Programme Cherubini

Transcription

Programme Cherubini
REQUIEM
en ut mineur
de
Luigi CHERUBINI
sous la direction de
Sandrine Perrotin-Conxicœur
Luigi CHERUBINI
Compositeur italien (Florence, 1760 – Paris, 1842).
Dès son enfance, il est mené sur la voie musicale par son père, lui-même
claveciniste. Très jeune, il compose de la musique sacrée (14 messes entre 1773 et
1776) et quelques sonates. Ses premiers opéras lui apportent une notoriété
européenne. A 24 ans, il est appelé à Londres et nommé compositeur officiel de la
Cour Royale. Ce séjour ne dure que trois ans, et il s’installe à Paris en 1787, où il
devient « musicien protégé du roi ». La révolution l’épargne, et il compose durant
cette période des chants républicains ainsi que plusieurs opéras. L’antipathie de
Napoléon le chasse un temps à Vienne où l’accueillent Haydn et Beethoven. Mais il
est vite rétabli dans ses fonctions d’Inspecteur de l’Enseignement, et se consacre à
nouveau à la musique religieuse. Lors de la seconde Restauration, Louis XVIII lui
commande un Requiem à la mémoire de son frère Louis XVI et pour fêter le retour
des cendres de la famille royale à Saint-Denis. En 1822, il est nommé Directeur du
Conservatoire de Paris. Il compose encore deux grandes œuvres : la messe du
couronnement de Charles X (1825), et un second Requiem en ré mineur pour
hommes (1836) destiné à ses propres funérailles. Il consacre ses dernières années à
quelques quatuors ainsi qu’à l’enseignement : Offenbach a été son élève.
Sandrine PERROTIN-CONXICŒUR
Titulaire d’une Licence de Musicologie obtenue à l’Université de la Sorbonne,
professeur certifié d’Education Musicale et de Chant Choral, Sandrine enseigne la
musique en collège depuis 10 ans. Après avoir créé et dirigé plusieurs ensembles
vocaux d’enfants ou d’adultes, elle se consacre aujourd’hui à la direction du Chœur
De ″Si″ de ″La″.
Sandrine découvre sa passion pour la musique grâce au piano qu’elle étudie au
conservatoire. Mais rapidement, elle se tourne vers l’art lyrique et étudie le chant
avec Mme Charpentier au Conservatoire de Rueil-Malmaison, et se perfectionne
avec Mr Villisech au Conservatoire National de Région de Versailles. 1998 sera
l’année de sa Médaille d’Or, et 2000 celle de son Prix d’Honneur.
Elle chante alors sous la direction de Jacques Grimbert, Denis Rouger, Pierre-Gérard
Verny et Yves Parmentier dans le chœur Pasdeloup, rattaché à la salle Pleyel.
En tant que cantatrice, elle se produit dans des récitals d’opéras du XIXème siècle,
dans lesquels sa voix de soprano lyrique prend toute son ampleur, entourée de
Dominique Moaty, Elisabeth Laurence, Camille Jove, Ann Fournis…
Ainsi, elle est tour à tour Mimi dans La Bohême de Puccini, Violetta dans La Traviata
de Verdi, ou Mathilde dans Guillaume Tell de Rossini.
Elle interprète également des œuvres religieuses : les Requiems de Mozart, Verdi,
Fauré, l’Oratorio de Noël de Saint Saëns, les Oratorios Tobie et Gallia de Gounod, et
des Messes, Cantates …
REQUIEM EN UT MINEUR
Commandée en 1816 par Louis XVIII, cette œuvre fut donnée pour la première fois le
21 janvier 1817 lors de l’office pour le repos de l’âme de louis XVI. Le succès fut
durable et ce Requiem devint rapidement un élément constant des grandes
obsèques. Même Beethoven fut porté en terre sur cette musique.
Dans ce Requiem - souvent comparé à celui de Mozart, contemporain de Cherubinile compositeur nous montre les images d’un Dieu tout-puissant et du Christ
intercédant pour les hommes.
- Dès l’Introïtus, Cherubini nous plonge dans une atmosphère sombre, et les voix du
chœur s’élèvent « Requiem aeternam… » : « Donne-leur, Seigneur, le repos éternel,
et qu’une lumière perpétuelle brille sur eux ».
- A cette prière s’enchaîne le Kyrie : « Seigneur, pardonne-nous, Christ, pardonnenous », d’abord suppliant, puis gagnant en intensité avant de se terminer dans le
calme.
- Le Graduale le prolonge, dans un climat de sérénité « In memoria aeterna erit
justus… » : « Le juste sera dans la mémoire éternelle et ne craindra plus le
malheur ».
- Le Dies Irae s’ouvre sur un appel des cuivres suivi d’une mélodie angoissante des
cordes précédant l’entrée du chœur : « Jour de colère que ce jour-là… ». Les effets
de sonnerie des cuivres évoquent d’abord les trompettes du Jugement Dernier
« Tuba mirum spargens sonum… », et peu après la grandeur du Dieu majestueux
« Rex tremendae majestatis… ».
- Le Recordare est un moment de recueillement, une imploration destinée au Christ
rédempteur. Puis c’est le retour aux flammes de l’enfer « Confutatis maledictis… »,
évocation aboutissant au « Voca me cum benedictis » : « Appelle-moi parmi les
élus ».
- Cette troisième partie s’achève sur le Lacrimosa, dans lequel la force de la prière
est traduite par l’alternance des « forte » et des « piano ».
- L’Offertorium clame d’abord le triomphe du Christ dans le Domine Jesu Christe
« Seigneur Jésus-Christ, roi de gloire », puis la musique se fait descriptive, en
particulier sur les sombres « de poenis inferni » : les tourments de l’enfer, et
« necadant in obscurum » : la chute dans les ténèbres.
- Dans le Quam olim Abrahae « la sainte lumière promise à Abraham et à sa
descendance », Cherubini fait appel à la fugue pour symboliser la succession des
générations.
- Le Hostias : « Reçois Seigneur notre sacrifice » évoque la ferveur de l’offrande,
avant un retour à la fugue « Quam olim… »
- Le Sanctus est une acclamation joyeuse à la gloire de Dieu, les « Hosanna » étant
entrecoupés d’un Benedictus recueilli.
- Ajoutée au texte de la Messe des Morts selon une coutume datant du 17ème siècle,
la strophe Pie Jesu : « Jésus plein de pitié, donne-leur le repos éternel » permet à
Cherubini de laisser libre cours à sa sensibilité et son émotion.
- L’Agnus Dei, cri d’espoir adressé au Sauveur, se termine par une dernière prière
« Requiem aeternam… », chantée à mi-voix, en canon, et sur une seule note.
Même Berlioz, ennemi intime de Cherubini, estima que l’Agnus Dei dépassait tout ce
qui avait jamais été écrit de la sorte.
Le chœur De « Si » de « La » est constitué d’une soixantaine de chanteurs, tous
amateurs. Il est dirigé avec dynamisme depuis sa création, il y a 10 ans, par
Sandrine Perrotin-Conxicœur.
Son répertoire va de la chanson contemporaine à la musique sacrée, en passant par
le folklore européen.
Le chœur De « Si » de « La » a notamment interprété, en compagnie du chœur de
Bois d’Arcy, l’Oratorio de Noël de Saint-Saëns et Gallia de Gounod, lors de deux
concerts ayant donné lieu à l’enregistrement d’un CD.
Accompagné d’un chœur d’enfants du Collège du Sacré Cœur de Versailles, De
« Si » de « La » a mis en scène au Théâtre de Villepreux la cantate contemporaine
Vie sur Terre, en présence de son compositeur anglais John Featherstone.
Une saison a été consacrée à des choeurs d’opéras et d’opérettes, tels que
Idoménée de Mozart, Faust et Mireille de Gounod et Véronique de Messager.
Le programme de la saison dernière était constitué de chants de tous horizons :
classiques, traditionnels, contemporains, sur le thème des quatre saisons.
L’Orchestre a été créé en octobre 1993 au sein de l’Union des Conservatoires et
Ecoles de Musique des Yvelines . Il regroupe des élèves de haut niveau issus des
écoles de musique du département et de très bons musiciens amateurs, encadrés
par des directeurs et des professeurs d’écoles de musique. Sa mission principale est
la formation des jeunes musiciens à la pratique de l’orchestre.
Sa direction a été assurée jusqu’en septembre 2003 par Dominique BARAN, Chef
d’Orchestre, Directeur musical de l’Ensemble Orchestral du Loir-et-Cher et Directeur
de l’Ecole Municipale de Musique de Vendôme, et depuis, par Jean-Yves
MALMASSON, chef d’orchestre et compositeur.
Composé d’environ 80 interprètes, l’Orchestre Symphonique Des Yvelines s’est forgé
au fil des ans une solide réputation de qualité lors de plus de 70 concerts en salle,
église ou même plein air, à travers un répertoire varié allant du classique au jazz, et
même à la création d’œuvres de compositeurs contemporains et étrangers.
L’Orchestre Symphonique des Yvelines est soutenu par l’ADIAM 78 et subventionné
par le Conseil Général des Yvelines et le Ministère de la Culture.
PROGRAMME
MISSA BREVIS d’Antonio LOTTI (1666 – 1740)
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KYRIE
SANCTUS
BENEDICTUS
AGNUS DEI
REQUIEM en ut mineur de Luigi CHERUBINI (1760 – 1842)
-
-
-
INTROÏTUS et KYRIE
GRADUALE
SEQUENTIA
Dies Irae
Recordare
Lacrimosa
OFFERTORIUM
Domine Jesu Christe
Quam Olim Abrahae
Hostias
Quam Olim Abrahae
SANCTUS et BENEDICTUS
PIE JESU
AGNUS DEI et COMMUNIO