Chapitre II : Fonctions polynômes du second degré Extrait du
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Chapitre II : Fonctions polynômes du second degré Extrait du
Chapitre II : Fonctions polynômes du second degré Extrait du programme : I. Forme canonique d’un polynôme du second degré Définition : Dire qu’une fonction 𝑓 définie sur est une fonction polynôme de degré 2 signifie qu’il existe trois nombres réels 𝑎 (a0), b et c tels que pour tout x : f ( x ) = ax² + bx + c L’écriture ax² + bx + c est la forme développée de f ( x ). Exemple : si g ( x ) = 3x² − 4x + 1 alors g fonction polynôme de degré 2 avec a = 3 ; b = − 4 et c = 1 Si h ( x ) = − x² + 7 alors h fonction polynôme de degré 2 avec a = − 1, b = 0 et c = 7 Représentation graphique : Dans un repère orthogonal, la représentation graphique cf d’une fonction polynôme de degré 2 est une parabole qui admet un axe de symétrie parallèle à l’axe des ordonnées. Le sommet S de la parabole est le point d’intersection de la parabole avec son axe de symétrie. Si le sommet S a pour coordonnées (;alors : = f ( ) et la fonction f atteint son extremum en . L’axe de symétrie de la parabole a pour équation x = Propriété : Soit f une fonction polynôme de degré 2 définie par f ( x ) = ax² + bx + c. Il existe deux nombres réels et tels que, pour tout réel x, f ( x ) = a ( x − ) ² + L’écriture a ( x − ) ² + est appelée la forme canonique de f ( x ) . ( ;) sont alors les coordonnées du sommet S de la parabole cf. b est l’extremum de f et on montre que = − 2a Propriété : Sens de variation Si a > 0 – x Si a < 0 + x f (x) – f (x) + Point-méthode 5 : Utiliser la forme canonique 1 Considérons les fonctions f ( x ) = − x² + 4x − 3 et g ( x ) = x² + 5x − 3 2 1. Vérifier que la forme canonique de f est : −( x − 2 ) ² + 1 2. Déterminer la forme canonique de g 3. Construire alors le tableau de variation de f et de g et préciser les extremums des fonctions. 1. Pour montrer que f ( x ) = − ( x − 2 ) ² + 1 , il suffit de développer la forme donnée dans l’énoncé et vérifier qu’elle est bien égale à la forme développée de départ. Attention, il ne faut cependant pas commencer par écrire l’égalité ! Ne jamais mettre f ( x )= au début ! − ( x − 2 ) ² + 1 = −( x² − 4x + 4 ) + 1 = − x² + 4x − 4 + 1 = − x² + 4x − 3 =f(x) On a donc pour la fonction f : a = − 1 , = 2 et = 1 2. Si la forme canonique n’est pas donnée dans l’énoncé, on la retrouver en calculant les valeur de et de . 1 1 g ( x ) = x² + 5x − 3 donc a = , b = 5 et c = − 3 2 2 b 5 =− =− =−5 2a 1 ×2 2 1 − 31 = g ( ) = g ( − 5 ) = × 25 − 25 − 3 = 2 2 3. Une fois que les trois valeurs de a, et sont identifiées, on peut connaitre le sens de variation ainsi que la valeur de l’extremum (= ) et la valeur de x pour laquelle il est atteint (= ) Pour f , a < 0 donc x – f (x) Pour g, a > 0 donc + 2 1 x – g(x) -5 + − 31 2 Ainsi, l’extremum de f est un maximum qui vaut 1 pour x = 2 − 29 et l’extremum de g est un minimum qui vaut pour x = − 5. 2 Point-méthode 6 : Faire le lien entre forme canonique et représentation graphique Par lecture graphique, donner la forme canonique de la fonction du 2nd degré f représentée ci-contre. f étant une fonction du 2nd degré, il existe trois réels a, et tels que pour tout réel x, f ( x ) a = ( x − ) ² + On recherche la valeur de et en lisant les coordonnées du sommet de la parabole. Le sommet S de la parabole a pour coordonnées (-3 ;2) Donc = − 3 et = 2, ainsi on peut écrire f ( x ) = a( x + 3 ) ² + 2 On trouve un autre point dont on peut lire distinctement les coordonnées (valeurs entières) pour trouver la valeur de a. A l’aide du graphique, on lit : f ( − 1 ) = 4 Or f ( − 1 ) = a ( − 1 + 3 ) ² + 2 = 4 4a + 2 = 4 4a = 2 et donc a = 1 (on retrouve a > 0, ce qui est cohérent avec le sens 2 de la parabole) Par conséquent, f ( x ) = 1 ( x + 3 ) ² + 2 pour tout réel x 2 II. Equation du second degré 1. Définitions On appelle équation du second degré, une équation de la forme ax² + bx + c = 0 où a, b et c sont des réels et a0. Lorsque l’équation ax² + bx + c = 0 admet des solutions, celles-ci sont appelées les racines du polynôme ax² + bx + c. On appelle discriminant du polynôme ax² + bx + c le réel noté et défini par : = b² − 4ac Exemple : L’équation x² x est une équation du second degré dont les solutions sont 2 et 1 2 On dit alors que le trinôme x² x admet deux racines : 2 et 1. 2 Le discriminant du trinôme x² x est = b² ac 5² - 4 2 2 = 9 2. Résolution de l’équation ax² + bx + c = 0 et factorisation du trinôme signe de solutions l’équation a x² + b x + c = 0 factorisation de a x² + b x + c <0 pas de solution f (x) ne se factorise pas une solution double : =0 f (x) = a (x – x0 )² x0 = – b 2a deux solutions : >0 f (x) = a (x – x1 ) (x – x2 ) x1 = –b – ; x2 = –b + 2a 2a Point-méthode 7 : Résoudre une équation du second degré Résoudre chacune des équations suivantes : a. 4x² + 8x − 5 = 0 b. –x + 2x² + 1 = 0 c. 4x² + 9 = 12x 1. On réécrit l’équation sous la forme ax² + bx + c = 0 et on identifie les coefficients 2. On calcule et les solutions s’il y en a en utilisant les formules. 3. On conclut en écrivant l’ensemble solution. a. 4x² + 8x − 5 = 0 a = 4, b = 8 et c = − 5 Donc = 8² − 4 × 4 × ( − 5 ) = 144 > 0 donc il y a deux solutions : − b − − 8 − 144 5 = =− 2a 8 2 −5 1 Ainsi s= 2 ;2 x1 = et x2 = − b + − 8 + 144 1 = = 2a 8 2 b. –x + 2x² + 1 = 0 2x² − x + 1 = 0 Donc = ( − 1 ) ² − 4 × 2 × 1 = − 7 a = 2, b = − 1 et c = 1 < 0 donc l’équation n’a pas de solution. s= c. 4x² + 9 = 12x 4x² − 12x + 9 = 0 a = 4, b = − 12 et c = 9 Donc = ( − 12 ) ² − 4 × 4 × 9 = 0 = 0 donc l’équation a une solution double : 3 − b 12 3 x0 = = = Donc s= 2 2a 8 2 III. Signe d’un trinôme On note f une fonction polynôme de degré 2 définie par : f ( x ) = ax² + bx + c On note (P) la parabole qui représente f dans le repère orthogonal (O ;I ;J) Dessin lecture La parabole (P) est entièrement située audessus de l’axe des abscisses <0 a>0 La parabole (P) est située au-dessus de l’axe des abscisses qu’elle touche au point d’abscisse x0 =0 La parabole (P) coupe l’axe des abscisses en deux points distincts >0 d’abscisses x1 et x2 La parabole (P) est entièrement située audessous de l’axe des abscisses <0 a<0 La parabole (P) est située au-dessous de l’axe des abscisses qu’elle touche au point d’abscisse x0 =0 La parabole P coupe l’axe des abscisses en deux points distincts d’abscisses x et x Signe x − + + f(x) x f(x) x f(x) x − + − 0 x1 f(x) + x2 − + − − − + x0 - f(x) x + + 0 - 0 + f(x) x + x0 0 x1 - x2 + - 0 + 0 - On peut alors résumer les tableaux de signes de ax² + bx + c en fonction du signe de a : <0 x f x - =0 x + - signe de a signe de a 0 >0 signe de a + - x x + signe signe signe de a 0 de – a 0 de a Point-méthode 8 : Résoudre une inéquation du second degré Résoudre l’inéquation : x² − x6 1. On fait en sorte d’avoir 0 d’un côté de l’inéquation x² − x 6 x² − x − 6 0 2. On commence par chercher les racines du polynôme x² − x − 6 = ( − 1 ) ² − 4 × 1 × ( − 6 ) = 25 >0 donc il y a deux racines : 1−5 1+5 x1 = =−2 x2 = =3 2 2 a = 1, b = − 1, c = − 6 3. On construit le tableau de signe en fonction du signe de a : ici a > 0 donc : x - −2 3 - f(x) + 0 − 0 + 4. On n’oublie surtout pas de conclure ! Il faut bien identifier quel est le signe que nous cherchons, puis écrire les solutions sous forme d’intervalle en faisant attention aux crochets. x² − x − 6 0 : s= ]- ;-2]∪[3 ;+[ (ici les crochets sont fermés car l’inégalité est large (supérieur OU EGAL)) Point-méthode 9 : Résoudre une inéquation avec l’inconnue au dénominateur Résoudre l’inéquation : 1 1 − x² + 2x + 3 1. On fait en sorte d’avoir 0 d’un côté de l’inéquation, et uniquement une fraction de l’autre : 1 1 1 − 1 0 − x² + 2x + 3 − x² + 2x + 3 1 − 1 ( − x² + 2x + 3 ) 0 − x² + 2x + 3 1 + x² − 2x − 3 0 On fait attention au – devant la parenthèse − x² + 2x + 3 x² − 2x − 2 0 − x² + 2x + 3 2. On s’occupe de trouver les racines de chacun des polynômes du numérateur puis du dénominateur : x² − 2x − 2 : = ( − 2 ) ² − 4 × 1 × ( − 2 ) = 12 >0 donc 2 racines distinctes : 2 − 12 2 − 2 3 2 + 12 x1 = = =1− 3 et x2 = =1+ 3 2 2 2 x1 = − x² + 2x + 3 : = 2² − 4 × ( − 1 ) × 3=16 > 0 donc 2 racines distinctes : −2−4 =3 −2 x2 = −2+4 =−1 −2 (3 et -1 seront donc les valeurs interdites) 3. On crée un tableau avec les 4 racines, en faisant attention à l’ordre. Une ligne pour chaque polynôme, puis une ligne pour le quotient. On peut mettre dès le début les 0 et surtout les valeurs interdites (là où le dénominateur s’annule). x x² − 2x − 2 − x² + 2x + 3 x² − 2x − 2 − x² + 2x + 3 - -1 + − − 0 + + + 1− 3 0 0 − + − 1+ 3 0 0 3 + + + 0 + + − Car a > 0 − 4. On n’oublie pas de conclure avec l’ensemble des solutions en ayant identifié le signe voulu, et en faisant attention aux crochets, notamment les mettre toujours ouverts pour les valeurs interdites : x² − 2x − 2 0 s= ]− 1 ;1 − 3]∪[1 + 3 ;3[ − x² + 2x + 3