Programme PDF - Documentaire sur grand écran

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Programme PDF - Documentaire sur grand écran
Doc & Doc, c’est toute l’année, chaque deuxième mardi du mois.
Doc & Doc, c’est une soirée où des documentaires se font écho.
Forum des images
2 rue du Cinéma / Forum des Halles
75001 Paris M° : Les Halles - Rens. : 01 44 76 63 00
www.forumdesimages.fr
Tarif / séance : 6€ - Tarif spécial pour les 2 séances : 10€
Tarif réduit / séance : 5€ (adhérents à Documentaire sur Grand Ecran)
Documentaire sur grand écran
Tel : 01 40 38 04 00 - www.docsurgrandecran.fr
facebook.com/documentaire.sur.gd.ecran
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Doc &Doc
Documentaire sur grand écran et le Forum des images
présentent
Le rendez-vous documentaire mensuel au Forum des images
FALAVARJANI & KAHLOUCHA
FONT DU CINÉMA
MARDI 11 FEVRIER 2014
19h
VHS KAHLOUCHA
un film de Nejib Belkadhi (2006, 80’)
20h45
TRUCKER AND THE FOX (Le camionneur et le renard)
un film d’Arash Lahooti (2012, 78’)
En présence du cinéaste
Quel est le point commun entre un camionneur iranien et un peintre en bâtiment tunisien ? Leur passion pour le
cinéma, un cinéma artisanal qu’avec peu de moyens et beaucoup d’énergie on fabrique pour se faire du bien,
et qu’on projette aux voisins et amis pour faire du lien.
Lorsque Mahmood Kiyani Falavarjani ne conduit pas des camions, il réalise des films animaliers. Cinéaste primé mais
déprimé (la mort de son renard a réveillé son trouble bipolaire), il sent que seul un nouveau tournage pourra le guérir de sa
maladie. Les tournages de Moncef Kahloucha, eux, sont d’un autre acabit. C’est que ce fan de films de genre embarque les
gens du quartier dans son délire et fait de sa passion une aventure collective qui traverse les frontières. Si Falavarjani et
Kahloucha sont les deux héros de cette soirée, les réalisateurs Nejib Belkadhi et Arash Lahooti réussissent le pari de transformer ce qui aurait pu être de simples Making-Of en véritables comédies documentaires. Pour le plus grand bonheur des
spectateurs.
Annick Peigné-Giuly, Hélène Coppel – Documentaire sur grand écran
19h VHS KAHLOUCHA
Tunisie, 2006, 35 mm, couleur, 80’
avec : Moncef Kahloucha
Réalisation : Nejib Belkadhi
Image : Chabib Essafi
Musique : Neshez
Production : Propaganda
Dans le quartier populaire de Kazmet à Sousse, en Tunisie, Moncef Kahloucha tourne sans moyens et sans
scénario, des films d'action où il monopolise le premier rôle. Films de gangsters, remake pittoresque de
Tarzan intitulé Tarzan des Arabes, tous les genres sont sollicités, au même titre que ses voisins et amis, leur
maison et leur mobilier. Nejib Belkadhi leur rend hommage.
Un vrai virus, le cinéma ! Dans Cinéastes à tout prix !, Frédéric Sojcher donnait l'exemple de Jacques Hardy,
professeur de lycée, Max Naveau, projectionniste et Jean-Jacques Rousseau, maçon, des Belges passionnés qui mobilisent
tout leur entourage et leurs faibles moyens pour faire des films correspondant à leur passion, une imitation hyper-low budget
des films d'action. Ils ont un homologue tunisien : Moncef Kahloucha. Nejib Belkadhi l'a trouvé à Sousse. Le film démarre
ainsi sur le tournage d'une scène d'action dans un entrepôt. Poursuite, bagarres, meurtre : la caméra suit en courant les
protagonistes. Tout est improvisé et tourné très vite, surjoué par des acteurs pris sur le tas, mais c'est tellement spontané,
sincère et surtout proche car tourné dans le quartier que les hommes se réunissent volontiers pour le regarder dans la
même ambiance qu'un match de foot quand le film tourné en VHS est montré à la télé du café. Les femmes ne pouvant
pénétrer dans ce lieu d'hommes doivent le louer (1,5 dinar) pour le voir chez celles qui ont un magnétoscope…
Ces séries B, Moncef Khaloucha les a complètement en tête avant de les produire avec une incroyable énergie.
Il y croit si fort qu'il arrive à mobiliser acteurs, cameraman et monteur sans aucun moyens. Il négocie dur ses accessoires
au marché, s'entaille le bras pour barbouiller de sang les victimes et arrive même à mettre le feu à une maison pour filmer
ensuite l'action des pompiers qui viennent éteindre l'incendie ! Le film fourmille d'hilarantes anecdotes mais jamais il ne
méprise son sujet : c'est bien cette passion du cinéma qui fascine le réalisateur. Non seulement Kahloucha raconte à tout
prix des histoires, mais il arrive à réunir tout le monde pour les regarder. C'est une communauté, celle du quartier populaire
de Kazmet mais aussi les immigrés tunisiens rencontrés en Italie, qui s'esclaffe d'une seule voix dans une ambiance
déchaînée en regardant son dernier film, Tarzan des Arabes, et n'en revient pas de voir que la chose est possible :
Kahloucha se débrouille pour goupiller des films de bric et de broc qui sous couvert de films de genre vaguement imités finit
par parler à cette communauté de sa propre énergie de survie.
Olivier Barlet - africultures.com
Néjib Belkadhi pointe le statut des femmes dans la société populaire tunisienne. Stigmatisées si elles paraissent à l'écran, interdites des salles de projection, Kahloucha (...) leur offre un moyen d'émancipation inattendu, et rare dans les rues de Kasmet.
Libération
Derrière ce portrait chaleureux de cinglé de cinéma (...), Nejib Belkadhi saisit, comme par inadvertance, une Tunisie à la
jeunesse désolée, désorientée, qui, un instant, grâce aux films de Kahloucha, se rêve plus brillante qu'elle n'est.
Télérama
20h45 TRUCKER AND THE FOX (Le camionneur et le renard)
Iran, 2012, vidéo, couleur, 78’
Réalisation : Arash Lahooti
Image : Sadegh Souri
Son : Hadi Saedmohkam
Montage : Arash Lahooti
Production : Documentary and
Experimental Film Center
Mahmood Kiyani Falavarjani vit en Iran. Outre son emploi de camionneur, il est également réalisateur de films
animaliers présentés dans de nombreux festivals internationaux. Miné par une dépression nerveuse suite à la
mort de son renard domestique, il ne pense plus qu'à en apprivoiser un nouveau pour en faire le sujet de son
prochain film. Heureusement que son psychiatre croit en son talent car sa femme ne veut plus que sa maison
fasse office de zoo et son patron déplore son manque de motivation au travail. Arash Lahooti l'a suivi dans cette
aventure totalement burlesque.
Décidément les personnages hors normes sont une spécialité de l’Iran d’hier et d’aujourd’hui. Au
Festival Visions du Réel de Nyon ce portrait d’un cinéaste complètement atypique a déclenché de formidables
éclats de rire dans le public, et touché l’ensemble des spectateurs par son mélange puissant d’humanité et de
cocasserie. Un petit bijou qui vous remplira de joie et d’émotion !
J.C. pour le catalogue de Visions du Réel de Nyon / Suisse
> SÉANCE SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC ARASH LAHOOTI

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