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« DES PERIODES DE PRODUCTION PLUS LONGUES DU POINT DE VUE GENETIQUE » Ir. Frans van Sambeek, Directeur technique Institut de Sélection Animale, a Hendrix Genetics company Introduction La Recherche et le Développement est essentiel pour élaborer des programmes de reproduction réussis et rentables. Ils sont également essentiels pour assurer la rentabilité des élevages de nos distributeurs et de ceux de nos clients : les éleveurs. La Recherche et le Développement ainsi que les avancées génétiques constituent le cœur de métier de l’ISA. Quel que soit le produit, l’objectif est de produire le maximum d’œufs commercialisable par poule. La réalisation de cet objectif passe par la sélection d’animaux présentant des courbes de ponte ayant une bonne persistance, un taux de viabilité élevé et des œufs d’excellente qualité. Evolutions dans la filière ponte La filière ponte est en constante mutation. En 2012, les producteurs européens ont l’obligation d’adopter des systèmes de bâtiments alternatifs: l’utilisation des cages de ponte standard est désormais interdite. Aux Etats-Unis, les systèmes de production des œufs de consommation sont modifiés sous l’influence des défenseurs du bien-être animal. Dans certains pays il y a une pression juridique pour bannir certaines pratiques telles que le débecquage, l’écrétage ou encore le désonglage . Dans de nombreux pays, de fortes pressions sont exercées pour que le règlementation concernant l’usage des antibiotiques soit renforcé voire même interdit. On prend de plus en plus en compte le bien-être des animaux à tous les stades de l’élevage, par exemple lorsqu’il s’agit de faire muer un troupeau ou de l’éliminer les poussins mâles dans les couvoirs de ponte. On utilise de plus en plus de produits dérivés tels que des drêches sèches (DDG) ou du canola issus de l’industrie biologique dans l’alimentation des pondeuses. L’utilisation des ressources comme l’aliment, l’eau, l’énergie et la terre doit être optimisée : le bilan carbone est devenu important. De plus les cycles de ponte à la fois des troupeaux parentaux et des troupeaux commerciaux sont allongés. Au cours des dernières décennies les améliorations génétiques ont permis de gagner entre 0,5 et 1,0 poussin d’un jour par reproductrice et par an. C’est le résultat combiné de progrès génétiques et d’un cycle de ponte plus long, qui est passé de 64 à 68 semaines, ce qui représente 15 à 20 poussins d’un jour supplémentaires par reproductrice depuis les années 80. breeder per year. This is a combination of genetic improvement and a longer laying cycle, increasing from 64 to 68 weeks, which results in an improvement of 15 – 20 day old chicks per breeder female since the 1980's. Pour ce qui est des pondeuses commerciales les progrès génétiques ont permis de gagner environ 2.5 œufs par an. Parallèlement, la durée de la période de ponte est passée de 68 à 75 semaines ce qui correspond à 70 œufs supplémentaires en 20 ans. Cette augmentation est due à la fois aux progrès génétiques, à l’amélioration des conditions d’élevage, à l’alimentation et aux mesures de prophylaxie. ISA est persuadé que ces évolutions vont se poursuivre dans la décennie à venir grâce aux progrès génétiques et à l’extension des cycles de production. D’ici 2020 une poule parentale produira environ 120 poussins d’un jour et une pondeuse commerciale produira environ 500 œufs sur un cycle de production de 100 semaines sans mue. Des périodes de production plus longues pour les pondeuses commerciales Actuellement les pondeuses à œufs roux sont gardées jusqu’ à 80-85 semaines et les pondeuses à œufs blancs jusqu’à 85-90 semaines essentiellement pour des raisons économiques, génétiques et de bien-être des animaux. Garder les animaux plus longtemps réduira le coût de la poulette de 17 semaines par œuf. Il y aura moins de coût de main d’œuvre pour charger et transférer les poulettes en poulailler de ponte. Les revenus générés par les poules en fin de ponte ont diminué depuis quelques années et dans un avenir proche les mues seront interdites pour respecter le bien-être des animaux. D’un point de vue génétique, la persistance de ponte de la pondeuse commerciale s’est améliorée ainsi que la qualité de la coquille. Il n’est pas rare d’obtenir des pics de ponte élevés atteignant 97% associés à une production dépassant les 90% jusqu’à 50 à 60 semaines d’âge. Les performances globales des pondeuses modernes permettent d’envisager de les garder plus longtemps. Il faut que la filière ponte se rende compte qu’en raison d’un nombre d’œufs plus élevé par poule et du nombre plus élevé de poussins d’un jour par femelle reproductrice, il faudra produire moins de poussins d’un jour et on vendra moins de troupeaux parentaux. Tout ceci a un impact non négligeable sur l’économie de la chaîne de valeur de l’œuf. Une société de sélection doit anticiper. Le programme de reproduction doit tenir compte de l’environnement futur ; par conséquent ISA a adapté ses programmes aux cycles de production plus longs. Objectifs d’élevage et tendances génétiques Pour les pondeuses, le critère principal est le nombre d’œufs pondus, mais il y en a beaucoup d’autres qui intéressent la sélection. En général, quels que soient les produits, la taille de l’œuf et le poids corporel sont déjà optimisés, il ne faut donc pas s’attendre à de grands changements. L’objectif est d’obtenir des animaux dont l’évolution du poids des œufs serait génétiquement plus limité. Il y a une forte pression concernant le travail de sélection sur plusieurs critères relatifs à la qualité de l’œuf tels que la solidité de la coquille, les propriétés de la coquille externe, la couleur de l’œuf et la qualité interne et externe de l’œuf. Les progrès génétiques concernant la conversion alimentaire se retrouvent au travers de rendements supplémentaires et non pas au travers d’une diminution de la consommation d’aliment. L’objectif est d’obtenir des animaux capables de produire de manière optimale quelles que soient les conditions environnementales y compris dans les pays chauds. La viabilité est un critère important sur lequel est effectué un travail de sélection constant qui peut être basé sur la recherche fondamentale c’est-à dire du domaine de la sélection génomique) ou sur les essais terrains (tels que les Récurrents Tests dans différents environnements). Parce que la stratégie consiste à porter la même attention aux troupeaux parentaux et au produit final, le travail de sélection est orienté aussi sur les critères parentaux comme l’éclosabilité et la qualité du poussin. A côté de cela le travail de sélection portant sur la production d’œufs est le plus important. Pour la plupart des produits il n’y a pas de sélection visant à augmenter la maturité précoce. Le pic de production est déjà très élevé donc seules des améliorations minimes peuvent être attendues. Au cours de ces dernières années, on a porté et on porte toujours une attention particulière sur la persistance de ponte. Des pics élevés avec une production dépassant les 90% pendant plusieurs dizaines de semaines en sont le résultat. Ceci vaut à la fois pour les troupeaux parentaux et commerciaux. Sélection en vue d’obtenir 500 œufs sur une période de production de 100 semaines Pour continuer à améliorer le nombre d’œufs vendus par poule logée, nous devons effectuer un travail de sélection sur la persistance de ponte, la viabilité et la qualité de l’œuf. Par conséquent, ISA a augmenté son cheptel de lignées pures. Grâce à cette capacité de sélection supplémentaire, les lignées pures sont gardées jusqu’à 100 semaines d’âge. Le but est d’obtenir des pondeuses produisant 500 œufs pour 100 semaines d’âge, sans effectuer de mue. Le graphique 1 explique que la période de production plus longue augmente la persistance de ponte. Beaucoup de mesures complémentaires sont mises en place entre 75 et 100 semaines d’âge. Le graphique 2 nous montre un exemple de courbe de production d’une lignée pure dans les élevages de sélection. La lignée pure est formée de trois âges différents. La courbe montre une performance excellente avec une production dépassant les 90% jusqu’à 65 semaines d’âge. Mais on remarque aussi clairement que la production après 75 semaines peut encore être améliorée. Le graphique 3 montre la répartition du nombre d’œufs produit par poule jusqu’à 100 semaines d’âge. Il montre qu’il y a déjà des individus lignées pures qui produisent 500 œufs sur 100 semaines d’âge. La fréquence est encore relativement faible et l’objectif est d’augmenter ce pourcentage. ISA atteindra ses objectifs en effectuant des mesures de sélection régulières sur ses lignées pures et sur ses troupeaux expérimentaux à l’aide des nouvelles technologies. Un exemple de nouvelle technologie est montré sur le graphique 4, illustrant la sélection génomique. Grâce à la recherche menée sur l’ADN à l’aide d’une puce ADN 60 000 SNP, les valeurs seront mesurées de manière beaucoup plus précise. Les cycles de ponte étant plus longs il y a une tendance à augmenter l’intervalle entre les générations. C’est un inconvénient car cela réduit en partie le gain génétique annuel. Cependant grâce à la sélection génomique l’intervalle entre les générations peut être progressivement réduit. Frans van Sambeek Boxmeer