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E-COMMERCE
Debonix outillée pour grandir
Debonix c’est aujourd’hui 20 000 références
et 80 000 articles stockés. «Nous nous
adressons à une clientèle de professionnels
et particuliers. 30 % de notre catalogue
est livrable sous 24/48 heures, 50 % sous
5 jours», déclare David Budun, son Pdg.
Ce trentenaire a commencé sa carrière
dans l’aéronautique. Suite à une période
de chômage, il décide de se lancer dans
la vente d’appareils électroportatifs et
d’outillages pour le bâtiment. «Mon idée
était de travailler en démarchant les
chantiers, raconte-t-il. En parallèle, j’ai
monté un site de vente en ligne. À l’époque,
nous étions deux en France à faire du
e-commerce sur ce segment.»
Le succès a vite été au rendez-vous grâce au
bon démarrage des ventes en ligne. En 2007,
la société, qui réalise un chiffre d’affaires
de 640 000 euros, crée un point de vente
de 50 m2 à Seynod. En juillet 2010, David
Budun désormais entouré de deux associés
– Maxime Guldasi et Sébastien Lecaillet –,
s’installe à Meythet dans un espace de
1 100 m2 de stockage auxquels s’ajoutent
500 m2 de bureaux.
Debonix, qui emploie 22 personnes, va
étoffer en 2012 ses services informatique
et commercial avec six embauches. Son
chiffre d’affaires, qui a été porté de 5
à 9 millions entre 2010 et 2011, devrait
atteindre 14 millions en 2012. Distinguée lors
des trophées Batiactu de la construction
2011, l’entreprise haut-savoyarde compte
poursuivre sa croissance en étoffant son
catalogue produits et en se tournant vers
l’international. Les pays francophones
sont visés dans un premier temps puis
l’Allemagne et l’Autriche. Elle développe
également en interne des applications
mobiles visant à simplifier les ventes.
«Notre succès est lié au fait que nous
avons démarré alors que tout était à faire
sur ce marché et que nous avons toujours
une longueur d’avance par rapport à nos
concurrents. Mais les besoins en fonds
de roulement sont importants», analyse
David Budun qui a levé, l’an dernier,
1 million d’euros.
Ze-bain se jette à l’eau
Petit-fils de charpentier et fils de menuisier,
Xavier Mermillod-Anselme (photo) a travaillé durant 12 ans dans l’industrie du meuble.
D’abord cadre commercial puis chef de produits pour un groupe autrichien, il s’est familiarisé avec l’univers de la salle de bain. «J’étais
toujours en déplacement et je ne voyais jamais
mes enfants, raconte-t-il. D’où l’idée de concrétiser mon envie d’entreprendre dans un domaine
qui me plaît.»
En septembre 2011, le Thônain passionné
d’internet et de nouvelles technologies a créé
Ze-Bain. Basée à la pépinière d’entreprise
Galiléo, cette SARL commercialise du mobilier
de salle de bains via un site de vente en ligne. La
gamme de produits proposés est large avec une
fourchette de prix variant entre 500 et
8 000 euros. «Nous travaillons avec des fournisseurs européens dont l’offre est originale et qualitative. Nos clients ont la possibilité de choisir en
ligne entre différents modèles et options (couleurs,
poignées, miroirs, etc.). Mais ils peuvent aussi
nous appeler pour obtenir des conseils, voire un
plan en 3 dimensions», explique Xavier
Mermillod-Anselme.
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ECO DES PAYS DE SAVOIE N°02 - 13 JANVIER 2012
SB
Cham Sport Twinner
dope ses ventes sur internet
SB
David Budun, Pdg de Debonix (à droite)
avec ses deux associés.
Une fois commandés, les meubles sont mis en
fabrication et livrés sous une quinzaine de jours
par un logisticien spécialisé en e-commerce. La
procédure mise en place prévoit que la livraison
se fasse sur rendez-vous. Les livreurs déballent
et vérifient les meubles, avant d’évacuer les
emballages.
Xavier Mermillod-Anselme, qui utilise les
réseaux sociaux pour se faire connaître, vise un
chiffre d’affaires modeste pour son premier exercice. Mais Ze-bain pourrait bien se décliner à
l’avenir dans d’autres domaines comme la cuisine
et le dressing.
Pour une enseigne de location de skis, le web
est un formidable outil de développement.
Ainsi les trois magasins Cham Sport Twinner de
Chamonix, dirigés par Pierre Astorg et Bertrand
Fusi, réalisent près de 40 % de leur chiffre d’affaires sur le net. Soit l’équivalent de 3 000 paires
de skis et snowboards loués chaque hiver, sur les
1 500 paires disponibles en magasins. Lancé en
2005, le site twinner-chamonix.fr a généré environ
110 000 euros HT pour la saison 2011-2012. «Et
depuis les ventes sont en constante augmentation,
de l’ordre de 10 à 20 % selon les hivers», se réjouit
Pierre Astorg, qui travaille parallèlement avec
plusieurs gros tour-opérateurs étrangers à l’instar
d’Interhome, Inghams ou encore Neilson.
Ce qui fait la différence ? Un large choix de
grandes marques mais aussi une gamme free ride
très étoffée pour répondre à la demande des
amateurs de hors-piste. Et le prix, bien sûr.
Compter en moyenne 30 euros par jour et par
personne. Bien moins cher qu’en magasin… De
quoi appâter le vacancier. Et plus les clients
réservent leur matériel à l’avance, plus les tarifs
sont intéressants : jusqu’à 45 % de remise selon
la période et le nombre de personnes. Et c’est
bien ce que recherchent les internautes et autres
mobinautes (pour 50 % des Anglais). «Si pour
beaucoup le prix reste la principale motivation,
certains réservent sur internet pour être sûrs
d’avoir le meilleur matériel à leur arrivée», précise Pierre Astorg. Pour fidéliser leur clientèle,
les dirigeants, tous deux passionnés de montagne et moniteurs de ski, n’hésitent pas à dispenser conseils, services à la clé. «Notre marge
de progression sur internet est considérable et
nous ambitionnons de faire toujours mieux».
PR