres (du glucose ou du saccharose fournis par
Cristal Union) en isobutène sous forme gazeuse. Ce gaz, habituellement extrait du pétrole, permet, après distillation, de produire de
l’essence, du kérosène, des additifs du diesel ou des lubrifiants.
L’isobutène peut également être utilisé pour la fabrication de plexiglas, des caoutchoucs ou des peintures acryliques.
Dans le cadre de cette collaboration, Global Bioénergies a concédé
une licence d’exploitation non exclusive de son procédé de fabrication d’isobutène pour une capacité de 50.000 tonnes à installer en
France.
La nouvelle usine qui nécessite des investissements de l’ordre de 150
M€, devrait être opérationnelle dès 2018. Jusqu’ici, la production
d’isobutène a eu lieu au sein du pilote industriel installé à PomacleBazancourt, sur le site de la sucrerie de Cristal Union. Un premier lot
d’essence obtenu à partir de sucre a été livré au groupe automobile
Audi. Contrairement au bioéthanol, cette essence est composée de
la même molécule que celle produite à partir du pétrole. Les
moteurs ne doivent donc pas être modifiés et il n’y pas de limite de
pourcentage en cas de mélange avec des carburants.
Selon les études de rentabilité faites par Global Bioénergies, l’isobutène biosourcé produit à partir de sucre peut être compétitif vis-à-vis
des hydrocarbures fossiles à partir d’un prix du baril de pétrole de 50
$. Pour les plastiques et les caoutchoucs, il faudrait que le prix du
baril dépasse 85 $. Mais pour être véritablement compétitif vis-à-vis
de l’essence et du kérosène, il faudrait un prix du pétrole à 150 $ le
baril, soit un niveau encore jamais atteint jusqu’ici.
Port d’Anvers : le terminal sucrier Manufert
va doubler sa capacité
Dans le port d’Anvers, le groupe Euroports s’apprête à réaliser un
investissement considérable sur le port d'Anvers pour doubler la
capacité de son terminal sucrier "Manufert". Il veut ainsi préparer
l'évolution du marché européen du sucre. La société anticipe sur la
réforme du régime sucre européen en 2017 qui prévoit la fin des
quotas et la fin des limitations des exportations de sucre. Euroports
pense que l'industrie sucrière européenne va augmenter fortement
ses exportations.
Ce sera le plus gros investissement réalisé dans l’histoire du groupe
de manutention portuaire, et son montant sera divulgué prochainement, dès que les discussions avec la clientèle auront été menées à
bien. Euroports va doubler la capacité de son terminal sucrier d’ici
deux ans, pour le faire passer de 300.000 t à 600.000 t, un projet qui
devrait être réalisé pour septembre 2016.
L’objectif est de permettre aux clients de répondre efficacement aux
défis spécifiques que va poser le marché européen du sucre suite à
la réforme que mènera l’UE en 2017.
Les capacités de manutention, de stockage, de conditionnement,
l’amélioration des aspects qualité et sécurité seront développées.
Actuellement, le sucre en provenance de divers fournisseurs européens, essentiellement d’Allemagne et de France, arrive à Anvers par
camions, péniches et trains. Toutes les possibilités sont présentes en
matière de conditionnement à l’exportation: vrac, grands sacs,
conteneurs.
Les réexpéditions concernent le marché intraeuropéen et l’Outremer, dans des proportions qui varient d’année en année selon l’évolution des prix du marché. L’accent sera mis sur l’intermodalité, le but
étant de recourir davantage au rail et au fluvial.
Semences
Betaseed accroît ses parts de marché
Le 25 août dernier, Betaseed et Limagrain / Clovis Matton ont fêté le cinquième anniversaire de leur
partenariat pour la vente de semences de betteraves sur le marché belge. En 5 ans, Betaseed est
parvenu à atteindre dans notre pays une part de marché de près de 20%.
A cette occasion, le PDG de Betaseed à l’échelle mondiale, John Enright, avait fait spécialement le
déplacement depuis Minneapolis aux Etats-Unis. Comme la société Betaseed est américaine, il était
intéressant de connaître comment se situe la marque Betaseed sur le marché américain. Aux ÉtatsUnis, il y a environ 5.000 producteurs de betteraves sucrières avec une superficie moyenne d’environ
100 hectares par exploitant. Aux Etats-Unis, la société Betaseed occupe une place importante
puisqu’elle couvre près de 88,3 % du marché.
Benoît Rose, directeur commercial pour l’Europe de l’Ouest et le Moyen-Orient, a décrit la situation
de ce côté de l’océan. Actuellement, Betaseed travaille d’arrache-pied pour accroître sa position sur
le marché européen, et plus particulièrement pour augmenter ses ventes de semences de betterave
en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Pologne. Dans les pays
d’Europe du Sud comme l’Italie et l’Espagne, Betaseed renforce ses parts de marché. La marque est
également en forte hausse en Russie, en Ukraine et même en Chine. Au total, Betaseed est présent
dans plus de 16 pays. En dehors des États-Unis, parmi tous les pays, c’est en Belgique que la part de
marché de Betaseed est la plus importante.
La capacité du terminal sucrier du port d’Anvers, Manufert, va
être agrandie en prévision de la hausse des exportations européennes après 2017.
Nestlé porte plainte contre les fabricants de
sucre allemands
Le mois dernier, le groupe alimentaire Nestlé a déposé une plainte
contre Südzucker, Nordzucker et Pfeifer & Langen pour prix jugés
excessifs. Elle fait suite à plusieurs plaintes déjà déposées pour des
entreprises du secteur de la confiserie.
Nestlé demande des dommages et intérêts à hauteur de 50 millions
d’€, en raison d’entente sur les prix entre les trois groupes sucriers
allemands.
L'année dernière, les autorités allemandes de la concurrence avaient
déjà sanctionné les trois fabricants de sucre à hauteur de 280 millions d’euros pour entente illicite sur les prix entre la moitié des
années ‘90 et 2009. D’autres plaintes pourraient encore suivre en
provenance des secteurs des boissons ou des produits laitiers. ■
WERKTUIGENDAGEN
OUDENAARDE 26&27 SEPTEMBRE 2015
Betaseed en Belgique
Marc Ballekens, Directeur de la stratégie et du marketing de Limagrain Belgique a décrit la situation
sur le marché belge. Concernant le choix des variétés, les variétés tolérantes aux nématodes représentent actuellement une part de 40% tandis que 10% sont des variétés tolérantes au rhizoctone.
Selon M. Ballekens, 50% des superficies sont encore cultivés avec des variétés « rhizomanie ». Marc
Ballekens pense que dans l’après-quota, la rentabilité de la culture betteravière sera toujours comparée à celle des céréales et notamment le blé. Étant donné que le prix des marchés céréaliers est
déterminé par le marché mondial, il est clair qu’il y aura une concurrence sur le marché mondial du
sucre et celui des céréales.
Le dernier orateur Wannes Dermaut, Directeur des ventes de graines de betteraves en Belgique, a
décrit les principales variétés. En rhizomanie, Betaseed occupe actuellement les trois premières
places du classement de l’IRBAB avec les variétés BTS 110, 520 BTS et BTS 750. Concernant les variétés
tolérantes aux nématodes, la vedette est clairement BTS 990. Cette variété est vraiment révolutionnaire. Elle est aujourd’hui la plus riche des variétés tolérantes aux nématodes. Concernant le rhizoctone, il y a les variétés BTS 180 et BTS 605. BTS 180 est la plus adaptée aux parcelles fortement infestées. Quant à la variété BTS 605, elle a atteint de loin le plus haut rendement de sucre dans ce segment
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La campagne chicorées débutera fin septembre à Oreye
Réduction des surfaces pour 2016
Les dirigeants d’Orafti, rencontrés par les représentants de votre Organisation début
juillet annoncent devoir procéder à une réduction des emblavements pour les contrats
chicorées 2016.
L
a dernière campagne (2014) fut plus abondante que prévu
et en fonction de la résorption des stocks de produits finis
et d’une concurrence assez vive parait t’il sur les marchés,
il est nécessaire pour Orafti de procéder à cette réduction des
emblavements.
L’objectif de l’usine étant de recevoir 10 % de matières premières en moins en 2016 une réduction des volumes contractés sera effectuée sur la base des références individuelles de
l’année 2015. Un coefficient réducteur de 10% sera appliqué à
chacun.
La récolte 2015 devrait débuter à Oreye fin septembre soit
environ à la même date que l’année passée.
En ce qui concerne l’organisation de la campagne, les deux
chantiers de chargement fonctionneront tous les deux 24 h sur
24 et non plus un seul chantier durant la nuit comme les
années précédentes. Il y aura donc un changement de grue
pour certains planteurs.
Chaque planteur reste libre de décider s’il veut ou non le déterrage.
Les plannings devraient être envoyés aux planteurs pour la
mi-septembre, avec pour chacun les coordonnées de contact.
Quant au bâchage éventuel des tas, après quelques années
d’essais l’usine n’a pu tirer de conclusions aussi claires qu’en
betteraves. Le bâchage sera donc de la responsabilité et de la
décision du planteur. Celui-ci pourra bien sûr se faire aider des
conseils du service agronomique d’Orafti.
La réception en continu (24 heures sur 24 – sauf le dimanche)
restera d’application.
En cas de problème de livraison veuillez contacter le responsable de votre Organisation délégué pour le contrôle à l’usine
(019 679 006 ; en cas de non réponse ne pas hésiter à reprendre
contact plus tard).
La situation de la culture semble très bonne cette année,
ci-dessus un semis sur buttes (au 25 août).
Vous pouvez également contacter le secrétariat de l’Organisation à l’adresse [email protected].
Contrats 2016
Les contrats 2016 restent aux mêmes conditions qu’en 2015
(prix de base 53 EUR plus prime de « volatilité » de 3 EUR plus
Prime d’ Efficacité Logistique – sous conditions – de 5 EUR).
La participation des planteurs aux frais de transport pourrait
légèrement diminuer mais le secteur craint l’annonce de
mesures en ce qui concerne les taxes de roulage.
Prime d’Efficacité Logistique : Important
Veuillez continuer à bien respecter les règles et les délais prévus : les trois conditions à remplir durant la campagne sont les
suivantes :
- avant l’arrachage, obtenir de l’usine l’autorisation d’arracher
les chicorées ;
- après l’arrachage et avant la livraison, renseigner à l’usine les
données concernant l’arrachage et s’il faut déterrer ou pas ;
- ne pas mettre les silos dans des culs-de-sac. N’hésitez pas à contacter l’usine si vous n’avez pas de nouvelles
concernant l’autorisation d’arracher.
L’usine incite les planteurs à utiliser de plus en plus le « portail »
informatique (par Internet) pour ces opérations, mais le « feu
vert » pour l’arrachage continuera à être envoyé par SMS. n
SEMEZ LE BLÉ D’HIVER
Recherche
Bioplastiques PLA :
un procédé moins cher
Un chercheur de la KU Leuven,
Michiel Dusselier, a développé
un procédé que la production
de l’acide polylactique bioplastique (PLA) moins cher et
plus durable. Une entreprise
chimique devrait mettre en
œuvre ce nouveau processus
de production à l’échelle
industrielle.
En quoi ce procédé est-il
moins
cher ?
Traditionnellement, le PLA est
produit à partir de de sucre de
maïs, de canne ou de betteL’intérêt du PLA est qu’il est indusrave qui est transformé par
triellement compostable et recyfermentation en acide lacclable.
tique, qui à son tour est transformé en « bloc de construction » permettant ensuite de synthétiser le bioplastique PLA (acide polylactique). Le chercheur de la KUL est parvenu à raccourcir le processus de production du PLA en permettant de synthétiser le
PLA directement à partir d’acide lactique sans passer par l’étape intermédiaire des blocs de construction. De cette façon, on obtient un rendement
plus élevé avec moins de déchets et un coût moins élevé.
Rappelons que l’intérêt du PLA est qu’il est industriellement compostable et
recyclable. Le PLA peut être utilisé pour des applications médicales, par
exemple comme fil de suture qui se désintègre lui-même, ou dans le secteur
de l’emballage (tasses compostables, emballage de légumes,…). Le PLA offre
des débouchés très intéressants mais son coût de production reste encore
trop élevé comparativement aux plastiques traditionnels issus du pétrole.
Source: VILT
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