Cas d`entreprise Départ en retraite : une opportunité
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Cas d`entreprise Départ en retraite : une opportunité
Cas d’entreprise Auteur Catherine COQUILLAT Chargée de mission [email protected] Départ en retraite : une opportunité pour repenser l’organisation Le départ à la retraite imminent du coordinateur sécurité est, pour cette entreprise, une opportunité pour repenser son organisation en la matière. La démarche passe par la définition précise du rôle de chaque acteur sécurité et l’adoption du principe d’un plan de formation pour l’ensemble des salariés. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de boissons non alcoolisées. Le site comporte un local pour stocker et mélanger les matières premières, 13 lignes de conditionnement et une chaîne logistique d’une capacité de 22 400 palettes. L’outil industriel est très automatisé et répond rapidement aux attentes des clients sur une gamme de produits très variée en garantissant une qualité constante. L’effectif est de 240 salariés. L’entreprise souhaite anticiper les effets du vieillissement d’une partie de ses effectifs et les départs à la retraite dont celui du coordinateur de la sécurité. Menant déjà de nombreuses actions en faveur de la prévention, elle souhaite une aide pour la transmission des compétences du coordinateur et également des propositions en termes de réorganisation de la sécurité sur le site. L’ARACT propose de réaliser un état des lieux sur l’organisation actuelle et d’identifier de nouvelles orientations. La structuration de la sécurité a évolué au fil des années : passage d’une logique réglementaire à une véritable politique sécurité qui s’appuie sur des moyens humains et financiers importants. Aujourd’hui, de nombreux acteurs ou instances sont chargés de la préservation des biens et des hommes : le CHSCT, le groupe sécurité (CHSCT et l’infirmière), le service développement et méthodes, les services généraux, la maintenance, le technicien qualité, le responsable Qualité Sécurité Environnement et le coordinateur sécurité. Mais, le constat est que les actions ne sont pas coordonnées et qu’il est difficile pour les salariés de distinguer les prérogatives de chacun. Pour ajouter à la complexité, lesdiscours des uns et des autres sont parfois discordants. Les entretiens auprès des opérateurs et encadrants de proximité révèlent une culture sécurité mais des dysfonctionnements persistent : - des managers qui n‘appliquent pas les règles pour eux et leurs collaborateurs (port des équipements de protection individuelle, plan de circulation, procédures sur les machines), - l’absence de transmission entre équipes sur les aléas machines notamment sur les sécurités défectueuses. Enfin, le distinguo sécurité hommes et biens génère un flou au niveau des missions et des responsabilités. Le remplacement du coordinateur pourrait être l’occasion d’une meilleure articulation. L’ARACT propose de regrouper les acteurs sécurité au sein du service QSE afin de faciliter la coordination, ce service étant identifié par l’ensemble des interlocuteurs comme le plus approprié pour piloter l’ensemble de la sécurité. Plusieurs actions sont à mettre en oeuvre au préalable : définition des rôles et des responsabilités, communication sur la nouvelle organisation pour plus de lisibilité. Les missions du coordinateur sont à formaliser et des précisions nécessaires sur les moyens dont il dispose et sur son réseau de partenaires. Consultez d’autres cas d’entreprise : www.centre.aract.fr Le passage de relais est à construire dans la mesure où le coordinateur travaille seul et en lien direct avec le dirigeant sans tenir compte de son hiérarchique (le responsable QSE). Afin d’améliorer la sécurité sur le terrain, l’implication des encadrants et des opérateurs est à développer à travers de la sensibilisation, des formations et des réalisations concrètes. L’idée est de s’inspirer du dispositif engagé par l’entreprise pour ses intérimaires. En effet, l’entreprise a mis en place des chargés d’accueil et de formation pour faciliter l’intégration du personnel temporaire et surtout le sensibiliser à la sécurité, les connaissances acquises (théorie et pratique) étant testées régulièrement pour plus d’efficacité. S’inspirer de cette démarche pourrait être un levier pour fédérer les salariés permanents autour de la sécurité dans l’entreprise. L’intervention de l’ARACT a permis de mettre à plat l’organisation de la sécurité et surtout les problèmes de communication et de coordination entre les services et les acteurs. L’identification des missions du coordinateur est réalisée grâce au recrutement d’un stagiaire qui suit l’activité sur le terrain. Des actions en direction des salariés sont en cours et les encadrants évalués sur la sécurité. Un retour dans l’entreprise est prévu afin de mesurer les impacts de la nouvelle organisation. Le Massena 122 bis Fbg Saint Jean 45000 ORLEANS Tél : 02 38 42 20 60