Synthèse du rapport d`évaluation interne final du projet d`Eau et d
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Synthèse du rapport d`évaluation interne final du projet d`Eau et d
Synthèse du rapport d’évaluation interne final du projet d’Eau et d’Assainissement à Lakanguémou I. Les principaux acquis et changements positifs suscités par le projet Les principaux changements positifs à l’issue du projet sont, en fonction des différents volets : Les conditions concrètes de vie de la population de Lakanguémou sont améliorées grâce l’accès à l’eau potable, à un assainissement de base et à une amélioration visible des conditions d’hygiène et de santé. Les infrastructures transférées par le projet sont en bon état de fonctionnement et les conditions de leur entretien sont assurées localement par la mise en place et la formation d’un comité de gestion de l’eau et de l’assainissement et une équipe de maçons formés. Sur le volet maraîchage, les formations ont contribué à développer l’activité de maraîchage et à diversifier l’alimentation au niveau du village et à faire reconnaître par les villageois le rôle important des femmes dans l’activité de maraîchage. 1 Globalement le projet a contribué à travers son volet ingénierie sociale à renforcer la communication et la cohésion entre les groupes et donc à favoriser la bonne conduite de projets de développement local à venir. II. Les difficultés et blocages persistants Un certain nombre de difficultés et de blocages persistants ont pu être identifiés : En matière de gouvernance et de pérennité des infrastructures la Commune a été tardivement intégrée dans le projet et cela peut comporter un risque au regard de l’appropriation par la maîtrise d’ouvrage et donc la pérennité des actions engagées. Cette remarque vaut aussi pour les services techniques, qui, bien qu’informés n’ont pas été systématiquement destinataires des rapports de mission et de suivi. Toujours concernant la pérennité le comité de gestion a bénéficié de formation ; cependant les formations sur les dimensions techniques et institutionnelles en début de projet ont laissé place à des formations sur la gestion associative et financière. Cela comporte le risque d’un certain déséquilibre au regard d’une situation où le contexte institutionnel se complexifie avec la décentralisation et les aspects techniques demeurent très importants pour l’entretien et la maintenance. Les activités de sensibilisation ont permis de former un certain nombre de relais locaux. Néanmoins il s’avère que les capacités de ces relais à former et à sensibiliser eux-mêmes le reste de la population sont encore inégales. Sur le volet maraîchage le renforcement de l’autonomie des actrices du maraîchage a été freiné par certains obstacles qui perdurent à l’issue du projet, en particulier : l’accès à la terre, la capacité à assumer le coût de l’eau, la faible participation aux instances de décision, en dépit de certaines évolutions positives au cours des 3 ans du projet. Enfin l’aspect communication en interne entre les membres de l’équipe projet et surtout en externe demande à être améliorée. III. Principales recommandations pour la suite Au regard des acquis et changements positifs et des difficultés concertées, les principales recommandations suivantes ont pu être formulées : 1. Au regard des enjeux de gouvernance et de pérennité des infrastructures nous recommandons de 2 Intégrer dans les prochaines actions des activités de formation des élus locaux aux enjeux techniques, institutionnels et sociaux de la mise en œuvre d’un projet d’eau et d’assainissement. Faciliter les rapprochements entre le comité de gestion et les services techniques compétents, dans le cas où celle-ci aurait encore à intervenir à Lakanguémou. 2. Concernant la sensibilisation nous recommandons de : Poursuivre l’appui au comité de gestion dans ses activités de sensibilisation et les formations sur l’ensemble des aspects liés à la gestion de l’eau (organisationnelles, techniques, institutionnelles, sociales, environnementales) en privilégiant le recours aux compétences locales Mutualiser la méthodologie d’intervention auprès des autres villages de la Commune engagés dans le même processus. Ici encore le comité de gestion pourrait jouer un rôle important dans le transfert de ces outils et méthodes. 3. Sur le volet maraîchage les principales recommandations sont de : Transférer les enseignements du projet à l’agent de l’agriculture de Kirané et d’assurer les conditions de pleine inclusion dans les programmes en cours au niveau de la Commune, voire du Cercle de Yélimané. Approfondir la réflexion sur les contraintes rencontrées par les organisations de femmes impliquées dans le maraîchage (accès au foncier, prise en charge du coût de l’eau, participation aux instances de concertation et de décision) afin de mettre en place des actions intégrées favorisant leur autonomie sous tous ces aspects. 4. Enfin, en matière de communication interne et externe, nous recommandons pour les projets à venir de : Prévoir des rencontres plus fréquentes entre les membres de l’équipe projet en particulier entre les organisations françaises et maliennes. Par exemple une réunion commune pourrait être programmée avant et après chaque mission en utilisant, si besoin est, les nouvelles technologies. Etablir en amont des actions un plan de communication intégrant l’ensemble des réseaux et vecteurs de communication à disposition des organisations et prévoir dès le début des projets un film de capitalisation. 3