vhs kahloucha - Festival international du film documentaire en

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vhs kahloucha - Festival international du film documentaire en
VHS KAHLOUCHA
Nejib Belkadhi
2006 | 1h20mn | Tunisie | VOSTF | Propaganda Production
En structurant intelligemment son film,
Nejib Belkadhi est ainsi parvenu à lui faire dire
bien plus que ce que l’on aurait attendu du portrait
d’un original : VHS Kahloucha montre comment
le cinéma peut resurgir malgré les impossibilités
économiques, politiques, religieuses.
Tunisie, quartier populaire Kazmet à Sousse.
Moncef Kahloucha gagne sa vie comme peintre en bâtiment.
Mais ses activités sont loin de s’arrêter à couvrir les murs
de blanc. Il y projette surtout bien des couleurs.
Car Moncef Kahloucha est cinéaste à ses heures,
mais aussi acteur, décorateur, producteur, graphiste,
distributeur, exploitant, etc.
Films de gangsters, remake pittoresque de Tarzan
intitulé Tarzan des arabes tous les genres sont sollicités,
au même titre que ses voisins et amis, leur maison
et leur mobilier, enrégimentés pour la cause.
Toujours tournés dans son village avec les moyens du bord,
les films sont projetés, le montage achevé,
aux spectateurs du cru avant que les cassettes ne circulent
jusque dans les chambres des exilés, hilares de reconnaître
leurs familiers sous divers accoutrements.
Si dans ce premier film, Néjib Belkadhi rend hommage
à la passion du cinéma, il célèbre surtout l’énergie
dont une population a décidé de s’enrichir, refusant
par le rêve, l’astuce et la joie, l’oppression de la misère.
Thomas Sotinel / Le Monde - Juillet 2008
Jean-Pierre Rehm pour le Festival International du documentaire de Marseille
C’est un film généreux que Belkadi nous offre,
car il ouvre un miroir où nous pouvons tous
nous reconnaître. Ce qu’il nous apprend,
la leçon fondamentale de son film,
c’est qu’on peut jouer avec la violence, en profitant
du patrimoine d’images que le cinéma
met à notre disposition, choisir le rôle
qu’on veut interpréter et l’adapter
à sa propre personnalité.
L’enfance du cinéma dont ce film est porteur
réside dans sa capacité à manipuler les images
figées de l’Histoire du cinéma,
et leur donner la possibilité de parler
de réalités terriblement contemporaines.
Une caméra, une incroyable énergie déployée, des films amateurs
à se tordre de rire. […] Autour des frasques cinématographiques de
cet hurluberlu, Néjib Belkadhi, dont c’est le premier long-métrage,
forme aussi un portrait en creux d’une société tunisienne pleine de
tensions et de contradictions.
[...]
Par les deux bouts, il s’agit aussi d’un documentaire sur l’exil.
À partir du point émetteur de celui-ci, le cinéma, exil intérieur
pour Kahloucha et les participants, un espace d’évasion,
une manière de s’extirper d’un réel pour le moins insatisfaisant.
Puis à l’autre extrémité de la chaîne, de distribution et d’émigration,
la diaspora tunisienne voit, hilare et émue, une ruelle et des visages :
des nouvelles du «bled».
Néjib Belkadhi fait aussi du cinéma un objet de subversion
dans une Tunisie gouvernée par la main de fer de Ben Ali.
VHS Kahloucha est un témoignage assez saisissant des tiraillements
et des mouvements contradictoires qui traversent un pays
où cohabitent autoritarisme et création d’espaces de liberté,
conservatisme et progressisme, morale religieuse et émancipation.
Nejib Belkadhi, né à Tunis, est acteur et réalisateur. Après des études à
l’Institut des hautes études commerciales de Carthage, il fait ses premiers
pas au cinéma et au théâtre en tant qu’acteur et, c’est avec Khottab El Bab,
un feuilleton à succès dans lequel il tient un rôle de jeune premier, qu’il se fait
connaître du grand public. Entre 1998 et 2001 il réalise sur Canal+ Horizons
Chams Alik, une émission satirique dont il est concepteur, réalisateur et coprésentateur qui marquera un véritable tournant dans le paysage audiovisuel
tunisien. Il fonde sa propre société de production l’année suivante,
Propaganda Production, avec son ami Imed Marzouk. Après le faux reality
show Dima Labess pour la télévision tunisienne, et le court métrage T’ sawer
en 2005, il réalise son premier long métrage documentaire VHS Kahloucha
qui le révèle au public international.
Marco Guadagni / Il était une fois LE CINEMA -
Arnaud Hée / Critikat.com - Juillet 2008
S A M E D I 2 3 M A I / C H A P I T E A U / 14 h
en présence de Nejib
Belkadhi
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